Relevé de concertation - Réunion du 03/12/2013



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Transcription:

BERCY 3 10, RUE DU CENTRE 93464 NOISY-LE-GRAND CEDEX Standard : (+33) 1 57 33 99 00 PROJET DE LOI D HABILITATION RELATIF A LA SIMPLIFICATION DE LA VIE DES ENTREPRISES DEMATERIALISATION DES FACTURES TRANSMISES A L ÉTAT PAR SES FOURNISSEURS CONCERTATION DES ENTREPRISES Relevé de concertation - Réunion du 03/12/2013 RÉF : V0.1 Participants de l administration L AGENCE POUR L INFORMATIQUE FINANCIERE DE L'ETAT S. Thévenet DIRECTION DES AFFAIRES JURIDIQUES T. Viard B. Pennaneac h DIRECTION GENERALE DES FINANCES PUBLIQUES L. Poisson (CE2B) T.-N. Poisson (CL1A) DIRECTION GENERALE DE LA COMPETITIVITE, DE L INDUSTRIE ET DES SERVICES G. d Anchald Participants représentant les entreprises ADMAREL CONSEIL C. Sautereau AFEP E. F. Mascaret A. Tarmil CGPME J. Bastard CLEEP ET REPRESENTANT DU CONSEIL SUPERIEUR DE L ORDRE DES EXPERTS COMPTABLES (CSOEC) B. Longhi GS1 S. Le Pallec MEDEF V. Barbey F. Gonord Destinataires du relevé de concertation ADMAREL CONSEIL : C. Sautereau AFEP : E. F. Mascaret, L. de la Rocque, A. Tarmil APCMA : J-M. Castagne APECA : S. Ligeret CCI FRANCE : T. Lejeune, E. Maksymiw CGPME : J. Bastard, P. Labet CIGREF : P. Buffard CLEEP : B. Longhi CONSEIL SUPERIEUR ORDRE DES EXPERTS COMPTABLES : S. Picon, J. Saphores GS1 : S. Le Pallec, N. Rossner MEDEF : M-P. Antoni, V. Barbey, F. Gonord, A. Lepinay TRANSITION NUMERIQUE + : L. Pontegnier SYNTEC NUMERIQUE : A-D. Cambournac, R. Ferrand 1 / 7

ORDRE DU JOUR Support de la réunion... 2 Prochaine étape... 2 1 Attentes vis-à-vis de la réunion et position dans le cadre plus général de la concertation... 3 2 Aspects techniques liés à la facturation électronique... 3 3 Eléments d estimation du gain attendu de la mesure pour les entreprises... 6 4 Périmètre de l ordonnance... 6 5 Aspects fiscaux liés à la facturation électronique... 7 SUPPORT DE LA REUNION Dans le cadre de l élaboration de l ordonnance visant la dématérialisation des factures transmises à l État, aux collectivités territoriales et à leurs établissements par leurs fournisseurs, une phase de concertation est organisée avec les organismes représentatifs des entreprises. La réunion de lancement de la concertation s est tenue le 22/11/2013. Le présent document établit le relevé de concertation de la réunion du 03/12/2013 dédiée aux thématiques suivantes : Les aspects techniques liés à la facturation électronique, Les aspects fiscaux et juridiques liés à la facturation électronique. Ce document reprend les éléments évoqués en séance par les organismes représentatifs des entreprises. PROCHAINE ETAPE Une réunion de synthèse de la concertation des entreprises est prévue le 17/12/2013 de 11H à 13H. 2 / 7

1 ATTENTES VIS-A-VIS DE LA REUNION ET POSITION DANS LE CADRE PLUS GENERAL DE LA CONCERTATION Lors du tour de table introductif, les participants ont été invités à exprimer leurs attentes vis-à-vis de la réunion et leur position dans le cadre plus général de la concertation : B. Longhi, CLEEP et représentant du CSOEC, rappelle que : Il serait souhaitable d inclure les factures liées aux marchés de travaux dans le périmètre de l ordonnance, bien que celles-ci ne soient pas dématérialisées aujourd hui dans la solution Chorus factures de l Etat. Il existe un portail BTP 2015 en cours d expérimentation avec le Conseil Général de l Aube. Des réflexions sont en cours sur les liens entre ce type de portail et Chorus factures. V. Barbey, MEDEF, précise que la dématérialisation est envisageable si tous les formats sont disponibles pour les entreprises, notamment le dépôt PDF, si des solutions alternatives existent (sans nécessairement proposer un retour au papier) et si les exigences en matière de contrôle fiscal sont clarifiées. Le portail pour les marchés publics franciliens «Maximilien» est pris en exemple pour illustrer l opportunité de mutualiser les solutions existantes avec la solution technique cible. V. Barbey rappelle également l importance de la gestion du changement et de la communication auprès des entreprises dans la mise en œuvre de l obligation. S. Le Pallec, GS1, s interroge sur les standards cibles EDI qui seront acceptés par les administrations, et notamment l acceptation d EDIFACT, aujourd hui beaucoup utilisé en B-to-B. Le PDF simple apparait comme une solution adaptée pour les entreprises qui émettent un faible volume de factures, sous réserve que les attendus fiscaux, notamment liés à la piste d audit, soient précisés. Il parait souhaitable de développer la solution du PDF mixte, cohérente avec les formats européens, afin d éviter une fragmentation des standards utilisés par les entreprises. A. Tarmil, AFEP, souhaite avoir confirmation que la transmission des factures par un échange de données de type XML, format de référence en Europe, est répandue en France et proposée dans la solution Chorus factures. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, souligne qu il convient d être particulièrement attentif aux préoccupations des PME qui ont besoin : d être payées rapidement, de visibilité sur le traitement de leurs factures. de déposer leurs factures de manière simple et fluide. J. Bastard, CGPME, souhaite une dématérialisation simple, à moindre coût et sécurisée pour les entreprises. Le PDF simple semble une solution adaptée à la majorité des entreprises. 2 ASPECTS TECHNIQUES LIES A LA FACTURATION ELECTRONIQUE La présentation de la solution Chorus factures permettant aux entreprises d adresser leurs factures électroniques à l Etat a suscité plusieurs questions de la part des organismes représentatifs des entreprises : QUESTIONS SOULEVEES EN SEANCE A. Tarmil, AFEP, demande si la solution EDI constitue le mode de dématérialisation le plus utilisé par les entreprises. REPONSES DE L ADMINISTRATION Le panel de factures reçues par voie dématérialisée n est pas suffisamment significatif pour établir des statistiques exploitables, d autant que les solutions alternatives à l EDI n ont été déployées que très récemment (juillet 2013 pour le PDF signé et octobre 2013 pour le PDF non signé). 3 / 7

QUESTIONS SOULEVEES EN SEANCE REPONSES DE L ADMINISTRATION C. Sautereau, ADMAREL Conseil, et F. Gonord, MEDEF, demandent si l AIFE dispose de statistiques d utilisation de la solution Chorus factures : Répartition des 25.000 factures dématérialisées par mode de dématérialisation Liste des entreprises émettant des factures dématérialisées à l Etat Nombre de fournisseurs ayant adopté le format Universal Business Language Invoice 2.0 d OASIS versus UN/CEFACT Cross-Industry Invoice 2.0. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demande si l Etat a également mis en place une solution de numérisation des factures, qui pourrait permettre un effet d entrainement sur la dématérialisation. La transmission EDI est aujourd hui utilisée par quelques grands facturiers avec lesquels l Etat travaille. En revanche, la saisie et le dépôt de PDF sur le portail relèvent principalement d initiatives individuelles. Le format UN/CEFACT Cross-Industry Invoice 2.0. n est pour l instant utilisé que par un seul grand facturier. Effectivement, l Etat expérimente une solution de numérisation des factures qui permet aux services de l Etat de s approprier le processus de traitement d une facture électronique. A. Tarmil, AFEP, demande si, dans le cadre de la saisie en ligne d une facture depuis le portail Chorus factures, le mandat de facturation donné à l Etat par l entreprise est définitif. Oui, la signature d un mandat de facturation est définitive. A. Tarmil, AFEP, et C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demandent si l Etat accepte des factures transmises par courriel. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, s interroge sur l intérêt de la solution PDF signé. L Etat accepte 4 modes de transmission de factures dématérialisées (saisie manuelle sur le portail, pdf simple, pdf signé et EDI) correspondant aux modalités décrites dans le décret 2011-1937 du 22/12/2011. Les entreprises sont libres de choisir le mode de transmission qui leur convient le mieux. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demande si le système OCR utilisé par l Etat est un système évolutif qui progresse au fil des factures envoyées. La solution est effectivement dite «apprenante». Néanmoins, le volume de factures n est pas suffisamment significatif pour mesurer un taux d apprentissage. A. Tarmil, AFEP, demande dans quel délai l entreprise a connaissance du rejet de sa facture à l intégration dans Chorus. Le rejet est constaté au moment de l intégration des données de Chorus factures dans Chorus (dans un délai maximum de 24H). V. Barbey, MEDEF, demande dans quel délai une facture peut être rejetée par le comptable. L Etat dispose de 30 jours pour payer ses fournisseurs. La facture peut être rejetée à n importe quel moment dans le processus de traitement de la facture. Ce processus n est pas modifié avec l utilisation de Chorus factures. Le fournisseur est informé par courriel du rejet. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demande si une facture rejetée à l intégration dans Chorus peut être resoumise avec le même numéro. Oui, une facture rejetée à l intégration dans Chorus peut-être saisie à nouveau avec le même numéro. A. Tarmil, AFEP, demande quels sont les champs de la facture qui sont contrôlés par Chorus factures. Tous les champs obligatoires font l objet d un contrôle de présence (i.e. la donnée est-elle renseignée) et de forme (i.e. la donnée est-elle bien renseignée). Les contrôles de cohérence se font à l intégration dans Chorus (existence du fournisseur, du numéro de la commande, du code service existant). 4 / 7

QUESTIONS SOULEVEES EN SEANCE C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demande quelle est la responsabilité de l entreprise lorsqu elle est invitée à contrôler la lecture d un dépôt PDF. REPONSES DE L ADMINISTRATION L entreprise est tenue de vérifier la cohérence des champs pré-remplis avec la facture originale en PJ. Une fois dans Chorus, si l administration constate des erreurs, elle rejette la facture sans pouvoir la modifier. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, demande sur quels champs se base Chorus factures pour contrôler les doublons. Pour la détection des doublons, le système se base sur les champs numéro de facture, numéro de fournisseur et exercice de la facture. Les participants se sont exprimés sur la solution Chorus factures comme outil de réception des factures électroniques : Pour B. Longhi, CLEEP et représentant du CSOEC, la solution Chorus factures est un outil simple. Le portail permet une traçabilité des factures adressées à l Etat et donne de la visibilité sur les délais de paiement, ce qu un envoi par courriel ne permet pas. Quelques fonctionnalités de la solution peuvent néanmoins être améliorées : Il serait souhaitable de disposer d un état des factures non payées sans avoir à consulter l historique de chaque facture. Il serait utile de prévoir une fonctionnalité d information automatique de l émetteur chaque fois que sa facture change de statut (via l envoi d un message). Il serait également utile d ajouter un statut «payée» dans le circuit de traitement d une facture, qui s arrête aujourd hui au statut «mise en paiement». Si la solution est étendue aux collectivités territoriales, il faudrait prévoir de suivre les étapes d échange entre les services gestionnaires et comptables. Il serait utile pour les fournisseurs de pouvoir accéder à leurs marchés et commandes depuis le portail. B. Longhi précise également qu il serait intéressant que l Etat envoie systématiquement ses marchés et commandes au format PDF à ses fournisseurs. Cela faciliterait l archivage numérique pour les entreprises. D autre part, B. Longhi s interroge sur la nécessité du mandat de facturation demandé par l Etat lors de la saisie d une facture dans Chorus factures : Ce processus ne s apparente-t-il pas à de l auto-facturation de la part de l Etat? Si oui, ce processus nécessiterait que l Etat renvoie la facture à l entreprise pour qu elle la la valide avant de procéder au paiement. Le mandat de facturation pourrait-il être remplacé par une condition générale d utilisation du logiciel Etat? V. Barbey, MEDEF, précise les éléments suivants : Il ne faut pas laisser penser que la solution technique est conditionnée par le nombre de factures à envoyer. Le déploiement du portail doit être accompagné de modes opératoires expliquant les cas d erreurs fréquents, les différents statuts de traitement de la facture et les solutions alternatives. En complément de ces modes opératoires, il faudra prévoir un support téléphonique pour assister les entreprises lors de la phase d appropriation de la solution. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, souligne les éléments suivants : Si le processus de dépôt d un PDF est simple et fluide, alors il peut être préférable à la saisie. Le processus de gestion des rejets depuis Chorus factures doit être précisé, et notamment l impact dans la comptabilité du fournisseur (génération d un avoir versus nouvelle soumission d une même facture). Il serait intéressant d ajouter les fonctionnalités suivantes à la solution Chorus factures : o Fonctionnalité de dépôt en masse de factures au format PDF, o Fonctionnalité de dépôt d une facture au format PDF mixte qui éviterait à l entreprise de devoir vérifier les informations reconnues par la solution OCR. 5 / 7

D une manière générale, la mise en place d une solution technique de type Chorus factures nécessite de bien modéliser toutes les étapes du processus de traitement d une facture, y compris les solutions de contournement en cas d incidents techniques. La feuille de route de l obligation doit permettre de définir : o Le plan de déploiement de l obligation et de la solution technique associée, o Le plan d enrichissement fonctionnel progressif de la solution technique. A. Tarmil, AFEP, précise qu il sera important de prévoir un service d assistance aux utilisateurs lors de la mise en œuvre de l obligation pour veiller à la bonne appropriation de la solution. F. Gonord, MEDEF, ajoute qu il serait intéressant que le fournisseur reçoive un accusé de réception par courriel lorsqu il soumet une facture. 3 ELEMENTS D ESTIMATION DU GAIN ATTENDU DE LA MESURE POUR LES ENTREPRISES Les participants s accordent sur le fait que le gain attendu de la mesure est croissant pour les modes de transmission suivants : saisie sur le portail, dépôt de facture PDF et transmission EDI. Ils se sont également exprimés sur le modèle d estimation du gain proposé : B. Longhi, CLEEP et représentant du CSOEC, rappelle que le gain attendu de la facturation électronique n est pas le même en fonction des secteurs d activité, notamment secteur public et marchés de travaux. V. Barbey, MEDEF, suggère que l estimation du gain pour l entreprise soit contextualisée à la solution présentée en séance pour pouvoir argumenter les facteurs de gain. Il semble cohérent que les gains des solutions EDI et PDF soient proches, de même que le gain de la solution saisie manuelle soit moindre. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, précise qu il a participé aux travaux référencés ayant permis d évaluer le gain d une facture électronique et apporte les précisions suivantes : Les coûts d envoi correspondent aux coûts d envoi postaux. Les coûts d archivage sont similaires pour tous les modes de transmission électronique (saisie, dépôt PDF et EDI). Les coûts de rapprochement sont similaires pour tous les modes de transmission électronique. Le gain dépend principalement du taux d automatisation proposé par le récepteur. Il faudrait simplifier les sources de gain en 2 familles : o Gains liés aux étapes d émission de la facture : préparation, transmission et archivage. o Gains liés aux étapes de suivi et traitement post-émission de la facture : gestion des relances, gestion des litiges et gestion de la trésorerie. S. Le Pallec, GS1, confirme qu il est compliqué d estimer un gain générique de la facturation électronique. Il est plus facile de ramener le coût d une facture papier en base 100 puis d estimer le coût pour une facture dématérialisée. 4 PERIMETRE DE L ORDONNANCE Les participants se sont exprimés sur le périmètre envisagé de l ordonnance : A. Tarmil, AFEP, précise que la facturation électronique n est pas nécessairement plus simple à mettre en place pour les grandes entreprises qui traitent un volume important de factures dans un environnement complexe. 6 / 7

J. Bastard, CGPME, précise que la CPGME s est rapprochée de ses adhérents pour obtenir leur avis sur la facturation électronique, avec une échéance à 2020. Les retours sont encore peu nombreux et nuancés. Les petites entreprises (petits commerçants notamment) souhaitent être accompagnées dans la démarche. Cet accompagnement peut prendre la forme de communications ou d ateliers territoriaux. Sous réserve de l accord de ses adhérents, la CGPME est favorable à une échéance fixée à 2020. S agissant d une obligation, la question des échéances doit être fixée avec prudence. 5 ASPECTS FISCAUX LIES A LA FACTURATION ELECTRONIQUE Les participants se sont exprimés sur les aspects fiscaux liés à la facturation électronique en référence à l instruction fiscale de la DGFiP BOI-TVA-DECLA-30-20-30-20-20131018 du 18/10/2013 : A. Tarmil, AFEP, regrette que l instruction ne précise pas dans quelle mesure elle modifie ou non les règles fiscales déjà applicables aux factures papier. B. Longhi, CLEEP et représentant du CSOEC, mentionne que l instruction fiscale établit le principe d égalité de traitement entre factures papier et factures électroniques. Il serait souhaitable que l administration fiscale précise la liste des pièces justificatives recevables et attendues dans le cadre de ses contrôles. A défaut de disposer d une liste définie, il faudrait que l administration fiscale précise les objectifs poursuivis par le contrôle. C. Sautereau, ADMAREL Conseil, ajoute que les normes d archivage ainsi que les formats des pièces justificatives (électronique ou papier) ne sont pas précisés dans l instruction. Il rappelle également que les contraintes en matière de piste d audit sont plus fortes au niveau du récepteur (ici l administration) que de l émetteur (ici l entreprise). 7 / 7