TRANSFERT THERMIQUE. Compréhension et description des flux de chaleurs et des champs de température. Déplacement. Chaleur Sortante Q

Documents pareils
Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Spectrophotomètre à réseau

Les moyens d observations en astronomie & astrophysique

Premier principe de la thermodynamique - conservation de l énergie

Séquence 9. Étudiez le chapitre 11 de physique des «Notions fondamentales» : Physique : Dispersion de la lumière

Niveau 2 nde THEME : L UNIVERS. Programme : BO spécial n 4 du 29/04/10 L UNIVERS

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

Application à l astrophysique ACTIVITE

MESURE DE LA TEMPERATURE

TP 2: LES SPECTRES, MESSAGES DE LA LUMIERE

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

Module HVAC - fonctionnalités

Les calculatrices sont autorisées

INTRODUCTION À LA SPECTROSCOPIE

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Chapitre 11 Bilans thermiques

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

TP 03 B : Mesure d une vitesse par effet Doppler

Correction ex feuille Etoiles-Spectres.

OM 1 Outils mathématiques : fonction de plusieurs variables

Cours d électricité. Introduction. Mathieu Bardoux. 1 re année. IUT Saint-Omer / Dunkerque Département Génie Thermique et Énergie

5. Les conducteurs électriques

DIFFRACTion des ondes

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

T.P. FLUENT. Cours Mécanique des Fluides. 24 février 2006 NAZIH MARZOUQY

Initiation à la Mécanique des Fluides. Mr. Zoubir HAMIDI

DYNAMIQUE DE FORMATION DES ÉTOILES

Calcul des pertes de pression et dimensionnement des conduits de ventilation

10 leçon 2. Leçon n 2 : Contact entre deux solides. Frottement de glissement. Exemples. (PC ou 1 er CU)

I - Quelques propriétés des étoiles à neutrons

Chapitre 10 : Mécanique des fluides

Caractéristiques des ondes

ANALYSE SPECTRALE. monochromateur

Un spectromètre à fibre plus précis, plus résistant, plus pratique Concept et logiciel innovants

Chapitre 8. Les capteurs

FLUIDES EN ÉCOULEMENT Méthodes et modèles

IR Temp 210. Thermomètre infrarouge. Des techniques sur mesure

TP Détection d intrusion Sommaire

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Chapitre 7: Dynamique des fluides

L énergie sous toutes ses formes : définitions

3ème séance de Mécanique des fluides. Rappels sur les premières séances Aujourd hui : le modèle du fluide parfait. 2 Écoulements potentiels

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

Phénomènes dangereux et modélisation des effets

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

Rupture et plasticité

Spectrophotométrie - Dilution 1 Dilution et facteur de dilution. 1.1 Mode opératoire :

Principes généraux de la modélisation de la dispersion atmosphérique

Plan du cours : électricité 1

CHAÎNES ÉNERGÉTIQUES I CHAÎNES ÉNERGÉTIQUES. II PUISSANCE ET ÉNERGIE

Semi-conducteurs. 1 Montage expérimental. Expérience n 29

TP 3 diffusion à travers une membrane

2 e partie de la composante majeure (8 points) Les questions prennent appui sur six documents A, B, C, D, E, F (voir pages suivantes).

Plus de précision. Mesure thermique sans contact : fondements

Chap 1: Toujours plus vite... Introduction: Comment déterminer la vitesse d une voiture?

PHY2723 Hiver Champs magnétiques statiques. Notes partielles accompagnant le cours.

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

G.P. DNS02 Septembre Réfraction...1 I.Préliminaires...1 II.Première partie...1 III.Deuxième partie...3. Réfraction

Energie solaire

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Chapitre 7. Circuits Magnétiques et Inductance. 7.1 Introduction Production d un champ magnétique


Meine Flüssigkeit ist gefärbt*, comme disaient August Beer ( ) et Johann Heinrich Lambert ( )

Erratum de MÉCANIQUE, 6ème édition. Introduction Page xxi (milieu de page) G = 6, m 3 kg 1 s 2

Le triac en commutation : Commande des relais statiques : Princ ipe électronique

Conseils en Ingénierie mécanique

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Cours de Mécanique du point matériel

MANUEL D INSTALLATION ET DE MISE EN SERVICE SOMMAIRE. Fonction. Avertissements Gamme de produits Caractéristiques techniques

Etudier le diagramme température-pression, en particulier le point triple de l azote.

Site : mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 2003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ

1 Mise en application

LE CHAUFFAGE. Peu d entretien. Entretien. fréquent. Peu d entretien. Pas d entretien. Pas d entretien. Entretien. fréquent. Peu d entretien.

Propriétés thermiques d un mélangeur chaotique statique

Atelier : L énergie nucléaire en Astrophysique

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

L École nationale des pompiers du Québec. Dans le cadre de son programme de formation Pompier I

SIMULATION DU PROCÉDÉ DE FABRICATION DIRECTE DE PIÈCES THERMOPLASTIQUES PAR FUSION LASER DE POUDRE

Mise en pratique : Etude de spectres

ÉNERGIE : DÉFINITIONS ET PRINCIPES

Qu est-ce qui cause ces taches à la surface du Soleil?

CONCOURS COMMUN 2010 PHYSIQUE

La spectrophotométrie

CHAPITRE IV Oscillations libres des systèmes à plusieurs degrés de liberté

PHYSIQUE Discipline fondamentale

8.1 Généralités sur les fonctions de plusieurs variables réelles. f : R 2 R (x, y) 1 x 2 y 2

Fonctions de plusieurs variables

Chapitre I- Le champ électrostatique. I.1.1- Phénomènes électrostatiques : notion de charge électrique

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Premier principe : bilans d énergie

Chapitre 6. Réactions nucléaires. 6.1 Généralités Définitions Lois de conservation

- I - Fonctionnement d'un détecteur γ de scintillation

Objectifs pédagogiques : spectrophotomètre Décrire les procédures d entretien d un spectrophotomètre Savoir changer l ampoule d un

Continuité et dérivabilité d une fonction

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Chapitre 6 La lumière des étoiles Physique

OPTIQUE GEOMETRIQUE POLYCOPIE DE COURS

Transcription:

TRANSFERT THERMIQUE I) Préambule : Compréhension et description des flu de chaleurs et des champs de température. Déplacement ) Fondements : a) Principe de la thermique : conservation de l énergie aleur en ; y ; z aleur : T = f(t) Chaleur Entrante Q Matériau quelconque : Q i Q f ariation de la chaleur stocée Chaleur Sortante Q Donc : Q = Q Q = Q f Q i Q > : Le corps absorbe la chaleur Q < : Le corps cède de la chaleur Remarques : - La chaleur stocée se traduit par un niveau moyen de température : Pour Q i T i et pour Q f T f (en K). L énergie (chaleur) est caractérisée par la cinétique des atomes et molécules au sein du matériau. - La variation d énergie stocée s écrit : Q = m. c p. (T f T i ) Et généralement dq = m. c p. dt ou H = Q m (J. g ) - S il y a changement de phase : Changement d état : change l état du matériau (liquide, solide, gaz). Changement de phase : change la morphologie du matériau sans forcement changer son état. Et Q = m. L ou H = L avec L : chaleur latente de transformation - Si Q = Q = Q et Q f = Q i : Donc il n y a pas de variation de la chaleur stocée. Ce qui implique la notion du régime permanent (= indépendant du temps) Eemple : H H 3 H 2b H 2a Donc : H 2 = H 2a H = c pa T 2 T échauffement du système H ab = H 2b H 2a changement d état d un corps pur H 23 = H 3 H 2b = c pb T 3 T 2 H T T 2 T 3 T

b) 2 Principe de la thermique : Si deu points dans l espace sont à des températures différentes il y aura systématiquement transfert de chaleur du point le plus chaud vers le point le plus froid. Le paramètre qui caractérise le transfert est la densité du flu : φ (W. m 2 ) qui traverse une surface ds : S n φ Si l on tient compte de la surface : dφ = φ. n. ds ds S S φ = dφ = φ. n. ds Remarque : Retour sur le principe : La relation entre chaleur et flu est la suivante : φ = dq = m. c p. dt φ = φ φ Donc : φ = régime permanent = φ f φ i 2) Notion de sources internes : Elle correspond à toute apport énergétique lié à un phénomène interne au matériau. Elle est définie par une puissance (p) qu elle produit par unité de volume : - Réaction chimique (Uranium) - Effet Joule 3) Différent modes de transfert thermique : - Conduction : transfert avec support matériel et sans transfert de matière : Eistence dans les solides, liquides, et gaz (pas dans le vide) Phénomène de transfert d énergie cinétique des constituants de la matière. - Convection : transfert avec support matériel et avec transfert de matière : Eistence des les liquides et les gaz (pas dans le vide ni dans les solides) Phénomène de mouvement de molécules : Naturel (E : ballon de montgolfière) Forcée (E : sèche cheveu) - Rayonnement : transfert sans support matériel et sans transfert de matière : Eistence dans tout les cas (même dans le vide) Phénomène de déplacement d onde électromagnétique. II) Etude de la conduction : ) Loi de Fourier : En tout point d un milieu isotrope (= indépendant de l espace pareil en tout point du milieu), la densité de flu thermique instantanée est proportionnelle à la conductivité thermique () du milieu et au gradient de température : φ =. grad(t) et grad T dt d dt dy dt dz

Si une seule dimension de propagation : φ =. dt d ; = cste car le milieu est isotrope. 2) Equation générale de la conduction : v s On applique le principe de la thermo à un volume v, de surface s contenu dans : - Flu entrant et sortant : φ. n. ds - Source interne : p. dv s - ariation du flu stocé : dm ρ. C p dt dv avec p : puissance de la source m car dm = ρ. dv C p dt Donc : s φ. n. ds + p. dv = ρ. C p dt dv div φ. dv + p. dv = ρ. C p dt dv Avec div φ = dφ d Par suite : div φ + p = ρ. C p dt en tout point du volume + dφ y dy + dφ z dz On suppose que, ρ et C p ne dépendent pas de la température. On applique la loi de Fourier : φ =. grad(t) Donc : div. grad T. div grad T Et div grad T T + p = ρ C p + p = ρ. C p dt + p = ρ. C p dt = T : Laplacien = d2 T + d2 T + d2 T d 2 dy 2 dz 2 dt Et a = ρ C p : diffusivité thermique Finalement : T + p = a dt Equation générale de la conduction 3) Etude de cas pratiques simples en régime permanent : a) Géométrie type mur : T > T 2 - Régime permanent et pas de source interne : T = : Laplacien de T - Flu selon seulement : d2 T d 2 = - Condition au limites : T = T en = T = T 2 en = e e Résolution : - Evolution de T = f() : T = T + T 2 T. e - Epression du φ = φ. S =. S dt (Fourier) φ =. S (T d e 2 T ) - Notion de résistance thermique : si T T 2 = R. φ avec R = e : résistance thermique.s

b) Cylindre creu : T T 2 r r 2 L r Flu radial selon le rayon (r) : Coordonnées cylindriques (r; θ; z) Evolution de T = f(r) : T r = T + T T 2 ln r ln r r r2 Epression du flu : φ = 2π.L. (T T 2 ) ln r 2 r Résistance thermique : R = ln r 2 r 2π.L. T > T 2 c) Sphère creuse : T T 2 r r 2 Flu radial selon le rayon (r) : Coordonnées sphériques (r; θ; φ) Evolution de T = f(r) : T r = T + T T 2 r r r r2 Epression du flu : φ = 4π.r.r 2. r r 2 (T T 2 ) Résistance thermique : R = r r 2 4π.r.r 2. T > T 2 r III) Etude de la conveion : ) Le coefficient d échange thermique par conveion (h) : Supposons T f < T s : Fluide T f Solide T S φ =. S. (T s T f ) Avec S : surface de contact fluide / solide Résistance thermique de conveion : R c =.S Zone de mouvement des molécules et donc transfert thermique.

2) Détermination de en conveion forcée sans changement d état : a) Fluide à l intérieur d une conduite cylindrique : Fluide L epérience montre que n est pas influencé par (T S T f ) mais dépend de 7 grandeurs : - v m : vitesse moyenne du fluide - ρ : masse volumique du fluide - : conductivité thermique du fluide - η : viscosité du fluide - D: diamètre de la conduite - : distance entre l entrée du fluide et la section considérée Grace à une analyse dimensionnelle, on a trouvé une epression reliant plusieurs nombre sans dimension entre eu :.D = A. ρ.v m.d η a η.c p b D c Nombre de Nusselt : Nu Nombre de Reynolds : Re Nombre de Pranl : Pr Abscisse réduite Nu = f Re; Pr; D De plus, il eiste 2 régimes d écoulement : Turbulent et Laminaire. Turbulent : les molécules ne se déplacent que selon l ae ae d écoulement v Laminaire : Les molécules se déplacent dans toutes les directions v - Cas d un écoulement Laminaire : Nu = 3,66 ; Si B = D (Re.Pr ) >,5 Donc (a = b = c = ) et A = 3,66 Nu =,6 B,4 ; Si B,5 - Régime turbulent : Nu =,23 Re,8 Pr,33 (Formule de Colburn) ; Si D > 6 Nu = Nu Colburn + D,7 ; Si D 6

b) Fluide le long d un mur : D Fluide - Laminaire : Nu = 2 3 Re,5 Pr,33 Avec D = dimension caractéristique diamètre de la conduite dans a) - Turbulent : Nu =,36 Re,8 Pr +,83 (Pr,5 ) 3) Détermination de en conveion libre sans changement d état : La détermination de se fait toujours à partir de nombre sans dimension : - Nombre de Nusselt : Nu =.D - Nombre de Pranl : Pr = η.c p - Nombre de Grashof : Gr = α.g. T s T f.ρ 2.D 3 Avec α : coefficient de dilatation du fluide ; α = T On montre que Nu = a. (Pr. Gr) m : ln (Nu) 2 I) Echange thermique par rayonnement : ) Généralité : 3 η 2 ln (Pr. Gr) avec T : température moyenne Zone Pr. Gr a m 3 à 5.²,8 2 5.² à 2. 7,54 8 3 2. 7 à 4,35 4 3 Tous les corps émettent un rayonnement de nature électromagnétique. Il est polychromatique (,3 µm < λ < µm). La longueur d onde du maimum d émission et l intensité dépend de la température. On distingue 2 cas : - Les corps opaques : émission de la surface seule Pour une certaine longueur d onde - Les corps partiellement transparent : émission du volume D D Régime turbulent D Bilan des flu sur une surface (S) : φ i = Flu incident φ i φ a n φ r φ e S φ r = Flu réfléchi φ t = Flu transmis φ a = Flu absorbé φ e = Flu émis Réfleion spéculaire (miroir) Réfleion diffuse (toutes les directions) φ t

Conservation de l énergie : φ i = φ r + φ t + φ a et φ a = φ e (avec possibilité d une différence de longueur d onde) 2) Réception sur un corps opaque : a) L éclairement (E) : d E = dφ ds (W. m 2 ) ds b) Le facteur d absorption : α n ; λ = φ a φ i < valeurs < Attention : On appelle «corps noir» un matériau avec α n ; λ = c) Le facteur de réfleion : ρ n ; λ = φ r φ i < valeurs < Attention : On appelle «corps noir» un matériau avec ρ n ; λ = De façon générale, pour un corps réel («non-noir») : α n ; λ + ρ n ; λ = 3) Emission d un corps opaque : a) La luminance L(n ; λ) : Elle correspond au flu rayonné dans une direction n par unité d angle solide (dω) et par unité de surface à n, ds n et par unité de longueur d onde : θ dω r n ds ds dω = ds (Pour un espace complet Ω = 4π stéradian) r 2 L n ; λ = d²φ e (n;λ) L n ; λ = d²φ e(n;λ) (W. ds n dω ds cos (θ) dω m 2. St ) ds n b) L émittance (M) : φ e M = dφ e ds (W. m 2 ) ds Attention : Si L est indépendante de la direction, on montre que : M λ = π. L(λ) Loi de Lambert

c) Rayonnement d un corps noir : On définit la Luminance monochromatique d un corps noir : L λ C =,9. 6 S. I C On montre par la loi de Planc que : L λ = λ 5 c2 Avec C 2 =,44. 2 S. I e λ.t T = température en K L λ T λ m (T ) T 2 λ m (T 2 ) λ m (T 3 ) Conséquences : - T > T 2 > T 3 T 3 - L λ augmente si T augmente - λ m (T) augmente si T diminue λ Loi de Wien : λ m T = 2898 µm. K Pour connaitre la totalité du flu émis, il faut effectuer une intégration sur tout le domaine de λ : M = dφ ds = M. dλ = π. L λ. dλ C est pourquoi lorsque l on chauffe un corps, celui-ci émet dans le visible, car à la base le rayonnement incident émet dans de très grande longueur d onde (IR) Donc : M = ς. T 4 Loi de Stefan Avec ς = 5,67. 8 W. m 2. K 4 Constante de Stefan d) Rayonnement d un corps noir opaque : De façon générale, on montre que M λ = α λ M (λ) avec M(λ) : émittance d un corps non-noir. On préfère plutôt remplacer α(λ) par ε(λ) car le corps émet un rayonnement, avec α(λ) = ε(λ) Et ε(λ) : émissivité. loi de Kirchoff On définie également ε pour l ensemble du domaine de longueur d onde : Pour un λ donné : ε(λ) Pour tout les λ : ε Si ε λ = cste, alors le corps est dit «gris» d après M λ = ε λ. M (λ) 4) Echange de rayonnement entre 2 corps noirs : a) La relation de Lambert : d 2 φ 2 = L cos θ ds dω n n 2 = M π cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 D² θ θ 2 dω 2 D dω d 2 φ 2 = L 2 cos θ 2 ds 2 dω 2 Tapez une équa = M 2 π cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 D² ds ds 2 Relations de Lambert

b) Facteur de forme F : L intégration sur S et sur S 2 des relations de Lambert permet de connaitre les flu φ 2 et φ 2. Soit : φ 2 = M φ 2 = M 2 S S 2 cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 π.d² S S 2 cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 π.d² On pose : F 2 = S S S 2 cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 π.d² F 2 = S 2 S S 2 cos (θ ) cos (θ 2 ) ds ds 2 π.d² F 2 et F 2 sont des facteurs de forme, pris selon le point de vue. Donc : φ 2 = M S F 2 φ 2 = M 2 S 2 F 2 avec F 2 S = F 2 S 2 Relation de réciprocité c) Flu échangé entre S et S 2 : φ tot = φ 2 φ 2 = M S F 2 M 2 S 2 F 2 = S F 2 (M M 2 ) Loi de réciprocité = S 2 F 2 (M M 2 ) Loi de Stefan = S F 2 ς (T 4 T 4 2 ) = S 2 F 2 ς (T 4 T 4 2 ) d) Evaluation des facteurs de formes : Ce sont des intégrales de surfaces : - Surfaces simples = calcul analytique. - Surfaces complees = calcul numérique. Quelques eemples : F 2 = F 2 = Sphérique Mur Cylindrique F 2 = ; F 2 = S S 2

5) Echange de rayonnement entre corps réels opaques : Pour calculer le flu total qui part de chaque surface, on introduit une nouvelle grandeur, la radiosité : J (Car il y a 2 flu qui transitent : φ e et φ r ) φ i φ r φ e Tout ce qui part de la surface J = φ e+φ r S ( Densité de flu) φ a On montre que : J = ε M + ( ε) E - Eemple de 2 surfaces parallèles : J 2 φ = S J J 2 = S (M M 2 ) ε + ε 2 J 2 On introduit un nouveau facteur de forme F = Donc : φ = S F (M M 2 ) φ = S F ς (T 4 T 2 4 ) ε + ε2 ) Mesures de températures : - Critères de choi du capteur : Domaines de température désirée. Intervalle eploitable autour de la température moyenne. - Ces critères dépendent de : Sensibilité (K ) : évolution d une propriété en fonction de T Fidélité reproductibilité même si valeur fausse, mais la même en fonction du temps Le temps de réponse (s) L eactitude de la mesure (K) ) Thermomètres à dilatation : - De gaz (Thermo-manomètre) : variation de volume ou de pression d une masse de gaz : Sensibilité : p dp 3,7. 3 K avec P : pression du gaz au repos - De liquide à enveloppe de verre ou métallique : variation de volume d un liquide (Mais attention on mesure la différence de dilatation entre le liquide et l enveloppe) : Sensibilité : d,2 à 3 K - De solide à tige (ou bilame) : variation de longueur d un matériau : Sensibilité : L dl,5. 5 K tige,5. 3 K (bilame) Bilame : 2 matériau de coéf. de dilatation différent Défleion : Quand T augmente

2) Thermomètre à résistance : - Métalliques (Pt ; Ni ; Cu) : ariation de la résistance électrique d un conducteur : Sensibilité : R dr Pt 3,9. 3 K ) Pas d oydation = f(t) Ni 6,6. 3 K Cu 3,9. 3 K - Germanium ou Carbone : ariation de résistance électrique d un matériau conducteur non-métallique : Sensibilité : dr = n avec < n < 3 selon le matériau R dt T - Oydes (thermistances) : ariation de la résistance électrique d un matériau semi-conducteur : Sensibilité : dr = b R dt T2 avec < b < 4 selon le matériau 3) Les couples thermoélectriques : a) Principe : effet Seebec : De l énergie électrique est engendrée dans un circuit par thermoélectricité lorsqu il est formé d au moins 2 conducteurs de nature différentes et à des températures différentes : Métal A f. e. m = f(t) Soudure T Métal B f. e. m = force électromotrice (µ) Par convention, le couple thermoélectrique, est noté A/B dans le sens positif de la f.e.m. La f.e.m est notée E(A/B) avec E A B = E(B A) T A Remarques : - La relation entre E et T n est pas linéaire et très différent selon le couple. - les couples thermoélectrique, par convention, E(A B) à T = C soit nulle. b) Eemple de montage réel : Cu E Ta (Fe Cu) D où : E = E T (Fe Ct) E Ta (Fe Cu) E Ta (Cu Ct) Appareil de mesure de E T a Fe Soudure E T (Fe Ct) Ct = Constantan Cu E Ta (Cu Ct) T E ne correspond donc pas à la température réelle du niveau du couple Fe Ct : Il faut impérativement le corriger, par un boitier électrique de compensation : génère un f.c.e.m égale à E Ta (Fe Cu) + E Ta (Cu Ct) Il faut indiquer le thermocouple utilisé : On plonge les thermocouples dans la glace fondante : E Fe Cu = E Cu Ct =

4) Les pyromètres optiques : Un pyromètre mesure la luminance (ou flu lumineu). On en déduit la température en utilisant les lois du rayonnement thermique : Plusieurs façons d obtenir la température d une source. Plusieurs façons de définir la température d une source. a) Définitions des températures d une source : - Température de luminance : T λ Température du corps noir possédant, pour une longueur d onde λ, la même luminance (L λ ) que la source : L λ T = L λ T λ ε λ L λ T = L λ (T λ ) Loi de Wien Loi de Planc simplifiée : Donc : ε λ C λ 5 e C λ.t T λ T = λ C 2 ln (ε λ ) = C 2 λ 5 e C2 λ.t λ Source Si source = corps noir : ε λ = et T = T λ Si corps réel : On a toujours T λ < T - Température de radiance : T r On mesure la luminance sur tout le domaine spectrale : L T = L T r ε L T = L (T r ) Loi de Stefan + Loi de Lambert : ε π ς T4 = π ς T r 4 Emissivité Moyenne Donc : T r = ε 4 T Si corps noir : ε = et T = T r Si corps réel : T r < T - Température de couleur : T c On compare la répartition spectrale de la source à celle d un corps noir, on mesure à 2 longueurs d ondes différentes, le rapport des 2 luminances : L λ2 (T) L λ (T) = ε λ L λ (T) ε λ2 L λ2 (T) = L λ 2 (T c ) L λ (T c ) Donc : = ελ2 ln T c T C 2 ( λ2 ) ε λ λ En générale, on pose = ε λ2 ε λ Si corps noir : ε λ = ε λ2 = donc T c = T Si corps réel : T c > ou < T, selon le rapport ε λ2 ε λ Remarques : - Pas besoin de connaitre ε λ et ε λ2 - Si ε λ ε λ2, car λ λ 2 d où T c T

b) Appareils de mesures : Dispositif optique (lentille et/ou miroir) formant une image de la source sur un détecteur. Eemple : Four Source Émission Fenètre Détecteur Attention : L appareil assimile toujours, à priori, la source à un corps noir. - Pyromètre à radiation totale (mesure de T r ) : T = T r - Pyromètre monochromatique (mesure de T λ ) : T = + λ T λ C2 ln (ε λ ) - Pyromètre bichromatique (mesure de T c ) : T = f(λ ; λ 2 ; ) - Pyromètre à disparition de filament : On compare la luminance L λ (T) de la source à celle d une lampe (source) étalon servant de réf : L λ (T ) Mesure visuelle : disparition du filament de la source par réglage manuel de L(T ) Système automatique : à l aide d un détecteur qui mesure à la fois L(T ) et L (T ) et il y a un ajustement de L λ (T ) pour que : L λ T = L λ (T) Et dés que L λ (T) est trouvée, on en déduit la température. Remarque : Ces pyromètres sont directement gradués en température. ε 4