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Transcription:

DE l adeus Les Zones urbaines sensibles de la CUS État de la situation en 213 8 NOVEMBRE 213 Inégalités et cohésion sociale Instaurées par la loi du 14 novembre 1996 relative au Pacte de relance pour la Ville, les Zones urbaines sensibles (ZUS) sont des territoires infra-urbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la Politique de la Ville, en fonction de considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces territoires. Les ZUS se caractérisent par la présence de grands ensembles ou de quartiers d habitat dégradé et par un déséquilibre accentué entre l habitat et l emploi. La loi d orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine du 1 er août 23 a créé un Observatoire national des ZUS (ONZUS) et fait obligation aux collectivités territoriales et aux établissements publics de coopération intercommunale de procéder à la présentation d un rapport d observation auprès de leurs assemblées délibérantes. Les différentes actions mises en œuvre dans ces quartiers (dont le Programme national de rénovation urbaine) ont pour double objectif de réduire les écarts de développement avec le reste du territoire et d améliorer la vie des habitants. Dix ans après la promulgation de cette loi et près de vingt ans après la création des ZUS, celles-ci sont-elles homogènes et quelle est la situation des habitants de ces quartiers?

Les Zones urbaines sensibles de la CUS : État de la situation en 213 Les territoires concernés LOCALISATION DES ZUS DE LA CUS L Alsace compte 19 ZUS, dont dix sont localisées dans le Bas-Rhin. Ces dix ZUS bas-rhinoises sont toutes concentrées dans la CUS, dont huit se situent pour tout ou partie à Strasbourg. La ZUS des s étend sur les communes de Schiltigheim et de Bischheim et la ZUS se situe sur les bans communaux de Strasbourg, Bischheim et Hoenheim. La ZUS des est implantée à Lingolsheim. Les ZUS de et du sont classées en Zone franche urbaine 1 (ZFU). La notion d unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d habitants. On appelle unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 2 m entre deux constructions) qui compte au moins 2 habitants. Source : INSEE 1. les Zones franches urbaines (ZFU) sont des quartiers de plus de habitants, définis à partir des critères suivants : taux de chômage, proportion de personnes sorties du système scolaire sans diplôme, proportion de jeunes, potentiel fiscal par habitant. Les entreprises implantées ou devant s implanter dans ces quartiers bénéficient d un dispositif complet d exonération de charges fiscales et sociales durant cinq ans (source : INSEE). L unité urbaine de Strasbourg comprend les communes suivantes : Achenheim, Bischheim, Eckbolsheim, Eschau, Fegersheim, Hoenheim, Illkirch-Graffenstaden, Lampertheim, Lingolsheim, Lipsheim, Mittelhausbergen, Mundolsheim, Niederhausbergen, Oberhausbergen, Oberschaeffolsheim, Ostwald, Plobsheim, Reichstett, Schiltigheim, Souffelweyersheim, Strasbourg, Vendenheim, Wolfisheim. ADEUS NOTE 8 P2

Un quart de la population habite en ZUS Dans la CUS, 5 communes abritent une ou plusieurs ZUS sur leur territoire (Strasbourg, Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim et Lingolsheim). En 26, près de 8 personnes résidaient en ZUS, soit en moyenne 23 % de la population de ces cinq communes. Parce qu elle compte huit des dix ZUS de la CUS, Strasbourg concentre aussi 85 % de la population qui réside dans l une des ZUS. Population des communes et des ZUS en 26 Population municipale Population en ZUS Poids de la population en ZUS Part du territoire en ZUS Bischheim 17 827 3 438 19 % 5 % Hoenheim 615 3 933 37 % 8 % Lingolsheim 16 784 1 718 % 2 % Schiltigheim 31 238 2 627 8 % 2 % Strasbourg 272 975 67 619 25 % 8 % Ensemble 349 439 79 335 23 % 7 % Toutefois, entre 26 et 29, l évolution de la population des ménages des ZUS (-1,8 %) est à contre-courant de l évolution générale moyenne de l unité urbaine de Strasbourg (+5,9 %). Comparativement à la population des communes auxquelles elles appartiennent, les ZUS sont composées de populations significativement plus jeunes. En 26, les moins de 25 ans représentent en moyenne 4 % de la population des ZUS, tandis que la part des personnes de moins de 25 ans s échelonne entre 27 % à Hoenheim et 37 % à Strasbourg. Pourtant, le vieillissement d une partie de la population de ces quartiers constitue un enjeu. Structure démographique des ZUS (en 26 %) 9 8 7 6 5 4 3 2 75 ans et + 6-74 ans 25-59 ans 15-24 ans -14 ans ADEUS NOTE 8 P3

Les Zones urbaines sensibles de la CUS : État de la situation en 213 Des allocataires dépendants aux prestations sociales Au 31 décembre 211, la Caisse d allocations familiales du Bas-Rhin (CAF) dénombrait plus de 21 allocataires dans les ZUS, soit 2,2 % de l ensemble des allocataires de la CUS. Le nombre de personnes couvertes 2 par une allocation est plus important en ZUS (2,66) qu en moyenne dans la CUS (2,3). Entre 29 et 211, le nombre d allocataires résidant en ZUS a augmenté moins fortement que dans l ensemble de la CUS (respectivement +1 % et +3 %). Pour l ensemble des ZUS, le quart des bénéficiaires des aides sociales est totalement dépendant des allocations versées ; il s agit de leurs uniques ressources. Les bénéficiaires de minima sociaux 3 en ZUS sont sur-représentés (31 % en moyenne) par rapport à cette même population dans la CUS (18 %) et peuvent représenter plus du double de la moyenne de la CUS, comme au ou au. Signe d une dégradation de la situation des bénéficiaires des aides de la CAF, l accroissement du nombre d allocataires dépendants aux prestations sociales a été beaucoup plus important que l évolution du nombre d allocataires en ZUS. Allocataires intégralement dépendants aux prestations sociales (en %) 4 3 2 Source : CAF du Bas-Rhin, 29-211 Lingolsheim Total ZUS Total CUS 29 211 évolution du nombre d allocataires et de leur situation dans l ensemble des ZUS (base en 29) 9 8 7 6 5 4 dépendants 3 RSA 2 minima sociaux 1 allocataires 29 2 211 Source : CAF du Bas-Rhin, 29-211 Diminution du taux d activité Tant en 26 qu en 29 et à l exception des ZUS du et de, les taux d activité 4 des 25-64 ans sont inférieurs d au moins points à la moyenne observée dans l unité urbaine de Strasbourg, voire de 2 points comme au. Le différentiel avec l unité urbaine s est même accru entre ces deux années, pour toutes les ZUS. Cette diminution du taux d activité peut s expliquer par un accroissement des radiations de demandeurs d emploi, en lien avec les politiques nationales, de même que dans l abandon de la recherche d emploi d une partie de la population, accroissant ainsi les phénomènes d exclusion. Évolution du taux d activité des 25-64 ans 5 55 6 65 7 75 8 29 26 2. Le nombre de personnes couvertes comprend l allocataire, son conjoint, les enfants bénéficiaires d au moins une prestation, les enfants nés en décembre, les autres personnes à charge pour les prestations logement. 3. Ce sont les bénéficiaires d au moins une des prestations suivantes : AAH, RSA socle (avec activité ou non, avec ou sans majoration parent isolé). 4. le taux d activité correspond au rapport entre le nombre d actifs (actifs occupés et chômeurs) et la population correspondante (source : INSEE). ADEUS NOTE 8 P4

De nombreux demandeurs d emploi en ZUS Dans l ensemble de l unité urbaine en 29, en moyenne un ménage sur six est concerné par une allocation chômage. Dans les ZUS, ce sont au minimum un ménage sur cinq, voire près d un ménage sur trois comme à ou au. La part des ménages concernés par une allocation chômage en 29 dans les ZUS est toujours supérieure à la moyenne de l unité urbaine. Dans les ZUS de et de, cette proportion est quasiment deux fois supérieure à la valeur de l unité urbaine. Entre 27 et 29, le nombre de ménages concernés par une allocation chômage a augmenté dans l unité urbaine. Dans les ZUS, les situations sont très contrastées, entre celles qui voient cette part diminuer (parfois sous l impulsion des projets de rénovation urbaine), comme dans les ZUS des, de la ou des, et celles où, au contraire, cette part augmente. part des ménages concernés par une allocation chômage et son évolution entre 27 et 29 (en %) Ménages concernés 29 35 3 25 2 15 5 évolution 27-29 % ménages concernés par une allocation chômage en 29 15 5-5 - Evolution 27-29 ADEUS NOTE 8 P5

Les Zones urbaines sensibles de la CUS : État de la situation en 213 ADEUS NOTE 8 P6

Des revenus plus faibles en ZUS Les revenus fiscaux localisés 5 permettent de décrire la situation des habitants des ZUS. Le revenu médian par unité de consommation 6 permet d appréhender les disparités de revenus entre ZUS. Les écarts entre les revenus des habitants des ZUS et ceux de l unité urbaine sont conséquents. Ils sont au moins 1,4 fois inférieurs dans les ZUS de et du, jusqu à 2,2 fois à et 2,4 fois entre le et l unité urbaine. Les revenus fiscaux médians par unité de consommation ont diminué entre 27 et 29 dans six des dix ZUS, accroissant ainsi les situations de précarité financière et par conséquent, de dépendance aux prestations sociales. Par voie de conséquence, les populations à bas revenus sont nombreuses en ZUS, dans des proportions nettement plus importantes que la moyenne de l unité urbaine. De plus, non seulement les écarts avec l unité urbaine sont importants, mais la population à bas revenus s est accrue, parfois dans des proportions considérables, comme dans la ZUS Elsau Montagne-Verte (+15 %) ou dans la ZUS des (+13 %). Le croisement des données disponibles sur les revenus fiscaux médians par unité de consommation et sur la part de la population à bas revenus montre clairement que la situation des ZUS est systématiquement plus défavorable que dans l unité urbaine. Il montre également que la situation des populations résidant en ZUS n est pas homogène et que certaines sont plus fragilisées que d autres. Quels que soient d ailleurs les indicateurs retenus, le constat demeure identique. Cela signifie, d une part, la persistance des écarts avec l unité urbaine, alors que précisément toutes les actions entreprises dans ces territoires ont vocation à les réduire, et d autre part, l intensité différenciée des situations de fragilité et de précarité sociale. 5. Ils sont issus de l exploitation exhaustive des déclarations de revenus fiscaux des personnes physiques et de la taxe d habitation. Cet indicateur est mieux adapté que le revenu moyen à des comparaisons entre zones géographiques de petite taille (source : INSEE). 6. le revenu par unité de consommation (UC) est le revenu annuel exprimé en courants, divisé par le nombre d unités de consommation. Le nombre d unités de consommation du ménage est calculé en attribuant 1 au premier adulte du ménage, puis,5 unité à tout autre adulte de 14 ans et plus, puis,3 unité à tout enfant de moins de 14 ans. revenus fiscaux médians en 29 et leur evolution depuis 27 Revenus fiscaux médians en 2 18 16 14 12 8 6 4 revenus fiscaux médians fin 29 évolution 27-29 part de la population à bas revenus en 29 et son evolution depuis 27 Population à bas revenus 29 4 35 3 25 2 15 population à bas revenus fin 29 évolution 27-29 Situation des ZUS au regard des revenus en 29 Revenus fiscaux médians par UC fin 29 19 18 17 16 15 14 13 12 11 9 8 7 6 15 2 25 3 35 4 45 % population à bas revenus fin 29 16 14 12 8 6 4 2-2 4 3 2 1-1 -2-3 -4-5 -6-7 -8 Evolution en % Evolution en % ADEUS NOTE 8 P7

Les Zones urbaines sensibles de la CUS : État de la situation en 213 Conclusion et enjeux Les quelques indicateurs présentés ci-dessus illustrent les écarts entre les populations des ZUS et de l unité urbaine de Strasbourg. La situation des ZUS est toujours plus défavorable que celle de l ensemble de l unité urbaine et pour autant, l analyse des divers indicateurs montre que les différentes ZUS ne sont pas homogènes en termes de disparités (structure démographique, bénéficiaires des allocations familiales, taux de chômage, taux d activité, revenus, etc.). En effet, les ZUS de et du sont celles où les écarts de développement avec l unité urbaine existent mais sont les moins importants, tandis qu ils sont particulièrement significatifs pour les ZUS du et du. Ainsi, malgré la mise en œuvre de politiques volontaristes dans de nombreux domaines, ces écarts persistent et dans certains cas s accroissent même. Le contexte de crise n est certes pas favorable à la réduction des écarts, mais les difficultés de résorption des inégalités entre populations et territoires conduisent à s interroger sur les moyens mis en œuvre. géographie prioritaire devrait être resserrée et unique, afin de concentrer les moyens publics sur les territoires les plus en difficultés. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville devraient ainsi se substituer aux ZUS et aux quartiers des contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) situés hors-zus, en s appuyant sur le critère des revenus des habitants. De nouveaux contrats de ville signés entre l Etat et les collectivités territoriales devraient constituer le cadre local de mise en œuvre de la politique de la ville et ils seront pilotés à l échelle de l intercommunalité en articulation avec les communes concernées, dans la même temporalité que les mandats municipaux. Afin de poursuivre la connaissance de ces territoires, les communes et établissements publics de coopération intercommunale devront élaborer un rapport sur la situation de la collectivité au regard de la politique de la ville, soumis à débat devant leurs assemblées délibérantes. Une évolution de la géographie prioritaire C est dans ce contexte qu un projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine sera présenté fin novembre 213 au Parlement. La nouvelle Directrice de publication : Anne Pons, Directrice générale de l ADEUS Équipe projet : Vincent Flickinger (chef de projet), Virginie Muzart N projet : 1.2.1.1 - Mise en page : Jean Isenmann Photos : Vincent Flickinger et Jean Isenmann ADEUS - Numéro ISSN : 29-149 Notes et actualités de l urbanisme sont consultables sur le site de l ADEUS www.adeus.org