Introduction Jean-Marc FIGUET
Introduction Les effets dévastateurs de la crise des subprimes sur : le système financier : Assèchement de la liquidité sur le marché monétaire (manque de confiance), Forte réduction des émissions d obligations et Effondrement des marchés d actions (forte incertitude) Effets négatifs sur l économie (croissance, emplois )
Le financement de l économie américaine (en milliards d USD)
Le système bancaire : *Pertes colossales > 500 milliards d USD? > 1000? *Recapitalisations privées et/ou publiques avec une forte décote (autour de 300 milliards d USD) *Nationalisations *Contraction de l activité de crédit Mouvement de défiance envers les banques, effets très négatifs sur leur réputation et sur leur valeur boursière.
Les sauvetages publics (en milliards d USD)
L exception française? Alors que les banques britanniques et suisses annoncent des pertes abyssales pour 2008, BNP Paribas, Crédit Agricole SA, Crédit Mutuel et La Banque Postale seront bénéficiaires sur l'année. Natixis, les Caisses d'epargne et les Banques Populaires devraient en revanche être dans le rouge.
L exception durable? Les banques qui dès leur création ont opté pour une stratégie durable semble épargnées par la crise et attirent des clients. Bq de taille modeste (ASN, Triodos )
L exception islamique? La finance islamique prohibe l intérêt et repose sur le partage des gains et des pertes entre le prêteur et l emprunteur. Les banques islamiques ont été épargnées car elles sont absences sur le marché des produits structurés.
Quelle organisation bancaire? Les grandes banques d investissement américaines (spécialisées) ont disparu : Bear Stearns et Merill Lynch ont été rachetées Lehman Brothers a fait faillite Goldman Sachs et Morgan Stanley ont changé de statut pour devenir des banques commerciales
Les banques universelles ont été plébiscitées car devant bénéficier de subventions croisées entre les différentes activités, mais : Citigroup, 1 ère banque universelle mondiale, a bénéficié de 20 milliards de garantie en novembre 2008. En cours de démantèlement. ABN Amro et Fortis ont sombré. Les synergies entre les activités de banque commerciale et les activités de marché n ont jamais été prouvées
Pourtant, les banques sont un rouage essentiel, d où la difficulté de les fermer purement et simplement : Financement de l économie Vecteur de la PM Fourniture de services indispensables (MP) ou secondaires (assurances ) et de conseils Fourniture de prix (market makers) : taux de change, AF
La cohérence structurelle d un SF peut être caractérisée dans 3 dimensions : l importance des MF le degré de séparation des banques et des autres catégories d institutions financières dans l offre de services financiers et le degré de concentration bancaire.
Ce référentiel permet d illustrer le dilemme entre efficacité et sécurité qui est le lot de tous les SF. Les combinaisons de ces 3 critères font apparaître 2 positions polaires :
l une est la position de moindre efficacité et de plus grande sécurité. Elle se caractérise par : des MF sans influence significative sur les déséquilibres macro, des bq complètement isolées de la concurrence des autres catégories d intermédiaires financiers et un système bancaire très concentré.
l autre est la position opposée de plus grande efficacité et de moindre sécurité. Elle combine : une très grande importance des MF avec de grandes fluctuations de prix d actifs, une concurrence forcenée entre bq et non-bq, une faible concentration du système bancaire propice aux paniques des déposants.
Jusqu à la fin des années 60, les SF européens penchaient du côté de la sécurité : Dans de nbx pays (hormis les EU et la GB), les MF jouaient un rôle négligeable dans le financement de l économie et dans le placement de l épargne des ménages. Les bq commerciales étaient séparées des bq d affaires (hormis, en Allemagne avec les banques universelles).
Depuis le début des 70 s, l inclinaison vers la sécurité recule. 3 facteurs : la montée du rôle des MF et de leur instabilité, la déréglementation, l'accroissement de la concurrence. Sur les marchés des changes, par exemple, l'instauration d'un régime de changes flottants a accru la volatilité.
La globalisation financière prit son essor dans les années 80 lorsque les pays financièrement importants, comme l Angleterre et le Japon, levèrent les obstacles aux mouvements internationaux de capitaux : lutte contre l inflation, financement des dettes au moindre coût, couverture des risques de marché
L importance des MF s accroit sous l effet de la recherche des rendements par les épargnants. Le développement de l épargne contractuelle aux dépens des dépôts bancaires établit la concurrence entre bq et non-bq. Les SF évoluent donc vers plus d efficacité microéconomique (perte de la rente de monopole des banques) et vers plus d instabilité macroéconomique.
Parallèlement, le mouvement de déréglementation s'est amplifié, car les règles anciennes deviennent incompatibles avec la concurrence. Par exemple, la distinction traditionnelle entre banques commerciales et banques d'affaires s est progressivement affaiblie.
En France, les 80 s ont été marquées par une accélération des mutations qui ont bouleversé l environnement financier avec l objectif ultime d améliorer l allocation des ressources dans l économie (stimulation de la croissance) en brisant la rente de monopole dont disposait le SB sur le financement de l économie.
En France, ces mutations se sont réalisées à l instigation des pouvoirs publics qui ont mené des réformes visant à une libéralisation financière radicale : loi bancaire de 1984, réduction progressive de la part des crédits à taux administrés (1985), privatisations (à partir de 1987), levée du contrôle des changes (1989), création d un marché unifié des capitaux (TCN en 1985, MATIF et MONEP en 1987).
Ce triple phénomène de déreglementation, de décloisonnement et de désintermédiation a conduit à une évolution de l activité bancaire. La modification de l environnement financier a exercé un impact puissant sur les banques. On constate un déclin de l intermédiation bancaire traditionnelle accompagné de l émergence de nouvelles formes d intermédiation (intermédiation de marché).
La déréglementation a permis aux banques d'offrir plus de services, de participer à davantage de marchés, de diversifier le champ de leurs activités : Les banques à vocation commerciale ont développé leurs activités de marché, les établissements opérant sur les marchés ont développé de nouveaux produits - les produits dérivés, les instruments à terme ou futures, les produits optionnels, etc..
Cette recherche active de nouveaux marchés a conduit au dvpt de nouveaux domaines d'activités : le conseil en ingénierie financière, la titrisation, les instruments dérivés, le hors-bilan Les bq y étaient d'autant plus incitées que leurs parts de marché se sont réduites dans les activités d'intermédiation avec le dvpt des marchés et de la concurrence des opérateurs financiers non bancaires (les caisses d'épargne) ou non financiers.
Le mouvement de mise en place de nouvelles règles, parfois qualifié de «re-réglementation», est d'inspiration essentiellement «prudentielle» : garantir une sécurité minimale tout en harmonisant les règles de concurrence (auto-régulation). Il s'agit de l'ensemble des règles progressivement instaurées par les autorités de Bâle et relayées par les autorités de tutelle nationales.
La «montée» des risques dans le monde bancaire est une résultante de ces mouvements de déréglementation, de re-réglementation et d'ouverture de la concurrence. Quelle solution pour demain? Elaborer une loi des faillites spécifiques au secteur bancaire dans laquelle les actionnaires peuvent être expropriés et les dirigeants révoqués avant que la bq soit techniquement en faillite? Mettre en place un superviseur totalement indépendant, mais responsable devant le pouvoir législatif? Interdire l usage de fonds publics?
Quelque soit la solution, les risques sont inhérents à l activité bancaire : Le rôle des bq est de prendre des risques = source de rémunérations. Cpdt, ces risques doivent rester acceptables car la majorité des R vient de bailleurs extérieurs qu il faudra rembourser. Par ailleurs, l objectif des actionnaires est (généralement) de bénéficier d une rentabilité > 0.
Diversité des risques : Risques politiques : management, stratégie, éthique Risques bancaires et financiers : liquidité, crédit, taux, marché Risques opérationnels : risques non spécifiques,
3. Les stratégies bancaires Les ruptures Thème 1: Les stratégies de métiers Thème 2: Les sources de l avantage concurrentiel Thème 3: Le défi organisationnel
Les ruptures Les 3 D et la mondialisation des activités L introduction de l Le progrès technologique L intensification de la concurrence La pression des fournisseurs La mutation de la demande.
1. Les stratégies de métiers Objectif : améliorer la relation client sur les métiers de la banque commerciale et de la banque d investissement Pour aboutir à cet objectif, les stratégies sont différentes
1.1. La banque commerciale Retail banking : La banque des particuliers La banque des PME et des professionnels La distribution de produits d assurance Les financements spécialisés.
La banque des particuliers : 2 facteurs essentiels de succès : Le rapport qualité /prix Et le contenu de la relation
Le rapport qualité-prix : Commodité de la relation Proximité et disponibilité physique Informations fournies au client sur sa situation Traitement des litiges et des erreurs Facturation des services
Personnalisation des produits et services : fabrication possible de produits «sur mesure» dans certains cas Établissement d une relation de confiance Proximité psychologique lors du face à face
Les compétences à mobiliser : Constitution de bases de données clients Mise en œuvre de techniques fines de segmentation : approche traditionnelle ou datamining La distribution et la technologie La relation client
Concernant la relation client : Capacité à s engager sur des promesses clients (contractualisation) Maintenir des possibilités de renégociation Proximité avec ses clients et suivi de la relation
LA COLLECTE
LE CREDIT
LES SERVICES
Les produits d assurance : les attentes Clarté et transparence des conditions: devoirs des assurés, qualité des devis Gestion des sinistres et qualité du SAV Justesse de la facturation: évaluation correcte des risques Maîtrise du risque : réassurance et coassurance du portefeuille, gestion actif/passif, maîtrise de l actuariat Placement et gestion des primes collectées: obtenir les rendements maximum dans la gestion de fonds: arbitrages, maîtrise des risques financiers
L ASSURANCE -VIE
LA PREVOYANCE
L ASSURANCE DOMMAGE
La banque des PME et des professionnels Les facteurs de succès : Informations correctes et rapides fournies aux clients; Rapidité et aptitude de l interlocuteur à prendre des décisions: niveau de délégation Proximité physique avec le chef d entreprise Traitement des litiges et des erreurs
Les domaines de compétences : La connaissance de l entreprise et de son environnement L analyse des risques Les systèmes de surveillance et d alerte
Les produits : Les crédits : investissement, exploitation La gestion de trésorerie Les services spécialisés, notamment à l international
Les moyens de paiement : Développement d un réseau électronique de transfert de fond national et international : dimension technologique essentielle, banque à distance, intégration des réseaux informatiques Disposer d un réseau de correspondants à l étranger pour traiter les transactions internationales
La Gestion de trésorerie : Être référencé auprès des trésoriers d entreprises ou directeurs financiers Proposer des solutions technologiques avancées pour optimiser cette gestion Rapidité et sécurité des transactions
L affacturage : Capacité à évaluer le risque global d un portefeuille de créances Présentation de devis détaillés (taux pratiqués et procédure de recouvrement utilisés) Automatisation des opérations à faible VA Capacité à proposer ces services à l international
L international : Maîtrise des techniques de financement international Fournir des informations détaillées sur le pays et les clients potentiels: accompagner le développement de l entreprise Équipes spécialisées par pays ou implantation d un réseau local
Thème 1: Les stratégies de métiers I- Les métiers de la banque commerciale Les financements spécialisés Crédits à la consommation Leasing Location longue durée
- Parler le même langage technique avec le financeur - Alléger sa structure financière - Rapidité de décision - suivi des contrats - Barèmes de remboursements adaptés à la nature des matériels et à la capacité financière de l entreprise - Spécialisation par secteur d activité - Spécialisation de la force de vente ayant la connaissance du métier et du matériel - Connaissances juridiques et fiscales des avantages de ces opérations - Combinaison d un score client et d un score matériel - Combinaison du contrat avec des services
Thème 1: Les stratégies de métiers Les métiers de la banque d investissement La banque de financement L ingénierie financière, financement structurés Les interventions en fonds propres La banque financière Gestion de valeurs mobilières Interventions sur les marchés Conservation de titres Wholesale banking : opérations de gros montant pour clients importants
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement: ingénierie Les attentes en ingénierie financière besoin de conseil et proposition de solutions sur mesure intégrant considérations techniques, juridiques, fiscales et des solutions de financement direct ou indirect Connaître et évaluer les projets nécessitant un financement par emprunt ou par recours au marché des capitaux Rapidité de réponse aux problèmes posés Qualité du suivi des montages Confidentialité
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement: ingénierie Les hommes dans la banque Expertise des équipes en matière juridique et fiscale et dans la connaissance des marchés financiers: recrutement, formation Compétences juridiques, comptables et fiscales spécialisées selon le type de marché visé et organiser les croisements de compétences suivant les domaines Diagnostic économique et financier des firmes Capacité de négociation
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement: ingénierie Les moyens Avoir un fond de commerce de souscripteurs de capitaux (zinzins, OPCVM, particuliers,...): carnet d adresses Connaissances des acteurs clés de la vie économique Susciter l innovation Outils de back office spécialisé dans le suivi des montages et service global
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement: ingénierie Montage d émissions Capacité à émettre toute sorte de produits: actions, obligations, valeurs convertibles et mobilisation d un large réseau pour placer les titres Connaissance des coûts liés aux opérations de placement Capacité à s engager auprès des émetteurs
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement: ingénierie Fusions et Acquisitions Connaissance de la structure du capital des sociétés, de la situation économique et financière des firmes en question: Anticipation de la stratégie des entreprises en fonction des informations que l on peut recueillir: Détecter les firmes susceptibles d être vendues ou achetées. Détecter les firmes désirant réaliser des opération de croissance externe ou de cession d activités
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement interventions en fonds propres Les prises de participations Compétences traditionnelles d un gestionnaire de portefeuille Assurer la cohérence entre la logique de la prise de participation et la réaction face au risque Puissance financière
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement interventions en fonds propres Le capital-investissement connaissance et évaluation technique et stratégique pour juger de la viabilité du projet: relation avec un réseau de spécialistes Justesse de l évaluation du risque d un projet selon le type d investissement (risque, développement ou transmission) Valorisation correcte d entrée dans les participations
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement La banque financière Gestion de valeurs mobilières Équipes d experts spécialisés par marchés et par produits (actions, obligations, produits de taux, futures,...) Innovation nourrie par la théorie financière et sur la base de concepts nouveaux (fonds de future, Hedge fund) et constitution d équipes de recherche Efficacité des gestionnaires: Maîtrise de la volatilité des portefeuilles
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement La banque financière Gestion de valeurs mobilières Capacité à communiquer sur les produits financiers et mise en oeuvre d un véritable marketing financier Efficacité du back office, reporting: lien gérant, comptabilité, back office, trading: intégration de l outil informatique (gain de temps, sécurité)
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement La banque financière Interventions sur les marchés financiers Présence sur les places financières internationales Capacité à saisir les opportunités sur les marchés internationaux des capitaux Rapidité dans la levée de fonds peu cher pour son propre compte ou pour des tiers Professionnalisme des courtiers: Équipes spécialisées par marchés et par produits
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement La banque financière Interventions sur les marchés financiers Mise en oeuvre efficace de méthodes d analyse boursière: évaluation des risques liés aux produits (change, taux,...) et couverture de ces risques Rapidité dans le traitement des opérations et des ordres: efficacité des salles de marché (contenu technologique) Orienter les marchés: : teneur de marché sur
Thème 1: Les stratégies de métiers II- La banque d investissement La banque financière La conservation des titres Sécurité et rapidité des transactions Qualité du dénouement des opérations sur la place Services annexes en prêt-emprunt de titres Gestion du cash associé aux mouvements de titres Rémunération du compte créditeur, possibilité offerte de solde débiteur Traitement fiscal