Atelier SOLIMA : Les clusters musicaux. Compte-rendu de l atelier du 20 février 2014 9h30-12h30 SMAC Victoire 2



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Transcription:

Atelier SOLIMA : Les clusters musicaux. Compte-rendu de l atelier du 20 février 2014 9h30-12h30 SMAC Victoire 2 Animateur : Mathieu Lambert, Le Garage Électrique (Comité de Pilotage) Intervenants qualifiés musiques actuelles : Aude Merlet, coordinatrice du Mila à Paris Gérald Chabaud, directeur de la Cartonnerie à Reims Musicien : Participants : Marie Nosmas, Rose Betty Klub Mathieu Argaud, ingénierie et conseil, Illusion & Macadam Emilie Bertrand, coordinatrice Solima Jean-François Fontana, Président du Jam Jean-Paul Gambier, Clap'Coop, membre de Réalis Abel Gibert, Heads Records Anne Joubert, direction de la culture, Agglomération Marc Haquet, Lola Products, Subsonic Sylvie Martin, Lola Products, Subsonic Isabelle Petit, directrice Victoire 2 Stéphane Ricchero, Apem LR Fabrice Richard, direction de la culture, Région Alain Rabaud, coordinateur Apem LR Christine Vergnes, directrice adjointe de la culture, Région LR Amandine Vernin, développeur d artistes : Iaross, Lasoliles Excusés : Valérie Bruas, conseillère musique Drac LR Céline Combes, directrice Réalis Marc Daniel, directeur de la culture, Agglomération de Montpellier Agnès Demé, responsable multimédia et secteur livre, région Lr Laurent Planchon, Direction Acfa Multimedia / Istd, Pigment sonore LR Page1

Déroulement : Introduction Solima Présentation des participants Introduction thématique Intervention de Gérald Chabaud Cluster One Retour des participants sur l intervention Intervention d Aude Merlet le Mila Retour des participants sur l intervention Tour de table sur la pratique des acteurs sur le territoire et expression des perspectives Conclusion de l atelier Introduction > Voir le document de synthèse produit par Le Garage Electrique et envoyé en amont sur le clustering. Y a-t-il pertinence sur l Agglomération à engager la création d une structure de type cluster? Terme clustering préféré à cluster car cela suggère un dispositif actif Un terme «à la mode» mais peut être employé à tord Il n existe pas de modèle type mais chaque modèle est spécifique à son contexte et à son territoire. Cluster : un regroupement de structures en réseau sur un même territoire de PME/TPE appartenant souvent à une même filière, mobilisées par une stratégie commune et la mise en place d actions et de services concrets et mutualisés. Objectifs : fédérer des synergies, des coopérations et favoriser le développement de chacune > Passer de la concurrence à la coopération notamment sur de petits territoires. Liens avec la recherche : le cluster Reflex encourage les liens entre recherche médicale et musique Notions proches : - SPL : Systèmes Productifs Locaux (ex : Paris mix 1 ) on parle aujourd hui de grappes d entreprises - PTCE : Pôles Territoriaux de Compétitivité Economique. Dans la musique : Pôle Poitou Charente des Musiques Actuelles 2, Le Damier 3 : cluster musique et image en Auvergne - Incubateur - Pépinière Intervention de Gérald Chabaud, directeur de la Cartonnerie à Reims et fondateur de Cluster One En préambule : Toutes ces initiatives locales ont leur propre histoire et ne peuvent pas être décalquées à d autres territoires. Contexte de la création de Cluster One : Gérald Chabaud arrive à Reims en 2000 après avoir été directeur du Chabada à Angers. Reims : ville moyenne de 180 000 hab. (230000 agglo) La salle de l Usine a fermé 4 ans avant que la Cartonnerie n ouvre : absence de vitalité du secteur. La Cartonnerie : Grand espace de 4000 m 2 avec des projets multiples : deux salles, centre de Page2 1 www.parismix.fr 2 www.pole-musiques.com 3 http://ledamier-auvergne.com

ressources info, centre de formation pro, enregistrement, répétition Objectifs : Travailler avec les artistes locaux pour leur donner des moyens : humains, techniques, financiers Qu ils soient amateurs ou professionnels : importance de les accompagner pour aller le plus loin possible dans leur pratique. Assez rapidement, des groupes connaissent le succès : Barcella, Bewitched Hands, The Shoes : ils deviennent des ambassadeurs importants pour a ville de Reims : une image de marque qui répond à une logique de parcours. La situation s est améliorée pour le spectacle vivant mais pour répondre aux besoins de la musique enregistrée : les musiciens doivent se rendre à Paris (assez proche). Parallèlement, il existe aussi des petites initiatives locales mais la situation n est pas facile pour eux. C est à partir de ce constat que va être imaginé un dispositif pour accompagner le développement et la pérennité de ces structures : Cluster One Projet initié par la Cartonnerie mais non assujetti à lui : regroupement progressif de ces porteurs de projets professionnels pour créer cet espace de concertation et de partage. Pas de forme juridique pour le moment même si cela va évoluer 15 porteurs de projets, bientôt 20 : effet boules de neige Les porteurs de projets ont des métiers extrêmement différents Deux critères d entrée uniquement : - être dans les musiques actuelles (parfois un peu éloignée : fabrication de médiators en porcelaine) - être un projet professionnel porteur d emploi : pas d autres critères. Le dispositif est aussi ouvert aux secteurs mitoyens : web designer, graphistes, photographes, vidéastes. Cela permet de répondre à l ensemble des besoins d une filière. Régie personnalisée : CA de 11 personnes dont 6 font partie du Conseil municipal La ville souhaite se tourner vers les industries créatives et a développé en parallèle une friche pour permettre des résidences d artistes ainsi qu une pépinière d art et design en lien avec l école d art et design. Seuls cinq structures sont hébergées à la Cartonnerie mais il y a une volonté de se regrouper avec les autres car un facteur de réussite identifiée est bien le regroupement géographique du secteur. Le cabinet Mazars a été missionné par la Cartonnerie, la Ville de Reims et Reims Métropole pour mener une étude sur le développement futur de Cluster One. Celle-ci vient d être achevée et montre qu il faut intégrer un bâtiment et mettre à disposition des espaces. Le projet en cours et il répondra à une vraie demande et produit déjà des effets concrets. L étude relève le grand enthousiasme des porteurs de projets Cluster One se pose actuellement les questions suivantes : Quelle stratégie, quelle gouvernance, quelle structuration administrative? Aujourd hui : espace partagé : relations entre les membres, expression des besoins de chacun, mutualisation, La formalisation juridique permettra de solliciter des aides financières pour les futurs projets qui restent à définir. Aude Merlet, Mila, la rue de la Musique Le dispositif structurant permet la mise à disposition de locaux à des tarifs préférentiels. Ils accueillent des entreprises musicales sélectionnées pour la qualité de leur projet, leur dynamique et leur capacité d innovation. Ces locaux se répartissent entre dix bureaux regroupés au sein d un «pôle» et quinze boutiques autonomes dans les rues adjacentes. Leur proximité géographique et professionnelle place les entreprises dans une logique de rencontres, d échanges et de synergies. Le Mila a aujourd hui 10 ans et ne se définit pas comme un cluster à proprement parler. Le projet est lié à un regroupement géographique dans un ancien quartier commerçant abandonné dans le 18 ème : et loué par Paris Habitat : bailleur social. La mairie a créé une association pour gérer «les boutiques» dont les premières ont été attribuées en Page3

2002 / 2005 : Labels indépendants au départ, aujourd hui : activités transversales : tourneurs, éditeurs, attachés de presse, producteurs Création de synergies, volonté de répondre à leur besoin : partenariats, services mutualisés, mise en réseau, représentation, rencontres professionnelles et bien sûr économie de loyer (trois fois moins cher qu en moyenne pour Paris environ) Le Conseil d administration composé de professionnels de la musique choisit les structures Critères : entreprise en développement qui investit dans le contenu. Services Mila : S il est assez difficile de répondre aux besoins variés des structures, plusieurs services ont été mis en place : salle de réunion, photocopieuse, espace commun qui favorise les synergies, partenariats avec des structures extérieures : tarif préférentiel sur location d espaces et de studio, pressage de vinyles, publicité, etc. 75 % auto financement, financement du service économique de la ville et depuis 20013 de la culture. Difficulté de financements : les problèmes pour financer le fonctionnement rendent la mise en place de projets communs difficiles pour le Mila. L initiative Mila a fait école dans d autres régions et le Mila lui-même se retrouve être aujourd hui la moins financé. Le Mila vient de remporter en binôme avec un laboratoire un appel à projet pour étude sur l utilité de la structure (région Ile de France : Picri 4 ). Ils espèrent que cette étude montrera l utilité du projet et sera un outil pour convaincre les non financeurs. Le Mila est actuellement en train de fusionner avec Paris Mix. Paris mix : cluster musique innovation et diversité, à 800 m du Mila : Mix Box : salle adaptée aux captations vidéo, mutualisation de moyens et de compétences avec un groupement d employeurs : 2 webmasters, 1 comptable (15 adhérents / 3 TP) Tour de table : témoignages des participants On note tout d abord l importance de la proximité géographique : cela facilite les échanges, fait naître les idées et donc les projets concrets, d autant plus quand il s agit de microstructures. Témoignage des participants : le patio du studio de Victoire 2 : un lieu d échange important pour les musiciens qui répètent Il est capital de pouvoir créer des espaces /temps qui permettent aux gens qui fréquentent un même espace de travail ou qui font partie d une même filière de s emparer des projets pour les rendre collectifs. Cluster : fonction dynamisante et amortisseur de prise de risque mais cette opportunité ne peut pas être le principe principal : cela doit être dépassé par une Co constructions à la fois de son projet personnel amis aussi de son projet collectif. Témoignage des participants : Stéphane Ricchero, New Track, APEM Rappel : Le projet Caïman : groupement de managers dans les années 90 avec l emploi d un comptable, l organisation dans un lieu, le partage d informations, etc. Aujourd hui : il s agit d une grappe d entreprises non formalisée : partage de bureaux gérés par une SCI : 6 sociétés, 2 auto entrepreneurs, 2 associations (APEM, Duels Rock) : 20 emplois, 60 intermittents Activités : Pressage CD, gravure DVD, production disque et édition, solutions internet et mobile, édition digitale, édition de presse, etc. Objectifs : Minimiser les frais (mutualisation des moyens), mais surtout créer du dynamisme et des échanges. Page4 4 www.iledefrance.fr/competence/picri

Limite : l espace. Il n est pas possible d accueillir de nouveaux membres, pas d espace de réunion Il existe des projets communs comme des coproductions d albums mais rien de formalisé : les collaborations se font en fonction des projets et des envies de chacun. Témoignage des participants : Jean-Paul Gambier, Clap Coop, membre du pôle Réalis 5 Agréé par le BIC Cap Oméga sur le volet innovations technologiques et Alter Incub sur la dimension innovation sociale : L agrément Réalis est intervenu à l issue de l accompagnement. Réalis : dédié à aux structures de l Economie Sociale et Solidaire notamment sous formes coopératives mais pas uniquement : les associations peuvent y entrer dès lors qu elles ont formulé un projet entrepreneurial Bureau 15 m 2 : 12 euros le m 2 avec services mutualisés et ensuite, un espace deux fois plus grand destiné à accueillir l entreprise lorsqu elle sera à l étroit. Il y deux structures à vocation culturelles à Réalis : Clap Coop et EBK (livres électroniques) mais il pourrait peut-être y en avoir plus. Objectif de Clap Coop : trouver et développer un nouveau modèle économique pour un projet ancré dans le jazz et les musiques improvisées. Né au sein de Radio Clapas pour trouver des ressources alternatives : saisir une opportunité entrepreneuriale sur la niche du jazz et des musiques improvisées : être dans le champ commercial tout en servant de pare feu pour les radios associatives qui pourraient bénéficier de la démarche : Bâtir une structure intermédiaire. Il s agit de constituer une banque de programmes entre les radios associatives d une moitié sud de la France. Chaque radio dépose sur une plateforme les émissions produites sur ce domaine et qui pourront être utilisées par les autres radios. Production en commun d un magazine mensuel diffusé sur 35 radios qui peut être écouté sur sound cloud : actualité spectacle vivant et des productions dans ce domaine du spectacle vivant Espace ouvert aussi aux labels, aux espaces de diffusion pour donner de la visibilité à leur programmation. Tête de réseau AJC : mise en place d un partenariat pour la diffusion d informations. Travail personnalisé de promotion avec un système d appels à projets sur les radios pour la promotion des contenus. La finalité sera de produire un programme 24 heures sur 24 pour avoir une identité propre ancrée sur le territoire : le projet doit voir le jour fin 2014/début 2015 avec changement juridique de coopérative en SCIC avec un collège des radios, collège des éditeurs, etc. Qu apporte Réalis à Clap Coop? La présence de Clap Coop au sein de Réalis est lié à son parcours d incubation, c est une étape de développement. Il est possible que Clap Coop rejoigne ensuite le pôle média du nouveau quartier de l EAI. 5 salariés à Réalis : accueil, administration, communication, chargée de mission accompagnement, directrice. Témoignage des participants : Abel Gibert Rude Awakening, Head Records Il a récupéré l ancien local d Illusion et Macadam : 2 labels, 3 graphistes, association d actions culturelles dans les hôpitaux, et compagnies de théâtre. Cette mutualisation a entraîné une baisse frais : électricité, tel Une réflexion est en cours sur la mise en place d un poste de comptabilité. La difficulté de construire des projets collectifs est liée à la taille de ces microstructures et de la diversité Page5 5 www.laregion-realis.fr

des opérateurs. Actuellement, le loyer est de 70 euros par structures : la plupart des persones ne pourraient pas être ailleurs sauf à leur domicile. Témoignage des participants : Marc Haquet et Sylvie Martin du Subsonic Association : 23 ans / local : 13 ans L objectif est de développer une certaine idée de la musique au sein d un projet non commercial, de pousser les musiciens à vivre leur rêve, développer leur projet... Mises en communs d expériences, d outils de formation pour parer à la difficulté du secteur, échanges avec l étranger qui profite de la position géographie de Montpellier et de ses richesses musicales locales. La notion d entraide est importante. Des projets très différents sont accueillis : lieu de répétition, accueil d associations (sérigraphie, pédales d effet pour guitare) Subsonic : 600 m 2 Le Subsonic souhaite s agrandir : ils veulent proposer le lieu à la mairie, étudie les possibilités de regroupement, veulent s agrandir tout en restant au centre-ville. Recherche de partenaires en cours (radio, vidéo, informatique) : il y a une demande croissante de mise en commun. Conclusion : état des lieux et préconisations La mise en place des outils mutualisés s est développée à la fois pour faire face à l augmentation des coûts mais aussi pour créer des mécanismes de coopérations et d entraides notamment dans les petites structures. A ce stade : il existe encore plusieurs freins psychologiques ou matériels liés au lancement de projets plus complexes. Il existe plusieurs types de regroupements sur le territoire de l Agglomération de Montpellier. Il serait intéressant de pouvoir évaluer la portée du regroupement géographique de ces structures sur la capacité à mettre en place des collaborations, à créer des emplois et réaliser des économies d échelle. Faire un état des lieux permettrait également de mettre en avant les forces et les spécificités de chacun pour envisager la manière dont elles pourraient être utilisées dans la perspective de création d un cluster au service de l intérêt général. Les acteurs sont d accord qu il serait intéressant de passer d une logique de lieu à une logique de projets et passer ainsi à des niveaux supérieurs de coopération : Cela pose la question du bien fondé et de l objectif final du lancement d un cluster. La création d un cluster pourrait répondre au besoin d emplois d accompagnateurs pour soutenir les artistes. Au-delà de nos projets et de nos espaces : c est la question d émergence qui est fondamentale : Comment accompagner les artistes sachant que malgré les spécificités du secteur, l objectif est clairement économique : développer et donner les moyens. Il faudrait ouvrir un chantier de réflexion sur le bien-fondé la mise en place d incubateur(s) ou de pépinière(s) pour les nouvelles initiatives. Dans cette perspective, nous pourrions travailler avec les objectifs suivants : La complémentarité : voir en quoi un tel projet peut être utile au fonctionnement du système local. L entraide pour soutenir l émergence et l innovation La mise en place d effets de levier pour dynamiser l ensemble du secteur. Aujourd hui, Il y a des manques mais il y a une vraie logique de filière avec des puissances économiques très différentes. Certain outils complémentaires pourraient être intéressants dans un contexte de clustering à l instar Page6

de la Mix Box de Paris Mix qui permet de montrer des projets démarrant avec une jauge adaptée. Des bourses d innovation pourraient permette d imaginer de nouveaux projets. Du côté des financements, le Conseil Régional souligne que l écriture de programmes européens opérationnels est en cours et pourrait permettre de financier des projets de collaboration, notamment grâce aux axes : Culture et débat numérique Compétitivité des entreprises Il y a donc un champ de travail possible et cette rencontre peut préfigurer un chantier de réflexion plus vaste sur le sujet. Page7