Vrais et faux pathogènes des examens de selles. Laurent Beaugerie Service de Gastro-entérologie et Nutrition Hôpital Saint-Antoine Paris

Documents pareils
Conduite à tenir devant des troubles digestifs au retour du voyage. Laurent Beaugerie Hôpital Saint-Antoine, Paris

LES TOXI - INFECTIONS ALIMENTAIRES

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

DIARRHEE PERSISTANTE APRÉS UN VOYAGE

La stratégie de maîtrise des BHRe est-elle coût-efficace? Gabriel Birgand

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

Traitement de l hépatite C: données récentes

Incontinence anale du post-partum

Comment devenir référent? Comment le rester?

Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

PRISE EN CHARGE D'UN PATIENT ATTEINT OU SUSPECT DE CLOSTRIDIUM DIFFICILE

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

GASTRO-ENTEROLOGIE. Variabilité. A des entrées. B des sites anatomiques. C inter-individuelle. D intra-individuelle

Janvier 2003 PLACE DE L ENDOSCOPIE DANS LES COLITES MICROSCOPIQUES RECOMMANDATIONS DE LA

Traitement médical de l incontinence SIFUD PP FMC

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Dépistage du cancer colorectal :

Prévenir la colonisation par Campylobacter chez les poulets de chair. Dr. Wael Abdelrahman Consultant technique, Probiotiques volailles

Laurence LEGOUT, Michel VALETTE, Henri MIGAUD, Luc DUBREUIL, Yazdan YAZDANPANAH et Eric SENNEVILLE

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

«Les antibiotiques c est pas automatique», 12 ans après, quels sont les changements laissés par ce slogan percutant?

Surveillance des toxi-infections alimentaires collectives

Les Infections Associées aux Soins

INFORMATIONS AU PATIENT SUR LA COLOSCOPIE

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

Micro-organismes et parasites des viandes : les connaître pour les maîtriser, de l éleveur au consommateur. Avant-propos

Faut-il encore modifier nos pratiques en 2013?

Migraine et Abus de Médicaments

LA DÉMARCHE GLOBALE DE PRÉVENTION. La méthode HACCP. olet 1 : Informations générales

Hépatite C une maladie silencieuse..

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Vaccinations pour les professionnels : actualités

Les Arbres décisionnels

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

ème année - 3 ème Trim. - N 176

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

Tuberculose bovine. Situation actuelle

TRAITEMENT DE L HÉPATITE B

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Science et technique. La température et la durée de stockage sont des facteurs déterminants. Viande bovine et micro-organisme pathogène

PRISE EN CHARGE DES LESIONS SPINCTERIENNES ANALES DU POST-PARTUM : DU CURATIF AU PREVENTIF

Effets sur la pression artérielle rielle des traitements non-médicamenteux

Spécialisation 3A AgroSup Dijon IAA Microbiologie Industrielle et Biotechnologie (MIB)

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Évaluation Qualitative des Risques. Microbiologiques que Comportent les jus non Pasteurisés de Pomme et D autres Fruits

Artéfact en queue de comète à l échographie hépatique: un signe de maladie des voies biliaires intra-hépatiques

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Les germes pathogènes dans l industrie agroalimentaire

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Traitements néoadjuvants des cancers du rectum. Pr. G. Portier CHU Purpan - Toulouse

Surveillance des toxi infections alimentaires collectives

Qu est-ce que la peste?

VACCINS ANTIPNEUMOCOCCIQUES

Complément québécois. C o m p l é m e n t q u é b é c o i s C o m p l é m e n t q u é b é c o i s C o m p l é m e n t q u é b é c o i s

Validation clinique des marqueurs prédictifs le point de vue du méthodologiste. Michel Cucherat UMR CNRS Lyon

TUBERCULOSE Nouveautés 2009

L ANGINE. A Epidémiologie :

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

PLAN. Intérêt des cellules souches exogènes (hématopoïétiques ou mésenchymateuses) dans la réparation/régénération

REVUE DE PRESSE PRESSE MEDICALE. février 2014

BMR/ BHR en EHPAD Prise en charge des résidents

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

NOCOSPRAY CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES UN FONCTIONNEMENT TRÈS SIMPLE DE MULTIPLES OPTIONS PERMETTANT DE S ADAPTER À CHAQUE SITUATION

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

AVIS de l Agence nationale de sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du travail

LECTURE CRITIQUE 1 ER PAS

Applications de la Spectrométrie de Masse au Laboratoire de Microbiologie

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Compétitivité des produits laitiers locaux: vers une standardisation du «fènè», un lait spontanément fermenté au Mali

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans?

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

Équivalence et Non-infériorité

Accidents des anticoagulants

RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT. Bisolax 5 mg comprimés enrobés contient 5 mg de bisacodyl par comprimé enrobé.

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

PRISE EN CHARGE DE L HEPATITE CHRONIQUE C EN 2009

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens

Incontinence urinaire. DR.L.PEYRAT C.H.U. Tenon, Paris

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR

C. difficile. Réponses aux questions les plus fréquemment posées sur le. à l Hôpital général juif HÔPITAL GÉNÉRAL JUIF SIR MORTIMER B.

ALK et cancers broncho-pulmonaires. Laurence Bigay-Gamé Unité d oncologie thoracique Hôpital Larrey, Toulouse

Prise en charge des déchirures périnéales obstétricales sévères. Courjon M, Ramanah R, Eckman A, Toubin C, Riethmuller D.

La maladie de Huntington, une maladie du cerveau

LES BONNES PRATIQUES D HYGIÈNE DANS LA PRÉPARATION ET LA VENTE DES ALIMENTS DE RUE EN AFRIQUE. Outils pour la formation

Essais cliniques de phase 0 : état de la littérature

MALADIES INFLAMMATOIRES DE L INTESTIN :

PSDP et usage des pénicillines - ESAC

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

Transcription:

Vrais et faux pathogènes des examens de selles Laurent Beaugerie Service de Gastro-entérologie et Nutrition Hôpital Saint-Antoine Paris

Eric, 27 ans Consulte son médecin généraliste pour diarrhée Apparue soudainement trois jours avant Sans prise d antibiotiques ni de séjour hors de métropole dans les 3 mois précédents Persistant malgré un régime sans résidus et un traitement par lopéramide Aucun traitement au long cours ou récemment introduit, prise occasionnelle de paracétamol, jamais d AINS Une coproculture et un examen parasitologique des selles sont réalisés

Les examens de selles à J4 d une gastro-entérite non résolutive Rentables Positivité >50% (surtout bactéries) dans certaines séries 1 Légitimes 2,3 Ni trop tôt >80% des «gastros» guérissent avant J4 Les examens de selles et l antibiothérapie empiriques à ce stade auraient un rapport coût/efficacité et bénéfice/risque défavorable Ni trop tard Impact de l antibiothérapie sur la durée de la diarrhée 1 Dryden MS et al., Clin Infect Dis 1996;22:1919-25 2 Anonyme, Gastroenterol Clin Biol 2003;27:627-42 3 Beaugerie L & Sokol H, Presse Med 2013;42:52-9

Médiane de début du traitement : J4 P<0.001 n=30 n=31 n=34 n=30 Dryden MS et al., Clin Infect Dis 1996;22:1919-25

Que faire et que penser si sont identifiés dans les selles Staphylococcus aureus? Candida albicans? Très nombreux E.coli? Hafnia alvei? Dientamoeba fragilis? Blastocytsis hominis?

Staphylococcus aureus Intoxinations (< 24 heures) Commensal fréquent Aucun élément de preuve de l existence d infections intestinales aiguës symptomatiques chez l immunocompétent

Candida albicans Levure commensale habituelle des muqueuses Aucun élément de preuve de l existence d infections intestinales aiguës symptomatiques chez l immunocompétent

Nombreuses colonies d E. coli, sans plus de précisions Les E.coli font partie du microbiotique intestinal normal et sont majoritairement non pathogènes Parmi les souches pathogènes, 5 pathovars principaux: ETEC (entéro-toxinogènes : turista) EPEC (entéro-pathogènes) EIEC (entéro-invasifs) EAEC (entéro-adhérents) EHEC (entéro-hémorragiques) Enjeux forts (SHU, pas d antibiotiques) Recherche indiquée (milieu sélectif pour O157:H7) en cas de diarrhée hémorragique 1,2 1 Anonyme, Gastroenterol Clin Biol 2003;27:627-42 2 Beaugerie L & Sokol H, Presse Med 2013;42:52-9

Que faire et que penser si sont identifiés Staphylococcus aureus? Candida albicans? Très nombreux E.coli? Hafnia alvei? Blastocytsis hominis? Dientamoeba fragilis?

Cahier des charges d un pathogène intestinal 1. Corrélation entre la présence de l agent et la maladie induite présumée Etudes cas/témoins 2. Incidence de la maladie fréquente chez les personnes exposées Epidémies liées à l agent 3. Distribution gaussienne des durées d incubation et de symptômes Epidémies liées à l agent 4. Réponse biologique mesurable Ex : anticorps 5. Modèle expérimental (si possible animal) reproduisant les lésions 6. Impact net du traitement curatif ou préventif (vaccination) sur l histoire naturelle de la maladie Essais randomisés 7. Le tout fait sens Adapté de Evans AS. Yale J Biol Med 1976;49:175-95

Présence dans les selles (%) 35 30 25 20 15 10 5 0 Campylobacter Cas (diarrhée) Témoins (selles normales) Cryptosporidium Entamoeba Dientamoeba Blastocystis De Wit MA et al. Cin Infect Dis 2001;33:280-8 867 cas / 574 témoins

Cryptosporidium parvum 1. Corrélation entre la présence de l agent et la maladie induite présumée De Wit et al. 2. Incidence de la maladie fréquente chez les personnes exposées Milwaukee 3. Distribution gaussienne des durées d incubation et de symptômes Milwaukee 4. Réponse biologique mesurable Colostrum hyperimmun 5. Modèle expérimental (si possible animal) reproduisant les lésions Veau 6. Impact net du traitement curatif ou préventif (vaccination) sur l histoire naturelle de la maladie Nitazoxanide Lancet 2002 7. Le tout fait sens Adapté de Evans AS. Yale J Biol Med 1976;49:175-95

Hafnia alvei Entérobactérie identifiée dans les années 1960 Petites épidémies Pathovar de type E.coli entéro-adhérent identifié dans certaines souches (reclassification) Traitement court par quinolones légitime lorsque Halfia alvei est le seul pathogène identifié Type ofloxacine per os 200 mg matin et soir pendant 3 jours Janda JM & Abbott SL. Clin Microbiol rev (IF 14) 2006;19:12-8

n=30 n=31 n=34 n=30 n=10 n=11 Dryden MS et al., Clin Infect Dis 1996;22:1919-25

Présence dans les selles (%) 35 30 25 20 15 10 5 0 Campylobacter Cas (diarrhée) Témoins (selles normales) Cryptosporidium Entamoeba Dientamoeba Blastocystis De Wit MA et al. Clin Infect Dis 2001;33:280-8 867 cas / 574 témoins

Hypothèse : formes pathogènes ( )et non pathogènes ( )de l agent en proportions équivalentes dans l environnement Selles des Témoins Selles des Cas

Blastocystis hominis 1. Corrélation entre la présence de l agent et la maladie induite présumée Non 2. Incidence de la maladie fréquente chez les personnes exposées Petites épidémies 3. Distribution gaussienne des durées d incubation et de symptômes 4. Réponse biologique mesurable Non 5. Modèle expérimental (si possible animal) reproduisant les lésions Non 6. Impact net du traitement curatif ou préventif (vaccination) sur l histoire naturelle de la maladie 7. Le tout fait sens Adapté de Evans AS. Yale J Biol Med 1976;49:175-95

Métronidazole et Blastocystis hominis en Sicile 100 (%) 90 80 88 P< 0.001 75 70 P< 0.001 60 50 40 30 33 Métronidazole (n=40) Placebo (n=36) 20 14 10 0 Réponse clinique Eradication Nigro L et al., J Travel Med (IF 1,5) 2003;10:128-30

Ornidazole, métronidazole et Dientamoeba fragilis (pas d épidémies) en Turquie 120 (%) 100 80 96 P< 0.001 77 93 P< 0.001 70 60 Ornidazole (n=56) Métronidazole (n=56) 40 20 0 Réponse clinique Eradication Girginkardesler N et al., Clin Microbiol Infect (IF 4,8) 2003;9:110-3

Diarrhée et examen parasitologique des selles Blastocystis hominis / Dientamoeba fragilis Rôle pathogène plausible Efficacité empirique des imidazolés, dont le traitement minute par secnidazole (un sachet à 2 g chez l adulte) D autant plus indiqué que la diarrhée est prolongée

Claire, 34 ans Ampicilline per os (2g/jour) depuis 3 jours pour angine Soudainement, la constipation habituelle de la patiente fait place à une diarrhée fécale (3 selles liquides non glairo-hémorragiques), associée à une fébricule (37,8 C)

Que faire et que penser si sont identifiés dans les selles De très nombreuses colonies de Candida albicans? Clostridium difficile par la recherche de la Glutamate Déshydrogénase (GDH) avec recherche immunoenzymatique de toxines A et B négative? Klebsiella oxytoca?

Candida albicans sous antibiotiques Colonies normalement plus nombreuses sous antibiotiques (dysbiose) Pas de corrélation avec l apparition ou non d une diarrhée Krause R et al., J Infect Dis 2001;184:1065-9

Clostridium difficile et diarrhée des antibiotiques Preuve de la présence du germe dans les selles Culture (milieu sélectif, long et difficile) Glutamate déshydrogénase (spécifique et sensible) Preuve de la présence des toxines A et B dans les selles Cytotoxicité de la toxine B Techniques immuno-enzymatiques et PCR : sensibilité et spécificité bonnes, mais imparfaites Sokol H HGOD 2012;19:617-26

Diarrhée des antibiotiques Clostridium+, toxines- dans les selles Gestion théorique : recherche du pouvoir toxinogène de la souche Culture plusieurs jours Recherche de toxines dans le surnageant Gestion pratique : traitement empirique par antibiothérapie dirigée contre Clostridium difficile de niveau 1 (métronidazole 1g/j 10 jours)

Démonstration du rôle pathogène de Klebsiella oxytoca Modèle murin 1 Amox/AcCl + KO 2 Amox/AcCl seul 3 KO seul 4 Amox/AcCl + KO + AINS 5 Amox/AcCl + AINS 6 KO + AINS

Klebsiella oxytoca identifié par coproculture standard au cours d une diarrhée des antibiotiques non hémorragique Témoigne d une présence massive du germe L ensemencement sur milieu sélectif n est indiqué qu en cas de diarrhée hémorragique Traiter L arrêt seul de l antibiotique suffit souvent Sinon, ofloxacine 200 mg X2 /jour 3 jours per os

Elodie, 23 ans Retour d un séjour de 3 semaines en Inde Syndrome dysentérique dans l avion de retour Hospitalisation et recto-sigmoïdoscopie à l arrivée : rectite érosive

Que faire et que penser si sont identifiés : Dans les selles : des kystes d Entamoeba histolytica? Sur les biopsies rectales : de très nombreux spirochètes adhérant à l épithélium?

Entamoeba histolytica et rectite Formes végétatives mobiles et hématophages Spécifiques d Entamoeba histolytica Très fragiles ex vivo, ne peuvent être identifiées que par une technique spécifique sur selles fraîchement émises Peu réalisable et réalisé en pratique Formes kystiques Ne peuvent être distinguées morphologiquement des kystes d Entamoeba dispar, amibe non pathogène et plus fréquente Seules la biologie moléculaire est discriminante, mais n a pas diffué Rectite + endémie + kystes d Entameoba = taritement par métronidazole (1,5 g/j 7 jours) ou secnidazole (un sachet) Haque R et al., N Engl J Med 2003;248:1565-73

La spirochétose colique Dossier vide!

Points-clefs Au cours d une diarrhée aiguë d allure infectieuse sans notion de prise récente d antibiotiques, la présence dans les selles de Staphylococcus aureus, de Candida albicans et de nombreuses colonies non typées d E.coli, n est pas l explication de la diarrhée. L entérobactérie Hafnia alvei pourrait être une cause de diarrhée aiguë infectieuse ; son identification au cours d une coproculture justifie un traitement court par quinolones ; Le rôle pathogène possible des protozoaires Blastocystis hominis et Dientamoeba fragilis au cours des diarrhées aiguës, est maintenant probable. L identification de ces parasites au cours d un examen parasitologique des selles justifie un traitement imidazolé, qui est empiriquement le plus souvent efficace ; Au cours d une diarrhée des antibiotiques, surtout si elle est hémorragique, l identification par culture de Klebsiella oxytoca doit faire conclure à la responsabilité de la bactérie. Une culture positive pour Clostridium difficile sans toxine décelable ne démontre pas définitivement le caractère non toxinogène, donc non pathogène, de la souche. Il faut donc traiter ; L examen parasitologique des selles standard ne permet pas de distinguer les kystes d Entamoeba histolytica, amibe pathogène, de ceux d Entamoeba dispar, amibe non pathogène, chez un patient consultant pour diarrhée et/ou colite. Les techniques de biologie moléculaire sont discriminantes, mais ont encore très peu diffusé. Dans le doute, il faut traiter ; Les spirochètes sont des bactéries spiralés qui adhèrent parfois en grand nombre à la muqueuse colique chez des patients ayant eu des biopsies coliques pour diarrhée ou colite. Le caractère pathogène de leur présence n a jamais été démontré.

Démonstration du rôle pathogène de KO

Démonstration du rôle pathogène de KO P<0,05