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Bourgoin - Jailleu Thierry VASSE IEN Enseignement Pré-élémentaire et Politiques Educatives Territoriales

Spécificité historique d un partenariat à construire et à réguler en permanence Enseignants et non enseignants de l Ecole Maternelle Nécessité et complexité de ces collaborations, identification des obstacles ATSEM, un métier en forte évolution à clarifier De l agent nettoyant à l agent éduquant 3 fonctions fondamentales en interaction Propositions et perspectives pour «mieux» travailler ensemble dans le cadre d une école maternelle aux enjeux renouvelés

1. Spécificité de l école maternelle Des professionnels enseignants et non-enseignants De l institutrice au professeur des écoles De la «dame de corps» à l ATSEM

LES PARTENAIRES NON ENSEIGNANTS Autres partenaires ATSEM Autres partenaires Enseignant de maternelle AVSI Autres partenaires Autres partenaires

De l institutrice au Professeur des écoles Jusqu à la fin du XVIII ème siècle, la garde des enfants (jusqu à 7 ans environ) est assurée par la famille 1740-1826 : création des premières «petites écoles à tricoter» par le pasteur Oberlin 1827 : création des premières «salles d asile» pouvant accueillir entre 150 et 200 enfants de 2 à 7 ans 1836 : salles d asiles gérées par les municipalités avec autorisation d exercer délivrées par les Recteurs. Les surveillantes doivent posséder un diplôme de «bonnes mœurs et d instruction» 1848 : les salles d asiles deviennent établissements d instruction publique 1881 : les lois Ferry attribuent définitivement le nom d école maternelle aux salles d asile. Les surveillantes d asile deviennent des institutrices d école maternelle. Sous l impulsion de Pauline Kergomard, Inspectrice Générale (1838-1925) de profondes modifications transforment le fonctionnement de l école maternelle et détermineront les grandes lignes de son orientation jusqu en 1977. Que l école maternelle ne devienne «ni une petite caserne, ni une petite Sorbonne» 2 sections: les petits (2 à 5 ans) et les grands (5 à 7 ans) avec 50 élèves par sections 1887 : programmes spécifiques 1921 : le souci d éducation prime sur celui d instruction. Programmes révisés. Création de l AGIEM 1972 : écoles maternelles encadrés par les mêmes inspecteurs et inspectrices qu en école élémentaire 1977 : programmes qui établissent un triple rôle à l école maternelle: «éducatif, propédeutique et de gardiennage». Premiers hommes enseignants en maternelle. PS MS GS 1986 : instructions pour l école maternelle «scolariser, socialiser, apprendre et exercer» 1989 : loi d orientation, mise en œuvre des cycles «cycle 1 dit des apprentissages premiers». 1995 2002-2008 : nouveaux programmes pour l école maternelle Rôle propédeutique réaffirmé, référentiel formation spécifique pour les Professeurs des écoles exerçant en Maternelle

De la «Femme de service, à l ASEM, puis à l ATSEM» 1883 : émergence de la notion de «femme de services» dans les écoles. 1887 : émergence de la fonction dans chaque école. Nomination par la commune. 1958 : (Arrêté du 3 novembre 1958): création des «ASEM» (Agent Spécialisé des Ecoles Maternelles) dans le code des communes. Double rôle : entretien et hygiène du jeune enfant. 1985 : (Arrêté du 13 mai 1985- JO du 14 mai 1985 ) : institue l ASEM comme membre de l équipe éducative et lui reconnaît une place au sein du conseil d école. 1989 : (Décret N 89-122 du 24 février 1989 relatif aux directeurs d école) : le directeur de l école «organise le travail des personnels communaux en service dans l école». Les ASEM ne doivent pas être amenés à remplacer les enseignants mais peuvent s occuper des enfants en dehors de la présence de ceux-ci. 1990 : (Décret N 90-788 du 6 septembre 1990 relatif à l organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires) : participation à l équipe éducative. «Le directeur peut recueillir l avis des agents spécialisés des écoles maternelles». 1992 : (Décret N 92-850 du 28 août 1992, portant statut particulier du cadre d emploi des Agents Territoriaux Spécialisés des Ecoles Maternelles) : «Les agents spécialisés des écoles maternelles sont chargés de l'assistance au personnel enseignant pour la réception, l'animation et l'hygiène des très jeunes enfants ainsi que de la préparation et de la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants. Les agents spécialisés des écoles maternelles participent à la communauté éducative.» - Assistance matérielle et pédagogique - CAP petite enfance 2006 : version consolidée du Décret N 92-850 du 28 août 1992 - Aide aux enseignants pour les élèves en situation de handicap et surveillance de cantine scolaire 2010: nouvelle version du 11 septembre 2010 (cf 3 possibilités de concours)

De la dame de corps à l ATSEM AGENT TERRITORIAL SPECIALISE DES ECOLES MATERNELLE «Les ATSEM participent à la communauté éducative» Décret 92-850 du 28 août 1992 consolidé en 2006 puis 2010 «...Tous les adultes présents - à l école -, sous la responsabilité de l enseignant, créent pour chaque enfant les conditions d un développement harmonieux, respectueux de ses rythmes de croissance et de sa personnalité.» Programmes de l Ecole Maternelle «L ATSEM : agent d interactions langagières» Documents d accompagnement des programmes pour l Ecole Maternelle

2. Nécessité et complexité des collaborations Des collaborations ATSEM-enseignants indispensables mais néanmoins complexes Ecole Maternelle : un croisement de multiples partenaires La cohérence éducative en question Obstacles à surmonter dans le cadre d une partenariat «déséquilibré» Situations de travail harmonieuses, efficientes et dysfonctionnements de collaborations subies

Spécificité de l école maternelle: un croisement de multiples partenaires AVSi ATSEM

La nécessaire cohérence éducative en question Suivant le parcours individuel de chaque enfant (participation ou non à l accueil du matin et du soir, restauration, sieste à l école, ateliers décloisonnés, présence d AVS, d EVS, d AED ) il est possible de rencontrer de 2 à 10/12 adultes différents sur une même journée d école

Enquête départementale Ecole maternelle 5. A propos de votre collaboration avec les ATSEM Avez-vous une connaissance et/ou une compréhension suffisamment claire(e)s de leur statut et rôle? 35% oui non 65% Mise en oeuvre de la collaboration 12% 24% Aisée Délicate Problématique 64%

Plusieurs exemples de collaborations subies, mal vécues de part et d autre par des professionnels qui se sentent exposés et mis à mal dans leur professionnalité. A l inverse, certaines collaborations sont vécues de manière très sereines. Elles sont le reflet de fonctionnements harmonieux dans lesquels chaque partenaire se sent respecté dans sa fonction spécifique. Des pratiques très complémentaires au service des élèves accueillis et de leurs familles. Il n est cependant pas aisé pour ces binômes d expliciter le pourquoi de ces collaborations réussies, souvent construites de manière intuitive et implicite.

Nécessité de comprendre les obstacles à un travail en commun harmonieux et les facteurs facilitant ce même travail. Mise en œuvre d un groupe de travail constitué de binômes Atsem/Enseignants volontaires, à l initiative du CAREP de NANTES et CRESAS-INRP

Premiers obstacles à surmonter avec nécessité de : Clarification des rôles et attentes de chacun au regard des différents partenaires et acteurs de l école maternelle Conscience professionnelle à partager : respect de chacun dans l intérêt des enfants et reconnaissance des deux fonctions Vers un partage raisonné et intelligent des territoires Communication réciproque. Chacun doit se sentir autorisé, même si c est l enseignant qui donne le cadre Prises d initiatives. Choix de liberté dans l exécution, faire confiance mais se ménager des temps de bilan/régulation Construire la complémentarité, la connivence à partir d un référentiel commun, une micro culture commune au sein de la classe Prise en compte des évolutions importantes concernant les enjeux de l enseignement préélémentaire et les métiers de professeur des écoles et ATSEM: CAP statut réel à connaître et reconnaître

Autres obstacles à identifier L ambivalence hiérarchique et fonctionnelle de l ATSEM La question de la responsabilité sur des temps scolaires et périscolaires différents Un thématique de formation non prioritaire Effectifs, organisations d écoles et postes particuliers ou fractionnés La longévité des collaborations en binômes

3. Un métier en forte évolution L ATSEM dans ses 3 fonctions au service de la construction de l identité, de l épanouissement, et du langage de chaque enfant (Cf décret de 92 consolidé en 2006 et 2010)

Dans la fonction éducative Place fondamentale à la relation duelle, à la verbalisation

Mettre en ordre pour permettre à nouveau le désordre Dans la fonction d entretien du matériel

Dans la fonction d aide pédagogique Le concept d étayage

4. Premières propositions pour un travail équilibré et plus d efficacité Clarification des rôles de chacun dès le départ Cf. textes de références PE, ATSEM, AVSI Utilisation d outils cadres Complémentarité au service de l enfant / élève (Mise en projet) Clarification des enjeux de communication interne Travailler ensemble en binômes et en équipes Attitudes éducatives (cohérence) et gestes professionnels Vers un «parlé professionnel» partagé Clarification des enjeux de communication externe Relation aux familles : lisibilité / cohérence / complémentarité Relation aux autres partenaires

Premières propositions pour un travail équilibré et plus d efficacité (suite) Clarification des missions, rôles et tâches de chacun des enjeux de communication interne des enjeux de communication externe des axes de travail en équipe élargie Vers une réelle PROFESSIONNALISATION des complémentarités Elaboration ou toilettage de chartes concertées Renforcement de la formation des ATSEM (Cf. contenus CNFPT) Renforcement de la formation des enseignants et directeurs Mise en place de formations communes

Formations communes et autres possibles déjà vécus Stages de formation continue d enseignants de maternelle (Education Nationale) ouverts aux ATSEM Animations pédagogiques spécifiques, ouvertes aux ATSEM (langage, premières scolarisations, relation école/familles, informatique, aménagement des temps et espaces, accueil du handicap ) Interactions dans le cadre de conférences /ateliers vécus en commun

Synthèse tableau «Conditions de réussite d un atelier confié à l ATSEM» AVANT PENDANT APRES L enseignant définit les objectifs, le cheminement Anticiper une bonne préparation matérielle Définir la durée de l atelier Préciser le nombre d enfants concernés Préciser la démarche d animation proposée par l enseignant Consigne : claire, précise, concise ou pas nécessaire (activité induite) Importance de penser l action de l Atsem (plus ou moins de guidage de l enfant) Présentation du travail aux enfants en présence de l Atsem Introduire l activité de façon motivante Atsem centrée sur cette tâche Laisser le temps de l exploration Essais-erreurs possible Langage clair et cohérent Attitudes de l adulte : Encourager Motiver Ecouter Observer Solliciter Relancer Dédramatiser Faire parler sur le travail Associer les enfants au rangement Evaluer pour et/ou avec l enseignant Bilan de l atelier (restitution) Savoir si l enfant a fait le travail seul (quelle aide si aide ) Envisager les réajustements/fonctionnement de l atelier Document élaboré lors d une formation commune Enseignants/ATSEM animée par T. Vasse

Fiches propositions pour plus d efficience Pour l enseignant de maternelle Pour l ATSEM Pour le directeur d école Pour l équipe de circonscription Pour le formateur IUFM Pour le cadre territorial Nouveauté «Le guide de l ATSEM» Hachette 2011

«Lorsque chacun est responsable de ses actes et a la certitude de participer à l œuvre collective à partir de référents construits en commun, au plus près de la réalité de chaque terrain d exercice, la collaboration devient efficiente, elle devient source de motivation, elle devient moments de plaisir» Ce qui vous rassemble et vous oblige est beaucoup plus important que ce qui vous sépare

Bourgoin - Jailleu Thierry VASSE IEN Enseignement Pré-élémentaire et Politiques Educatives Territoriales

Construire la coéducation Définition de la coéducation Partage des responsabilités éducatives entre la famille et les autres éducateurs potentiels. Elle commence au moment où l'enfant est confié par ses parents à des tiers, professionnels ou non... Si les parents sont les premiers acteurs de la coéducation, un principe s'impose, c'est le jeune qui est au centre du processus éducatif. Un cadre législatif au service de la coéducation : la communauté éducative Un «nouvel ordre scolaire» défini par la loi d'orientation sur l'éducation de 1989, au sens du proverbe africain : «il faut un village pour élever un enfant» Parents, enseignants et personnels non enseignants, personnels municipaux forment ensemble ce qu'on appelle la "communauté éducative". Tous exercent une part de responsabilité dans l'éducation des enfants. Les membres de la communauté éducative sont représentés au Conseil d école. Idée d attelage éducatif : tirer ensemble dans le même sens

Principes éducatifs fondamentaux à partager et à garantir dans chaque institution La non-propriété de l enfant La citoyenneté de l enfant commence par ce principe de «séparation» physique d avec la mère, et «symbolique-juridique» d avec ses père et mère. Chacun est garant vis-à-vis des «partenaires» de cette nonpropriété, donc de cette non-appropriation de l enfant. La protection de l enfant C est là tout le sens d une «autorité» parentale ou de l enseignant, de l éducateur, de l animateur, et même de l entraîneur sportif. L autorité n est surtout pas un plein pouvoir sur l enfant La promotion de l enfant Accompagner l enfant vers son autonomie, assurer le «mouvoir en avant» c est résoudre la contradiction de toute pratique éducative. Prendre en charge en vue d autonomie et accepter de perdre son pouvoir sur l éduqué Des conditions nécessaires Complémentarité des rôles et respect des légitimités entre les différents éducateurs (parents, enseignants et intervenants). C est dans la transparence et la mise à plat que peut s édifier un vrai dialogue,. D une façon générale, si l on veut éviter qu un acteur ne s approprie un rôle qui n est pas le sien, il ne faut pas rechigner à lui donner toute la place qui lui revient. Préalable élémentaire dans un fonctionnement collectif.