RSE, environnement et développement durable! Master 2 AEI D. Glaymann, UPEC La production est «l activité exercée sous le contrôle et la responsabilité d une unité institutionnelle (entreprise, administration ou association) qui combine des ressources en main-d œuvre, capital et biens (objets physiques) et services (immatériels) pour fabriquer des biens ou fournir des services, et le résultat de cette activité» (Insee). Produire des biens et des services engendre des impacts sur l environnement naturel : prélèvements de ressources, rejets de produits polluants, essor de la consommation. L activité des entreprises pose donc la question des objectifs et des effets de la croissance économique. Master 1 AIPT Un accroissement durable de la dimension d'une unité économique réalisé dans des changements de structures. L unité de référence quand on parle de croissance économique est la production.
La croissance est l augmentation poursuivie en longue période de la production qui implique des changements de structures économiques. L expansion est l accroissement temporaire et réversible de la production lié aux mouvements courts de la conjoncture. La dépression est une période courte de diminution de la production (taux de croissance négatif). On parle de récession à partir de 2 trimestres consécutif de recul de la production. La crise est un moment où la conjoncture passe de l expansion vers la récession. La reprise est le moment qui succède à la dépression quand le taux de croissance redevient positif. Au niveau microéconomique : Pour éviter les doubles comptes. Valeur ajoutée = production - CI Au niveau macroéconomique : Produit INTÉRIEUR Brut Par les agents RÉSIDENTS PIB = Σ VA + TVA + Droits de douane nets de subvention PNB = PIB revenus versés au RDM (reste du monde) + revenus reçus du RDM Produit NATIONAL Brut La variation dans le temps de la valeur ajoutée (au niveau d une entreprise ou d un secteur) du PIB ou du PNB (au niveau d une économie nationale) indique à court terme s il y a expansion, stagnation ou récession. On mesure ainsi le rythme de croissance sur la durée. Chaque année, la VA, le PIB (ou le PNB) sont évalués aux prix courants. L évolution du PIB en UM courantes indique le rythme de la croissance nominale ou en valeur. Pour tenir compte des effets de prix, il faut comparer des PIB successifs à prix constants, on calcule ainsi en UM constantes le rythme de la croissance réelle ou en volume. Pour passer de la croissance nominale à la croissance réelle, il faut «déflater». Sachant que valeur = volume x prix, on en déduit que volume = valeur : prix.
2010 2011 PIB à prix courants 1932,8 1996,6 Indice des prix 100 101,8 Données de l Insee Taux de croissance nominale Taux de croissance réelle Volume évolution par rapport à l'année précédente en % 28 Valeur en valeur 24 en volume 20 16 12 8 4 0 Inflation -4 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 Source : Insee, comptes nationaux - base 2010. Source : INSEE, 2015 Combinaison des facteurs de production = Capital technique * travail Capital circulant * Capital fixe * travail Matières premières et biens intermédiaires Machines, bâtiments, technologie Main-d œuvre salariée et indépendante
La production mesure le résultat de la combinaison des facteurs. La productivité mesure l efficacité des facteurs de production. Productivité globale des facteurs = Travail + Capital Productivité apparente du capital = Capital mis en œuvre Productivité horaire du travail = Quantité d heures de travail Productivité «par tête» = Nombre de salariés Les facteurs directs - Le travail - Le capital technique - Les ressources naturelles - La combinaison des facteurs Les facteurs indirects - Le progrès technique - La formation - Le rôle de l État - Les structures de production - L insertion dans le CI - Le système de valeurs Les effets directs - Emplois et revenus - Consommation accrue - Consommation diversifiée - Hausse des ressources en stock Les effets indirects - Réduction des ressources - Transferts de richesses - Risques pour la santé au travail - Pollutions (atmosphériques et autres) - Transformations structurelles
Les productions «hors champ» Les évolutions qualitatives Les destructions de capital fixe Les externalités La croissance ne mesure ni la richesse, ni le bien-être, ni le progrès. «L essence du phénomène est qu une personne A, en même temps qu elle fournit à une autre personne B un service déterminé pour lequel elle reçoit un paiement, procure par là même des avantages ou des inconvénients d une nature telle qu un paiement ne puisse être imposé à ceux qui en bénéficient, ni une compensation prélevée au profit de ceux qui en souffrent». A. Pigou, L économie du bien-être, 1920 Externalités positives et négatives. La RSE et les externalités. PNB par habitant (USA) Bien-être économique net par habitant (USA) D après les travaux de W. Nordhaus et J. Tobin Source : P. Samuelson, L économique, Armand Colin, 1982
Croissance : augmentation poursuivie en longue période des grandeurs économiques significatives et dont la poursuite implique fondamentalement des changements de structures économiques. Développement : ensemble de transformations dans les structures mentales et institutionnelles qui permet et accompagne la croissance et sa prolongation dans la durée. Progrès : signification finaliste qui donne un sens à la naissance, à la poursuite et à la propagation du développement. Approche ancienne développée par Walt Rostow dans les années 1960. SOCIÉTÉ DE CONSOMMATION DE MASSE La croissance s accompagne d une amélioration des conditions de vie. État-providence et démocratie MARCHE VERS LA MATURITÉ Croissance soutenue Diffusion de nouvelles techniques, naissance de nouvelles productions DÉCOLLAGE (TAKE OFF) La croissance devient la fonction normale de l économie PHASE DE TRANSITION Croissance modérée SOCIÉTÉ TRADITIONNELLE Croissance faible essentiellement agricole Fin XVII è XVIII è Fin XVIII è Milieu XIX è Milieu XX è Le développement vu comme un processus découlant mécaniquement de la croissance PNB/HAB selon le modèle des vieux pays industriels occidentaux. Le développement durable devant répondre aux besoins actuels sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Agendas 21 Le développement humain visant à permettre d élargir l éventail des possibilités offertes aux êtres humains. IDH
1972 Rapport Meadows au Club de Rome Sommet ONU de Stockholm 1987 Rapport Brundtland présenté à l ONU 1992 Sommet de la Terre à Rio 1997 Assemblée générale de l ONU Rio + 5 Protocole de Kyoto 2002 Sommet de la Terre II à Johannesburg 2012 Conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio + 20 Longévité Espérance de vie à la naissance Accès au savoir Taux d alphabétisation des adultes Taux de scolarisation des enfants Niveau de vie Revenu par habitant (PPA) Longévité Accès au savoir IPH 1 : % d habitants ayant une espérance de vie < à 40 ans IPH 2 : % d habitants ayant une espérance de vie <à 60 ans IPH 1 : taux d analphabétisme IPH 2 : taux d illettrisme Niveau de vie Exclusion IPH 1 : % de population sans accès à l eau potable et aux soins, % d enfants de < de 5 ans en insuffisance pondérale IPH 2 : % de population sous le seuil de pauvreté IPH 2 : % de chômeurs de longue durée
Faut-il laisser faire les entreprises et le marché en espérant que leur activité provoque des externalités positives en limitant les externalités négatives ou faut-il agir pour provoquer les premières et éviter les secondes? La RSE peut-elle être un substitut efficace à l intervention publique (réglementation, incitation, sanctions) ou ne peut-elle être au mieux qu un complément? La RSE peut-elle contribuer à faire de l activité des entreprises un moteur de développement durable? Et de développement humain?