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Articuler des enjeux opposés Pour qu'un commerce perdure en zone rurale il faut : Que le modèle économique élémentaire soit réaliste Un preneur qui s'intègre rapidement à la vie sociale de la commune Un bailleur support du preneur pour l'investissement et le fonctionnement Un cadre juridique réfléchi et négocié Un environnement d'exploitation favorisant Le sentiment de communauté Le lien social Le bien être Un support au preneur durant les 2 premiers exercices

Les facteurs de succès Les modèles basés uniquement sur des facteurs économiques ne sont pas adaptés à la réalité du marché et des motivations d'achat en zone rurale Il faut intégrer des facteurs humains et les attentes propres aux zones rurales 4 Thème de la présentation - date

Des modèles classiques et simples Des modèles simples qui ne prennent en compte que les seuils de population de la commune Alimentation générale Seuil de viabilité d'un commerce dans une commune rurale Boucherie Coiffeur Boulangerie Tabac Restaurant Café 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 5

Des modèles classiques et simples Les limites de ce type de modèles La zone de chalandise est inscrite dans le périmètre communal => c'est généralement faux Les seuils sont fixés par des mesures qui ne tiennent pas compte : Des savoir-faire différenciateurs de l'exploitant Des facteurs propres d'ordres contractuels et commerciaux individuels (local, fournisseurs, charges, investissements ) Des aménités : éléments subjectifs de cadre de vie et d'interactions sociales 6

Un modèle complexe facteur de Modèle économique élémentaire Arbitrages juridiques et financiers Aménités organisées 7

Facteur 1 : Le modèle économique élémentaire Modèle élémentaire s'appuie sur les marges commerciales moyennes, l'évaluation des charges d'exploitation, le volume d'affaire prévisionnel, le prix de marché Il doit dégager une viabilité sur la base des ratios de la profession : Le modèle sera à adapter avec les 2 autres facteurs Il donne une idée de la rentabilité de l'activité 8

Exemple discriminant L'alimentation générale Le négoce de produits frais et sec d'alimentation souffre de marges commerciales faibles. L'organisation de l'approvisionnement autour des centrales d'achat favorise le volume au détriment des petites surfaces rurales. Pour dégager une rentabilité, les "épiceries" indépendantes doivent se caler sur cette logique de volume. Le modèle du "dépannage", qui induit des prix de vente élevés et donc des marges plus importantes, nécessite des points de vente de plus en plus isolés, loin des grandes surfaces alimentaires. Dans le Rhône, compte tenu des déplacements pendulaires et du maillage des enseignes de grande distribution, ce modèle est rarement viable. Modèle économique élémentaire viable : Zone sous influence d'une GS : 150 m² de vente 300 k de CA Zone sans influence d'une GS : 80 m² de vente 90 k de CA services associés 9

Facteur 2 : les Arbitrages juridiques et financiers Ces arbitrages sont : nature du contrat de domiciliation et d'exploitation, statut de l'exploitant, choix des fournisseurs, supports de l'investissement et du fonctionnement Il permet d'altérer le modèle économique élémentaire En diminuant les charges d'exploitation En diminuant l'actif immobilisé et donc la dette de l'entreprise 10

Exemple discriminant Le café multiservices avec bailleur public Le seuil de rentabilité du débit de boisson est par essence bas. Les marges commerciales sont fortes (coef 3 à 15) et durables. Le circuit d'approvisionnement est favorable aux débitants et très concurrentiel. Pour optimiser la viabilité, quelques arbitrages simples peuvent être pris : - Négocier au plus juste les volumes et les prix d'achat avec le brasseur et mettre très rapidement en concurrence, - Partager les coûts d'investissement avec le bailleur qui a une garantie de pérennité de ce type d'établissement et indiquer ce partage au contrat de location. - Définir un montant de loyer hors du prix de marché (voir facteurs d'aménités) - Opter pour une exploitation en nom propre qui permet une flexibilité dans la rémunération de l'exploitant. Modèle viable : Pas de bail commercial mais une convention d'exploitation avec concession de la licence Signer tout de suite avec un brasseur local qui représente 80% du volume d'achat et négocier la mise à disposition d'outils La Commune prend en charge les investissements "immobiles" et les inscrit au contrat comme non cessibles. Un loyer annuel égal à 5% du CA ht de l'entreprise 11

Facteur 3 : les Aménités organisées Une aménité est un aspect agréable, rassurant et valorisant de l'environnement de l'entreprise. Une aménité n'a pas de prix, de coût ou de valeur comptable Elle répond à une exigence sociale et donne au commerce une fonction de : Moteur du lien social sur la commune "Service public" offert à la population 12

Exemple discriminent Le Restaurant "L'Oustaou" à Grézieu le Marché 13 Un local acheté et aménagé par la Commune Des investissements supportés équitablement entre la collectivité et le preneur Un contrat de location d'un an qui ouvre la possibilité à un bail commercial à son terme avec rachat des investissements faits par la commune. Un loyer dit "de service" : 600 /mois ce qui allège les charges d'exploitation. Un preneur restaurateur, garant du savoir-faire et de la qualité de son offre et qui dispose d'un apport Un plan d'affaire finançable par le réseau bancaire Un modèle économique viable car basé sur deux centres de profits : Le bar, lieu moteur du lien social sur le village : large amplitude horaire, lieu convivial avec des animations intergénérationnelles Le restaurant avec une offre complète positionné sur un segment novateur et absent des Monts du Lyonnais. Une créativité et une disponibilité fortes du preneur qui s'engage avec sa famille dans le projet. Sa compagne est enseignante. Emploi dès le 1 er jour de la gérante de l'ancien bar comme salariée de l'établissement

Synthèse Logique de services commune Succès preneur Logique économique Logique sociale population 14 Thème de la présentation - date

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