Mycoplasma
Bactéries ubiquitaires, fragiles Classe des Mollicutes Généralités Dépourvues de paroi => Ne prennent pas la coloration de Gram => Résistance naturelle aux ß-lactamines Grande affinité pour les muqueuses Intracellulaires facultatifs Nombreuses espèces commensales, certaines seulement sont pathogènes pour l Homme 18 espèces rencontrées chez l Homme, 14 appartiennent au genre Mycoplasma, 2 au genre Ureaplasma, 2 au genre Acholeplasma
Espèces rencontrées en pathologie humaine Mycoplasma pneumoniae Tropisme pulmonaire Mycoplasma hominis, M. genitalium, Ureaplasma urealyticum Tropisme urogénital
Mycoplasma pneumoniae
1) Pouvoir pathogène - Incubation: 2-3 semaines - 25% des infections sont inapparentes - infections respiratoires aigues bénignes (trachéo-bronchites): fièvre, asthénie, céphalées, toux non productive - Dans 3 à 10% des cas, évolution vers pneumonie atypique (30% des pneumonies communautaires) - Manifestations extra-respiratoires: ORL, cutanées, hématologiques, neurologiques, cardiaques - Rôle dans les exacerbations de l asthme chez l enfant?
2) Physiopathologie - Pénétration par voie aérienne - Fixation aux cellules épithéliales (adhésine) - Production de peroxydes => Stoppent le mouvement ciliaire => Lésions cellulaires - Pas d envahissement des tissus (infection superficielle) - Infiltrats lymphoplasmocytaires péribronchiques responsables d anomalies radiologiques importantes contrastant avec les signes cliniques - Parenté antigénique avec des glycopeptides membranaires responsable de manifestations auto-immunes
3) Epidémiologie - automne, hiver - Endémie avec poussées épidémiques tous les 4-5 ans - Sujets jeunes +++ (entre 5 et 15 ans et adulte jeune) - Peu contagieux, transmission interhumaine par voie aérienne - 2 à 3% des bronchites aigues - Pneumonies représentent jusqu à 30% des pneumonies communautaires
Mycoplasmes urogénitaux
Pouvoir pathogène - Responsabilité difficile à affirmer car appartiennent à la flore commensale: 50% des possèdent Uu dans leur flore, 10% pour Mh => uréthrites non gonococciques (Uu: 15 à 20 % des uréthrites masculines) => Infections gynécologiques hautes (salpingites, bartholinite) (Mh) => Rôle dans la vaginose bactérienne => grossesse: chorioamniotites, endométrites, fièvres du post-partum => INN: pneumonies, septicémies, méningites (NN très hypotrophiques) => Rôle dans l infertilité masculine?
Diagnostic des infections à Mycoplasmes 1) Direct - utilisable pour toutes les espèces mais avec des techniques différentes - Mycoplasmes urogénitaux: culture avec identification métabolique - M. pneumoniae: biologie moléculaire Prélèvements - gorge, aspiration nasopharyngée, LBA - prélèvements vaginaux, urétraux - urines du premier jet - liquide amniotique, placenta Nécessité d 1 milieu de transport
Culture - milieux de culture riches liquides et gélosés utilisés en parallèle galerie en milieu liquide: permet identification de Uu et Mh, une quantification et étude de la sensibilité aux antibiotiques milieu gélosé : aspect des colonies observées à la loupe binoculaire - culture rapide: 18-48 h
Interprétation - Mise en évidence de Uu ou Mh à partir de prélèvements stériles est significative - A partir de prélèvements où ces espèces appartiennent à la flore commensale => Nécessité d une quantification Ureaplasma urealyticum - PU, PV 10 4 UCC/mL - urine, sperme, AB 10 3 UCC/mL Mycoplasma hominis 10 4 UCC/mL
PCR - Pour le diagnostic des infections respiratoires à M. pneumoniae -Kits de PCR multiplex
1) Indirect -Intérêt pour le diagnostic des infections respiratoires aigues à M. pneumoniae - IgG et IgM: ELISA -Test rapide pour la mise en évidence des IgM: immunochromatographie
Traitement - nombreuses résistance naturelles (ß-lactamines, polymixines, sulfamides, acide nalidixique, triméthoprime, rifampicine) -aucun antibiotique n est bactéricide sauf fluoroquinolones et kétolides Antibiotiques efficaces: - fluoroquinolones mais apparition de résistances - cyclines - macrolides inconstamment efficaces (résistances naturelles à certaines molécules chez M. hominis)