Rôle du médecin traitant et du spécialiste dans la prise en charge de l obésité Dr Brigitte ROCHEREAU MG, DESC 1 nutrition Libéral, ANTONY 92 Clinique E.RIST, Paris 16
La réalité de terrain Épidémie d obésité: x 2 en 15 ans * Explosion des procédures chirurgicales: x 3,5 en 8 ans ** - Suivi post-op = «maillon faible» par manque de médecins spé. *** La majorité des PEC obésité se font en ville, en dehors des CSO - Hétérogénéité régionale de l organisation des 1 et 2 recours en ville, malgré le PLO GRADATION DES SOINS 1 recours: le médecin traitant, le pédiatre 2 recours: Les spécialistes de la nutrition 3 recours: Les CSO et les centres intégrés *ObEpi 2012; **PMSI/ Assurance Maladie) 2012 ***Académie Nationale de Chirurgie- réunions d experts du 30 janvier 2015 & du 8 avril 2016
Freins en médecine de ville L obésité Toujours pas reconnue comme une maladie Le patient Impatient de maigrir... ou pas, Négociateur, critique, expérimenté, De plus en plus demandeur de chirurgie de l obésité
Freins en médecine de ville Qui doit-il consulter? - Son MG? Rarement le premier motif de consultation - Un nutritionniste? Manque de visibilité sur le métier Médecin nutritionniste? Diététicien nutritionniste? Médecin spécialiste et lequel? Nutrithérapeute? Chrono nutritionniste? Morpho nutritionniste? Coach en nutrition? Un people en nutrition? Qui fait quoi? Où sont-ils? *Un nutritionniste, c est quoi au juste? Pr. Jean-Charles PREISER, vice-pdt SFNEP, édito SFNEP à la une, décembre 2014
Freins en médecine de ville Qui doit-il consulter? - Son MG? Rarement le premier motif de consultation - Un nutritionniste? Manque de visibilité sur le métier Médecin nutritionniste? Diététicien nutritionniste? Médecin spécialiste et lequel? Nutrithérapeute? Chrono nutritionniste? Morpho nutritionniste? Coach en nutrition? Un people en nutrition? Qui fait quoi? Où sont-ils? *Un nutritionniste, c est quoi au juste? Pr. Jean-Charles PREISER, vice-pdt SFNEP, édito SFNEP à la une, décembre 2014
Le médecin nutritionniste libéral Problème de tarification de la consultation C = 23 euros Consultations longues: chir. bariatrique, TCA, dénutrition, RCP = bénévolat Problème pour monter des projets locaux Les libéraux n ont pas le temps, ni les «réseaux» Travail «titanesque». Difficultés rencontrées* Validation par l ARS, Trouver des financements, des locaux, Etre pérenne dans le temps * Dr. Jean-Luc LEYMARIE, conseiller ordinal du 92
Le médecin traitant De moins en moins de MG libéraux en activité - 28% de MG en moins en 8 ans dans la capitale Age moyen: 52 ans Voit en moy 180 patients obèses/an et 7,3 patients opérés* Temps moy.de consultation: 18mn Modèle traditionnel de soins DIAGNOSTIC GUÉRISON PRESCRIPTION *Ch Fallet. Quotidien du médecin- 05-09- 2016: après la chirurgie bariatrique, valoriser la place du médecin nutritionniste
Près de 83% de MG insatisfaits face à la PEC de l obésité* 95% : absence de résultats Mauvaises observances des conseils diététiques et d activité physique Manque de motivation du patient Complexité de la prise en charge: TCA, comorbidités, contexte socio-culturel, environnement, etc. 60%: manque de temps Consultations chronophages Médecins surbookés * La prise en charge de l obésité par les médecins généralistes du département de la Haute-Vienne : difficultés rencontrées et suggestions d amélioration. P. Fayemendy 1, j. C. Desport 1,2, p. Jesus 1, c. De rouvray 1, l. POUCHARD 1; 1unité de nutrition, centre spécialisé de l obésité sévère, CHU Dupuyrien, 87042 limoges cedex, France, ²INSERM U1094, faculté de médecine limoges
Près de 83% de MG insatisfaits face à la PEC de l obésité* 53%: sentiment d inefficacité, découragement, d échec, d isolement Rencontres interprofessionnelles difficiles 2 et 3 recours pas toujours disponibles 48%: manque de moyens, frein financier Secteur d exercice Pas de nomenclature CPAM pour l obésité 28%: désintérêt pour le problème obésité Médecine vécue comme peu valorisante
Près de 83% de MG insatisfaits face à la PEC de l obésité* 53%: sentiment d inefficacité, découragement, d échec, d isolement Rencontres interprofessionnelles difficiles 2 et 3 recours pas toujours disponibles 48%: manque de moyens, frein financier Secteur d exercice Pas de nomenclature CPAM pour l obésité 28%: désintérêt pour le problème obésité Médecine vécue comme peu valorisante
Les talents en ville existent motivés...pas toujours bien coordonnés 6 PROPOSITIONS
Changements indispensables à apporter à la formation médicale* 1- Apprendre le modèle de soins coopératif = approche du patient, plus que de la maladie DIAGNOSTIC ÉDUCATIF + ENTRETIEN MOTIVATIONNEL + ÉDUCATION THÉRAPEUTIQUE= c est le patient qui fait 2- Apprendre à ne pas travailler seul La prise en charge de l obésité ne peut se faire qu en collégialité, de façon consensuelle *ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE: L éducation thérapeutique du patient (ETP), une pièce maîtresse pour répondre aux nouveaux besoins de la médecine, 10-12-2013; P1-23
Optimiser le maillage pluri-professionnel ville-hôpital 3- Créer, renforcer, coordonner le parcours de soins dans le sens de la facilitation par une harmonisation territoriale* Pour discuter, dans le partage des idées - pas dans le conflit- contre la maladie Qui est qui? Qui travaille où? Comment? *ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE: L éducation thérapeutique du patient (ETP), une pièce maîtresse pour répondre aux nouveaux besoins de la médecine, 10-12-2013; P1-23
Optimiser l organisation de la prise en charge de l obésité en ville 4- Améliorer la visibilité des «spécialistes» de ville - Organisation des professionnels de santé en association (+ charte?) - Création d un annuaire des professionnels de la nutrition, incluant Les 3 recours, Les associations de patients, Les centres de soins, Les réseaux obésité
Optimiser l organisation de la prise en charge de l obésité en ville 5- Améliorer la transmission de l information entre les différents recours et les médecins de ville Courriers, Comptes rendus* Dossier médical au patient 13% des MG d IDF déclarent avoir reçu la totalité des comptes rendus des consultations de suivi post-opératoire * Dr. VISNOVEC-BUISSEZ Isabelle, Thèse de MG 2012; Suivi nutritionnel après chirurgie bariatrique: enquête sur les pratiques des médecins généralistes d Ile de France. Université Pierre et Marie Curie - Faculté de médecine Paris VI; PA06G060
Optimiser l organisation de la prise en charge de l obésité en ville 6- Donner des moyens à la médecine de ville Pour monter des projets locaux Ateliers d éducation thérapeutique, groupes de parole, groupes d APA, là où les besoins sont les plus importants Financement: Codifications spéciales pour la consultation de nutrition (obésité, chirurgie bariatrique, ). Nouvelle convention?
CONCLUSIONS La prise en charge des patients obèses représente une part importante de l activité des médecins de ville, majoritairement insatisfaits face à cette pathologie La majorité des médecins sont désireux de s impliquer dans la prise en charge Les talents sont là, motivés, mais isolés Problème de maillage et d organisation du travail Possible facteur de découragement d installation en libéral
La cohésion de l équipe pluridisciplinaire et des soignants de ville est au cœur de l optimisation de la prise en charge Merci de votre attention