En Aubrac, naisseur engraisseur de bourrets et génisses de boucherie

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Transcription:

2005-2006 100.2 En Aubrac, naisseur engraisseur de bourrets et génisses de boucherie Midi-Pyrénées 62 vaches Aubrac 100 UGB 100 ha de SAU 2 UMO 1 UGB/ha SFP Ventes 6 Fleurs d Aubrac 17 bourrets 12 broutards repoussés 11 broutardes 6 vaches finies 5 vaches maigres Assolement 100 ha de prairies permanentes dont 25 ha d estive Ce système est présent sur la zone basaltique du Nord Aveyron (Aubrac) et ses prolongements dans le Cantal et la Lozère. En raison de l'altitude (800 à 1 200 m), le pays est régulièrement arrosé (1 000 mm de précipitations annuelles) et froid en hiver. La période estivale est parfois assez sèche. Les pentes et les affleurements rocheux rendent non mécanisables environ un tiers des surfaces. La prairie naturelle occupe la totalité du territoire agricole. Les éleveurs, avec des exploitations déjà relativement importantes, cherchent à accroître leur dimension économique et s'agrandissent en privilégiant l'achat ou la location d'estives. Les élevages ont développé un système d'alourdissement des mâles jusqu'à 18 mois maximum (bourrets d'herbe) intégrant une bonne valeur ajoutée, que renforce l'engraissement de génisses de qualité (Fleur d'aubrac). Les déterminants du système Ce système est exigeant en capitaux et permet de produire plus de viande avec un nombre limité de vaches, grâce à la production de bourrets. Ces animaux vendus vifs avant 18 mois correspondent bien à la demande italienne pour un engraissement de 4 à 5 mois et un abattage impératif à 24 mois pour cause de changement de catégorie commerciale (taureau) et de test ESB obligatoire. Ce système permet une bonne valorisation des ressources naturelles, l herbe, avec une consommation faible en concentrés. Sur 100 ha de SAU, 62 vaches produisant des mâles repoussés, des bourrets d herbe et des génisses Fleurs d Aubrac

Cheptel en croisière 62 vaches et génisses mises à la reproduction 60 vêlages dont 12 primipares période de vêlage au 1 er trimestre 58 veaux sevrés 12 génisses de 2 ans 18 génisses de 1 an 29 femelles 29 mâles Les ventes annuelles Catégories Poids Mois 5 vaches maigres 560 kgv oct. et nov. 6 vaches finies 380 kgc fév. dont 6 labels 6 Fleurs d Aubrac 34 mois 385 kgc sept. 11 broutardes 8 mois 285 kgv oct. 17 bourrets 18 mois 500 kgv juil.et août 12 broutards repoussés 12 mois 420 kgv janv.-fév. 1 reproducteur acheté à 12 mois 400 kgv 2 taureaux 1 taureau maigre 800 kgv sept. Les performances Taux de gestation 97 % Taux de mortalité 3 % Taux de renouvellement 20 % Productivité numérique 94 % 30 % d IA réalisées sur génisses et/ou multipares 281 kg vifs/ugb 458 kg vifs/vache Production brute de viande vive 28 400 kg = kg vendus - kg achetés +/- variations inventaires L alimentation sur stock Durée d hivernage : 165 jours Apports journaliers en kg de MS/jour Principales Durée Fourrages Aliments achetés catégories (jours) Foin Repousse Croissance Finition CMV 48 vaches avant vêlage 98 10 0,10 48 vaches après vêlage 67 11 0,10 12 primipares avant vêlage 45 8,5 0,10 12 primipares après vêlage 120 9 0,10 18 génisses de 2 ans 165 7 1 0,05 18 génisses de 1 an 165 5 1 0,07 6 Fleurs d Aubrac 165 8 4 0,12 17 bourrets 120 6 2 0,12 12 broutards repoussés 130 4 3 0,12 3 vaches finies à l auge 80 8 5 0,125 3 vaches finies à l herbe 100 3 Besoins en fourrages Foin 187 T 1,85 TMS/UGB Besoins en concentrés Aliments : 22 T CMV : 2 T La complémentation des veaux au nourrisseur est la variable d ajustement du manque d herbe en période estivale. 238 kg/ugb 389 kg/vache Les résultats techniques élevés de cet atelier correspondent à une conduite rigoureuse incluant un choix judicieux de taureaux charolais apportant de la conformation sans accroître les difficultés de vêlage. L'éleveur peut opter pour un renouvellement par achat de doublonnes ou pour un auto-renouvellement en valorisant les meilleures femelles du troupeau avec IA ou en monte naturelle avec un taureau Aubrac. Des systèmes avec vente de reproducteurs existent avec 100 % de saillies en race pure pour vendre des doublonnes et des mâles pour la reproduction. Les performances techniques et économiques sont alors très voisines. Ces différents choix de valorisation des animaux sont à faire en fonction de la qualité du cheptel de mères et des places disponibles pour l'engraissement. Compte tenu des naissances précoces (janvier), les mâles les plus lourds sont vendus repoussés (12-14 mois à un poids de 400 à 420 kg). Les autres mâles sont conduits en bourrets d'herbe jusqu'à 18 mois après un hiver passé en étable et un pâturage de printemps. 100.2 - En Aubrac, naisseur engraisseur avec bourrets et génisses de boucherie

La surface fourragère Le territoire de l'exploitation est organisé en 4 secteurs, définis par le potentiel de production des surfaces, avec une utilisation propre. Les meilleures parcelles fertilisées et mécanisables sont consacrées à la production de foin précoce ou d'enrubanné. Les autres parcelles de fauche (fertilisables) sont récoltées en foin. Les parcelles de pâture se distinguent entre celles de bonne qualité parfois fertilisées et celles de qualité médiocre non fertilisées auxquelles s'ajoutent les estives. La production de bourrets d'herbe est largement conditionnée par la capacité du système à produire des regains. Cela détermine la part de la production de bourrets. Les exploitations avec une proportion importante de pâtures difficiles ou de surfaces d'estive doivent privilégier l'effectif du troupeau de vaches et limiter la part de bourrets. 100 ha de SFP dont 100 ha d herbe Indicateurs fourragers 100 UGB au pâturage 100 ares d herbe/ugb Part de la pâture dans l alimentation 61 % PN 25 ha 10 ha 35 ha 30 ha 25 % estive 10 % fauche + fauche + pâture 35 % fauche + pâture 30 % pâture 55 ha de pâturages 55 ares/ugb estives F1/ F2/ F1/ 90 ha de pâturages 90 ares/ugb 85 ha de pâturages 85 ares/ugb mai juin juil. août sept. oct. nov. Les récoltes de fourrages ha rdt/ha quantité Foin 1C 35 4,5 TMS 157,5 TMS Foin 1C déprimé 10 2 TMS 20 TMS Foin 2C 8 1,5 TMS 12 TMS Total récolté 189,5 TMS Les engrais et amendements Apport engrais minéraux N (U/ha) P (U/ha) K (U/ha) Herbe 24 0 9 250 à 350 U/ha de CaO par an de manière rotationnelle tous les 2-3 ans sur les surfaces mécanisables y compris estive. 1,93 TMS/UGB* * 10 % de pertes Achats de paille Production de fumier 5 T/an pour la litière. 700 T/an de fumier ou 600 m 3 /an de lisier épandus à : - 15 à 20 T/ha ou 20 à 30 m 3 /ha sur prairie de fauche ou pâtures à bourrets tous les 2 ans Le pâturage La mise à l'herbe des vaches a lieu en avril sur une parcelle sacrifiée, afin d'assurer une bonne mise à la reproduction et des vêlages précoces. La transition se poursuit jusqu'en mai, avec quelques jours d'écart selon l'altitude. C'est à ce moment que sont mis à l'herbe les bourrets et les génisses sur de bonnes pâtures, souvent proches des bâtiments, pendant tout le printemps. Du début de l'été jusqu'à la vente, les bourrets valorisent les regains sur les parcelles de fauche précoce. Les prairies destinées à la récolte sont majoritairement déprimées avant que les animaux partent en estives en deuxième quinzaine de mai. Toutes les parcelles de fauche reçoivent une fertilisation minérale azotée et en particulier les parcelles destinées aux bourrets (regain + pâtures). La sécurité La sécheresse peut compromettre les disponibilités en herbe pour les stocks ou la pâture d'été. D'une part, le recours à l'enrubannage est possible si les bâtiments permettent une utilisation facile des balles rondes. L'enrubannage permet d'améliorer la qualité du fourrage et d'accroître les repousses grâce à l'avancement de la date de récolte. D'autre part, la division des plus grandes parcelles et la pratique d'un pâturage tournant rendent possible la valorisation d'une fertilisation azotée plus élevée. Le maintien d'un ph proche de 6 par un chaulage régulier est obligatoire pour la production fourragère. 100.2 - En Aubrac, naisseur engraisseur avec bourrets et génisses de boucherie

Le foncier 20 % de la surface est en fermage. La valeur retenue pour le fermage est de 100 /ha. Les bâtiments Animaux à loger : 145 têtes Élevages 60 vaches mères 18 génisses de 2 ans 18 génisses de 1 an 6 Fleurs d Aubrac 17 bourrets 12 broutards repoussés Réformes 9 vaches Une bonne organisation du logement des animaux avec un parc à veaux permet une surveillance et une intervention rapide sur les maladies néonatales de toutes natures (intestinales et pulmonaires). Les installations se font avec des bâtiments stabulation Lesstocks: 1760m 3 Stabulation aire paillée 100 % Aire de vie par animal Vache suitée : (10 + 2 m 2 ) Vache ou taureau : 10 m 2 Génisse de 2 ans : 8 m 2 Génisse de 1 an : 5 m 2 libre aire paillée qui impliquent l'achat d une tonne de paille par an et par vache. Des exploitations combinent des bâtiments aires paillées et lisier en lien avec l'historique et les périodes de construction. Foin : 190 T soit un volume de 1 700 m 3 Paille : 5 T soit un volume de 60 m 3 Hangars de stockage Le matériel Matériel en propriété Traction 1 4RM 100 Ch. 1 4RM 60-70 Ch. 1 2RM 50 Ch. Fertilisation / entretien des cultures 1 épandeur centrifuge Le travail Le travail d'astreinte est de l'ordre de 20 à 25 heures par UGB. Les périodes de pointe sont au moment des vêlages en janvier et février, pour la mise à l'herbe et les Capital d exploitation En croisière 5 000 / vache Récolte des fourrages 1 faucheuse rotative 1 andaineur 1 round-baller Transport / manutention 1 bétaillère Enrubannage Épandeur à fumier Tonne à lisier saillies en avril, et en juin pour la fenaison. Le travail de saison de surfaces est estimé entre 0,5 et 1 jour par hectare de SAU. En installation Matériel en CUMA ou entreprise Le cheptel est acheté au prix des animaux reproducteurs. La construction du bâtiment d élevage est estimée à 2 500 par vache. À cela s ajoutent 1 000 par vache pour les besoins en stockage. Conception graphique, maquette : F. Benoit - Institut de l Élevage - Novembre 2006 - Réf. IE : 09 06 57 009 Michel WEBER - Chambre d Agriculture de l Aveyron - Tél. : 05 65 73 78 09 Claudine MURAT - Chambre d Agriculture de l Aveyron - Tél. : 05 65 73 79 11 Julien BELVEZE - Institut de l Élevage - Tél. : 05 61 75 44 34 100.2 - En Aubrac, naisseur engraisseur avec bourrets et génisses de boucherie

2005 100.2 En Aubrac, naisseur engraisseur de bourrets et génisses de boucherie Midi-Pyrénées 100 ha prairie permanente dont 25 ha d estives 2 UMO 1 UGB/ha SFP 62 vaches 100 UGB 281 kg viande vive/ugb Le résultat économique en conjoncture 2005 Produits 100 030 Charges 52 100 Ventes bovines 59 600 60 % Vaches maigres 5 * 500 Vaches finies 6 * 1 406 Broutardes 11 * 700 Fleurs d Aubrac 6 * 1 500 Bourrets 17 * 1 200 Broutards repoussés 12 * 1 000 Moins-value taureau acheté - 450 Prix du kg vif vendu : 2,10 Aides 40 300 40 % Animales 25 560 PMTVA 55 * 235 Complément extensif < 1,4 UGB 84 * 74 PAB gros bovin 12 * 70 Complément qualité vache 12 * 33 Complément qualité génisses 6 * 71 PSBM 29 * 162 PHAE 7 600 100 * 76 Franchise modulation 138 ICHN 7 140 Annuités 22 600 23 % Revenu disponible 25 300 Produit brut bovin 1 495 /vache 930 /UGB dont aides animales 410 /vache 250 /UGB Charges bovines 330 /vache 200 /UGB Coût du concentré 0,21 par kg vifs produits Marge brute bovine 1 160 /vache 720 /UGB soit 78 % du produit brut bovin Plusieurs raisons cumulées viennent bousculer sur ces dernières campagnes la production de bourrets d'herbe. En effet, les sécheresses répétées, l'âge de 17 mois maximum imposé par le marché italien et la volonté des éleveurs transhumants de ne pas retarder les vêlages excluent de fait la production de bourrets avec les veaux nés en décembre et janvier. Les animaux âgés et lourds sont désormais vendus en repousse dans de nombreux cas. Charges opérationnelles 20 700 40 % Troupeau 160 /UGB 15 400 Concentré 60 /UGB 5 800 Frais vétérinaires 50 /UGB 4 500 Divers 50 /UGB 5 100 SFP 52 /UGB 5 300 Engrais 4 500 Semences 500 Traitement 300 Charges de structure 31 400 60 % (hors amortissements et frais financiers) Foncier 3830 Matériel 7740 Bâtiments 850 Assurances 3 260 MSA 10 000 EDF + eau 820 Frais de gestion 2530 Transport 2020 Salaires - Divers 380 Excédent Brut d Exploitation 47 900 48 % Amortissements 17 200 Frais financiers 7 300 Résultat courant 23 400 Ratios en croisière EBE/UMO 23 950 Aides totales / EBE 84 % Valeur ajoutée / Produit total (Ventes-Charges) 22 % Valeur ajoutée / ha SAU 222 Charges de structure 560 /ha de SAU (avec amortissements et frais financiers) dont mécanisation 210 /ha de SAU Les prix restent très attractifs, dus à la rareté d'animaux sur le marché en juillet et août. Ce type d'élevage trouve de plus en plus d'intérêt à valoriser des femelles Fleurs d'aubrac ou des génisses reproductrices. Les performances économiques sont élevées grâce à l attention portée aux exigences du marché italien et à la finition d animaux label de qualité.

Repères économiques suite au découplage 2006 Avant découplage* Après découplage** Évolution Produit bovin/ugb 930 810-13 % dont aides bovines/ugb 250 130 Marge brute bovine/ugb 720 600-17 % Valeur DPU pour 100 droits normaux 128 EBE avec DPU 47 900 47 800-0,2 % Revenu agricole 23 400 23 300-0,4 % * Résultats 2005 avant découplage, avec modulation de 3 %. ** Simulation à partir des résultats 2005 du découplage, de la modulation de 4 % et du prélèvement réserve de 2,2 % appliqués en 2006. Les leviers du système L effet négatif de la réforme de la PAC sur le revenu agricole peut être compensé par l action sur différents critères, tels que : L amélioration de la productivité numérique de 0,1 % (soit une amélioration du taux de gestation, de l IVV du troupeau ou du taux de mortalité par une meilleure gestion du troupeau, de son état sanitaire, de la surveillance des chaleurs...). L augmentation de la production brute de viande vive de 0,4 kg/ugb (soit une amélioration du taux de productivité numérique ou un alourdissement des animaux produits). L amélioration du prix de 0,01 /kg vendu (par une meilleure adaptation du produit à la demande du marché) Une meilleure maîtrise des charges une baisse de 1 % des charges opérationnelles animales une baisse de 2 % des charges opérationnelles de la SFP une baisse de 1 % des charges de mécanisation Avec une perte voisine de 0,4 % sur le revenu agricole, le système ne subit pas une forte influence de la part des réformes mises en place dans la PAC en 2006. Des leviers peuvent être assez facilement actionnés pour limiter cette perte, en particulier, la maîtrise des postes de charges. Le découplage de la PSBM et son intégration dans les DPU, en référence à des valeurs de 2000 à 2002, annulent en partie les effets des prélèvements de la modulation et de la réserve. Conception graphique, maquette : F. Benoit - Institut de l Élevage - Novembre 2006 - Réf. IE : 09 06 57 009 Michel WEBER - Chambre d Agriculture de l Aveyron - Tél. : 05 65 73 78 09 Claudine MURAT - Chambre d Agriculture de l Aveyron - Tél. : 05 65 73 79 11 Julien BELVEZE - Institut de l Élevage - Tél. : 05 61 75 44 34 100.2 - En Aubrac, naisseur engraisseurs avec bourrets et génisses de boucherie