Présentation de Loïc VALERY et Alain RADUREAU au Conseil Scientifique de l Inter Sage Baie du Mont Saint Michel
Valéry & Radureau 2010 d après Image Spot, l Homer, IGN et Université de Rennes1
Les marais salés sont des milieux qui n arrêtent pas d évoluer et qui, en l'occurrence, sont capable de doubler en 50 ans ce qui justifie le fait de les suivre à intervalles réguliers.
Au départ, un travail réalisé entre 1981 et 1984 par Louis-Marie Guillon qui, le premier, s est lancé dans une cartographie de la végétation des marais salés de la baie du Mont-Saint-Michel et a réalisé une carte complète de la végétation. 1 km
1 / 2 : Végétation pionnière des hautes slikkes 1a Groupement ouvert à salicornes annuelles 1b Groupement ouvert à Suaeda maritima 2 Groupement en tâches à Spartina townsendii 6 : Prairie dense de hautes herbes à Elymus athericus 6a 6b Prairie dense de hautes herbes à Elymus athericus Prairie à Elymus athericus peuplée localement de Chénopodiacées nitrophiles 3 : Pelouse à dominante vivace : Puccinellia maritima 3a Pelouse à Puccinellia maritima accompagnée de touffes de Arthrocnemum perenne 3b Pelouse à Puccinellia maritima avec dominance estivale de Suaeda maritima en strate supérieure 3c Pelouse rase et dense à Puccinellia maritima (typique) 3d Pelouse à Puccinellia maritima parsemée de petits buissons nains de Atriplex portulacoides 3e Pelouse ouverte à Puccinellia maritima avec dominance estivale de Salicornia ramosissima 3f Pelouse à Puccinellia maritima parsemée de tâches de Triglochin maritima 3g Pelouse à Puccinellia maritima accompagnée d Aster tripolium 4 : Formation semi-ligneuse à Atriplex portulacoides 4a 4b Fourrés ras, monospécifiques à Atriplex portulacoides Fourrés ras, avec faciès estival d Aster tripolium 5 : Prairie à dominance vivace : Festuca rubra 5a 5b 5c 5d Prairie dense à Festuca rubra Prairie rase à Festuca rubra avec apparition estivale de Parapholis strigosa Prairie rase à Festuca rubra avec voile annuel de Hordeum marinum Prairie rase à Festuca rubra parsemée de tâches de Limonium lychnidifolium 7 : Prairie rase, pâturée, à Agrostis stolonifera 7a 7b 7c 7d Prairie rase paucispécifique à Agrostis stolonifera Prairie rase à Agrostis stolonifera avec tâches estivales de Trifolium fragiferum Prairie de contact supérieur mésophile Prairie ouverte à Agrostis stolonifera avec Glaux maritima 8 : Jonçaies 8a 8b Formation de type prairial à Joncus gerardii Touffes hautes et denses à Joncus maritimus 9 : Roselières 9a 9b Roselière à Phragmites communis Roselière à Scirpus maritimus 10 / 11 : Végétation des milieux de contact 10b Végétation ouverte des cordons coquilliers stabilisés 11 Pelouse de haut estuaire dominée par Lolium perenne Louis-Marie Guillon avait élaboré une légende qui a été systématiquement reprise dans toutes les cartes jusqu à 2013. Cette légende est importante car elle part d un principe ou on cartographie les végétations dominantes à l instant ou on fait le relevé.
1 / 2 : Végétation pionnière des hautes slikkes 1a Groupement ouvert à salicornes annuelles 1b Groupement ouvert à Suaeda maritima 2 Groupement en tâches à Spartina townsendii 3 : Pelouse à dominante vivace : Puccinellia maritima 3a Pelouse à Puccinellia maritima accompagnée de touffes de Arthrocnemum perenne 3b Pelouse à Puccinellia maritima avec dominance estivale de Suaeda maritima en strate supérieure 3c Pelouse rase et dense à Puccinellia maritima (typique) 3d Pelouse à Puccinellia maritima parsemée de petits buissons nains de Atriplex portulacoides 3e Pelouse ouverte à Puccinellia maritima avec dominance estivale de Salicornia ramosissima 3f Pelouse à Puccinellia maritima parsemée de tâches de Triglochin maritima 3g Pelouse à Puccinellia maritima accompagnée d Aster tripolium 4 : Formation semi-ligneuse à Atriplex portulacoides 4a 4b Fourrés ras, monospécifiques à Atriplex portulacoides Fourrés ras, avec faciès estival d Aster tripolium 5 : Prairie à dominance vivace : Festuca rubra 5a 5b 5c 5d Prairie dense à Festuca rubra Prairie rase à Festuca rubra avec apparition estivale de Parapholis strigosa Prairie rase à Festuca rubra avec voile annuel de Hordeum marinum Prairie rase à Festuca rubra parsemée de tâches de Limonium lychnidifolium 6 : Prairie dense de hautes herbes à Elymus athericus 6a 6b Prairie dense de hautes herbes à Elymus athericus Prairie à Elymus athericus peuplée localement de Chénopodiacées nitrophiles 7 : Prairie rase, pâturée, à Agrostis stolonifera 7a 7b 7c 7d Prairie rase paucispécifique à Agrostis stolonifera Prairie rase à Agrostis stolonifera avec tâches estivales de Trifolium fragiferum Prairie de contact supérieur mésophile Prairie ouverte à Agrostis stolonifera avec Glaux maritima 8 : Jonçaies 8a 8b Formation de type prairial à Joncus gerardii Touffes hautes et denses à Joncus maritimus 9 : Roselières 9a 9b Roselière à Phragmites communis Roselière à Scirpus maritimus 10 / 11 : Végétation des milieux de contact 10b Végétation ouverte des cordons coquilliers stabilisés 11 Pelouse de haut estuaire dominée par Lolium perenne Cette légende a très peu bougé depuis 1984, mais il y a eu trois petites modification c est à dire qu on a ajouté en 1995 ce qui est en rouge.
Pour faire une cartographie (environ 40 km² pour la baie) sur de la végétation en partie fauchée ou pâturée, la photo interprétation est utile mais loin d être suffisante. Donc il y a une phase de reconnaissance de terrain très importante préparée à partir de la photo aérienne et de la carte de 2007. Cette année elle est organisée en zigzag pour éviter les traversées de criches trop larges et pour couvrir au maximum le terrain.
49 4 42 48 43 2 50 44 41 45 47 46 3 40 51 39 38 52 5 37 La technique utilisée est une technique de séquence 1 de relevé. Messieurs Radureau et Valéry expliquent que ce qui est très difficile dans toutes ces cartes c est de positionner les limites. C'est-à-dire que l on part d un point, Point de cheminement Itinéraire suivi Waypoint Formation végétale on regarde la végétation à cet endroit là et tant que la végétation ne change pas on continue à avancer en suivant notre GPS et quand on considère que la végétation change a ce moment là on met un deuxième point. Ce qui fait que l on a des séquences comme présenté sur la diapositive.
Lors des relevés, des fiches comme celle-ci sont remplies séquence par séquence et donnent la végétation dominante avec le pourcentage et puis la végétation présente non dominante marqué par des petites points. On détermine le pourcentage de recouvrement en marchant. les opérateurs confrontent leurs prises de notes et leurs cartes et c'est ce qui permet d'alimenter la base de données.
Pour donner une idée, voici les observations du grand herbus de l'est. Les points correspondent aux séquences de relevés. Alain Radureau et Loic Valéry ont passé 2 mois à raison de 3 séances de terrain par semaine. Chaque séance représentait 17 à 18 km parcourus.
Le problème spécifique a cette cartographie est que l'on a fait une cartographie de 2013 sur un fond aérien qui date de 2010. Durant ces 3 ans on a l'apparition d'une zone pionnière et disparition d'une zone par érosion.
Voici la carte obtenue suite aux relevés terrain et à l'enregistrement des données dans le logiciel, avec la légende.
On en est au stade ou la carto est faite (SIG) et on a pas fait de travail d'exploitation (en cours). Pour le chiendent on s'était arrêté en 2007 : remarquer le chiendent en jaune.
On peut voir que le chiendent en 2013 (jaune) a bien progressé. La propagation du chiendent que les scientifiques avaient décrite s'est amplifiée.
Si l'on regarde à l'ouest, on a une limite du chiendent qui est relativement nette.
On peut voir que en 2013 à l'ouest le chiendent a bien progressé aussi. On peut s'inquiéter pour l'avenir de l'élevage ovin en baie parce que les zones à puccinellie qui sont les zones de bases pour cet élevage se font de plus en rares à cause du chiendent. Le deuxième élément qui a beaucoup perturbé notre travail c'est la modification radicale des pratiques de fauche c'est à dire il y a une fauche traditionnelle en baie dans le haut herbu, sur l herbu de l'ouest et un peu à l'est et ces pratiques de fauche se sont généralisées en l'espace de trois ans. Cela va poser un gros problème pour les prochaines étapes de la CARTO car la photo interprétation dans les zones fauchées est encore plus difficile. Faucher le chiendent ne va pas faire revenir l'obione qui est en régression importante en baie. Loïc nous fera un compte rendu dans quelques mois de l'ensemble des résultats.
Robert DEMACHY