important athérome calcifié aorto-iliaque

Documents pareils
Votre guide des définitions des maladies graves de l Assurance maladies graves express

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

Marchés des groupes à affinités

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Définitions. PrioritéVie Enfant MC. Assurance contre le risque de maladie grave

Recommandations régionales Prise en charge des carcinomes cutanés

Définitions. PrioritéVie MC. Votre assurance contre le risque de maladie grave

Les différentes maladies du coeur

IRM du Cancer du Rectum

Surveillance de l opéré vasculaire. DIU d échographie. L examen pré et postinterventionnel. Surveillance du geste de revascularisation

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Apport de l IRM dans la

Pierre OLIVIER - Médecine Nucléaire

La maladie de Takayasu

1 of 5 02/11/ :03

Qu est-ce qu un sarcome?

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Dr N. BOUCHAOUR,Dr L.STOF, Pr B.MANSOURI Service d Imagerie Médicale CHU Beb-el-Oued Alger

Régime d Assurance Collective

Maladie de Hodgkin ou lymphome de Hodgkin

Épreuve d effort électrocardiographique

Carte de soins et d urgence

Le cliché thoracique

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

Assurance maladie grave

ROBOT ET CHIRURGIE AORTIQUE:

AVC ischémique : diagnostic étiologique et prise en charge des artériopathies Sylvain Lanthier MD OD CSPQ

Cancer du sein in situ

Ville : Province : Code postal : Date de naissance : jour mois année Date de naissance : jour mois année

De la chirurgie du nodule aux ganglions

PLACE DE L IRM DANS LE BILAN D EXTENSION DU CANCER DU RECTUM. Professeur Paul LEGMANN Radiologie A - Cochin Paris

.( /.*!0) %1 2"+ %#(3004) 05' 203 .(.*0"+ ) '!2"+ %#(30+ 0!"%) 4!%2) 3 '!%2"+ %#(30! &' 4!!% .+.*0%!!'!(!%2" !

Guide des définitions des maladies graves

Tumeurs cutanées épithéliales et mélaniques

Quels sont les facteurs qui font augmenter les risques de cancer du rein?

LA VIE APRES VOTRE INFARCTUS

Maladies et Grands Syndromes : Angiomes (223) Professeur Guy Magalon Juin 2005

Recommandations Prise en charge des patients adultes atteints d un mélanome cutané MO

maladies des artères Changer leur évolution Infarctus du myocarde Accident vasculaire cérébral Artérite des membres inférieurs

F JABNOUN, H BERMENT, R KHAYAT, M MOHALLEM, Y BARUKH, P CHEREL Institut Curie Hôpital René Huguenin, Saint Cloud JFR 2010

Réparation de la communication interauriculaire (CIA) Informations destinées aux patients

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

Actualités s cancérologiques : pneumologie

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

ASSURANCE MALADIES GRAVES. Guide des maladies graves. Effets et traitements

TVP fémorale. Systématisation. La TVP : écho-doppler JP Laroche Unité de Médecine Vasculaire CHU Montpellier. Thrombus mobile

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

PROGRAMME. Qu est ce que la sélection? Médicale Non médicale. Tarification et compensation Mortalité, surmortalité Loi des grands nombres

Maladie des valves. Changer leur évolution. Rétrécissement aortique Insuffisance aortique Insuffisance mitrale Rétrécissement mitral

Les différents types de cancers et leurs stades. Dr Richard V Oncologie MédicaleM RHMS Baudour et Erasme La Hulpe 1/12/07

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Second cancers après cancer du sein. M. Espié Centre des maladies du sein

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Sont considérées comme prestations qui requièrent la qualification de médecin spécialiste en dermato-vénéréologie (E) :

La Dysplasie Ventriculaire Droite Arythmogène

Cancers de l hypopharynx

PREMIERE CAUSE DE MORTALITE: /an

Médecine Nucléaire : PET-scan et imagerie hybride

Moyens d étude de la peau

Développement d'une nouvelle interface utilisateur multi-modalité en scanner interventionnel

Les maladies valvulaires

iliaque ZENITH abdomina aortique ale) 244 février 2015 : COOK France Demandeur Les modèles Indications retenues : Service Attendu (SA) :

Lymphome non hodgkinien

Lexique. ADN Type Classe 1 Tests réalisés en utilisant les techniques ADN pour déterminer le type HLA- A,B,C, d'un individu au niveau allélique.

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

IMR PEC-5.51 IM V2 19/05/2015. Date d'admission prévue avec le SRR : Date d'admission réelle : INFORMATIONS ADMINISTRATIVES ET SOCIALES

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

L œdème est une augmentation de la quantité d'eau dans les espaces extra-vasculaires.

LA CHIRURGIE CARDIO-VASCULAIRE Les enjeux, les possibilités chirurgicales, le suivi de l'opéré

Les traitements du cancer du rein

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

UE2 CANCEROLOGIE Place de la Médecine Nucléaire

MÉTHODES DIAGNOSTIQUES DE STÉNOSE DE L ARTÈRE RÉNALE

Cancer et dyspnée: comment peut-on soulager? Dr Lise Tremblay 10 mai 2010

sur la valve mitrale À propos de l insuffisance mitrale et du traitement par implantation de clip

Cancer du sein in situ

PROGRAMME DU CONCOURS D ACCES AU RESIDANAT DE CHIRURGIE DENTAIRE

Patho Med Cours 5. Maladie Pulmonaires Obstructives BPCO Asthme

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Cas clinique 2. Florence JOLY, Caen François IBORRA, Montpellier

RETOUR AU DOMICILE DES OPERES DU THORAX

Images en «franc» hypersignal T2 du pelvis féminin Atlas iconographique

Pseudotumor cerebri. Anatomie Le cerveau et la moelle épinière baignent dans un liquide clair, appelé le liquide céphalo-rachidien (LCR).

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Coordinateur scientifique: Prof. Univ. Dr. Emil PLEŞEA. Doctorant: Camelia MICU (DEMETRIAN)

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Maladie thrombo-embolique veineuse (135) Docteur Jean-Luc BOSSON Juillet 2002 (Mise à jour Janvier 2005)

F-FLUORODÉOXYGLUCOSE EN ONCOLOGIE Expérience en Ile de France

Qui et quand opérer. au cours du traitement de l EI?

Sysmex Educational Enhancement & Development

Compte-rendu d examen anatomo-pathologique - hépatite chronique

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Tronc Artériel Commun

LE FINANCEMENT DES HOPITAUX EN BELGIQUE. Prof. G. DURANT

PREVENTION DE LA MALADIE THROMBO- EMBOLIQUE VEINEUSE (MTEV) EN PERI- OPERATOIRE QUOI DE NEUF?

Quel apport de l imagerie dans les traitements anti-angiogéniques?

Transcription:

Patient de 70 ans présentant une fièvre inexpliquée depuis 2 ans. Suivi pour une LMC. Apparition d une toux productive et d un syndrome inflammatoire biologique. Premier scanner réalisé sans IV. Chloé Bonarelli IHN -foyers de condensation nodulaires bilatéraux : emphysème centrolobulaire en relation avec un tabagisme ancien ; lobe azygos -ectasie localisée du bord gauche de l aorte abdominale,en regard d'une discontinuité des calcifications athéromateuses pariétales

sur un second scanner réalisé 10 jours après le précédent, avec injection, on objective plusieurs formations anévrismales ou pseudo-anévrysmales sacciformes à contours lobulés de l aorte thoracique descendante et de l'aorte abdominale haute important athérome calcifié aorto-iliaque

sur ce même examen, on met en évidence des anévrismes sacciformes de l aorte abdominale sous rénale, de l artère rénale supérieure gauche, des artères iliaques communes/internes/externes une origine infectieuse est évoquée, sur les aspects morphologiques, car il n'y a pas d'épisode infectieux sévère dans les antécédents. On pense à des anévrysmes mycotiques développés sur lésions athéromateuses calcifiées étendues ( qui seront bien objectivées sur les reformations coronales )

18.09.2013

27.11.2013 Sur le PET-CT au 18FDG, on objective : des lésions pulmonaires hypermétaboliques -un hypermétabolisme intense des parois de l aorte abdominale sous-rénale et des artères iliaques primitives

27.11.2013 une prise en charge chirurgicale avec mise en place d'une prothèse aortoiliaque est décidée

03.01.2014 Contrôle après chirurgie : mise à plat de l anévrisme et multiples pontages

Les biopsies réalisées lors du geste chirurgical permettent d' identifier un LMNH B difus è grandes cellules au niveau de l'aorte et des lésions pulmonaires

Tumeurs primitives de l aorte Rarissimes, moins de 100 cas dans la littérature Premier cas rapporté en 1873 par Brodowski (diagnostic autopsique d un fibrosarcome aortique multimétastatique chez un homme de 52 ans) Premier diagnostic ante mortem en 1960 Age moyen: 50-60 ans H/F = 1,2 Facteurs de risque : aucun clairement identifié (manque de puissance des séries) exposition aux radiations ionisantes? polymères du plastique (Dacron) : mis en évidence sur des séries animales

Clinique : dyspnée (70%) douleur thoracique (50%) toux (35%) syncope (20%) Mode de révélation : Localisation : Tumeurs primitives de l aorte événement thrombo-embolique ++ fièvre prolongée inexpliquée aorte thoracique ou abdominale : même proportions aorte thoracique ET abdominale : beaucoup moins fréquent (20%) Nature histologique : 32 lymphomes sur une série de 59 patients en 1986 : 54%,généralement agressifs, B diffus à grandes cellules, souvent liés à l'ebv

Diagnostics différentiels Forme localisée Forme diffuse Tumeurs bénignes Tumeurs malignes Adénopathie Thrombus intraluminal Tumeur de voisinage Anévrismes mycotiques Dissection aortique Fibroélastome papillaire endothélial Sarcomes peu différenciés Hémangioendothéliome malin Histiocytome Extension : souvent limitée à l intima au moment de la découverte! extension rapide aux autres tuniques métastases pulmonaires (70%) et ganglionnaires (20%) Traitement : exérèse chirurgicale complète première radiochimiothérapie adjuvante Survie moyenne : 10 mois

A ne pas confondre Avec le lymphome B à grandes cellules intra vasculaire!! Très rare lui aussi mais beaucoup plus fréquent que le lymphome aortique primitif Patients asiatiques +++ Prolifération intravasculaire stricte de cellules lymphoïdes monoclonales dans la lumière des vaisseaux de petit calibre, au contact de l'intima entrainant leur occlusion (capillaires ++).Il est souvent lié à l'hvv-8 et à l'ebv, en particulier chez les sujets HIV+ des vaisseaux de plus gros calibre peuvent être touchés et obstrués (artère et veine mésentériques supérieurs par exemple) Site préférentiels : poumon, tégument +++, SNC, reins

Messages à retenir -les tumeurs primitives de l aorte : sont rarissismes et généralement révélées par un événement thrombo embolique ++ le lymphome malin représente la moitié des cas la localisation est thoracique ou abdominale, rarement les deux. il peut se présenter sous l'aspect d'un faux anévrysme correspondant à une localisation para aortique, d'une fistule aorto-entérique -le lymphome intravasculaire est une prolifération monoclonale endoluminale, initialement juxta intimale, puis infiltrant secondairement les parois,. Il touche surtout les petits capillaires des téguments, du cerveau des reins et entraîne leur obstruction. Il se révèle par des signes généraux et/ou des manifestations ischémiques. La biopsie des nodules sous cutanés permet souvent le diagnostic de ce lymphome très agressif et de très mauvais pronostic.