Définition trouble psychosomatique. TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289. Définition trouble psychosomatique. Définition trouble psychosomatique



Documents pareils
PSYCHOSOMATIQUE, RELAXATION, PSYCHOTHERAPIES A MEDIATION CORPORELLE

Les troubles non moteurs de la maladie de Parkinson. Comprendre la maladie de Parkinson

Stress des soignants et Douleur de l'enfant

Troubles psychiques de la grossesse et du post-partum Q19. Psychiatrie adulte Module D Pr Jean Louis Senon Année universitaire

TROUBLES ENVAHISSANTS DU COMPORTEMENT (TEC)

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

«Tout le monde devrait faire une psychothérapie.»

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

7- Les Antiépileptiques

Migraine et Abus de Médicaments

Nouvelles addictions. Dr Marie VERSCHAVE Praticien hospitalier Service de médecine interne E et addictologie

UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1. Année 2006-Thèse n

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Le bilan neuropsychologique du trouble de l attention. Ania MIRET Montluçon le

Fonctionnement neural et troubles cognitifs chez le patient bipolaire: preuve ou surinterprétation

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

Définition, finalités et organisation


Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Critères de l'addiction et de la dépendance affective chez la victime de manipulateur pervers narcissique

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!

Description des résidants dans les IHP et les MSP

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Les difficultés scolaires, ou «l Echec scolaire»

Autisme Questions/Réponses

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

Maladies psychosomatiques Dr Yves ZERBIB Département de Médecine Générale UCBL1

Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant

Médecine psychosomatique et psychosociale (ASMPP)

TRAUMATISME CRANIEN DE L ENFANT : conduite à tenir?

Critères de Choix d une Echelle de Qualité De Vie. Etudes cliniques dans l autisme. Introduction

PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars Psoriasis. Rapport du Secrétariat

Comment la proposer et la réaliser?

9.11 Les jeux de hasard et d argent

Une échelle d évaluation semistructurée. B. Gravier

A - Nomenclature des préjudices de la victime directe

Mieux connaître les publics en situation de handicap

Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique Beauséjour, Michel Pépin, Isabelle Gélinas, et Michelle McKerral

Définition. Recherche sur Internet. Quelques chiffres. Stress et enseignement. Symptômes 3 catégories de causes Le burn out Gestion du stress

Le référentiel RIFVEH La sécurité des personnes ayant des incapacités : un enjeu de concertation. Septembre 2008

Carte de soins et d urgence

Année Universitaire

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

Samedi 27 Janvier 2007-Tunis

Sommaire. Sommaire. L Entreprise Page 3. Qu est-ce que la PNL? Page 4. Thérapie PNL et hypnose ericksonienne Page 7

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Les troubles mentaux dans le contexte de l Assurance de Personne. SCOR inform - Septembre 2012

Accidents des anticoagulants

La prise en charge de votre épilepsie

Calendrier des formations INTER en 2011

Troubles du comportement de l enfant et de l adolescent

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

«La capacité à être seul», WINNICOTT

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Sport et traumatisme crânien

Chapitre 1 : Introduction à la rééducation périnéale

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

LES MECANISMES DE DEFENSE

La fibromyalgie Mieux l'évaluer pour mieux la traiter

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

La migraine : une maladie qui se traite

Quand le corps devient objet de l autre

La migraine : quelle prise de tête!

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX

LE SYNDROME D ASPERGER ou AUTISME DE HAUT NIVEAU TROUBLES SPÉCIFIQUES DES APPRENTISSAGES

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

TRAITEMENT DES MAUX DE TÊTE PAR EMDR INTÉGRÉ

Migraine et mal de tête : des "casse-tête"

La prise en charge d un trouble bipolaire

La dépression qui ne répond pas au traitement

Dangers potentiels d Internet et des jeux en ligne

Trouble d anxiété généralisée

L aide aux aidants. Psychologue clinicienne. Capacité de gériatrie mars 2009

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

Introduction. Pourquoice livre?... Comment utiliser ce livre?... Que contient ce manuel?... Chapitre 1

DOSSIER DE SOINS INFIRMIERS

RÉFÉRENTIEL. La prise en considération de la dimension psychologique des patients douloureux LES CAHIERS DE LA SFETD

L agénésie isolée du corps calleux

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois

Mieux informé sur la maladie de reflux

Aimerais-tu en connaître davantage sur les troubles alimentaires? Clique sur chacune des sections pour avoir plus de détails

les DOULEURS INEXPLIQUÉES

Qu est ce que le handicap psychique?

La migraine chronique

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

Transcription:

Définition trouble psychosomatique TROUBLES PSYCHOSOMATIQUES Item 289 La médecine psychosomatique est l étude des perturbations psychiques d ordre affectif et des troubles viscéraux qui en constituent la Chef de Clinique-Assistant Service Universitaire de Psychiatrie Adulte du Pr Boulenger manifestation corporelle et aussi du retentissement psychique des altérations organiques Définition trouble psychosomatique Définition trouble psychosomatique On parle de maladie psychosomatique si : Il existe des altérations organiques ou biologiques objectivables Ces altérations tirent une partie de leur origine du psychisme Mais sont également admis comme psychosomatique des manifestations fonctionnelles : Ne reposant sur aucune lésion organique ou biologique sous jacente Ayant un déterminisme psychologique Ex : trouble du transit Une fois installé, le trouble physique évolue pour son propre compte, indépendamment des facteurs psychologiques qui ont été à son origine Le processus de somatisation apparaît lorsque le sujet n est pas capable de traiter mentalement les contradictions pesant sur lui Les troubles psychosomatiques sont ainsi les expressions corporelles des tensions psychologiques. Le symptôme corporel se substitue alors à une réaction psychologique, c est-à-dire à une attitude dirigée vers soi-même ou vers le monde extérieur.

Notion d événements de vie Impact d événements stressants obligeant à un effort d adaptation pour recouvrir un équilibre antérieur : Événements majeurs Événements mineurs Événements anciens, précoces Événements récents Notion de coping Ensemble des efforts cognitifs et comportementaux destinés à maîtriser, réduire ou tolérer les exigences internes ou externes qui menacent ou dépassent les ressources du sujet Notion d alexithymie Notion de profils de personnalité État d inhibition irrationnelle s accompagnant d une grande difficulté à exprimer ou à décrire verbalement ses sentiments Certains profils ont été décrits comme protégeant ou prédisposant à certains troubles psychosomatiques Le patient éprouve de la gêne à ressentir ou à parler des ses états affectifs. Sa vie imaginaire est limitée Ces profils sont inconstamment retrouvés

Notion de profils de personnalité L asthmatique L hypertendu, coronaropathie, IDM Pathologies cancéreuses Ambivalence dans le fonctionnement et le rapport à l autre (dépendance et indépendance) Hypersensible et ambitieux Attitudes agressives ou dépressives par moments Alternance de besoin de passivité et de domination Profil de vulnérabilité de type A : compétitivité, hyperactif, intolérance à la frustration Profil de type C : soumission, esprit de conciliation, recherche de l estime d autrui Exemples Asthme Eczémas Colopathies, ulcéres, RCH Aggravation des coronaropathies, HTA, IDM Céphalées Coliques idiopathiques en pédiatrie Pathologies cancéreuses Troubles somatoformes Examen L examen débute par le symptôme somatique Tenter d aider le patient à situer le symptôme dans son histoire personnelle Recherche des événements de vie Apprécier le mode de fonctionnement mental du patient (organisation caractérielle, mécanisme de défense Apprécier les réponses du patient aux différents événement de vie (coping) Rechercher d éventuelles pathologies mentales associées au trouble psychosomatique Traitement Approche clinique globale La qualité de la relation médecin malade est essentielle, permettant au patient de se sentir compris Approche corporelle : relaxation Approche verbale : entretien psychologique, psychothérapie d inspiration analytique Approche cognitive : restructuration des schémas de pensées Approche chimiothérapeutique : prescription de psychotrope : antidépresseurs

HISTORIQUE (1) troubles somatoformes Les troubles somatoformes 1 e description en Égypte ancienne (1900 av JC) : migration de l utérus à travers le corps Théorie reprise par Hippocrate (200 av JC) : seules les femmes sont hystériques Au moyen âge : hystérie expression d une possession démoniaque A la renaissance : réfutation de la théorie surnaturelle et évoquent l origine cérébrale des troubles HISTORIQUE (2) Au XVII e Sydenham avance la nature psychique des symptômes physiques et décrit l hystérie comme un état pouvant imiter toutes les maladies du corps humain Au XVIII e le «Mesmérisme» : théorie du fluide magnétique Au XIX e Charcot insiste sur le rôle des événements traumatiques et de la CLASSIFICATIONS (1) Classifications «traditionnelles» définissent classiquement la névrose hystérique en symptômes de conversion hystérique (ou symptômes somatiques de conversion) et de dissociation hystérique (ou symptômes d expression psychique) dans lesquels étaient classés les manifestations dissociatives (fugues, amnésie )

CLASSIFICATIONS (3) En 1980 dans le DSM III le concept d hystérie disparaît : Troubles dissociatifs : amnésie psychogène, fugue psychogène et le trouble de personnalité multiple LE TROUBLE DE CONVERSION Le trouble de conversion qui est inclus dans le chapitre des troubles somatoformes avec les troubles de somatisations, l hypochondrie et la dysmorphophobie Les troubles de la personnalités de type histrionique DÉFINITION SYMPTÔMES (1) Regroupe l ensemble des symptômes ou des déficits pseudo-neurologiques (absence d anomalie anatomique ou physiologique) psychogènes. Les facteurs psychologiques (événements stressants, traumatismes ou conflits) sont présumés avoir un rôle déclenchant car ils précédent ou aggravent les manifestations cliniques. L origine psychique des troubles échappe au sujet Dans le DSM IV : troubles de conversion avec : Symptôme ou déficit moteur Crises épileptiques ou convulsions Symptôme ou déficit sensitif ou sensoriel Présentation mixte

SYMPTÔMES (2) Les troubles moteurs (1) : le déficit moteur Pas de systématisation neurologique et ne s accompagne pas de signes traduisant une atteinte du SNC ou périphérique Souvent contracture des muscles antagonistes Différents types de paralysie : Fonctionnelle : atteinte d un groupe musculaire relevant de la même fonction (ex : astasie / abasie) Localisée à un membre ou segment de membre Généralisée (hémiplégie ou paraplégie) SYMPTÔMES (3) Les troubles moteurs (2) : les tremblements et mouvements anormaux : Affectent un membre, la tête, le buste Grossiers, non intentionnels, aggravés lorsque le sujet est observé Plus rarement mouvement choréiformes complexes et stéréotypés, des tics, ainsi que des secousses musculaires SYMPTÔMES (4) Les troubles moteurs (3) : les autres troubles moteurs : Troubles de la déglutition Dysphagie Aphonie SYMPTÔMES (5) Les troubles de la sensibilité : Hypoesthésie, anesthésie, paresthésie Isolées ou associées à des troubles moteurs Pas de systématisation neurologique Topographie évocatrice : en manche de veste, en gant ou se limite strictement à un hémicorps Dissociation des différents types de sensibilités non explicables physiologiquement Douleur localisée à la cavité abdominale, aux organes génitaux

SYMPTÔMES (6) Les troubles sensoriels : Toutes les fonctions sensorielles vision+++ : cécité, trouble de la vision (diplopie, brouillard visuel), rétrécissement concentrique du champs visuel, scotome Audition : surdité, acouphènes Olfaction et goût plus rare SYMPTÔMES (7) Les pseudo crises convulsives : Début habituellement progressif Crise longue, fréquence élevée Mouvement bizarre, atypique, en public, liées à un événement stressant Pas de perte d urines, de cyanose, de morsure de langue, de perte de conscience, ni de confusion post critique Traitements anticonvulsivants inefficace ÉPIDÉMIOLOGIE (1) ÉPIDÉMIOLOGIE (2) Prévalence : 11 pour 100 000 à 300 pour 100 000 1 à 3% des consultations en santé mentale 41% hospitalisés en neurologie ou neurochirurgie contre 12% en psy (Tomasson et al, 1991) Rare chez l enfant (0,04%) Sex-ratio : Femmes 60 à 78,8% (troubles moteurs) (Binzer et Kullgren, 1998, Moene et al, 2000) Femmes 80 à 92% (pseudo crises convulsives) (Bowman, 1993, Rosembaum, 2000) Rare chez l homme et associé à des accidents professionnels ou militaires

ÉPIDÉMIOLOGIE (3) ÉPIDÉMIOLOGIE (4) Âge : Âge moyen : 33,5 à 41,6 ans (extrême 9 à 80 ans) Âge de survenue des premiers symptômes : 21,6% entre 9 et 20 ans 35% entre 20 et 41 ans 13,7% > 60 ans Autres données : incidence élevée liée à : Niveau éducation peu élevé Rejet, manque d attention et d affection de la part des parents Groupes socio-économiques bas et sur représentation des milieux ruraux Abus physique et/ou sexuel durant l enfance ÉPIDÉMIOLOGIE (5) COMORBIDITÉ Fréquence des différentes manifestations : Troubles moteurs : 42,5 à 63% Paralysie ou parésie : 48 à 73% Troubles de la sensibilité : 4 à 5,5% Troubles moteurs et trouble de la sensibilité : 33% Troubles sensoriels : 2 à 8% Pseudo crises : 8 à 37% Élevée++ Troubles dépressifs : 18 à 41% Troubles anxieux : 7 à 15% Troubles de l axe II : 50% Histrionique : 13% ; passive agressive : 10% ; borderline : 6,5% ; paranoïaque : 6,5% ; obsessionnelle : 6,5% ; antisociale : 3,5%...

ÉVOLUTION (1) ÉVOLUTION (2) Début : Dans 60% des cas un facteur de stress est retrouvé Les «bénéfices» associés aux symptômes ont été évalués Permettent d éviter une situation particulière pour 33% des patientes Permettent d obtenir un support qui n aurait pas été obtenu autrement pour 41% Facteurs de bon pronostic : Apparition récente des symptômes Trouble anxieux ou dépressif coexistant Précipitation par un facteur de stress Amélioration durant l hospitalisation Début brutal des symptômes Bon fonctionnement prémorbide Absence de trouble psychiatrique associé Trouble de conversion de type moteur ÉVOLUTION (3) TRAITEMENT Facteurs de mauvais pronostic : Avantages financiers au moment de l hospitalisation Existence d un litige au moment de l hospitalisation Trouble de la personnalité (cluster C++) Longue évolution des symptômes Âge élevé Maladie somatique associée Score élevé à l échelle de désespoir de Beck Valorisation de la guérison Recherche des bénéfice secondaires Alliance médecin-malade Chimiothérapie : Anxiolytiques et antidépresseurs Hypnose Relaxation Psychothérapies

DÉFINITION HYPOCONDRIE Crainte ou croyance d être atteint d une maladie sérieuse, fondée sur l interprétation erronée de certaines sensations ou symptômes physiques, même si l on ne retrouve aucune affection médicale. Les préoccupations du patient entraîne une souffrance significative et une altération du fonctionnement professionnel, social et personnel ÉPIDÉMIOLOGIE 4 à 6% sur 6 mois en population générale Pas de différence significative entre les deux sexes Début entre 20 et 30 ans DIAGNOSTIC Persuadés d être atteint d une maladie grave qui n a pas encore était découverte et restent inaccessible à la réassurance La nature de la maladie peut changer Croyance ou crainte > 6 mois et persiste malgré l absence de signes pathologiques retrouvés lors des bilans médicaux ou neurologiques La croyance ne présente pas les caractéristiques d une idée délirante Il existe souvent un trouble anxieux ou dépressif

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Affection médicale++ Trouble somatisation Autres troubles somatoformes Troubles dépressifs et anxieux ÉVOLUTION Fluctuante Liens entre facteurs de stress psychosociaux et exacerbation des symptômes Facteurs de bon pronostic Statut sociaux économique élevé Trouble anxieux ou dépressif répondant au traitement Début brutal Absence d un trouble de la personnalité Absence d une affection médicale TRAITEMENT Réticent++ à toute prise en charge psychiatrique Psychothérapie de groupe avec gestion du stress et des moyens pour faire face à maladie chronique Examens somatiques programmés Traitement pharmacologique des troubles associés TROUBLE SOMATISATION

DÉFINITION Cortège de plaintes somatiques qui ne peuvent être expliquées de manière adéquate par un examen physique ou des examens complémentaires ÉPIDÉMIOLOGIE 0,1 à 0,2% en population générale 5 à 20 fois plus fréquent chez les femmes 1 à 2% chez les femmes (non reconnaissance des cas masculins?) Faible niveau socio-économique Début avant l âge de 30 ans Personnalités paranoïaques, obsessionnellecompulsive Trouble bipolaire et abus de substance DIAGNOSTIC DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Début avant l âge de 30 ans Pendant l évolution du trouble le patient doit présenter au moins 4 symptômes douloureux, 2 symptômes gastro-intestinaux, un symptômes sexuel et un symptômes pseudo-neurologique Sentiment d avoir été malade pendant la plus grande partie de son existence Anxiété et dépression sont souvent associés Affections médicales EDM

ÉVOLUTION TRAITEMENT Chronique et invalidante Évolution fluctuante Association entre exacerbation des symptômes et stress Nécessité d une prise en charge par un médecin unique Consultations régulières Plaintes somatiques = plaintes émotionnelles prise de conscience de la part du patient Psychothérapie individuelle et de groupe