Pathologies Néphro-Urologiques et Radiologie chez l adulte: «TP» E Danse, L Annet UCL

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Pathologies Néphro-Urologiques et Radiologie chez l adulte: «TP» E Danse, L Annet UCL

Méthodes d imagerie US, CT, MR Agents de contraste Iode : UIV, CT Toujours faire la balance entre le risque et le bénéfice Diabète, Insuffisance rénale, Thyroïde Gadolinium Sclérose Systémique Néphrogénique

1. Phase de néphrographie vasculaire et corticale : 15-90 s 2. Phase de néphrographie tubulaire : 30 s 10 min Optimum : 90 150 s 1 3. Phase urinaire : après 3 min Opacification des cavités pyélocalicielles 2 3

Kyste rénal simple Lésion acquise, qui ne communique pas avec la voie excrétrice Asymptomatique Fréquent après 50 ans, rare avant 30 ans Rarement Douleur Obstruction de la voie excrétrice hypertension artérielle hématurie

Kyste rénal simple : imagerie Echographie : anéchogène renforcement postérieur paroi fine et régulière 2 mm Scanographie densité liquidienne < 20 UH ne rehausse pas après injection de produit de contraste paroi fine et régulière (non visible)

Kyste rénal simple

Kyste rénal simple Peut mesurer jusqu à 10 cm Paroi fine, normalement invisible Technique d imagerie US souvent utile et suffisante CT = référence, arbtitre MR parfois nécessaire

Kystes et reins Kyste solitaire du rein (kyste simple du rein) >< Kystes compliqués remaniés Kyste infecté, hémorragique, rompu Tumeur kystique >< Affections kystiques dysplasiques héréditaires ou acquises

Lésion rénale kystique et imagerie -Échographie : - Kyste typique : stop - Kyste atypique : CT (ou MR)

Lésion rénale kystique et imagerie - Scanner CT à blanc: densité UH entre -10 UH et < 20 UH CT injecté : rehaussement < 10 UH, densité globale < 20 UH

Lésion rénale kystique et imagerie -CT : Lésion vue sur un examen CT à blanc : - lésion < 20 UH = kyste ( si doute : CT injecté confirmera le kyste simple si pas de rehaussement, et si rehaussement (plus de 10 UH), alors on évoque un néo.

Lésion rénale kystique et imagerie -CT : Lésion vue sur un examen CT à blanc : - lésion < 20 UH = kyste ( si doute : CT injecté confirmera le kyste simple si pas de rehaussement, et si rehaussement (plus de 10 UH), alors on évoque un néo. - lésion > 20 50 UH = kyste atypique : deux choix - faire soit un CT injecté : kyste simple si pas de rehaussement, lésion suspecte de néo si rehaussement (plus de 10 UH) - faire une échographie qui montrera un kyste vrai dans 50 % des cas

Kyste spontanément dense Sur un CT à blanc, «Kyste»: densité entre 20 et 50 UH Sur CT à blanc seul, pas caractérisable faire CT injecté (ou MR) En échographie : critères de kyste dans 50 % des cas

Kyste spontanément dense Sur un CT à blanc, «Kyste»: CT blanc > 50 UH

Kystes hyperdenses spontanément: -Protéines - Lait calcique -Sang

Kyste spontanément de nse Sur un CT à blanc, «Kyste»: CT blanc > 50 UH CT injecté : À 90 secondes, pas de rehaussement Échographie : lésions transsonores dans 50 % des cas Ils peuvent contenir un sédiment échogène, mobile, scintillant.

Lésion rénale kystique et imagerie -CT : Lésion vue sur un examen CT à blanc : - lésion < 20 UH = kyste ( si doute : CT injecté confirmera le kyste simple si pas de rehaussement, et si rehaussement (plus de 10 UH), alors on évoque un néo. - lésion > 20 50 UH = kyste atypique : deux choix - faire soit un CT injecté : kyste simple si pas de rehaussement, lésion suspecte de néo si rehaussement (plus de 10 UH) - faire une échographie qui montrera un kyste vrai dans 50 % des cas - lésion > 50 UH : trois choix - stop -Soit CT avec injection : kyste hémorragique, protidique ou calcique si pas de rehaussement, lésion suspecte de néo si rehaussement (plus de 10 UH) - faire une échographie qui montrera un kyste vrai dans 50 % des cas

Lésion rénale kystique et imagerie -CT : Lésion vue sur un CT d emblé injecté, dans un contexte de routine - Si densité < 20 UH, ne rien faire - Si densité spontanément > 20 UH, faire un CT ½ heure après ou une échographie

Classement des lésions kystiques Contenu: Échogénicité Densité (> 20 UH), sans puis avec injection d iode Nodularités (végétations) Paroi : Fine, régulière, rehaussante, calcifications Cloisons Fines, régulières, rehaussantes, calcifications

Classification de Bosniak : masses rénales kystiques Classe 1 : kyste bénin Formation liquidienne Paroi fine et régulière Pas de rehaussement Pas de suivi

Classification de Bosniak : masses rénales kystiques Classe 2 : kyste atypique Cloison fine Calcification fine Formation hyperdense, homogène, sans rehaussement (< 3 cm)

Classification de Bosniak : masses rénales kystiques Classe 2F Très discret épaississement Calcification épaisse Formation hyperdense, homogène, sans rehaussement (> 3 cm) Suivi

Classification de Bosniak : masses rénales kystiques Classe 3 : lésion kystique indéterminée Cloison épaisse ou irrégulière, rehaussante Paroi épaisse ou irrégulière, rehaussante Alors - Kyste hémorragique ou infecté - Kyste multiloculaire - Néoplasme kystique Exploration chirurgicale ou suivi

Classification de Bosniak : masses rénales kystiques Classe 4 : tumeur nécrosée ou kystique Rehaussement en dehors des septa et de la paroi Chirurgie

Autres tumeurs rénales Angiomyolipome tumeur bénigne composée de graisse, de vaisseaux et de muscle lisse scanographie : densité négative (< 0 UH) IRM : disparition de l hypersignal sur les séquences T 1 ayant une suppression du signal de la graisse

Autres tumeurs rénales Oncocytome tumeur bénigne cellules épithéliales ayant un cytoplasme éosinophile, finement granulaire ne peut être distingué d un carcinome par imagerie Adénome Métastase fréquente dans les autopsies, mais souvent microscopiques mélanome, sein, poumon Lymphome envahissement à partir du rétropéritoine nodules : métastases hématogènes