Numériser un document, c est c en créer une copie virtuelle grâce à un scanner ou une caméra numérique. La réunion r de plusieurs fichiers numériques parvient à composer un livre, et la structuration de plusieurs livres une bibliothèque. La numérisation des collections s inscrit s dans «l infosphère», ensemble de pratiques nouvelles visant à faciliter l accl accès à l information via le Web (Wikis, forums, réseaux r sociaux etc.) Elle est un des ingrédients dients de l entrl entrée e des bibliothèques dans la société de l information. l
Mobiliser l information, l en faciliter l accl accès sont les expressions clé : le document dématd matérialisé voyage par Internet; on peut organiser des bibliothèques de documents numériques; des galeries virtuelles ou tout simplement répondre r par courrier électronique à une demande de chercheur en lui adressant une copie numérique du document sollicité. Ce n est n plus lecteur qui voyage, c est c l information. l C est C facile, rapide, écologique et économique! La numérisation ouvre la voie à l usage quotidien du numérique : politique d expositions d virtuelles et globalement de valorisation par l Internet (coups de cœur c du patrimoine). Il me semble certain que les services patrimoniaux ont le plus grand g intérêt à utiliser le numérique : ils gèrent g en effet des documents physiquement immobiles. Ne pas laisser passer sa chance!
A Saint-Etienne, on a commencé à penser à numériser en 1999, dans le contexte de notre réinformatisation r générale g (SIGB) réalisr alisée en 2001; 2003 : marché de numérisation passé avec la société E-Critur; 2004 : publication des documents; 2005 : mise en ligne, avec une masse critique de documents; 2006 : activation d un d atelier interne de numérisation au scanner. Cet atelier fonctionne régulir gulièrement. Il complète le corpus.
Etablir un corpus, c est c ça a le plus important! Les aspects techniques le sont moins. Il est inutile de numériser le même document en plusieurs endroits, aussi la position logique est de numériser ce que les autres ne possèdent pas et ce que l on l peut apporter efficacement à la communauté des chercheurs : il faut en appeler à la ou aux zones de force qui sont l apanage l de la bibliothèque D où deux catégories pour lesquelles une bibliothèque classée comme celle de Saint-Etienne est légitime l : Les rariora du fonds ancien; Le fonds forézien et les fonds spécialis cialisés. s.
Délibérément, nous avons voulu donner par notre bibliothèque numérique une image de notre ville et de notre régionr : appel aux fonds anciens, locaux et spécialis cialisés s pour constituer des collections de documents mis en ligne. Ce qui explique que la collection la plus importante soit l histoire l industrielle. Délibérément nous avons misé sur la lecture en ligne. En 2010, la bibliothèque virtuelle compte 280 unités s documentaires (livres ou livraisons de revues et 900 paysages et portraits), soit s environ 80000 fichiers.
Un peu de technique Nous numérisons en mode image, le plus souvent en couleur. Nous numérisons sous 2 formats, en TIFF pour la conservation et en JPEG pour la circulation sur le Web. Les fichiers présentent un poids maximum de 2 MO pour ne pas ralentir le chargement. Nous utilisons la règle r de nommage de la MRT pour le bon classement des fichiers dans la base. Nous accordons beaucoup d importance d à l analyse du document et à la confection de sa table des matières, qui devient un outil de navigation. Personnel qualifié nécessaire! Un peu de droit nous ne numérisons que des documents du domaine public (antérieurs à 1914)
Un peu de rêve La BnF, grâce à Gallica, numérise et met en ligne les monuments de la littérature française aise : http://gallica2.bnf.fr/ Les grandes institutions détentrices d d un d patrimoine particulier font de même ( ex. la bibliothèque de la faculté de médecine m de Paris : http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica.htm paris5.fr/histmed/medica.htm); Les bibliothèques classées numérisent la meilleure part de leurs fonds locaux Voilà en ligne, accessibles de n importe n oùo en 3 clics, une fraction majeure du patrimoine écrit français. ais.
Petite histoire de la numérisation Elle débute d en France vers 1995, lors de la première expansion de l Internet, encore avec des modems 56 K! La première réaction r des bibliothèques a été de créer des galeries d images, souvent sur la base des beaux documents médim diévaux. C était assimiler numérisation et communication : «nous possédons de beaux documents, des ouvrages de prestige» La Cantilène ne de sainte Eulalie,, publiée e par la BM de Valenciennes.
Petite histoire de la numérisation En 1997, le site Gallica ouvre ses portes, avec des techniques d abord primitives (livres numéris risés s stockés s sur des CD gérés g s par des juke box, puis sur des serveurs). Gallica inaugure la véritable v lecture en ligne et constitue une collection cohérente sur la base des grands classiques de la littérature, des humanités. Je suis en 1998 une formation d une d semaine à la BnF! Ce qui me conduit à concevoir, avec les collègues un tout petit Gallica forézien. Ce modèle avait le vent en poupe.
Petite histoire de la numérisation Parallèlement, lement, l Internet l pénètre p dans les ménages m français, ais, l ADSL l triomphe entre 2000 et 2005. Google trouve un accord en 2004 avec des bibliothèques américaines et britanniques; la réponse r de l Europe l continentale est Europeana (2006 2008) Les techniques de numérisation intègrent l OCR, l de plus en plus puissant et les visionneuses PDF : La recherche en plein texte devient possible. Les nouvelles bibliothèques numériques utilisent maintenant ces techniques : voir la mutualisation de la presse ancienne engagée par l ARALDl
Où en sommes-nous?
Cette bibliothèque virtuelle va bientôt changer de forme. A l él été 2010, dans le cadre de notre nouveau portail Web, nous allons : adopter une nouvelle visionneuse, conçue par Archimed sur la base d un produit standard, Inclure la bibliothèque virtuelle dans la recherche fédérée f e du nouveau portail de la médiathm diathèque; la BV disposera donc d un d moteur de recherches. Conserver un accès s direct à la BV depuis l index l du portail, avec moteur de recherches. La visionneuse de la BM de Troyes
En conclusion, ce que je regrette, ce qui me rend heureux D abord, ce qui me met en colère : je n ai n jamais pu obtenir la sauvegarde des fichiers TIFF issus du marché de numérisation sur un serveur dédid dié; ; un bon nombre sont aujourd hui inutilisables. La conservation des données numériques est un problème qui se pose à tous (BnF, dispositif SPAR) Je regrette que nous n ayons n pas pu, dans le cadre du nouveau portail «océriser» nos fichiers en mode image pour accéder à la recherche en plein texte; Je regrette, bien que l on l ait pu l aml améliorer, le recours à la visionneuse standard Zoomify, imposée e par notre prestataire (en position de quasi monopole). je regrette aussi que la BV soit asservie au site Web de la médiathèque. J aurais J préféré qu elle y soit présente, comme il est prévu, mais qu elle fasse aussi l objet l d un d site indépendant : elle aurait été mieux référencr rencée, e, donc davantage visible et utilisée.
A rebours, je suis satisfait que nous ayons été parmi les premiers en région à mettre en œuvre un tel outil, cohérent, visant à favoriser la lecture en ligne et le patrimoine écrit forézien. Bien que la BV ait vidé dans une certaine mesure la salle de lecture (il faut s y s y attendre), je suis très s satisfait d entendre d les chercheurs me dire qu ils l utilisent l couramment.