Les tumeurs des nerfs périphériques A propos de huit cas B RADOUANE, M JIDAL, J EL FENNI, B ZAINOUN, S CHAOUIR, T AMIL, A HANINE, M BEN AMEUR Service d Imagerie Médicale Hôpital militaire d instruction Med V, Rabat, Maroc
Objectifs Rapporter huit cas de tumeurs des nerfs périphérique explorées par IRM
Introduction - Les tumeurs des nerfs périphériques sont rares. - Le plus souvent bénignes. - L association avec une maladie de Recklinghausen est rare pour les schwannomes, plus fréquente pour les neurofibromes et les schwannomes malins. - L IRM est l examen de choix dans l exploration de ces tumeurs.
Matériel et Méthodes - Etude rétrospective de cas de tumeurs des nerfs périphériques. - Le contexte clinique est souvent représenté par une masse des parties molles avec paresthésies. - Tous nos patients ont bénéficié d une IRM avant et après injection intraveineuse de Gadolinium.
Résultats -L âge de nos patients au moment du diagnostic varie de 25 à 57 ans. -La localisation siège au niveau du membre supérieur (n= 3), membre inférieur (n= 3), cou (n=2). - L anatomie pathologique a été en faveur d un schwannome (n=2), neurofibrome (n=5) schwannome malin (n=1).
Clinique - Tuméfaction sous-cutanée à développement lent - Douleurs ou paresthésies dans un territoire nerveux, déclenchées par la palpation de la tumeur. - Signes cliniques de neurofibromatose de recklinghausen
IRM Technique : - Séquences d écho de spin pondérées en T1 et en T2 - Autres séquences: - inversion récupération - Echo de gradient - Turbo spin écho - L injection de produit de contraste para magnétique est systématique.
Schwannomes ou neurinomes - Développés à partir des cellules de Schwann, - En général encapsulés - Refoulent les fascicules nerveux, donc situation excentrique.
Schwannomes ou neurinomes - En T1 : signal voisin de celui du muscle. - En T2 ou en T2* : hypersignal franc, dés le premier écho, se renforçant sur les échos tardifs. - Signal homogène pour les tumeurs de moins de 3 cm de diamètre et hétérogène si diamètre supérieur à 3 cm. - contours nets et réguliers. - Il existe souvent, un liseré périphérique continu en hyposignal, bien visible en T1.
Coupes sagittales du bras en SP T1, T2 et T1 Gado: Schwannome du nerf médian
Coupes coronale en T2, axiale en T2 et T1 Gado: Schwannome bénin du cou
Neurofibromes -Développés partir des différents éléments constitutifs du nerf - Situation centrale, infiltrant le nerf. - La tumeur n'est pas encapsulée en général.
Neurofibromes - En T1 : signal discrètement plus élevé que celui du muscle - En T2 : hypersignal hétérogène. - Les contours de la lésion sont assez mal limités. - Les petits neurofibromes se comportent en contraste comme les petits schwannomes.
Neurofibromes - Les neurofibromes nodulaires ont des contours nets et réguliers. - Les neurofibromes plexiformes, spécifiques de la maladie de Recklinghausen, présentent souvent des bords irréguliers et peuvent infiltrer les organes adjacents.
Coupes coronales en T1 et T2 du coude: Neurofibrome
Neurofibrome du sciatique poplité
Coupes sagittales en T1, T2 et T1 Gado: neurofibrome du cou
Schwannomes malins - En T1 : signal voisin de celui du muscle - En T1 comme en T2, ces lésions apparaissent hétérogènes. -Les plages en hypersignal en T1 sont en rapport avec des plages de nécrose hémorragique. - Les plages d'hypersignal en T2 correspondent soit à des plages de nécrose, soit à des plages myxoïdes.
Schwannomes malins - Difficiles à distinguer des tumeurs bénignes. - une grande hétérogenéité du signal, l'aspect infiltrant de la lésion, peuvent être en faveur de la malignité. - Dans ces cas, l'injection de Gadolinium permet de souligner encore mieux les limites exactes de la lésion et les plages de fibrose qui ne se modifient pas.
Schwannome malin de l avant bras
Bilan d extension - Il est essentiel pour la planification chirurgicale. - L IRM joue un rôle important dans ce cas. Elle précise : - Volume de la tumeur - Rapports vasculo-nerveux. - Extension aux plans musculaires et graisseux
Surveillance post-thérapeutique - La détection de récidive locale est souvent difficile. - La différenciation entre phénomènes inflammatoires et récidive locale peut poser des problèmes diagnostiques délicats,
Surveillance post-thérapeutique L IRM est l examen de référence: - un hyposignal ou surtout l absence de tout hypersignal T2 est lié souvent à un tissu fibreux, cicatriciel et permet d exclure une récidive locale. - Un hypersignal en T2 peut être lié à une lymphocèle, nécrose, réaction inflammatoire ou récidive tumorale. - L injection de produit de contraste permet parfois de faire la distinction.
Conclusion En cas de suspicion de tumeur des nerfs périphériques, l IRM représente l examen de choix. Elle permet de détecter ces tumeurs, préciser leur topographie et leur rapport avec les structures voisines. L IRM permet aussi un suivi post thérapeutique de ces tumeurs.