LA VALEUR DES CONSEILS : RAPPORT

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LA VALEUR DES CONSEILS : RAPPORT NOVEMBRE 2011 Présentant les éléments-clés de la recherche 2011 d Ipsos Reid 11, rue King Ouest, 4e étage Toronto, Ontario M5H 4C7 www.ific.ca

Préface Le Canada dispose d un marché concurrentiel dans le secteur des services financiers assurant aux Canadiens un large choix d options d épargne et de placements pour répondre à leurs besoins et leurs objectifs personnels. Les Canadiens disposent d un grand choix de produits et de services financiers offerts par de multiples fournisseurs. Le coût des services financiers au Canada est parfois considéré être trop élevé. L Institut des fonds d investissement du Canada (IFIC) a mené et commandité des recherches et a produit plusieurs rapports : Rapport sur la valeur des conseils, 2010; Compréhension des ratios des frais de gestion, 2011; et Investissement actif et passif, 2011. L objectif de ces rapports est de faciliter une discussion fondée sur les faits et de permettre aux Canadiens de continuer à profiter d un marché de services financiers concurrentiel. Table des matières 1. Introduction 1 2. Richesse ou conseils : lequel vient en premier? 2 3. La raison pour laquelle un plan d investissement est payant 5 4. Investir sans un conseiller : les pièges 8 5. Quel est le rôle du gouvernement? 10 6. Quantifier la valeur des conseils 10 7. Conclusions 13 Notes 14 Pour de plus amples renseignements 15 L Institut des fonds d investissement du Canada

1. Introduction L objectif du rapport 2011 de La valeur des conseils, est de bâtir sur le rapport publié en 2010, afin d englober des résultats quantitatifs suppémentaires, venant d enquêtes axées particulièrement sur les thématiques suivantes : le lien de cause à effet entre l obtention de conseils et l accumulation de patrimoine; la raison pour laquelle un plan d investissement est payant; et un examen plus quantifié des composantes de la valeur qui découle de la relation entre le conseiller et le client. En 2010, l Institut des fonds d investissement du Canada (IFIC) a publié son premier rapport La valeur des conseils 1 qui illustre, en utilisant des informations publiées par la société Ipsos Reid, la valeur des conseils prodigués par les conseillers financiers à leurs clients : Les conseillers donnent des conseils qui profiteront à leurs clients tout au long de leur vie d investisseur, comme l adoption précoce d une culture d épargne et de placement, l évitement d erreurs typiques du comportement d investissement, et la valeur du développement et du suivi d un plan financier. Les conseillers donnent des conseils qui profiteront à leurs clients tout au long de leur vie d investisseur. Les conseillers orientent les particuliers dans leur découverte de larges gammes de produits, de véhicules et de régimes financiers afin de leur donner les meilleures chances d atteindre leurs objectifs personnels. Les conseillers aident leurs clients à constituer un patrimoine par le biais de plans avantageux sur le plan fiscal et déterminent la répartition d actifs qui convient à leur situation financière et à leur seuil de tolérance au risque. Les conseillers contribuent à la littératie financière des Canadiens et ont très largement gagné la confiance de leurs clients comme sources d informations financières pour eux-mêmes et pour leurs enfants. Les conseillers travaillent au sein de sphères strictement réglementées dont la sécurité et la solidité pour le petit investisseur canadien ont été démontrées. Le rapport 2011 sur La valeur des conseils met en évidence des faits et des éléments de recherche tendant à éclairer les discussions sur les politiques de coût des fonds communs de placement, et sur la raison et la manière dont les Canadiens accèdent aux conseils des professionnels de la finance. Ce rapport de recherche contribuera d une façon positive à améliorer la compréhension des conseils et de son rôle dans la création de patrimoines. Dans cette étude vous trouverez des nouvelles données publiées par la société Ipsos Reid en 2011, issues de sa vaste base de données Suivi financier canadien et Les Canadiens et les conseils financiers 2. Comme il a déjà été signalé, les nouvelles données confirment que, en tenant compte de l âge et du revenu, la valeur patrimoniale nette des individus qui ont bénéficié de conseils est considérablement plus élevée que celle des individus qui n en ont pas bénéficié (graphique 1). L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 1

Graphique 1 Valeur nette patrimoniale moyenne des ménages par groupe d'âge et tranche de revenu 472 644 Âges <45 258 186 118 92 65 < 35 k 35-70 k > 70 k Âges 45 à 54 424 301 240 143 62 < 35 k 35-70 k > 70 k Âges 55 à 64 343 513 201 724 428 Âges 65 et plus 308 494 278 895 533 72 117 < 35 k 35-70 k > 70 k < 35 k 35-70 k > 70 k Avec conseils Sans conseil Source : Suivi financier canadien Ipsos Reid 2. Richesse ou conseils : lequel vient en premier? Les échantillons d étude que nous avons observés ont montré de façon constante que les investisseurs qui collaborent avec des conseillers financiers (investisseurs avec conseils) possèdent en moyenne plus de richesse et d actifs investis que ceux qui ne le font pas (investisseurs sans conseils). Dans la base de données SFC de 2011, 3 l échantillon des investisseurs avec conseils avait une valeur nette patrimoniale moyenne de 555 447 $ en 2011 contre 191 743 $ pour les investisseurs sans conseils, soit presque le triple. Dans la même étude, il a été constaté que les actifs disponibles pour l investissement des investisseurs avec conseils étaient quatre fois plus importants que ceux des investisseurs sans conseils. Ces différences importantes ont été observées sur la valeur nette patrimoniale et sur les actifs disponibles pour investissement dans tous les groupes d âge et de revenus. Cette conclusion a été confirmée indépendamment par d autres études, dont notamment l étude «Value of Financial Planning» (Valeur de la planification financière) menée par le conseil stratégique du Financial Standards Planning Council en 2010 4, et dans The Future of Retirement: The Power of Planning (L avenir de la retraite, la puissance de la planification), publié en 2011 par HSBC Insurance Holdings Limited, qui conclut «qu en tenant compte de l âge et du revenu, le fait d être conseillé reste un atout». 5 Les investisseurs qui collaborent avec des conseillers financiers (investisseurs avec conseils) possèdent en moyenne plus de richesse et d actifs investis que ceux qui ne le font pas. Cependant, certains persistent à poser la question suivante : Est-ce que ces investisseurs sont riches parce qu ils ont travaillé avec des conseillers ou étaient-ils déjà riches avant de demander conseil? L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 2

En réalité, des études révèlent que la plupart des investisseurs commencent à travailler avec des conseillers alors qu ils ne possèdent que peu d épargne. Le sondage Pollara 2011 sur les investisseurs 6 mentionne que 37 % des investisseurs de fonds communs de placement avaient moins de 10 000 $ d épargne et de placements autres que leur résidence principale quand ils ont commencé à utiliser un conseiller financier et que 57 % avaient moins de 25 000 $. 7 (Graphique 2) Graphique 2 Valeur de l'épargne ou des placements en commençant à utiliser un conseiller Moins de 10 000 $ 10 000 $ à 24 999 $ 25 000 $ à 49 999 $ 50 000 $ à 74 999 $ 75 000 $ à 99 999 $ 100 000 $ à 149 999 $ 150 000 $ à 199 999 $ 200 000 $ à 299 999 $ 300 000 $ ou plus 2% 2% 3 % 6 % 5 % 8 % 17 % 20 % 37 %...37 % des investisseurs de fonds communs de placement avaient moins de 10 000 $ d épargne et de placements autres que leur résidence principale quand ils ont commencé à utiliser un conseiller financier et que 57 % avaient moins de 25 000 $. Source : Pollara Research 2011 Dans une enquête complètement différente menée par Ipsos Reid en 2011, l étude sur Les canadiens et les conseils financiers, Ipsos rapporte que 67 % des investisseurs avec conseils ayant des actifs de 25 000 $ ou plus ont d abord consulté un conseiller sans avoir beaucoup d économies ou de placements, mais avec le désir de commencer à investir et d augmenter la valeur de leurs actifs. Comme Pollara, Ipsos mentionne que la plupart des investisseurs avec conseils (52 %) ont commencé à travailler avec un conseiller avec moins de 25 000 $ et que 73 % ont commencé avec moins de 50 000 $ 8. (Graphique 3) L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 3

Graphique 3 Première utilisation d'un conseiller financier : Actifs 9 Q. Et quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel, lequel des énoncés suivants décrivait le mieux votre situation? Q. Et combien aviez-vous d économies et de placements approximativement quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel? Actifs Vous aviez accumulé beaucoup d épargne ou de placements. Moins de 25 000 $ 52 % 67 % 33 % 25 000 $ à 49 999 $ 50 000 $ à 100 000 $ 21 % 17 % Vous n aviez pas accumulé beaucoup d épargne ou de placements, mais vous vouliez être conseillé sur la façon de commencer à investir votre argent et d accroître vos actifs. 100 000 $ ou plus 10 % Source : Ipsos, Les Canadiens et les conseils financiers Relations à long terme entre les conseillers et les clients L une des valeurs durables de la relation entre l investisseur et le conseiller est qu elle accroît la culture financière du client grâce à la succession continue de ce que le Groupe de travail fédéral sur la littératie financière a appelé des «moments d apprentissage». Dans les mots du groupe de travail : «Ces moments d apprentissage incluent des moments de décision tels que l adhésion à un régime de pension ou un régime d épargne-retraite d entreprise, le besoin d un conseil financier ou la réflexion sur l acquisition d un produit financier et la détermination de son admissibilité aux avantages d un programme du gouvernement. Les apprenants ne retiennent qu une partie de ce qu on leur enseigne, en particulier lorsque le sujet est hors de leur expérience de tous les jours. Ainsi, l éducation financière doit être renforcée tout au long de la vie.» 10 L étude Pollara montre que les relations avec un conseiller sont des relations durables qui commencent au plus jeune âge (c est-à-dire quand le patrimoine n est pas bien constitué pour la plupart des gens) et qui continuent toute la vie. Pollara (2011) démontre qu en moyenne, les investisseurs de moins de 35 ans ont commencé à utiliser un conseiller peu après 21 ans et ont utilisé un conseiller pendant 8,4 années. Les investisseurs de 45 à 54 ans ont commencé à utiliser un conseiller peu après 32 ans et ont utilisé un conseiller pendant 17,1 années en moyenne. (Tableau 1) Les relations avec un conseiller sont des relations durables qui commencent au plus jeune âge (c est-à-dire quand le patrimoine n est pas bien constitué pour la plupart des gens) et qui continuent toute la vie. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 4

Tableau 1 Durée moyenne de relation avec un conseiller Groupe d âge 18 à 34 8,4 35 à 44 12,8 45 à 54 17,1 55 à 64 20,7 65 et plus 23,0 Tous 18,0 Source : Pollara 2011 Années d utilisation du conseiller (moyenne) 3. La raison pour laquelle un plan d investissement est payant Des avantages importants proviennent de la discipline qu il faut avoir pour développer et suivre un plan d investissement professionnel. Les investisseurs avec un plan épargnent plus régulièrement et évitent en général les influences et les erreurs d investissement courantes dont ils seraient la proie s ils investissaient seuls. Selon les résultats de la publication de la HSBC The Future of Retirement: The Power of Planning (L avenir de la retraite, la puissance de la planification), 2011, les personnes qui ont un conseiller sont plus de deux fois plus susceptibles d avoir un plan financier 11. De plus, «ceux qui ont mis en place un plan financier et qui recherchent des conseils financiers professionnels ont une meilleure situation financière. Ce groupe a le plus d actifs de retraite parmi les catégories de types de consommateurs identifiés.» En fait, le groupe d individus utilisant un conseiller pour leur planification financière disposait d une épargne-retraite au moins deux fois supérieure à celle de ceux qui avaient fait leur propre planification et au moins quatre fois supérieure aux économies de ceux qui n avaient pas fait de planification financière. L examen et la mise à jour régulière d un plan financier par un professionnel de placements sont une incitation permanente à l epargne. Le Financial Standards Planning Council (FPSC) a publié une étude qui montre que les ménages conseillés sont deux fois plus nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite, quel que soit le groupe d âge (graphique 4) et le niveau de revenu (graphique 5). Les investisseurs avec un plan épargnent plus régulièrement et évitent en général les influences et les erreurs d investissement courantes dont ils seraient la proie s ils investissaient seuls. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 5

Graphique 4 Les ménages conseillés sont deux fois plus nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite à tous les âges 12 Q. Épargnez-vous régulièrement ou mettez-vous de côté une part des revenus annuels de votre ménage pour l une des raisons qui suivent : Retraite? 45 % 62 % 56 % Les ménages conseillés sont deux fois plus 23 % 33 % 29 % 11 % 24 % nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite à tous les âges. 18 à 29 30 à 49 50 à 64 65 et plus Sans conseil Avec conseils Graphique 5 Le conseil augmente l'épargne régulière pour la retraite à tous les niveaux de revenus 13 Q. Épargnez-vous régulièrement ou mettez-vous de côté une part des revenus annuels de votre ménage pour l une des raisons qui suivent : Retraite? 58 % 53 % 71 % 65 % 77 % 68 % 80 % 35 % 41 % 16 % < 50 k 50-100 k 100-150 k 150-200 k > 200 k Sans conseil Avec conseils L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 6

Un plan financier procure une approche plus rigoureuse de l épargne, et une fois qu il est adopté, il augmente la confiance des investisseurs dans leurs opérations financières. L étude Ipsos Reid de 2011, les canadiens et les conseils financiers 14 mentionne que 44 % des investisseurs conseillés ayant plus de 25 000 $ sont tout à fait d accord pour dire que s ils suivent leur plan financier, ils seront en mesure de surmonter un ralentissement économique ou des imprévus. Cela représente une hausse du chiffre de 38 % en 2008 en dépit du début de l une des corrections du marché des actions les plus sévères de ces dernières années. Par contraste, seulement 32 % de membres du groupe non conseillé ayant 25 000 $ ou plus croyaient en 2011 que leur plan leur permettrait de surmonter la crise, après un niveau très bas de 27 % observé en 2008. (Graphique 6) Graphique 6 Attitudes à propos des années 2011, 2009, 2007 15 Si je m en tiens à mon plan financier, je vais être capable de passer à travers tout ralentissement économique ou événement imprévu. Avec conseils 38 % 37 % 44 % Sans conseil 27 % 32 % 30 % Un plan financier procure une approche plus rigoureuse de l épargne, et une fois qu il est adopté, il augmente la confiance des investisseurs dans leurs opérations financières. L année prochaine sera une bonne année pour moi financièrement. 16 % 30 % 15 % 22 % 29 % 24 % 2010 (n=889) 2008 (n=914) 2006 (n=1091) Source : Ipsos, Les Canadiens et les conseils financiers Il est également clair que la planification a un impact favorable sur la valeur des portefeuilles des investisseurs au fil du temps. Les données de l étude de 2011 démontrent que la majorité des investisseurs avec conseiller pensent que leur conseiller a eu un impact positif sur la valeur de leurs investissements : 61 % sont tout à fait d accord pour dire que leur conseiller les a aidés à augmenter leur valeur nette patrimoniale et le même pourcentage d investisseurs (61 %) sont tout à fait d accord pour dire que leur conseiller les a bien aidés pour obtenir un rendement sur leur investissement. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 7

Cette information est aussi confirmée par l étude du FPSC de 2010 qui démontre que les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s accordent à dire que le conseil augmente la valeur nette patrimoniale (graphique 7). En fait, l appréciation du conseiller, même si elle est importante à tout niveau de revenu, est réellement plus élevée lorsque les niveaux de revenu sont plus importants. Graphique 7 % des ménages en accord Les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s'accordent à dire que le conseil augmente la valeur nette patrimoniale 16 47 % 62 % 68 % 71 % 73 % Les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s accordent à dire que le conseil augmente la valeur nette patrimoniale. < 50 k 50-100 k 100-150 k 150-200 k > 200 k Revenu du ménage 4. Investir sans un conseiller : les pièges Même si de nombreux Canadiens souhaitent travailler avec un conseiller financier, ils peuvent choisir de gérer eux-mêmes leur patrimoine et économiser les coûts associés à l utilisation d un conseiller. Les investisseurs autonomes peuvent également évaluer leurs propres objectifs financiers, développer et appliquer leur plan financier, sélectionner leurs stratégies financières et leurs produits d épargne pour atteindre leurs objectifs, surveiller s ils sont sur la bonne voie et corriger leur stratégie selon les besoins. De récentes études ont été menées à propos du comportement et de l expérience de ces individus. Même si certains investisseurs autonomes se débrouillent très bien avec leur patrimoine, d autres connaissent des résultats moins que satisfaisants. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 8

Faire des choix irrationnels En août 2011, dans le cadre d une étude demandée par l Autorité des marchés financiers et le Ministère des Finances du Québec, Cécile Carpentier et Jean-Marc Suret de CIRANO et l École de comptabilité de l Université Laval ont fait la lumière sur l expérience des investisseurs autonomes 17. Les résultats ont démontré que de nombreux investisseurs sans conseiller s engageaient dans des comportements d investissement irrationnels et partiaux. En particulier, les auteurs démontrent que les individus qui gèrent leur propre portefeuille sont trop confiants quand il s agit d évaluer leur propre capacité à reconnaître des actions à rendement exceptionnel. Ils notent aussi qu environ 30 % d entre eux ont une préférence pour les actions qui ont les caractéristiques d un billet de loterie, et qu une très grande proportion affiche une partialité en raison de leur familiarité avec la société lorsqu il s agit de juger entre une grande société inconnue cotée en bourse, et une petite société cotée connue de l investisseur, 58 % ayant indiqué que la petite société cotée serait un investissement à risque égal ou moindre. Les investisseurs sans conseiller s engagent dans des comportements d investissement irrationnels et partiaux. Rendement inférieur des investissements Dans d autres études récentes, les entreprises américaines Aon Hewitt et Financial Engines ont examiné huit grands systèmes d épargne retraite représentant plus de 425 000 participants couvrant 25 milliards de dollars d actifs 18. Ils ont comparé les comptes de salariés bénéficiant de conseils financiers quelconques (participants aidés) avec ceux qui n en bénéficiaient pas (participants non aidés) sur une période allant de 2006 à 2010. Lors de la détermination de la différence des rendements médians parmi les diverses classes d âge, ils ont constaté que les participants non aidés obtenaient, en moyenne, un rendement de 3 % plus bas (292 points de base) que les participants aidés, déduction faite des frais. La différence de rendement variait de 2,53 % à 3,40 %, peu importe l âge. Le rendement supérieur des investisseurs bénéficiant d une aide financière est attribué au fait qu ils évitent les problèmes communément vécus par les investisseurs autonomes comme : prendre peur et retirer leur argent du marché des actions en cas d effondrement du marché; choisir un niveau de risque inapproprié pour l âge et le nombre d années avant la retraite du salarié; investir trop d argent dans les actions de la propre société du salarié; oublier de rééquilibrer régulièrement un portefeuille; et dormir sur ses lauriers, en d autres mots cesser toute activité sur son compte pendant de longues périodes. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 9

5. Quel est le rôle du gouvernement? De nombreux Canadiens choisissent de travailler avec des conseillers financiers professionnels. Nos recherches montrent que les conseils profitent à ces investisseurs. Ils économisent plus et se sentent plus à l aise devant la perspective de la retraite. Dans la conception de la réglementation, les gouvernements et les décideurs politiques doivent reconnaître le rôle important que jouent les conseils pour aider les canadiens à investir et à épargner. Les règles doivent être conçues de manière à faciliter l accès des canadiens aux conseils et à les utiliser de manière plus efficace. Même si une partie de la population détient l expertise, le temps et l engagement nécessaires à la gestion de leur propre patrimoine, la politique du gouvernement ne devrait pas tendre à encourager l autogestion ou à prendre des mesures qui limiteraient la disponibilité de conseils. Les initiatives de littératie financière devraient être conçues pour aider les investisseurs à comprendre le moment où ils devraient demander des conseils professionnels et la façon de travailler avec un conseiller. Carpentier et Suret (2011) suggèrent par exemple que le gouvernement a un rôle à jouer dans la mise à disposition d outils permettant aux investisseurs d évaluer leur propre connaissance des marchés financiers et des techniques d investissement. 6. Quantifier la valeur des conseils Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients La politique du gouvernement ne devrait pas tendre à encourager l autogestion ou à prendre des mesures qui limiteraient la disponibilité de conseils. Il est généralement admis qu il est prudent pour les investisseurs individuels de maintenir des stratégies d investissement à long terme basées sur les rendements relatifs prévus à long terme des principales classes d actifs, plutôt que d essayer de faire concorder les changements de pondérations d actifs avec les mouvements du marché. C est particulièrement vrai dans les moments de forte volatilité, comme nous en avons connus au cours des dernières années. Bien que la bonne composition d un portefeuille d actifs ou de produits puisse être différente pour chaque investisseur, les résultats montrent qu en moyenne, les investisseurs avec conseiller affichent davantage une composition d actifs axée sur la croissance que les investisseurs sans conseiller. Ipsos (2011) mentionne qu en 2011, les ménages conseillés détenaient 23 % de leurs biens investis dans des comptes courants ou d épargne et des CPG, 7 % en obligations, 24 % en actions et 47 % en fonds communs de placement. Les pourcentages équivalents pour investisseurs non conseillés étaient : 44 % sur des comptes courants ou d épargne et des CPG, 4 % en obligations, 27 % en actions et 24 % en fonds communs de placement 19. Ces résultats sont décomposés en trois classes d actifs : argent comptant, titres à revenu fixe et actions pour les investisseurs conseillés et non conseillés dans le tableau 2. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 10

Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients Tableau 2 Allocation d actifs - % des actifs disponibles pour l investissement 20 Catégorie d actif Avec conseils (%) Sans conseils (%) Argent comptant 23 44 Revenu fixe 24 13 Actions 54 42 Total 100 100 Source : Ipsos, IFIC 2011 Quelle valeur une exposition plus élevée aux actions et une exposition plus faible à l argent comptant a-t-elle pour un investisseur à long terme? Beaucoup de documents ont été consacrés à la réponse à cette question. Une étude, Perspectives on the Equity Risk Premium par Jeremy Siegel, publiée dans le Financial Analysts Journal, évalue le rendement réel de la prime de risque des obligations à 1,5 % et à 4,0 % pour les actions 21. (Graphique 8) Graphique 8 Rendements réels prévus 7 % 6 % 5 % 4 % 3 % +4,0 % Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients. 2 % 1 % +1,5 % 0 % Argent comptant Obligations Actions 0,0 % à 0,5 % 1,5 % à 2,0 % 5,5 % à 6,0 % En se basant sur la moyenne des actifs des portefeuilles pour les investisseurs avec conseiller et sans conseiller du tableau 2, et les rendements attendus réels du graphique 8, les investisseurs avec conseiller peuvent espérer un rendement annuel plus avantageux de 0,83 pour cent par rapport à leurs homologues sans conseiller en raison de ce seul facteur. Au fil du temps, avec les soldes plus importants générés dans les comptes conseillés par rapport aux comptes non conseillés - quatre fois plus selon les données de SFC d Ipsos Reid 22 les investisseurs conseillés auront une plus grande capacité d augmenter leurs pondérations en actions et, par conséquent, d augmenter encore plus leurs rendements prévus à long terme. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 11

Les ménages conseillés ont une plus grande participation à des régimes enregistrés Les investisseurs avec conseiller utiliseront probablement plus les véhicules permettant des économies d impôts que les investisseurs sans conseiller. L étude SFC d Ipsos Reid de 2010 sur la valeur des conseils a montré que les ménages ayant un conseiller financier ont deux fois plus de chances de détenir des actifs dans des régimes enregistrés que les ménages sans conseiller. Ce résultat a été confirmé de nouveau dans l étude d Ipsos de 2011 qui montre qu en 2011 84 % des investisseurs conseillés de moins de 65 ans détenaient des REER contre seulement 36 % des investisseurs non conseillés dans le même groupe d âge. Des résultats équivalents ont été trouvés pour d autres régimes enregistrés. (Graphique 9) Finances Canada estiment que l amélioration du rendement après impôt des régimes enregistrés est d environ 1,5 % car les actifs détenus sous forme enregistrée gagnent 1,5 % de plus après impôt que les mêmes actifs sous forme non enregistrée. 23 Graphique 9 Participation aux investissements enregistrés 24 84 % Valeur des régimes enregistrés 1,50 % Les investisseurs avec conseiller utiliseront probablement plus les véhicules permettant des économies d impôts que les investisseurs sans conseiller. 44 % 45 % 36 % 18 % 24 % 14 % 20 % REER (âge < 65) FEER (âge 65 et plus) REEE (âge < 45) CELI Avec conseils Sans conseil Sources : Ipsos 2011; Ministère des Finances, Canada Les conseillers apportent de la valeur en fixant des objectifs de planification et en ajustant les objectifs En fixant des objectifs de planification, les conseillers poussent à une épargne plus rigoureuse au fil du temps et aident leurs clients à éviter les influences et les erreurs d investissement courantes chez les investisseurs non conseillés. En ajoutant l épargne additionnelle annuelle qui découle d une approche plus rigoureuse vis-à-vis de l épargne, cumulée aux avantages du rendement positif de portefeuilles avec conseiller au cours d une vie, on peut comprendre pourquoi les conseils peuvent améliorer nettement la santé financière et les revenus de retraite des particuliers. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 12

7. Conclusions L étude actuelle fournit des preuves tangibles supplémentaires sur la valeur des conseils. L objectif était de pousser plus loin le rapport de 2010 sur la valeur des conseils en examinant de plus près les thèmes suivants : le lien de causalité entre le conseil et l augmentation du patrimoine; la raison pour laquelle un plan d investissement est payant; et un examen plus quantifié des composantes de la valeur qui découlent de la relation entre le conseiller et le client. Il est clair que le patrimoine plus important et le niveau des actifs investis des investisseurs avec conseiller ne peuvent pas être entièrement expliqués par l attrait des investisseurs fortunés pour les conseils. En fait, le rapport de recherche est supporté par deux études indépendantes qui démontrent que la plupart des investisseurs commencent à travailler avec un conseiller quand ils ont un niveau modeste d épargne et que les relations avec leur conseiller sont des relations à long terme qui commencent tôt, à un âge où le patrimoine n est pas constitué pour la majorité des gens. Le rapport de recherche démontre la valeur d un plan d investissement. Les investisseurs ayant des plans d investissement ont tendance à épargner plus régulièrement et évitent les influences et les erreurs d investissement courantes qu ils feraient s ils investissaient seuls; les plans d investissement renforcent la confiance des investisseurs dans leur capacité à traverser des crises économiques et des événements inattendus. Une étude américaine sur les rendements réels des placements pour les régimes 401-k sur la période de 2006 à 2010 a démontré un avantage de rendement de près de 3 % pour les comptes avec conseiller par rapport aux comptes sans conseiller. Ces avantages de rendement, cumulés pendant la durée d une vie professionnelle, procurent un meilleur niveau de retraite pour les investisseurs avec conseiller que pour les investisseurs sans conseiller Investir avec un conseiller procure des rendements plus importants qu en investissant sans conseiller car ces derniers proposent des compositions d actifs adaptées aux besoins à long terme de leurs clients et encouragent leur participation à des régimes enregistrés. Lorsqu ils sont combinés, ces facteurs apportent des avantages de rendement qui dépassent le coût additionnel du conseil inclus dans les fonds communs de placement ou tout autre produit financier utilisé par l investisseur. Ce meilleur rendement net global s applique aux soldes des portefeuilles d investissement des comptes conseillés qui sont quatre fois supérieurs à ceux des comptes non conseillés. Ce résultat est largement dû à la fixation d objectifs de planification et à une vision à long terme que l investisseur obtiendra en travaillant avec un conseiller. Investir avec un conseiller procure des rendements plus importants qu en investissant sans conseiller car ces derniers proposent des compositions d actifs adaptées aux besoins à long terme de leurs clients et encouragent leur participation à des régimes enregistrés. L Institut des fonds d investissement du Canada 2011 La valeur des conseils 13