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Transcription:

Rapport 2006 du Carbon Disclosure Project Canada 280 225 investisseurs possédant des actifs de 31 billions de dollars Rapport rédigé par : Le Conference Board du Canada Principal parrain financier : Le Conference Board du Canada David Greenall +1 613-526-3090, poste 343 greenall@conferenceboard.ca En collaboration avec : Carbon Disclosure Project (CDP) Paul Dickinson +44 7958 772864 paul@cdproject.net

À titre de signataire de l initiative planétaire que représente le Carbon Disclosure Project et de chef de la direction de l une des 280 sociétés mentionnées dans ce document très important, je tiens à applaudir Le Conference Board du Canada pour avoir fait sienne cette cause et l avoir située dans le contexte canadien. Mes collègues à BMO Groupe financier et mes pairs au service d autres sociétés participantes au projet ne me contrediront certainement pas si j affirme que le Rapport du CDP du Canada influera de façon déterminante sur nos décisions commerciales. Dans notre cas et celui, sans doute, de nombreuses autres sociétés, tout a commencé avec le questionnaire couvrant dix points qui est au cœur du Rapport du CDP du Canada. Bien que l association entre les banques et les émissions de gaz à effet de serre ne soit pas spontanée, les petits gestes que nous avons commencé à prendre, à BMO, génèrent déjà des économies de taille sur le plan environnemental. De plus, nous continuons d examiner nos transactions de crédit, pour gérer non seulement les risques financiers la réputation de BMO n est plus à faire dans ce domaine, mais aussi les risques environnementaux. À la lumière du rapport que vous vous apprêtez à lire, nous pourrons désormais le faire de façon plus avisée. Enfin, élément tout aussi important, cette initiative, directement axée sur l un des phénomènes les plus menaçants pour les êtres humains de nos jours, les changements climatiques, vient alimenter la réflexion des entreprises du Canada. Elle nous rappelle que nous sommes tous concernés. Tony Comper, président et chef de la direction, BMO Groupe financier Pour le soutien apporté à la préparation du Rapport du Carbon Disclosure Project du Canada, Le Conference Board du Canada tient à exprimer sa reconnaissance à Deloitte Canada, à Innovest Strategic Value Advisors et aux sociétés suivantes : L Office d investissement du régime de pensions du Canada est heureux de compter parmi les parrains du Carbon Disclosure Project, en partenariat avec Le Conference Board du Canada. Notre participation à cette initiative s inscrit dans notre politique pour un investissement responsable, en vertu de laquelle nous intégrons à notre processus d investissement des facteurs environnementaux et sociaux ainsi que d autres éléments liés à la gouvernance. L Office d investissement du RPC insère ces facteurs dans un contexte de risque par rapport au rendement, qui est conforme à notre mandat d investisseur fiduciaire. Les projets comme celui-ci sont d importants catalyseurs pour encourager les entreprises à évaluer et à divulguer les effets possibles des phénomènes environnementaux, tels les changements climatiques, sur leurs activités de façon à ce qu elles puissent, à leur tour, en tenir compte dans leur processus d investissement. Nous pensons que l évaluation et la divulgation des effets liés à des facteurs comme les changements climatiques ne peuvent que contribuer à l adoption de pratiques améliorées. Il ne fait aucun doute dans notre esprit que les efforts combinés des nombreux investisseurs animés par les mêmes idées qui ont adhéré au Carbon Disclosure Project exerceront une incidence déterminante et positive. David F. Denison, président et chef de la direction, Office d investissement du régime de pensions du Canada Les changements climatiques constituent un phénomène très préoccupant pour bon nombre d entre nous, tant dans le secteur public que privé. On rencontre de plus en plus d actionnaires qui exigent de la direction des entreprises qu elle évalue et rende parfaitement compte des risques, y compris ceux liés aux émissions de gaz à effet de serre et aux changements climatiques. Chez Deloitte, nous croyons que le succès durable de toute entreprise repose sur une saine gouvernance et la gestion des risques. Au Canada, le Carbon Disclosure Project marque une étape importante dans les efforts visant à assurer une véritable reddition des comptes en matière de gaz à effet de serre. Nous ne doutons pas de son utilité pour appuyer les mesures futures des gouvernements, des sociétés et des investisseurs canadiens sur ce plan. Alan McGibbon, président et chef de la direction, Deloitte & Touche Canada

Carbon Disclosure Project Déplaçant le débat sur les changements climatiques à un niveau supérieur aux politiques pour examiner les conséquences très concrètes des mesures prises par l industrie sur l investissement, le Carbon Disclosure Project est une initiative planétaire importante. Le présent rapport, appuyé par des investisseurs détenant des actifs de 31 billions de dollars, aide à cristalliser les enjeux. Il représente une étape cruciale dans la mobilisation d une vaste brochette d intervenants, sur les marchés financiers, parmi différentes clientèles, parmi les organismes de réglementation et dans le secteur public. Le réchauffement planétaire n est pas seulement lié à la prévention de la pollution et à la conservation de l énergie. Il résulte d un développement économique non durable qu aucune entreprise, industrie, voire nation ne peut se permettre d ignorer davantage. Le Carbon Disclosure Project rappelle que l utilisation prudente des ressources est une responsabilité fiduciaire et le signe d une saine administration des affaires. Chez Catalyst, la diminution des émissions de gaz à effet de serre est constante depuis plus de dix ans. Nous y voyons une stratégie commerciale sensée, à la source d économies de coûts et d avantages environnementaux. Nous sommes fiers de compter parmi les chefs de file mondiaux qui prouvent qu il est possible d améliorer le rendement tout en diminuant les effets environnementaux de façon rentable, entre autres les émissions de gaz à effet de serre. Le Carbon Disclosure Project permet de mieux communiquer les stratégies de gestion du carbone des entreprises. J ai confiance qu il braquera les projecteurs sur la valeur produite par des mesures éclairées et constantes pour régler ce problème environnemental, social et économique majeur. Russell J. Horner, président et chef de la direction, Catalyst Paper Corporation L accès à de l information de qualité se situe au cœur de l activité d investissement. Et l analyse d un placement ne saurait aujourd hui passer sous silence les effets de l activité économique sur les changements climatiques. Aussi est-il impératif pour les investisseurs, dans une perspective de gestion des risques, d obtenir un portrait exact de l impact des activités d une entreprise. Le Carbon Disclosure Project vise justement ce résultat. Cette initiative s inscrit tout à fait dans le cadre de la politique d investissement socialement responsable adoptée par la Caisse de dépôt et placement du Québec, dans laquelle elle s engage à intégrer les facteurs environnementaux et sociaux et le mode de gouvernance à la prise de décision en matière d investissement. La Caisse est d avis que les entreprises de tous les secteurs d activités gagnent à fournir une information adéquate sur les effets de leurs activités à l endroit des changements climatiques et à instaurer des contrôles de qualité à cet égard. C est ce que vise le projet. La Caisse considère que sa responsabilité envers ses déposants l oblige à tenir compte des impacts environnementaux de l activité des entreprises. C est pourquoi elle a répondu positivement à l invitation du Conference Board du Canada de commanditer le Carbon Disclosure Project. Henri-Paul Rousseau, Président et chef de la direction, Caisse de dépot et placement du Québec Le Conference Board du Canada

Sociétés signataires du CDP en 2006 Sociétés signataires du CDP en 2006 Ce rapport est basé sur les réponses de diverses sociétés canadiennes cotées en bourse à la quatrième demande d information envoyée dans le cadre du Carbon Disclosure Project (CDP4) le 1 er février 2006. Le questionnaire couvrant dix points figure à l annexe B. Le rapport Canada 280 est accessible gratuitement à partir du site Web du Conference Board du Canada (www.conferenceboard.ca) et de celui du Carbon Disclosure Project (www.cdproject.net). Il est possible de télécharger les réponses des sociétés à partir de l adresse www.cdproject.net. Jusqu à 211 investisseurs ont répondu à la demande d information formulée dans le cadre du CDP4, le 1 er février 2006. (Les investisseurs canadiens sont en caractères gras.) Depuis, 14 autres investisseurs ont ajouté leur nom à la liste. Voici la liste des sociétés signataires du CDP4 : Aachener Grundvermogen Allemagne Aberdeen Asset Managers, Royaume-Uni ABN AMRO Bank N.V., Pays-Bas ABP Investments, Pays-Bas ABRAPP - Associação Brasileira das Entidades Fechadas de Previdência Complementar, Brésil Activest Investmentgesellschaft mbh, Allemagne Acuity Investment Management Inc., Canada AIG Global Investment Group, États-Unis Allianz Group, Allemagne AMB Generali Asset Managers Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne AMP Capital Investors, Australie ANBID - National Association of Brazilian Investment Banks, Brésil ASN Bank, Pays-Bas Australia and New Zealand Banking Group Limited, Australie Australian Ethical Investment Limited, Australie Baillie Gifford & Co., Royaume-Uni Banco do Brasil S.A., Brésil Banco Fonder, Suède Banque Cantonale de Zurich, Suisse Banque Sarasin & Cie, Ltée, Suisse Banque Scotia, Canada BayernInvest Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne BBC Pension Trust Ltd., Royaume-Uni BMO Groupe financier, Canada BNP Paribas Asset Management (BNP PAM), France Boston Common Asset Management, LLC, États-Unis BP Investment Management Limited, Royaume-Uni Brasilprev Seguros e Previdência S.A., Brésil British Coal Staff Superannuation Scheme, Royaume-Uni British Columbia Investment Management Corporation (bcimc), Canada BT Financial Group, Australie BVI Bundesverband Investment und Asset Management e.v., Allemagne Caisse de dépôt et placement du Québec, Canada Caisse des dépôts, France Caixa Econômica Federal, Brésil California Public Employees Retirement System, États-Unis California State Teachers Retirement System, États-Unis Calvert Group, États-Unis Carlson Investment Management, Suède Carmignac Gestion, France Catholic Superannuation Fund (CSF), Australie CCLA Investment Management Ltd., Royaume-Uni Central Finance Board of the Methodist Church, Royaume-Uni Ceres, États-Unis Cheyne Capital Management, Royaume-Uni CI Mutual Funds Inc. Signature Funds Group, Canada CIBC, Canada Citizens Advisers Inc., États-Unis Close Brothers Group plc, Royaume-Uni Comité syndical national de retraite Bâtirente, Canada Connecticut Retirement Plans and Trust Funds, États-Unis Co-operative Insurance Society, Royaume-Uni Daiwa Securities Group Inc., Japon Deka FundMaster Investmentgesellschaft mbh, Allemagne Deka Investment GmbH, Allemagne DekaBank Deutsche Girozentrale, Allemagne Delta Lloyd Investment Managers GmbH, Allemagne Deutsche Bank, Allemagne Deutsche Postbank Privat Investment Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne Development Bank of Japan, Japon Development Bank of the Philippines (DBP), Philippines Dexia Asset Management, Luxembourg DnB NOR, Norvège Domini Social Investments LLC, États-Unis DWS Investment GmbH, Allemagne Environment Agency Active Pension Fund, Royaume-Uni Erste Bank der oesterreichischen Sparkassen AG, Autriche Eureko B.V., Pays-Bas F&C Asset Management, Royaume-Uni

Carbon Disclosure Project FAPES-Fundação de Assistencia e Previdencia Social do Bndes, Brésil Fédéris Gestion d Actifs, France First Swedish National Pension Fund (AP1), Suède Five Oceans Asset Management Pty Limited, Australie Folksam Asset Management, Suède Fondation Ethos, Suisse Fonds de réserve pour les retraites FRR, France Fonds mutuels Meritas, Canada Fortis Investments, Belgique Frankfurter Service Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne Franklin Templeton Investment Services Gmbh, Allemagne Frater Asset Management, Afrique du Sud Fukoku Capital Management Inc., Japon FUNCEF, Brésil Fundação Atlântico de Seguridade Social, Brésil Fundação CESP, Brésil Fundação Forluminas de Seguridade Social, Brésil Gartmore Investment Management plc, Royaume-Uni Gen Re Capital GmbH, Allemagne Generation Investment Management, Royaume-Uni Gerling Investment Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne Goldman Sachs, États-Unis Groupe AXA, France Groupe Crédit Suisse, Suisse Groupe Société Générale, France Hastings Funds Management Limited, Australie Henderson Global Investors, Royaume-Uni Hermes Investment Management, Royaume-Uni Hospitals of Ontario Pension Plan (HOOPP), Canada HSBC Holdings plc, Royaume-Uni Hyundai Marine & Fire Insurance Co., Ltd., Corée du Sud I.DE.A.M -Integral Development Asset Management, France Indexchange Investment AG, Allemagne ING Investment Management Europe, Pays-Bas Inhance Investment Management Inc., Canada Insight Investment Management (Global) Ltd., Royaume-Uni Interfaith Center on Corporate Responsibility, États-Unis Internationale Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne Ixis Asset Management, France Jupiter Asset Management, Royaume-Uni KLP Insurance, Norvège LBBW - Landesbank Baden- Württemberg, Allemagne Legal & General Group plc, Royaume-Uni Light Green Advisors, LLC, États-Unis Local Authority Pension Fund Forum, Royaume-Uni Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, Suisse London Pensions Fund Authority, Royaume-Uni Maine State Treasurer, États-Unis Maryland State Treasurer, États-Unis Meag Munich Ergo Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne Meeschaert Asset Management, France Meiji Yasuda Life Insurance Company, Japon Merrill Lynch Investment Managers, Royaume-Uni Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG), Japon Mitsui Sumitomo Insurance Co. Ltd., Japon Mizuho Financial Group, Inc., Japon Monte Paschi Asset Management S.G.R. S.p.A, Italie Morgan Stanley Investment Management, États-Unis Morley Fund Management, Royaume-Uni Münchner Kapitalanlage AG, Allemagne Munich Re, Allemagne Natexis Banques Populaires, France National Australia Bank Limited, Australie Nedbank, Afrique du Sud Neuberger Berman, États-Unis New York City Employees Retirement System, États-Unis New York City Teachers Retirement System, États-Unis New York State Common Retirement Fund, États-Unis Newton Investment Management Limited, Royaume-Uni NFU Mutual Insurance Society, Royaume-Uni Nikko Asset Management Co., Ltd., Japon Office d investissement du régime de pensions du Canada, Canada Oregon State Treasurer, États-Unis Pax World Funds, États-Unis PETROS The Fundação Petrobras de Seguridade Social, Brésil PGGM, Pays-Bas PhiTrust Finance, France Pictet & Cie (Europe) S.A., Allemagne Portfolio Partners, Australie Le Conference Board du Canada

Sociétés signataires du CDP en 2006 Prado Épargne, France PREVI Caixa de Previdência dos Funcionários do Banco do Brasil, Brésil Prudential Plc, Royaume-Uni Public Sector Superannuation Scheme and Commonwealth Superannuation Scheme, Australie Rabobank, Pays-Bas Railpen Investments, Royaume-Uni Rathbone Investment Management / Rathbone Greenbank Investments, Royaume-Uni REAL GRANDEZA Fundação de Previdência e Assistência Social, Brésil Régime de retraite des employés municipaux de l Ontario (OMERS), Canada Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l Ontario, Canada RLAM, Royaume-Uni Robeco, Pays-Bas Rockefeller & Co. Socially Responsive Group, États-Unis SAM Sustainable Asset Management, Suisse Sanlam Investment Management, Afrique du Sud Sanpaolo Imi Asset Management Sgr, Italie Sauren Finanzdienstleistungen, Allemagne Schroders, Royaume-Uni Scottish Widows Investment Partnership, Royaume-Uni Second Swedish National Pension Fund (AP2), Suède Service Employees International Union, États-Unis Shinkin Asset Management Co., Ltd., Japon Siemens Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne SNS Asset Management, Pays-Bas Social Awareness Investment, ClearBridge Advisors, filiale de Legg Mason Inc., États-Unis Société Générale Asset Management UK Limited, Royaume-Uni Sogeposte, France Sompo Japon Insurance Inc., Japon Standard Life Investments, Royaume-Uni State Street Global Advisors, États-Unis State Treasurer of California, États-Unis State Treasurer of North Carolina, États-Unis Storebrand Investments, Norvège Stratus Banco de Negócios, Brésil Sumitomo Mitsui Financial Group, Japon Superfund Asset Management GmbH, Allemagne Swedbank, Suède Swiss Reinsurance Company, Suisse TfL Pension Fund, Royaume-Uni The Co-operative Bank, Royaume-Uni The Collins Foundation, États-Unis The Dreyfus Corporation, États-Unis The Ethical Funds Company, Canada The Royal Bank of Scotland Group, Royaume-Uni The Shiga Bank, Ltd. (Japon), Japon The Wellcome Trust, Royaume-Uni Third Swedish National Pension Fund (AP3), Suède Threadneedle Asset Management, Royaume-Uni Tokio Marine & Nichido Fire Insurance Co., Ltd., Japon Tri-State Coalition for Responsible Investing, États-Unis Trillium Asset Management Corporation, États-Unis Triodos Bank, Pays-Bas UBS AG, Suisse UBS Global Asset Management (Deutschland) GmbH, Allemagne Unibanco Asset Management, Brésil UniCredit Group, Italie Union Investment, Allemagne United Methodist Church General Board of Pension and Health Benefits, États-Unis Universal-Investment-Gesellschaft mbh, Allemagne Universities Superannuation Scheme (USS), Royaume-Uni Vancity Group of Companies, Canada Vermont State Treasurer, États-Unis VicSuper Proprietary Limited, Australie Walden Asset Management, division de Boston Trust and Investment Management Company, États-Unis Warburg-Henderson Kapitalanlagegesellschaft mbh, Allemagne WestLB Asset Management (WestAM), Allemagne

Les 225 sociétés qui ont répondu à cette quatrième demande d information annuelle dans le cadre du Carbon Disclosure Project (CDP4) possèdent des actifs d une valeur supérieure à 31 billions de dollars, y compris plus d un billion détenus par des investisseurs canadiens. Il s agit d une augmentation considérable par rapport à 2003, alors que 55 investisseurs détenant des actifs valant 4,5 billions de dollars avaient signé le CDP1. Témoignant d un intérêt et d un appui plus grands chez les investisseurs, cette hausse n est pas étonnante dans la mesure où, pour la première fois, en 2006, la demande d information du CDP a été envoyée à 2 180 sociétés dans le monde, notamment à 280 sociétés canadiennes cotées en bourse parmi les plus importantes. Autant sur un plan individuel que collectif, ces investisseurs du Canada et d ailleurs militent auprès des entreprises en faveur de la divulgation des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de la gestion des changements climatiques. La divulgation d information est la fenêtre à travers laquelle les investisseurs peuvent jeter un regard dans la salle du conseil d administration et sur les activités des sociétés. En unissant leurs voix pour la divulgation de l information grâce au CDP, ces investisseurs indiquent qu ils sont conscients des effets que les changements climatiques peuvent exercer sur leurs portefeuilles d investissement et d emprunt. Ils montrent aussi qu ils prennent les moyens qui s imposent pour protéger leurs actifs, et qu ils s attendent à ce que les entreprises agissent pour gérer leur exposition aux risques entraînés par les changements climatiques.

Résumé Résumé Les émissions de gaz à effet de serre (GES) 1 et les changements climatiques peuvent-ils menacer la valeur d une société? De plus en plus d investisseurs pensent que oui. Les changements climatiques sont désormais traités comme un «point chaud» par les investisseurs et les institutions financières plus particulièrement ceux d envergure, comme les sociétés de caisse de retraite, les sociétés de gestion d actifs, les banques et les compagnies d assurance, qui désirent mieux mesurer l exposition au carbone et mieux cerner les profils de risques de leurs activités d investissement, d emprunt et de souscription d assurance. Comme le savent les investisseurs institutionnels, les changements climatiques génèrent des risques et des possibilités. Du côté des risques, les mesures éventuelles d un gouvernement pour diminuer les émissions de GES, les conditions météorologiques exceptionnelles, la demande en énergie et les pressions exercées sur le plan de la sécurité figurent parmi les facteurs susceptibles d influer sur leurs portefeuilles. Les changements climatiques auraient une incidence sur les activités commerciales, le rendement financier et, en fin de compte, la valeur même d une société. Aussi les actionnaires demandent-ils aux sociétés de lutter contre ce phénomène et d accorder plus d attention aux conséquences de leur mode de gouvernance et des facteurs environnementaux sur les investissements. Du côté des possibilités, les institutions financières tournées vers l avenir sont à la recherche constante de nouvelles occasions, comme leur en offrent les investissements privés sous forme de participation au capital et le financement de projets liés aux mesures d atténuation des GES et aux technologies propres. Les possibilités et les risques inhérents aux changements climatiques incitent à conclure que l intérêt des milieux financiers canadiens et mondiaux à leur égard est loin de faiblir, bien au contraire. Les sociétés canadiennes qui ont répondu à la demande d information du CDP4 témoignent de la légitimité de cet intérêt. Parmi elles, 77 p. 100 ont indiqué que les changements climatiques posaient des risques pour leurs activités, mais 63 p. 100 y voyaient aussi des occasions à saisir. Les atouts tirés d une meilleure compréhension des effets des changements climatiques sont convaincants. Comme en font foi les réponses des sociétés canadiennes au CDP4, les grandes entreprises et celles qui produisent beaucoup d émissions de GES (c.-à-d. les services publics d approvisionnement en gaz et en électricité, les producteurs forestiers, les pétrolières intégrées et les sociétés minières) tiennent compte de l intérêt des investisseurs. Le tiers des sociétés exploitées dans des secteurs à haute intensité d émissions de GES ont répondu au CDP4, et les taux de participation des cinquante et des cent sociétés canadiennes les plus importantes au chapitre de la capitalisation boursière s élevaient à, respectivement, 62 et 43 p. 100. Sur le plan de la capitalisation boursière, le Canada se compare avantageusement aux autres régions et secteurs sondés, y compris l Australie, le Brésil, la France, l Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis, pour ses taux de participation. Les stratégies de préparation aux changements climatiques des sociétés non participantes exploitées dans des secteurs produisant beaucoup d émissions de GES ainsi que celles des entreprises à faible et à moyenne capitalisation soulèvent toutefois des préoccupations. Compte tenu des possibilités et des risques liés aux changements climatiques, de nombreuses questions demeurent sans réponse quant à la façon dont ces sociétés se préparent à composer avec ce nouvel écueil. Les comparaisons entre les sociétés sont d autant plus difficiles que les pratiques de divulgation varient. De plus, les réponses au CDP4 montrent un écart entre la sensibilisation aux risques et la mise en œuvre de plans axés sur la diminution des GES. Les changements climatiques sont désormais traités comme un «point chaud» par les investisseurs et les institutions financières. Comme le savent les investisseurs institutionnels, les changements climatiques génèrent des risques et des possibilités. Or, ces risques et ces possibilités sont tels qu ils ne peuvent faire autrement que de forcer l intérêt grandissant des milieux financiers canadiens et étrangers pour la question. 1 Il existe six principaux GES : le dioxyde de carbone (CO 2 ); le méthane (CH 4 ); l oxyde nitreux (N 2 O); les hydrocarbures fluorés; les hydrocarbures perfluorés; les hexafluorures de soufre (SF 6 ). Chaque GES renferme un potentiel de réchauffement planétaire particulier, exprimé en ratio en fonction d une tonne de dioxyde de carbone (équivalent CO 2 ). Par exemple, le potentiel de réchauffement planétaire du CO 2 s élève à 1, celui du CH 4 à 21, celui du N 2 O à 310 et celui du HFC 23 à 11 700. i

Carbon Disclosure Project La qualité des réponses varie considérablement, peut-être parce que la participation des sociétés canadiennes au CDP est récente, ou que les pratiques de divulgation volontaires, obligatoires ou relatives à des valeurs mobilières pour la quantification et la déclaration des émissions de GES en sont encore à leurs balbutiements. L adoption de politiques publiques claires sur les changements climatiques et le soutien des organismes de reddition des comptes et de réglementation du commerce des valeurs mobilières faciliteraient énormément la divulgation de renseignements touchant les changements climatiques. Basé sur l analyse par le Conference Board du Canada des rétroactions des 280 sociétés canadiennes les plus importantes (sur le plan de la capitalisation boursière) au CDP4, ce rapport examine l état des pratiques de divulgation et les réponses fournies à la demande d information. Il décrit en outre les mesures prises par les sociétés participantes pour lutter contre les changements climatiques, présente quelques faits nouveaux relativement à ce phénomène au Canada et en cerne les répercussions sur les investisseurs et les sociétés. Pour compléter l information contenue dans les réponses des entreprises et pallier les problèmes de communication entre les émetteurs assujettis et les analystes financiers, ce rapport propose aussi une méthode élaborée par Innovest Strategic Value Advisors pour mieux déterminer le «risque carbone» net d une société. Principales conclusions Divulgation Soixante-trois pour cent des répondants ont divulgué des données sur les émissions annuelles de GES, mais les différences relevées entre les méthodes de mesure et de déclaration compliquent les comparaisons entre les profils d émissions des sociétés. La qualité des réponses varie considérablement, peut-être parce que la participation des sociétés canadiennes au CDP est récente, ou que les pratiques de divulgation volontaires, obligatoires ou relatives à des valeurs mobilières pour la quantification et la déclaration des émissions de GES en sont encore à leurs balbutiements. Nous estimons que le tiers des sociétés (33 p. 100) ont fourni des réponses qui éludent en partie les questions du CDP ou ont transmis des renseignements incomplets sur la façon dont elles intègrent les possibilités et les risques liés aux changements climatiques à leur planification stratégique à long terme. Les réponses fournies par les sociétés canadiennes au CDP contiennent très peu de renseignements financiers et stratégiques prévisionnels, d où la difficulté, pour les investisseurs, d évaluer les répercussions financières du positionnement d une société face aux changements climatiques. Quatrevingt-deux pour cent des sociétés interrogées ne mentionnent pas l importance financière des conséquences des changements climatiques. Les répondants n ont pas non plus répondu entièrement aux questions relatives à la déclaration directe ou indirecte des émissions de GES, notamment par rapport à la chaîne d approvisionnement ou à l intensité. Cette constatation n est guère étonnante compte tenu de l état évolutif des pratiques de déclaration. Il reste encore beaucoup à apprendre sur les façons de mesurer et de quantifier les émissions, et d en rendre compte. La compétitivité, l instabilité des politiques relatives aux changements climatiques et les lois sur la divulgation des valeurs mobilières sont souvent invoquées comme des motifs de rétention de l information. L intérêt que manifestent les investisseurs à l égard des changements climatiques survient à une époque marquée par de nouvelles obligations de conformité en matière de gouvernance, une surveillance plus scrutatrice des agents de réglementation et la transition des pratiques de divulgation sur les marchés financiers. Craignant de se heurter aux lois sur la divulgation des valeurs mobilières, les sociétés font face à des obstacles réels et concrets lorsque vient le temps de communiquer volontairement de l information. L adoption de politiques publiques claires sur les changements climatiques et le soutien des organismes de reddition des comptes et de réglementation du commerce des valeurs mobilières faciliteraient énormément la divulgation de renseignements touchant les changements climatiques. Le quart des sociétés ont répondu que l incertitude prévalant dans la mise en œuvre de la première phase du protocole de Kyoto était le principal obstacle à l estimation des coûts potentiels des diminutions d émissions. Cette proportion grimpe à 40 p. 100 chez les sociétés exploitées dans les secteurs gros émetteurs de GES. Lutte contre les changements climatiques Si la sensibilisation aux risques liés aux changements climatiques est élevée, l établissement d objectifs et de plans de réduction des GES accuse du retard. Trente-six pour cent des répondants ont indiqué qu ils détenaient un plan de réduction, et 20 p. 100 qu ils s étaient fixé des objectifs de réduction officiels en fonction d un échéancier. ii Le Conference Board du Canada

Résumé Les émissions de GES sont concentrées dans huit secteurs en produisant beaucoup, où se retrouve le tiers des sociétés canadiennes qui ont répondu au CDP, mais elles comptent pour 91 p. 100 des émissions totales déclarées. Seize sociétés se caractérisent par un profil d émissions élevé (production supérieure à un million de tonnes d équivalent CO 2 par année). L efficacité énergétique est perçue comme une pratique commerciale dite «sans regret», qui génère des économies de coûts directes tout en aidant à diminuer les émissions de GES. Soixante-treize pour cent des répondants en ont fait une mesure prioritaire pour parvenir à réduire leurs émissions de GES. Les sociétés répondantes ont mis les changements climatiques aux programmes de leur haute direction et de leur conseil d administration. Parmi elles, 71 p. 100 ont créé une équipe de direction ou de gestion supérieure responsable de la gestion des risques liés aux changements climatiques, et 65 p. 100 ont confié la question des changements climatiques à leur conseil, demandant aux administrateurs de superviser les risques stratégiques qui y sont liés. Les évaluations des risques liés aux changements climatiques dans une perspective d adaptation sont rares. Seulement 19 p. 100 des répondants ont indiqué que, outre une planification visant à assurer la poursuite des activités et à se préparer aux catastrophes, ils intègrent des mesures d adaptation à leurs travaux techniques, à la conception de leur infrastructure et à leur planification stratégique à long terme. Consultez l annexe A pour mieux comprendre la méthode du CDP. L annexe B renferme le questionnaire envoyé aux 280 sociétés les plus importantes du Canada, alors que l annexe C présente les tendances clés d autres groupes de sociétés CDP. L annexe D comporte des tableaux précisant les réponses des 280 sociétés canadiennes au CDP. Il est possible de télécharger les réponses fournies par les sociétés ayant répondu au CDP à partir du site www.cdproject.net. Si les risques engendrés par les changements climatiques sont largement connus, les objectifs et les plans de réduction des émissions de GES restent rares. Les évaluations des risques posés par l adaptation aux changements climatiques sont également rares au lieu d être la norme. iii

Table des matières

Table des matières Table des matières Introduction et contexte du Carbon Disclosure Project 1 1. Analyse des réponses du Canada au CDP4 5 Informations divulguées par les sociétés en matière de changements climatiques 5 Mesures prises par les sociétés en matière de changements climatiques 14 2. Principaux développements de la dernière année en matière de changements climatiques au Canada 25 3. Intégrer les changements climatiques à l analyse des investissements 29 4. Conclusions 37 5. Annexes 39 Annexe A Méthode 39 Annexe B Questionnaire du CDP 40 Annexe C Principales tendances des expansions géographiques et sectorielles du CDP 41 Annexe D Données sur les réponses 46 v

Le Carbon Disclosure Project (CDP) vise à éclairer les investisseurs institutionnels des possibilités et des risques importants liés aux changements climatiques. Il informe ainsi les conseils d administration des préoccupations majeures des actionnaires au sujet des conséquences de ce phénomène sur la valeur d une société.

Introduction et contexte du Carbon Disclosure Project Introduction Il est de plus en plus fréquent que les investisseurs institutionnels exigent une meilleure divulgation de l information relative aux possibilités et aux risques commerciaux, actuels et futurs, que soulèvent les changements climatiques. Les investisseurs, entre autres ceux qui appuient le Carbon Disclosure Project (CDP), réagissent plus particulièrement à un ensemble de données probantes 2 qui tendent à démontrer que les risques environnementaux surtout ceux liés aux changements climatiques apportent à la fois des menaces et des possibilités qui peuvent influer sur le rendement des sociétés dans lesquelles ils injectent des fonds. Si les investisseurs et les analystes institutionnels ne pensent pas toujours aux changements climatiques lorsqu ils font leur analyse financière, il semble que le nouvel intérêt des milieux financiers du Canada et d ailleurs à l égard de ce phénomène ne faiblira pas. En fait, il augmentera sans doute rapidement, compte tenu des éléments suivants : Un récent sondage mené auprès de directeurs de placements canadiens et internationaux par la société Mercer, Consultation en gestion de placements, permet de conclure que, au cours des cinq prochaines années, les changements climatiques seront considérés comme un facteur encore plus déterminant du rendement 3 ; La compréhension des responsabilités fiduciaires des caisses de retraite a évolué, si bien qu il est devenu courant de demander, voire d imposer, qu on tienne compte des enjeux sociaux et environnementaux, tels les changements climatiques. Par exemple, le gouvernement du Manitoba a modifié sa législation relative aux fiducies pour permettre de façon explicite aux fiduciaires de considérer ces facteurs 4 ; Des investisseurs gérant des actifs de plus de 4 billions de dollars ont adhéré aux Principes pour l investissement responsable des Nations Unies, y compris les sociétés signataires canadiennes suivantes : la British Columbia Investment Management Corporation, la Caisse de dépôt et placement du Québec et l Office d investissement du régime de pensions du Canada; Les actionnaires américains et canadiens qui demandent aux sociétés cotées en bourse de divulguer de l information sur les risques commerciaux liés aux changements climatiques sont plus nombreux depuis quelques années; L Office d investissement du régime de pensions du Canada prend part à l Enhanced Analytics Initiative afin d encourager les chercheurs et les analystes financiers à s intéresser aux effets du mode de gouvernance et des facteurs sociaux et environnementaux, tels les changements climatiques, sur le rendement à long terme. C est sur cette toile de fond, dominée par l intérêt croissant des investisseurs à l égard des répercussions financières du rendement social et environnemental des sociétés en général, et des changements climatiques en particulier, qu est né le CDP. Le CDP a ainsi facilité la création d une voie de communication claire, ouverte et efficace entre les investisseurs et les sociétés au sujet des changements climatiques. Les investisseurs, entre autres ceux qui appuient le CDP, réagissent plus particulièrement à un ensemble de données probantes qui tendent à démontrer que les risques environnementaux apportent à la fois des menaces et des possibilités qui peuvent influer sur le rendement des sociétés dans lesquelles ils injectent de l argent. C est sur cette toile de fond, dominée par l intérêt croissant des investisseurs à l égard des répercussions financières du rendement social et environnemental des sociétés en général, et des changements climatiques en particulier, qu est né le CDP. 2 Voir, par exemple, les première, deuxième et troisième éditions du Carbon Disclosure Report, accessibles à partir du site www.cdproject.net; Future Financial Liability for Greenhouse Gas Emissions from New Large Industrial Facilities in Canada, Calgary, The Pembina Institute, 2005; R. Repetto, Silence Is Golden, Leaden and Copper, Boston, Yale School of Forestry and Environmental Studies, 2004. 3 Mercer, Consultation en gestion de placements, 2006 Fearless Forecast: What Do Investment Managers Think About Responsible Investment?, Toronto, Mercer, Consultation en gestion de placements, mars 2006. 4 Mentionnons comme autre exemple le rapport rédigé en 2006 par Freshfields Bruckhaus Deringer pour l Unité des initiatives financières du Programme des Nations Unies pour l environnement, A Legal Framework for the Integration of Environmental, Social and Governance Factors into Institutional Investment, qui, à partir d un examen de divers pays (droit civil et common law), conclut que l intégration des facteurs sociaux et environnementaux et du mode de gouvernance à la planification des investissements en vue de prévoir de façon plus fiable le rendement financier est tout à fait admise et, à la rigueur, exigée dans tous les pays, y compris le Canada. 1

Carbon Disclosure Project Signataires du CDP4, par région 5 % 24 % 7 % 1 % 7 % Afrique (n=3) Asie (n=16) Europe (n=125) Le Carbon Disclosure Project Le Carbon Disclosure Project (CDP) a été lancé en décembre 2000. Pendant quatre années consécutives, ses promoteurs ont invité des investisseurs institutionnels à signer collectivement une demande pour que soit divulguée l information sur les émissions de GES considérée comme étant pertinente par rapport à la valeur des actions 5. À quatre reprises, ils ont ainsi favorisé la formation d un regroupement d investisseurs institutionnels parmi les plus importants, gérant des actifs de 4,5, de 10, 2, de 20,2 et, maintenant, de 31 billions de dollars. Le CDP est une initiative à laquelle souscrivent des investisseurs de partout dans le monde. Il gagne l appui de 225 investisseurs cette année, dont plus de la moitié proviennent d Europe. (Voir le graphique «Signataires du CDP4, par région».) compris 280 grandes entreprises canadiennes cotées en bourse. Parmi les régions touchées par la nouvelle demande d information figurent le Japon, l Asie (à l exclusion du Japon), l Australie et la Nouvelle-Zélande, le Brésil, le Royaume-Uni, la France, l Allemagne et les États-Unis (les 500 sociétés les plus importantes selon Standard & Poors). La demande d information a aussi été transmise aux 265 plus grandes compagnies d électricité au monde. Le nombre total de sociétés qui ont répondu à la demande d information du CDP4 a grimpé, passant de 350 en 2004 à plus de 930 en 2006. Parmi les sociétés répondantes, plus de 110 étaient des compagnies d électricité. L augmentation considérable des sociétés invitées à participer au CDP pour une première fois explique pourquoi le taux de réponse a été si élevé. Amérique du Nord (n=55) Océanie (n=11) Amérique du Sud (n=11) 56 % Source : Le Conference Board du Canada Au cours des quatre dernières années, le CDP a permis de créer : le plus gros registre de données au monde sur les émissions de GES produites par les sociétés; un dépôt de sources d information de pointe et récentes à l intention du milieu mondial des investisseurs afin d éclairer les décisions en matière de placements par capital-action et par emprunt. Les demandes d information étaient habituellement envoyées aux 500 plus importantes sociétés au monde (selon le Financial Times). Cependant, en 2006, le CDP a élargi sa portée pour couvrir 2 180 sociétés à l échelle mondiale, y Projets futurs Devenue une tradition annuelle, la prochaine demande d information (CDP5) sera envoyée le 1 er février 2007. Les efforts seront alors axés sur la qualité et la quantité des réponses des sociétés ainsi que sur l élargissement du projet aux pays et aux secteurs concernés. Propriété des 280 sociétés canadiennes sondées pour le CDP Les sociétés canadiennes signataires du CDP4 détiennent des actifs d un peu plus d un billion de dollars, sur un total de 31 billions 6. Regroupées, les sociétés Propriété mondiale des 280 sociétés canadiennes sondées pour le CDP 20 % 17 % Possède $ 20 % de la capitalisation boursière de l ensemble des sociétés Possède de 10 à 19,9 % de la capitalisation boursière de l ensemble des sociétés Possède de 5 à 9,9 % de la capitalisation boursière de l ensemble des sociétés 19 % Possède de 0 à 4,9 % de la capitalisation boursière de l ensemble des sociétés 44 % Source : Le Conference Board du Canada; Thomson Financial 5 Voir le questionnaire du CDP4 à partir du site www.cdproject.net. 6 Cette somme correspond à la valeur totale des actions ordinaires détenues par les signataires du CDP4, en considérant les 50 principaux actionnaires des sociétés, en date du 15 juillet 2006. Elle ne tient pas compte des actifs possédés et gérés par la Caisse de dépôt et placement du Québec car celle-ci n était pas au nombre des signataires de la première lettre envoyée dans le cadre du CDP, le 1 er février 2006. 2 Le Conference Board du Canada

Introduction et contexte du Carbon Disclosure Project signataires du CDP à l échelle mondiale possèdent des parts importantes dans beaucoup d entreprises canadiennes. Dans l ensemble, elles détiennent 13 p. 100 de la capitalisation boursière des 280 entreprises canadiennes les plus importantes, et plus de 10 p. 100 de la part de capitalisation boursière de 171 de ces entreprises leur revient. (Voir le graphique «Propriété mondiale des 280 sociétés canadiennes sondées pour le CDP».) Division du rapport Préparé par Le Conference Board du Canada, ce rapport analyse les réponses des 280 sociétés canadiennes les plus importantes à la demande d information envoyée dans le cadre du CDP, le 1 er février 2006. Il traite surtout de l intérêt des investisseurs institutionnels à l égard des changements climatiques, et non des aspects scientifiques de ce phénomène planétaire. Le premier chapitre sonde les réponses transmises au CDP. Il porte plus particulièrement sur l état des pratiques de divulgation relatives aux changements climatiques ainsi que sur les stratégies de gestion du carbone des sociétés canadiennes cotées en bourse. Le deuxième chapitre présente les principaux faits concernant les changements climatiques qui se sont produits au Canada au cours de la dernière année. Ces faits pourraient avoir une incidence sur la façon dont les entreprises et les investisseurs réagissent aux défis posés par ce phénomène. Le troisième chapitre propose un cadre analytique élaboré par Innovest Strategic Value Advisors. On y fait état des éléments que pourraient considérer les investisseurs et les analystes au moment de mesurer le risque carbone net d une société. Combinée avec l information générée par le CDP, cette méthode pourrait aider les investisseurs et les analystes à intégrer davantage les risques liés aux changements climatiques à leurs décisions en matière d activités financières et de placements. Consultez l annexe A pour mieux comprendre la méthode utilisée dans le cadre du CDP. L annexe B renferme le questionnaire envoyé aux 280 sociétés les plus importantes du Canada, alors que l annexe C présente les tendances clés que fait ressortir le CDP en fonction des secteurs géographiques. L annexe D comporte des tableaux précisant les réponses des 280 sociétés canadiennes au CDP. Il est possible de télécharger les réponses fournies par les sociétés à partir du site www.cdproject.net. Rôle joué par le Conference Board en faveur d une plus large divulgation d informations sur les risques et les possibilités liés aux changements climatiques Le Conference Board du Canada estime que la divulgation d informations est la fenêtre à travers laquelle les investisseurs peuvent jeter un regard dans la salle du conseil d administration et sur les activités des sociétés. En fait, comme Pat Daniel, chef de la direction d Enbridge Inc., l a indiqué dans la réponse de sa société à la demande d informations du Carbon Disclosure Project, l importance que revêt cette divulgation en matière de changements climatiques pour les marchés financiers est devenue une évidence dans les grandes sociétés canadiennes : «Enbridge croit aux bienfaits d une transparence totale lorsqu il s agit de publier des rapports sur nos gaz à effet de serre. Les acteurs des marchés financiers ont ainsi l assurance que nous sommes conscients de la portée, de la gravité et des incidences de nos émissions de carbone. En outre, cela prouve que nous faisons ce qu il faut, non seulement pour gérer les risques associés aux changements climatiques, mais aussi pour analyser les possibilités offertes par des solutions de remplacement énergétiques propres telles que le gaz naturel, la gestion axée sur la demande, l énergie éolienne et les piles à combustible.» Toutes les sociétés ont le devoir de protéger les intérêts de leurs actionnaires en veillant à ce que les coûts et obligations aussi bien actuels que futurs ne sont pas supérieurs à ce qu ils devraient être. Dans la mesure où les changements climatiques risquent d influer sensiblement sur la compétitivité à long terme des entreprises canadiennes, la divulgation d informations à leur sujet est inextricablement liée à une bonne gestion et à une saine gouvernance des sociétés. La vérification accrue des rapports financiers suite aux récentes réformes concernant les valeurs mobilières donne encore plus d importance à la divulgation d informations sur la question des changements climatiques et les contrôles internes qui y sont associés, parce qu il s agit d un problème de gouvernance digne de l attention des sociétés aussi bien que des investisseurs. Avec les scandales financiers et de gouvernance qui marquent notre époque, le profil de risque d une société pourrait être perçu différemment selon la valeur des informations divulguées par elle ainsi que de ses contrôles sous jacents. En travaillant avec le secrétariat du Carbon Disclosure Projet, Le Conference Board du Canada a été guidé par trois principaux objectifs : 1. Nous cherchons à faciliter la mise en place d échanges d informations clairs, ouverts et efficaces entre les investisseurs et les sociétés sur la question des changements climatiques. Nous reconnaissons qu il est nécessaire de compléter les actuels rapports prévus par la loi et les rapports volontaires, et de trouver un équilibre entre le souci que les sociétés ont de leur compétitivité et les besoins d informations des investisseurs lors des prises de décisions; 2. Nous avons l intention de stimuler la compétitivité des sociétés et de contribuer au bon fonctionnement des marchés financiers canadiens en favorisant le discours sur la manière de renseigner les investisseurs au sujet des risques liés aux changements climatiques (p. ex. par la divulgation volontaire d informations, la présentation réglementaire de rapports, les mécanismes d information continue sur les valeurs mobilières et d autres canaux de communication); 3. Nous voulons aider à atteindre les buts des politiques gouvernementales en renforçant le rôle joué par les investisseurs et les marchés financiers dans notre progression vers de sains objectifs économiques et environnementaux. 3

1Dans le CDP4, dix questions ont été posées aux 280 premières sociétés canadiennes par capitalisation boursière sur les risques et les possibilités liés aux changements climatiques, les stratégies d adaptation, les émissions de gaz à effet de serre et les plans d atténuation, ainsi que l utilisation de la technologie. Dans la présente section, nous verrons où en est la divulgation d informations par ces sociétés et nous analyserons les pratiques de gestion du carbone 7 des répondants.

Analyse des réponses du Canada au CDP 4 Analyse des réponses du Canada au CDP 4 Dans le CDP4, dix questions sur les problèmes ci-dessous ont été posées aux 280 premières sociétés canadiennes par capitalisation boursière 8 : 1. Risques et possibilités liés aux changements climatiques; 2. Utilité financière de la réglementation actuelle et en projet des émissions de gaz à effet de serre; 3. Répercussions des changements météorologiques, de l élévation de la température et des stratégies d adaptation qui y sont associées; 4. Innovation par des technologies propres; 5. Responsabilité de la gestion en matière de changements climatiques; 6. Émissions directes des installations possédées et contrôlées; 7. Émissions indirectes découlant de la chaîne d approvisionnement et de l utilisation des produits et services; 8. Stratégies de réduction des émissions; 9. Échanges de droits d émission; 10. Consommation d énergie et coût. Dans le présent chapitre, nous examinerons les questions clés ressortant des réponses des sociétés. Ce faisant, nous mettrons en évidence les différences importantes entre les divers groupes de sociétés, notamment entre les petites et moyennes et les grandes sociétés et entre les sociétés des secteurs faibles émetteurs de GES et celles des secteurs gros émetteurs. Les lecteurs ne devraient pas présumer que les constatations sont représentatives de l ensemble des entreprises canadiennes. Étant donné le taux de participation, il s agit des points de vue d un nombre limité de sociétés. En outre, pour notre analyse, nous ne nous sommes fondés que sur les réponses au CDP4 et non sur les informations publiées ailleurs. Tous les exemples cités dans ce chapitre ont été tirés des rapports faits par les sociétés pour le CDP4. Dans la première section de ce chapitre, nous verrons comment les sociétés canadiennes participant au CDP4 ont répondu à la demande d informations, tandis que dans la seconde, nous étudierons les mesures prises par les sociétés répondantes pour faire face aux changements climatiques. Informations divulguées par les sociétés en matière de changements climatiques Les grandes sociétés et celles des secteurs gros émetteurs de GES tiennent compte de la demande des investisseurs Les sociétés canadiennes répondant à la demande d informations du CDP4 jugent légitime l intérêt porté par les investisseurs aux changements climatiques. En fait, 77 p. 100 des sociétés qui ont répondu déclarent que ceux-ci présentent des risques commerciaux, tandis que 63 p. 100 d entre elles y associent de nouvelles possibilités. Dans l ensemble, le taux de réponse des grandes sociétés et de celles des secteurs gros émetteurs de GES a été nettement plus élevé que pour les petites entreprises et les plus faibles émetteurs de GES. La participation au CDP va nettement de pair avec la capitalisation boursière. Les taux de participation des 50 premières et des 100 premières sociétés canadiennes par capitalisation boursière se sont élevés à 62 p. 100 et à 43 p. 100 respectivement. Dans les 180 dernières sociétés, le taux de réponse tombe à 19 p. 100. Les sociétés canadiennes répondant à la demande d informations du CDP4 jugent légitime l intérêt porté par les investisseurs aux changements climatiques. En fait, 77 p. 100 des sociétés qui ont répondu déclarent que ceux-ci présentent des risques commerciaux, tandis que 63 p. 100 d entre elles y associent de nouvelles possibilités. 7 Le terme de «carbone» est utilisé ici pour désigner les principaux gaz à effet de serre (GES) contribuant au réchauffement de la planète. 8 On trouvera le questionnaire CDP dans son intégralité à l annexe B. Les services d électricité ont également été priés de donner des renseignements sur la production d énergies renouvelables. 5

Carbon Disclosure Project Dans l ensemble, 28 p. 100 des sociétés canadiennes ont répondu à la demande d information qui leur a été envoyée un chiffre faible si on le compare au taux de réponse d autres régions étudiées. C est sans doute que 90 p. 100 des sociétés sondées l étaient pour la première fois. En outre, la majorité des sociétés du CDP4 Canada appartiennent à des secteurs faibles émetteurs de GES. Enfin, un nombre important des sociétés du Canada qui ont répondu se caractérisaient par une faible ou moyenne capitalisation. Les taux de réponse des 50 et des 100 premières sociétés canadiennes participant au CDP sont analogues à ceux d autres groupes CDP, tels que le Financial Times 500 (FT500), le FTSE 100 et le Standard & Poors 500 (S&P 500), composés de sociétés à forte capitalisation. (Voir le graphique «Taux de réponse au CDP4, par échantillon».) Les sociétés appartenant à des secteurs gros émetteurs de GES sont légèrement majoritaires (51 p. 100), mais leur taux de réponse est inférieur à celui auquel on pourrait s attendre de la part de sociétés risquant d être obligées de réduire leurs émissions dans un proche avenir. (Voir le graphique «Taux de réponse des secteurs gros émetteurs de GES».) Au Canada ou dans les pays non signataires du Protocole de Kyoto, quelques-unes des sociétés de ces industries ne seront pas réglementées (en partie ou en totalité) pendant la période de 2008 2012 en raison de l emplacement de leurs installations et de leur niveau d émission. Le taux de réponse plus faible que prévu des sociétés de secteurs gros émetteurs de GES soulève des questions sur la manière dont certaines d entre elles font face à ce nouveau défi commercial. Dans l ensemble, 28 p. 100 des 280 sociétés canadiennes ont répondu à la demande d informations qui leur a été envoyée. Ce chiffre est faible si on le compare au taux de réponse d autres régions étudiées, dont l Australie, le Brésil, la France, l Allemagne, le Japon et les États-Unis. La faiblesse de ce taux global est sans doute due à un certain nombre de raisons possibles : Pour 90 p. 100 des entreprises étudiées, c est la première demande d informations du CDP; La majorité des sociétés canadiennes visées par le CDP4 appartiennent à des secteurs faibles émetteurs de GES. Un peu moins des deux tiers de toutes les sociétés étudiées, qui représentent 61 p. 100 de la capitalisation boursière totale, appartiennent à ces industries; Réponses au CDP4, taux par échantillon 100% 80% 60% 40% 20% 0% Asie (39) Australie (134) Brésil (50) Canada (280) Canada (100 premières) Canada (50 premières) Services d électricité (265) N a pas répondu 11 41 9 133 33 10 90 43 52 5 94 67 50 189 A refusé de participer 12 26 11 55 18 5 43 18 46 2 29 60 4 35 A donné de l information 3 7 0 14 6 4 20 5 42 10 38 10 3 52 A répondu au questionnaire 13 60 30 78 43 31 112 54 360 83 89 63 95 224 France (120) FT 500 (500) FTSE 100 (100) FTSE 250 (250) Allemagne (200) Japon (152) S&P 500 (500) Source : Stratos Inc.; Le Conference Board du Canada 6 Le Conference Board du Canada

Analyse des réponses du Canada au CDP 4 Au Canada, l enquête a porté sur un nombre important d entreprises à petite et à moyenne capitalisation. Le pays n a que 39 sociétés considérées comme étant à forte capitalisation (une capitalisation boursière supérieure à 5 milliards $) et il possède un important bassin de petites sociétés. Les sociétés qui ont déjà pris publiquement des mesures pour divulguer volontairement des informations sur des questions environnementales (p. ex. dans un rapport sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE), la durabilité et l environnement) avaient plus de chances de répondre au questionnaire du CDP que celles qui ne l ont pas encore fait. Quarante-deux pour cent des sociétés répondantes avaient présenté volontairement un rapport sur l environnement, la RSE ou son équivalent. Celles qui n ont pas répondu à la demande d informations des investisseurs ne sont, pour la plupart, jamais sorties publiquement du rang en divulguant des informations sur des questions environnementales, p. ex. en prenant volontairement des initiatives, telles que la présentation d un rapport annuel sur l environnement. (Voir le graphique «Proportion des 280 principales sociétés canadiennes du CDP produisant volontairement des déclarations sur l environnement ou la RSE, d après la nature de la réponse».) Tout cela laisse supposer : que les grandes sociétés canadiennes sont conscientes de l intérêt que les investisseurs commencent à porter aux questions environnementales, en particulier aux changements climatiques. Les petites sociétés n ont sans doute pas assez d expérience pour aborder cette question avec les investisseurs; Les grandes sociétés canadiennes ont les moyens et les ressources internes pour répondre valablement et en temps voulu aux demandes d informations non obligatoires des investisseurs sur la question des changements climatiques. Les petites ont peut-être de la difficulté à faire plus que de se conformer aux dispositions sur la divulgation d informations que les organes de réglementation des marchés financiers imposent aux sociétés émettrices. Confirmant ainsi les recherches menées précédemment par le Conference Board sur la stratégie des sociétés canadiennes en matière de climat 9, ces chiffres attirent également l attention sur les divergences existant entre le public et les investisseurs quant à la capacité des sociétés canadiennes à moyenne et à petite capitalisation de se préparer à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Proportion des 280 principales sociétés canadiennes du CDP produisant volontairement des déclarations sur l environnement ou la RSE, d après la nature de la réponse 100 % 90 % 80 % 70 % 60 % 50 % 40 % 30 % 20 % 10 % 0 % 58 % 42 % 89 % 11 % RQ - 78 RP - 55 DI - 14 PR - 133 Total - 280 Avec déclaration 86 % 14 % 95 % 5 % 83 % 17 % Sans déclaration Sources : Stratos Inc.; Le Conference Board du Canada RQ = A répondu au questionnaire RP = A refusé de participer DI = A donné de l information PR = N a pas répondu Taux de réponse des secteurs gros émetteurs de GES (n=114) 45 % 40 % 35 % 30 % 25 % 20 % 15 % 10 % 5 % 0 % A répondu au questionnaire A refusé de participer A donné de l information N a pas répondu 9 Le Conference Board du Canada, Carbon Management Strategies of Canadian Industrial Emitters: Competing in a Carbon-Constrained World, Ottawa, Le Conference Board du Canada, 2005. 7