Dans le cadre de l évaluation des pratiques professionnelles (EPP)



Documents pareils
Le Développement Professionnel Continu

FMC, EPP et Accréditation : adieu! Bonjour le Développement Professionnel Continu

DPC «ACTION EN SECURITE TRANSFUSIONNELLE»

Certification V2014. Un dispositif au service de la démarche qualité et gestion des risques des établissements de santé. Juillet 2013 ACC01-F203-A

exigences des standards ISO 9001: 2008 OHSAS 18001:2007 et sa mise en place dans une entreprise de la catégorie des petites et moyennes entreprises.

Tout savoir sur votre suivi médical au travail

Camps d été /02/2012

Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

sommaire L organisation et la gestion des archives d entreprise...7

Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France

Organisation des enseignements au semestre 7

Recherche documentaire et autoformation. Lecture critique d un article médical. Recommandations pour la pratique. Les maladies orphelines

L ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISE AU LYCEE PICASSO DE PERPIGNAN (Document de travail)

Santé Travail Lille 2014

LES AIDES DU FONDS POUR L INSERTION DES PERSONNES HANDICAPEES DANS LA FONCTION PUBLIQUE (FIPHFP)

Harmonisation des Formations,

ÉVALUATION ET AMÉLIORATION DES PRATIQUES. Développement professionnel continu. Simulation en santé. Fiche technique méthode

Guide d auto-évaluation

La Lettre de la Conférence des Bâtonniers

ANNEXE DETAILLEE DU CV DANS LE CHAMP SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

Université Paris-Dauphine

«Politique des ARS pour les seniors»

Pour valider le 1er bilan d accréditation réalisé 1 an après votre engagement :

Comment utiliser cet outil?

aux psychomotriciens En savoir plus sur... SOMMAIRE Le Développement Professionnel Continu

Préparer la formation

Procès-verbal CA du 07 Septembre 2013

Destinataires d'exécution

Accélérer les projets de géoservices des PME. Réunion d information Paris, le 17 juillet 2014

CHARTE ÉTHIQUE ET DÉONTOLOGIQUE APPLICABLE AUX PÉDICURES-PODOLOGUES ET À LEURS SITES INTERNET À L ADRESSE DU GRAND-PUBLIC

Guide explicatif Nouveau barème d allocation des UFC

DE QUALITE GESTION DES RISQUES DEVELOPPEMENT DURABLE

Compte Qualité. Maquette V1 commentée

Lecture critique et pratique de la médecine

Charte des Maîtres de Stage des Universités (MSU), en médecine générale

Gestionnaires. Parcoursd apprentissage

Catalogue de formations

Formation CTOM «Printemps 2013»

Pré programmes des réunions d information UNME 2013

MODÈLE D ÉVALUATION DU LEADERSHIP CCPE

PACA FORMATION Thanatology 5, Place Pôl Lapeyre MARSEILLE

Introduction à la méthodologie de la recherche

2 Quels usages peut-on faire du focus group? Encadré 1 L utilisation du focus group en évaluation. Explicitation Restitution. Usages du focus group

à Mesdames et Messieurs les Agents Comptables Médecins Conseils Régionaux Chef de service Pour information

PRINCIPES GENERAUX ET CRITERES ORDINAUX D APPLICATION DE L ARTICLE L DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

CARSAT Club RPS. Mardi 18 octobre Risques psycho-sociaux : prise en compte dans les documents uniques des entreprises du Languedoc-Roussillon

Programme DPC des infirmiers

Centre Régional Africain d Administration du Travail (CRADAT) BP 1055 Yaoundé Tél Fax : cradat@ilo.

Compte rendu de la réunion du conseil d administration de l ANCESU du 26 mars 2013

Annexe 2 Les expressions du HCAAM sur la coordination des interventions des professionnels autour du patient

CAHIER DES CHARGES Pour la mise en œuvre d une maison de santé pluridisciplinaire En Lot-et-Garonne

Dossier de Presse Mars 2010

SONDAGE NATIONAL SUR LA MÉDECINE PALLIATIVE QUESTIONNAIRE

La simulation : Intérêt pédagogique

Depuis l'an 2000, le Ministère de la Santé Publique (MSP) a mis en place une procédure d accréditation pour améliorer la qualité des services

Les Principes et les Bonnes Pratiques Relatifs à la Sensibilisation et l Education Financières

Université de Haute Alsace. Domaine. Sciences Humaines et Sociales. MASTER Mention Éducation, Formation, Communication UHA, ULP, Nancy 2

Aides à Domicile. Projet de prévention pour les. 10 juin Journée de la Santé au Travail Agen

Evelyne DUCROT. Spécialiste de l accompagnement du changement et des relations humaines

Exemples de différenciations pédagogiques en classe. Elémentaires Collèges. Ordinaires & ASH

Cahier de charge application cartographie (base de données des acteurs et des lieux culturels)

Cahier des charges pour le tutorat d un professeur du second degré

Comment devenir référent? Comment le rester?

Les modalités de comptabilisation et de transfert des droits au titre du CET enfin précisées!

Modalités d application de l article L du CSP après la parution du décret du 25 mars 2007

Comités Locaux d Information et de Concertation (CLIC)

Principes d une démarche d assurance qualité, évaluation des pratiques professionnelles

SERVICE D ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE DE L UNIVERSITE SORBONNE PARIS CITE

Contenu de l action de formation BTS Management des Unités Commerciales

CLINIQUE SAINT-JEAN DOC STRAT-PIL-15

Service d accompagnement pédagogique de l Université Sorbonne Paris Cité

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Des consultants forment des consultants Comment créer ma boite de consultant

OUTILS DE GESTION ET D EVALUATION AU POSTE : Collecte/réparation/vente d électroménager. Assistant(e) secrétaire commercial(e)

Réseau National de Laboratoires * * * * * * * * * *

LE MARCHÉ FRANÇAIS DU MEUBLE DE SALLE DE BAINS BON DE COMMANDE

La base de données dématérialisée de Bibliotique. Un accès personnalisé. Plus de références en ligne autour de 8 thématiques

Compétence, chef de pôle Manager pour mieux soigner

Unité d onco-hématologie pédiatrique. Procédure de recueil de consentements du donneur. Codification du document : PO Rédacteur : Dr V Gandemer

Dr Delphine LAMOTTE Médecin MPR Hôpital Reine Hortense AIX LES BAINS

L observation des aspects non techniques d une simulation

Séminaire éducation Focus Rythmes scolaires Compte-rendu 11 mars 2014

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

Chargé(e) d Accueil. La filière certifications de l afpols

catalogue 2015 formations de formateurs

EXEMPLE DE FORMULAIRE D ÉVALUATION 2015

GMS-Santé 2008 La Responsabilité du médecin du travail

Votre voix en. médecine familiale. Votre voix en. médecine familiale

Certification des coordinations hospitalières de prélèvement d organes et de tissus

Formation certifiante au métier de coach scolaire

Simplifiez-vous la recharge avec Freshmile. Freshmile SAS, Aéroport Strasbourg, Bâtiment Blériot, Entzheim

SECTION VI OUTILS DE GESTION DU RENDEMENT POUR DES FAMILLES D EMPLOIS COMMUNES POUR LES COMPÉTENCES COMPORTEMENTALES

PROJET QUALITE

Sommaire. Partie 1 Comment construire un système de pilotage : la démarche... 19

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Nabeul. Université de Carthage. Master de Recherche Finance des Entreprises et des Marchés

PLEXUS OI, UN INNOVANT

Certificat SSO de formation postgrade en médecine dentaire générale

Transcription:

LE GROUPE D ECHANGE DE PRATIQUES NOTRE EXPERIENCE Dans le cadre de l évaluation des pratiques professionnelles (EPP) Dr Frey-Himbert, Dr Babin, Dr Beaugerie,Dr Bergey, Dr Guevel, Dr Guevel-Lebas, Dr Guiot, Dr Le Magoarou, Dr Nogues 1

FMC-EPP UNE LONGUE HISTOIRE Depuis 1996 de nombreux textes, parfois redondants, ont réglementé FMC et EPP : lois, ordonnances, décrets, arrêtés, textes conventionnels. Chaque texte apporte sa petite pierre à l édifice mais n est pas forcément suivi d effets (absence de décrets d application par exemple pour la création des conseils régionaux de la FMC). Au départ, obligation de FMC, d EPP. Au fil du temps et des rapports, FMC et EPP deviennent de plus en plus intriqués 2

LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU LA LOI HPST (LOI N 2009-879 DU 21 JUILLET 2009 - ARTICLE 19) Le développement professionnel continu (DPC) s inscrit dans une vision globale et détaillée de l ensemble des compétences nécessaires au praticien FMC obligatoire pour TOUS les médecins Loi de Santé Publique du 9 août 2004 EPP obligatoire pour TOUS les médecins Art. 14 Loi 13 août 2004 relative à l Assurance Maladie Décret 2005-256 du 14 Avril 2005 DPC = FMC + EPP Art. 19 Loi HPST du 21 juillet 2009 décrets attendus pour la fin 2010 Articulation du DPC autour du code de Déontologie, du code de Santé Publique et du code du Travail 3

LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Art. L. 4133-1. CSP Le développement professionnel continu a pour objectifs l évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l amélioration de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé. Il constitue une obligation pour les médecins. «Art. L. 4133-3. CSP Les instances ordinales s assurent du respect par les médecins de leur obligation de développement professionnel continu. «Art. L. 4133-4. CSP Les employeurs publics et privés sont tenus de prendre les dispositions permettant aux médecins salariés de respecter leur obligation de développement professionnel continu dans les conditions fixées par le présent code.» 4

LE DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU Le développement professionnel continu a pour objectif: l'évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances. Le DPC est une démarche qualité du maintien et d amélioration des compétences avec, pour finalité, l amélioration des pratiques et du service rendu. 5

ÉVENTAIL DES MÉTHODES D ÉVALUATION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES PRÉCONISÉES PAR LA H.A.S. Recherche - action 6

Pair = égal LA NOTION DE «PAIR» De même rang, de même fonction Il réunit des professionnels partageant des règles de métiers et des valeurs professionnelles, dans la même discipline et le même exercice (ex: médecins, infirmières, IPRP.) Pas de leader 7

LES OBJECTIFS DU GROUPE D ECHANGE DE PRATIQUES EN MEDECINE DU TRAVAIL Favoriser les échanges entre médecins. Se former et s évaluer. Elaborer des pistes d amélioration. Améliorer le service rendu aux salariés et aux employeurs. 8

NOTRE GROUPE D ECHANGE DE PRATIQUES: 9 médecins ayant l habitude de travailler ensemble depuis de nombreuses années. Engagés depuis 2006 dans une réflexion sur l évaluation des pratiques professionnelles 1. Depuis 2006 introduction de critères d amélioration dans les plans d activité mis en place 2. En 2007 un audit clinique ciblé sur la tenue du dossier médical en Santé Travail ( la recommandation sur le dossier médical en Santé Travail date de 2009) 9

CRÉATION DU GROUPE D ÉCHANGE DE PRATIQUES EN 2010 Nous décidons en accord avec notre Direction d officialiser notre groupe Et de l inscrire auprès d EP-PLUS organisme agréé pour l évaluation des pratiques professionnelles en Santé au Travail par la HAS en 2009. Signature d une convention entre notre Direction, EP-PLUS et chaque membre du groupe. Désignation d un médecin de la structure évaluation d EP-PLUS comme médecin référent. Il assure un soutien méthodologique au groupe. 10

LE GROUPE D ECHANGE DE PRATIQUES N est pas un plan d activité. N est pas un groupe de discussion sur l aptitude / l inaptitude. N est pas un catalogue de conduites à tenir. C est une nouvelle approche ancrée sur le regard que l on porte sur sa pratique dans le but de l améliorer en la comparant aux autres. 11

METHODOLOGIE DU GROUPE D ECHANGE DE PRATIQUES Au moins 8 réunions par an Un secrétaire à chaque séance d une durée de 2h30 à 3h. Un animateur à chaque séance veillant au bon déroulement des prises de parole. Chaque participant doit assurer au moins chacun des deux rôles. Une grille de présentation de cas clinique et de situation d AMT. Un compte rendu de séance. Une feuille d émargement signée par chaque participant à chaque séance. 12

LE DEROULEMENT D UNE REUNION Sur un thème choisi lors de la réunion précédente 3 temps distincts: Temps 1 :Point sur le sujet choisi avec lecture de la bibliographie et des références collectées par les participants. Temps 2: Présentation et analyse des cas. Discussion et élaboration de pistes d amélioration. Temps 3 : Approbation du compte rendu précédent Discussion libre pour le choix du prochain thème. 13

TEMPS 1 : MISE À JOUR DES CONNAISSANCES 30-45 MN SELON LE THÈME La recherche bibliographique est répartie entre les membres du groupe. Les documents et références sont échangés avant la séance. Une synthèse est réalisée au cours de la séance. 14

TEMPS 2: ETUDE DE CAS 1H30 Cette étude permet par rapport au thème choisi: De confronter les pratiques et les prises de décisions des uns et des autres lors de la présentation des cas cliniques ou des situations d AMT. De dégager les problématiques posées. De comparer sa pratique à une norme établie et reconnue lorsqu elle existe ou d établir un consensus. De définir des pistes d amélioration. De déterminer des critères de suivi. 15

TEMPS 3: DISCUSSION LIBRE (3OMN) Approbation du compte rendu précédent. Choix du sujet de la prochaine séance. Répartition des rôles : secrétaire/animateur. Discussion sur 1 cas, sans lien avec le thème de la séance, ayant pu posé un problème spécifique à un des participants. 16

LE COMPTE RENDU DE LA SEANCE Rédigé par le secrétaire de séance. C est le reflet du travail du groupe. Adressé à tous les participants de la réunion pour relecture. Approuvé à la séance suivante. Adressé avec la feuille d émargement au médecin référent EP-PLUS. 17

LES PREMIERS THEMES ABORDES PAR LE GROUPE Depuis sa création le groupe a débattu sur les thèmes suivants: L.H.T.A.. L épaule douloureuse. L étude de poste. Le plomb. 18

LES DIFFICULTÉS RENCONTREES Propres à la Santé au Travail Hors du domaine de soins. Dans le domaine de la prévention :peu ou pas de recommandations, ni de référentiels de pratiques. Liées à la rigueur du suivi méthodologique de la réunion: Difficultés pour l animation de la réunion: respect des prises de paroles, synthèse en cours de réunion. Difficultés pour la rédaction du compte rendu. Difficultés de rester concentré sur les objectifs de l évaluation des pratiques. 19

LES AVANTAGES La confrontation de sa pratique à celles des autres amène chaque participant à se remettre en question. Le regard critique sur sa pratique entraine une amélioration de son exercice. La discussion concrète sur les pistes d amélioration rapidement mises en œuvre dans la pratique quotidienne. Un regard externe par le médecin de l organisme agréé impose la rigueur méthodologique de la tenue des réunions. 20

LES POINTS A AMÉLIORER Mieux définir les sujets choisis. Mieux documenter les cas présentés. Eviter de faire un catalogue de «conduite à tenir». Mieux cerner les pistes d amélioration, leur faisabilité, leur mise en place et leur suivi. 21

CONCLUSION Le groupe d échange de pratiques est reconnu par la HAS comme étant une des meilleures méthodes pour l évaluation des pratiques professionnelles. Le groupe d échanges de pratiques est probablement la méthode la plus facile à appréhender pour les médecins du travail. Il permet d améliorer sa pratique et contribue à construire le métier de Médecin du Travail. 22

http://www.ep-plus.org 23