Anesthésie et estomac plein

Documents pareils
quelques points essentiels

Module digestif. II. Prévention du reflux gastro-œsophagien :

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Mieux informé sur la maladie de reflux

LANCEMENT DE IPRAALOX, 20 mg Pantoprazole

Cancers de l hypopharynx

Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque

PREVENTION DES TRAUMATISMES DENTAIRES LORS DE L ACCES AUX VOIES AERIENNES SUPERIEURES

Solar GI. Manométrie digestive évolutive. Diagnostic complet de la motricité. Base de données universelle MMS. Configurations évolutives

o Non o Non o Oui o Non

8/28/2013. L inhalothérapie aux soins critiques. Objectifs. Rôles de l inhalothérapeute. Objectifs

La douleur induite par les soins

Les règles du jeûne préopératoire doivent-elles changer?

Référentiel de compétences et d aptitudes du masseur kinésithérapeute de réanimation (MKREA) en secteur adulte

La ventilation non invasive aux soins intensifs

Question 5 Difficult airway algorithms and management Question 5

Insulinothérapie et diabète de type 1

Notions de base Gestion du patient au bloc opératoire

Os Hyoïde. Cartilage thyroïde. Cartilage Cricoïde. Cartilage Trachéal. S ouvre à la déglutition et à l expiration

Traitement chirurgical du reflux gastro-œsophagien et de la hernie hiatale

LISTE DES PRODUITS ET DES PRESTATIONS REMBOURSABLES (LPPR) POUR LE TRAITEMENT DE L INSUFFISANCE RESPIRATOIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Brûlures d estomac. Mieux les comprendre pour mieux les soulager

Intoxication par les barbituriques

Maladies neuromusculaires

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Comment traiter le reflux gastro-oesophagien?

CRITERES DE REMPLACEMENT

PLAN D ACTION POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE

Quelles sont les maladies hautement contagieuses susceptibles d être hospitalisées en réanimation en France?

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

La manométrie oesophagienne et la PH-métrie

Le traitement du paludisme d importation de l enfant est une urgence

Erosions dentaires chez l enfant et l adolescent: arrière-plans gastroentérolo

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Service des Maladies Respiratoires Hôpital Ibn Rochd CHU Ibn Rochd Casablanca

D Gardez votre objectif en vue DRÄGER SMARTPILOT VIEW

Le sevrage de la trachéotomie

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à

Carte de soins et d urgence

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

EVALUATION DES SIGNES VITAUX REANIMATION DU NOUVEAU-NE EN SALLE DE NAISSANCE

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

INDICATIONS DE L AMYGDALECTOMIE CHEZ L ENFANT

Fiche Produit Profils Médicalisés PHMEV

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

Mémoire pour le Diplôme Inter Universitaire de Pédagogie Médicale. Par Valeria Martinez. Titre. Nouveau programme d enseignement des urgences à

HERNIE DISCALE LOMBAIRE

Le Test d effort. A partir d un certain âge il est conseillé de faire un test tous les 3 ou quatre ans.

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

Insuffisance cardiaque

La gestion des risques en hygiène hospitalière

Fiche descriptive de l indicateur : Tenue du dossier anesthésique (DAN)

EURO DEFI PADS IU9I 2012/10

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Les troubles de la déglutition postintubation et trachéotomie Swallowing disorders following endotracheal intubation and tracheostomy

Accueil du nouveau-né en cas d accouchement extra-hospitalier

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS DE LA COMMISSION. 10 octobre 2001

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

Soins Inrmiers aux brûlés

Les Jeudis de l'europe

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Les Arbres décisionnels

Ce document est destiné à vous permettre de découvrir l offre de formation du Centre d enseignement des soins d urgence du Bas-Rhin (CESU 67).

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

Le don de moelle osseuse :

Maternité et activités sportives

QUALITÉ DE L APPRENTISSAGE DE L INTUBATION ORO-TRACHÉALE EN LABORATOIRE DE SIMULATION, SON INTÉRÊT POUR LES PATIENTS.

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor

NAVA pourquoi pas. Stéphane Delisle RRT, PhD, FCCM Mohamed Ait Si M Hamed, inh. BSc.

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

Accidents des anticoagulants

UN ENFANT VA ETRE OPERE : CE QUE LE MEDECIN TRAITANT DOIT SAVOIR

Item 308 : Dysphagie

Tout sur la toux! La toux est une des principales causes de. La classification de la toux. Les caractéristiques de la toux selon son étiologie

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité :

Prise en charge du patient porteur d un dispositif implantable. Dr Philippe Gilbert Cardiologue CHU pavillon Enfant-Jésus

LE REFLUX ACIDE ET LE RGO

Chapitre 1 Œsophage. Embryologie

Monitoring du SDRA Simple ou compliqué? Jean-Christophe M Richard, MD PhD

Transport des gaz dans le sang

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS

Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique Beauséjour, Michel Pépin, Isabelle Gélinas, et Michelle McKerral

DIABETE ET SPORT. Dominique HUET Hopital Saint Joseph PARIS

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

Equipe de Direction : -Docteur Christine BOURDEAU Responsable médical. - Annie PAPON Cadre responsable

Guide. Chirurgie d un jour. Enfant (moins de 14 ans) HÔPITAL DE MARIA RÉVISÉ NOVEMBRE 2006

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

7- Les Antiépileptiques

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Transcription:

Anesthésie et estomac plein l estomac plein en situation d urgence mais pas seulement risque d inhalation pulmonaire élevé Dr Catherine ROYER Département d anesthésie réanimation Groupe hospitalier Pitié Salpêtrière prévention +++ peu d études scientifiques mais conduite à tenir très codifiée incidence de l inhalation pulmonaire incidence probablement sous évaluée l inhalation passe souvent inaperçue inhalation certaine si : aspiration trachéobronchique de liquide gastrique inhalation probable si : - visualisation de liquide gastrique dans les VAS - épisode periopératoire d hypoxie (SpO 2 < 90 %) - avec ou sans sibilants - radio pulmonaire postopératoire évocatrice incidence de l inhalation pulmonaire Mendelson (1946) incidence = 15 / 10.000 parturientes mortalité = 0,45 / 10.000 parturientes étude de Warner et coll (1985 à 1991) incidence = 3,1 / 10.000 anesthésies mortalité = 0,14 / 10.000 anesthésies enquête SFAR INSERM (1996 et 1999) mortalité = 0,045 / 10.000 anesthésies incidence de l inhalation pulmonaire causes principales des décès d origine respiratoire totalement ou partiellement attribuables à l anesthésie incidence de l inhalation pulmonaire incidence plus élevée : - chez l enfant (x 2 ou 3) - chez les patients ASA 3 ou 4 (x 4 à 6) (d après enquête SFAR INSERM) mortalité par inhalation = 20 % de la mortalité anesthésique totale 1

inhalation morbidité : 50 % symptomatologie majeure = 30 % symptomatologie mineure = 52 % pas de signes cliniques =18 % mortalité : 3 à 5 % pneumopathies d inhalation inhalation de liquide gastrique acide stérile : pneumopathie chimique (syndrome de Mendelson), avec réaction inflammatoire, puis possible surinfection inhalation de liquide gastrique et/ou oropharyngé, le plus souvent colonisé ou infecté : pneumopathie bactérienne micro-inhalations répétées autour du ballonet de la sonde d intubation : pneumopathies acquises sous ventilation mécanique rappels physiologiques : vidange gastrique capacité de l estomac : 1000 à 1500 ml jusqu à 6 l de liquide estomac «plein» : 0,4 ml / kg ou 25 ml rappels physiologiques : vidange gastrique - évacuation des liquides : débute en quelques minutes, vitesse exponentielle liquides non caloriques : ½ vie d évacuation = 10 min liquides clairs sucrés : vidange = 90 min liquides non clairs = solides - évacuation des solides : temps de latence = 1 h profil de vidange linéaire vitesse liée à la densité calorique du repas 50 % des solides vidangés en 2 h liquides clairs : eau, thé, café, jus de fruits sans pulpe rappels physiologiques : vidange gastrique liquides non clairs : lait, jus avec pulpe, boissons gazeuses (temps pouvant être très allongés selon le terrain et le contexte +++) 2

moins de 5 % des sujets ont un estomac complètement vide après un jeûne prolongé la vacuité gastrique n est pas garantie par l augmentation de la durée du jeûne pas de différence de résidu entre jeûne classique et absorption de liquides clairs non restreinte jusqu à 2 heures avant l intervention d où recommandations actuelles en chirurgie programmée adulte jeûne de 6 heures pour les solides (repas léger) jeûne de 6 heures pour les liquides non clairs (lait, jus de fruits avec pulpe, boissons gazeuses) ni alcool, ni tabac apports de liquides clairs sucrés (jusqu à 400 ml) eau, thé et café sucrés sans lait, jus de fruits sans pulpe jusqu à 2 heures avant l intervention maintien de règles plus strictes, voire allongement de la période de jeûne pour les patients ayant un ralentissement de la vidange gastrique facteurs de risque d inhalation 3 conditions : 1. volume gastrique suffisant : > 0,4 ml / kg ou 25 ml 2. présence d un reflux gastro œsophagien pression intra gastrique > pression du sphincter inférieur de l œsophage : PIG > PSIO 3. absence de protection des VAS 1. facteurs influençant la vidange gastrique contenu du repas douleur, stress affections digestives : obstacle, hypersécrétion affections neurologiques : tétraplégie, paraplégie pathologies endocriniennes : diabète avec gastroparésie, hypothyroïdie grossesse médicaments ralentisseurs du transit : opiacés 2. présence d un RGO : PIG > P SIO 3. absence de protection des VAS PIG augmentée : post prandial toux / vomissements occlusion insufflation de gaz grossesse, diabète morphiniques avant l troubles de la conscience décurarisation incomplète au réveil PSIO diminuée : sonde gastrique hernie hiatale grossesse médicaments 3

vomissements : mécanisme actif stimulation médicamenteuse du centre du vomissement geste stimulant : ventilation manuelle au masque laryngoscopie avec anesthésie trop légère lors de la période de réveil régurgitations : phénomène passif reflux au travers du cardia dans l œsophage et le pharynx Circonstances de survenue 80 70 60 50 40 30 20 Nombre de cas 133 inhalations 10 0 Induction Entretien Extubation Réveil initial Réveil tardif Kluger et coll. Anaesthesia 1999;54:19-26 facteurs de risque d inhalation Kluger et coll. Anæsthesia 1999 1. URGENCE 2. Anesthésie trop légère 3. Pathologie abdominale aiguë ou chronique 4. Obésité 5. Morphiniques en prémédication 6. Pathologies neurologiques avec troubles de la conscience 7. Position de Tredelenburg 8. Intubation difficile (avec ventilation au masque prolongée) 9. RGO 10. Hernie hiatale mais aussi : grossesse : 14 ème SA, jusqu au 8 ème jour post partum diabète avec gastroparésie stress, syndrome douloureux intense traumatologie, alcool jeûne non respecté pathologie œsophagienne (cancer, diverticule, achalasie) anneau gastrique consultation d anesthésie facteurs de risque d inhalation signes prédictifs d intubation difficile anneau gastrique diverticule achalasie signes prédictifs de ventilation difficile signes prédictifs de NVPO 4

prémédication prémédication objectifs : diminuer l acidité et le volume gastrique diminuer les conséquences d une éventuelle inhalation la période postopératoire doit être couverte antiacides : tamponne le ph acide (ph augmente de 3 à 5) 30 ml de citrate de sodium 0,3 M : délai d action de 5 à 15 minutes, durée d action de 2 à 3 heures association anti H2 + citrate de sodium - cimétidine effervescente : 400 mg - ranitidine effervescente : 600 mg molécule idéale en urgence recommandé en particulier chez la femme enceinte antagoniste des récepteurs H2 : diminue la sécrétion d acide gastrique délai d action 30 minutes, durée 4 à 6 heures prémédication type d anesthésie inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : efficace en 4 heures : donc pas en urgence prokinétiques gastriques métoclopramide dropéridol augmentent la motilité gastrique et le tonus du SIO non recommandés car efficacité non prouvée préférer si elle est possible l anesthésie locorégionale orthopédie césarienne pas de sédation associée érythromycine : accélère la vidange gastrique 200 mg IVL en 1 h à la SE procédure spécifique : séquence rapide au moins deux personnes à vérifier avant l : mobilité de la table aspiration fonctionnelle voies veineuses fonctionnelles aspiration gastrique avant controversée diminue le volume gastrique mais ne garantit pas la vacuité de l estomac (solides) à retirer au moment de l car elle maintient la perméabilité du SIO 5

La séquence d rapide Pré O 2 (3 min) FeO 2 > 90 % Thiopental T 0 Perte de conscience Suxa T 0 + 30 sec 10 N 30 N Laryngoscopie T 0 + 90 sec Manœuvre de Sellick Intubation Ballonnet gonflé 3 capnogrammes T 0 + 150 sec séquence d rapide ventilation interdite risque de surpression gastrique et donc de régurgitation autorisée en cas de désaturation préoxygénation pour FeO2 > 90% +++ : préoxygénation FiO 2 = 1 si extrême urgence 4 inspirations mobilisant la CV sinon 3 minutes au masque étanche monitorage : - FeCO 2 (étanchéité) - FeO 2 (> 90 %) - Vt manoeuvre de Sellick prévenir le patient compression de l œsophage contre le rachis cervical pression sur le cartilage cricoïde avant l et jusqu à la vérification de la sonde d intubation de 10N avant l de 30N à la perte de conscience la pression doit être suffisante pour engendrer une douleur à la racine du nez technique de «la seringue» : - 10 N = repère 40 ml - 20 N = repère 38 ml - 30 N = repère 33 ml 6

contre-indications : traumatisme du rachis cervical traumatisme laryngé vomissements actifs corps étranger des VAS trachéostomie diverticule pharyngé en cas d intubation difficile : maintenir le Sellick, en diminuant éventuellement la pression mobiliser le larynx si désaturation : ventiler avec PI basses si vomissements : arrêt du Sellick (risque de rupture œsophagienne) technique controversée n a pas fait la preuve de son efficacité souvent mal réalisée (majoration du risque de complication) nécessite un apprentissage peut augmenter les difficultés d intubation (nourrisson) pas toujours efficace (alignement cartilage cricoïde et oesophage) recommandée par les sociétés savantes : agents de l anesthésie : agents de l anesthésie hypnotique : recherche d un délai le plus court possible entre la perte de conscience et la protection des voies aériennes délai d action court : thiopental, propofol, hypnomidate thiopental : hypnotique de référence (5 à 7 mg/kg) morphinique??? - effet émétisant des morphiniques - mais réduction des réactions hémodynamiques à l intubation - amélioration des conditions d intubation en pratique : contre indiqués en cas d estomac plein si instabilité hémodynamique hypnomidate : 0,3 mg/kg kétamine : 2 à 3 mg/kg 7

: agents de l anesthésie curare : objectifs : délai d action court durée d action brève (reprise VS) bonnes conditions d intubation suxamethonium : 1 mg/kg seul curare ayant toutes ces qualités recommandé par les conférences de consensus sur la curarisation et l intubation contre indications au suxamethonium : allergie hyperkaliémie hyperthermie maligne atteinte neurologique : paraplégie, hémiplégie maladies neuromusculaires déficit en pseudochlolinestérases : agents de l anesthésie alternative : curare non dépolarisant de court délai d action rocuronium 1 à 1,2 mg/kg curarisation en moins de 1 minute durée d action prolongée 50 à 60 minutes indiqué si CI absolue au suxamethonium sugammadex (Bridion ) si besoin d une réversibilité immédiate contrôle des VAS = pas d alternative en cas d intubation difficile prévue : fibroscopie vigile avec AL non prévue : mandrin long masque laryngé Fastrack ventilation en maintenant le Sellick avec PI basses vérification de l intubation (capnogrammes, auscultation) puis relâchement du Sellick vidange gastrique poursuivre l : morphinique ± curare non dépolarisant La séquence d rapide Pré O 2 (3 min) FeO 2 > 90 % Thiopental T 0 Perte de conscience Suxa T 0 + 30 sec 10 N 30 N Laryngoscopie T 0 + 90 sec Manœuvre de Sellick Intubation Ballonnet gonflé 3 capnogrammes T 0 + 150 sec 8

période à risque d inhalation extubation donc au réveil complet après décurarisation confirmée par train de quatre T4/T1 > 90% retour des réflexes de déglutition protection des VAS en cas d inhalation le traitement dépend de la gravité du tableau facteurs de gravité : débris solides, ph, volume ventilation/ oxygénothérapie adaptées : Peep, VNI, réintubation fibroscopie bronchique en cas d inhalation de solides antibiothérapie : non systématique, selon la gravité conclusion situation à risque mais fréquente technique nécessitant un apprentissage à maîtriser absolument pas de preuve scientifique de l efficacité de la séquence rapide car étude trop risquée recommandations = séquence rapide 9