La performance à l'exportation de la France est vraiment une anomalie

Documents pareils
Le multiplicateur monétaire (de crédit) : hier et aujourd'hui

Quel est le "bon" système de Bretton-Woods?

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

LE COMMERCE EXTÉRIEUR CHINOIS DEPUIS LA CRISE: QUEL RÉÉQUILIBRAGE?

L Épargne des chinois

POURQUOI INVESTIR EN FRANCE

LES BRIC: AU DELÀ DES TURBULENCES. Françoise Lemoine, Deniz Ünal Conférence-débat CEPII, L économie mondiale 2014, Paris, 11 septembre 2013

- Introduction : la globalisation commerciale d hier et d aujourd hui

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Compétitivité française : Quelques constats

Créer une filiale à l étranger Approche & Exemples LE TOUR DU MONDE EN 8H - 21 JUIN 2011

Les chiffres essentiels des retraites Mis en ligne en mars 2011

BASE DE DONNEES - MONDE

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Les perspectives économiques

Qu est-ce que la compétitivité?

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

L ACCOMPAGNEMENT BANCAIRE DES ENTREPRISES CANADIENNES DANS LEUR EXPANSION EN EUROPE

Investissements et R & D

POINTS DE REPÈRE SUR LA FÉVRIER 2015 PRODUCTIVITÉ EN FRANCE

MLD Pour résumer en une page...

Le marché informatique en France 2011 et tendances 2012

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

L assurance française : le bilan de l année 2012

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

France et Allemagne : deux moteurs aux régimes distincts

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Table des matières. Principaux indicateurs macro-économiques. 1

Thème 1: l environnement pédagogique et scolaire dans le primaire et le secondaire

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux

Compétitivité internationale des industries françaises des filières animales

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Les investissements internationaux

En 2011, l investissement corporel brut

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

Personnes physiques fiscalement domiciliées en France, PME * de moins de 3 ans.

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les comptes nationaux et le SEC 2010

L investissement direct et les entreprises françaises

ANTICIPATIONS HEBDO. 16 Février L'élément clé durant la semaine du 9 Février 2015

«Le pilotage en période de taux bas»!!! Patrick ARTUS! Directeur de la Recherche et des Etudes de Natixis!

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Notions: déflation, récession, inflation, taux d'intérêt réel, BCE, credit crunch, taux de change

Quelle part de leur richesse nationale les pays consacrent-ils à l éducation?

Etats-Unis : le pays qui a le plus besoin de la mondialisation prêt à céder à la tentation protectionniste

PARTENARIAT ENTRE LE SYSTEME DES NATIONS UNIES ET LE SENEGAL POUR UN DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL INCLUSIF ET DURABLE

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

Réponse du Conseil d Etat à la question écrite urgente de M. Pierre Weiss : Quelle est la place de l'anglais dans les hautes écoles genevoises?

TABLE DES MATIERES. iii

DIVERSITÉ CULTURELLE JOURS FÉRIÉS Pour en savoir Plus, veuillez vous adresser à :

Moniteur des branches Industrie MEM

Décembre Nord-du-Québec

RAPPORT TECHNIQUE CCE

à la Consommation dans le monde à fin 2012

La comptabilité nationale en économie ouverte (rappels) et la balance des paiements

Programme «Société et Avenir»

GHANA. Les relations commerciales de la Belgique avec le

La finance internationale : quel impact sur l'économie marocaine? 20 Novembre 2012

Accès au crédit des PME : quelles leçons tirer du rapprochement des données d enquête et des données de bilan?

Dépenses nationales totales

DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION

TESTS D ÉVALUATION DU FRANÇAIS POUR L ADMISSION AU MASTER

L écart salarial entre les femmes et les hommes en Belgique

L équilibre épargne-investissement en Chine et ses enjeux pour l économie mondiale

Baromètre de conjoncture de la Banque Nationale de Belgique

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation?

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

LE VIE VOLONTARIAT INTERNATIONAL EN ENTREPRISE >>>

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre Les Dangers de l Assurance Vie

INVESTIR EN FRANCE : Réalisation

Les mesures en faveur de

INVESTIR EN FRANCE s 2015 mar Réalisation :

MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE MEM. Avril 2014

DEVOIR N 1 économie générale

LE COMMERCE ELECTRONIQUE OPPORTUNITES ECONOMIQUES ET SOCIALES

GEOECONOMIE ET INTELLIGENCE STRATEGIQUE

Analyse et exploitation des données du rapport. du PNUD sur le développement humain

L arbitrage entre consommation et épargne Activités pour l élève

Croissance à crédit. Vladimir Borgy *

Note de Conjoncture n La situation économique au Luxembourg Évolution récente et perspectives

Base de données sur l'économie mondiale Alix de Saint Vaulry *

oobservatoire du numérique OBSERVATOIRE DU NUMÉRIQUE CHIFFRES CLÉS MAI 2014

DS n 3 Chap 1-2h. Épreuve composée

Depuis déjà plusieurs années, consommation et production mondiales évoluent quasiment au même rythme.

PREMIER MINISTRE. Le régime allemand de croissance tirée par l exportation : entre succès et remise en cause

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

EN FINIR AVEC LES IDÉES REÇUES L ESSENTIEL EN

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES

UNE FISCALITÉ ADAPTÉE

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril Haute école de gestion Fribourg Haute école de gestion Fribourg

Les salariés de l économie sociale et solidaire

TABLEAUX STATISTIQUES

Objectifs Contenu de la formation M1 et M2 Organisation de la formation

Transcription:

5 mai 21 N. 213 La performance à l'exportation de la est vraiment une anomalie Comparant l', la, l' et l', on voit : que les coûts de production dans l'industrie manufacturière n'ont pas plus augmenté (et ne sont pas plus élevés) en qu'en ; que l'effort d'innovation de la est certes un peu inférieur à celui de l', mais est très supérieur à celui de l' et de l' ; que les gains de productivité en (au total ou dans l'industrie) sont semblables à ceux observés en, nettement plus élevés qu'en ou en ; que la qualification de la population active est aussi bonne qu'en ; que la structure géographique ou la structure par produit des exportations n'explique pas du tout les différences entre la et l'. Pourtant, la performance à l'exportation de la est aussi mauvaise que celle de l' ou de l', bien moins bonne que celle de l'. Les comportements à l'exportation des grands groupes étant semblables, l'explication ne peut être qu'une explication microéconomique liée au comportement des PME (aversion pour le risque, taille, fiscalité, mauvaise structure de financement, niveau de gamme des produits et sensibilité de ce fait au taux de change de l'euro ). RECHERCHE ECONOMIQUE Rédacteur : Patrick ARTUS

La performance à l'exportation de la, comparée à celle de l', est aussi mauvaise que celle de l' et de l' L'évolution des exportations en valeur ou en volume (graphiques 1a-1b), celle des parts de marché à l'exportation (graphique 1c) montre que la performance à l'exportation de la est bien inférieure à celle de l', et qu'elle est comparable à celle de l' et de l' dans certains cas même plus mauvaise. 22 2 18 Graphique 1a Exportations et commerce mondial (volume, 1 en 1998) Commerce mondial en volume 22 2 18 35 3 25 Graphique 1b Exportations (valeur, 1 en 22) M onde hors Russie et OPEP 35 3 25 16 16 2 2 14 12 1 14 12 1 15 1 15 1 8 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 8 5 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 5 14 12 Graphique 1c Exportations totales en valeur (en % des exportations mondiales hors Russie et OPEP) 14 12 1 1 8 6 8 6 4 4 2 Sources : Datastream, Services des Douanes, NATIXIS 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 La compétitivité-coût de l'industrie manufacturière française n'est pas en cause Les coûts salariaux unitaires ou les prix des exportations (graphiques 2a-2b) n'ont pas augmenté plus vite en qu'en ; le niveau des coûts salariaux (tableau 1) est voisin en et en. Tableau 1 Salaire horaire dans l'industrie, charges comprises, en euros 1998 1999 2 21 22 23 24 25 26 27 28 23,6 24, 25, 25,6 26,2 26,8 26,9 27,1 27,6 27,8-22,94 23,57 24,84 26, 27,4 27,68 28,46 29,29 3,25 31,24 31,97 14,13 14,22 14,22 13,7 13,63 14,21 14,76 15,22 15,77 16,39-18,3 18,68 18,99 19,27 19,99 2,64 21,39 21,99 22,53 23,17 - Sources : Eurostat, Natixis Flash 21 213-2

15 14 13 Graphique 2a Coût salarial unitaire manufacturier (1 en 1998) 15 14 13 14 13 12 Graphique 2b Prix des exportations (1 en 1998) 14 13 12 12 11 12 11 11 11 1 1 1 1 9 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 9 9 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 9 L'effort d'innovation est très supérieur en à ce qu'il est en ou en L'effort d'innovation et d'éducation supérieure est certes plus faible en qu'en, mais il est beaucoup plus élevé qu'en ou en (tableau 2). Il ne peut donc pas expliquer la mauvaise performance de la à l'exportation. Tableau 2 Effort d'innovation Tableau 2.1 Dépenses de R&D totales (en % du PIB) Pays 22 23 24 25 26 27 28 2,49 2,52 2,49 2,49 2,54 2,53 2,6 2,23 2,17 2,15 2,1 2,1 2,8 2,1 1,13 1,11 1,1 1,9 1,14 1,15 1,16,99 1,5 1,6 1,12 1,2 1,21 1,21 Tableau 2.2 Dépenses de R&D en entreprises (en % du PIB) Pays 22 23 24 25 26 27 28 1,63 1,76 1,74 1,72 1,77 1,78 1,83 1,16 1,36 1,36 1,3 1,32 1,31 1,32,54,52,52,55,55,55,57,54,57,58,6,67,71,72 Tableau 2.3 Nombre de chercheurs (pour 1 emplois) Pays 22 23 24 25 26 27 39,76 41,83 41,74 42,99 43,76 43,49 38,61 4,77 44,5 43,14 45,38 45,6 12,96 12,31 12,46 12,53 13,16 15,99 14,71 15,83 17,71 18,46 2,22 21,2 Tableau 2.4 Nombre de brevets triadiques (par million d'habitants) Pays 22 23 24 25 26 27 74,22 69,42 73,6 72,95 73,88 74,59 38,26 36,4 38,53 38,43 38,7 4,4 11,45 12,13 13,18 13,3 13,18 13,1 4,7 3,91 5,4 5,9 5,27 5,92 Sources : OCDE, principaux indicateurs de la science et de la technologie, Regard sur l'éducation 28 D'ailleurs, les gains de productivité sont aussi élevés en qu'en Quand on regarde, jusqu'à la crise de 28 qui crée d'importantes distorsions, les gains de productivité du travail dans l'ensemble de l'économie (graphique 3a) ou dans l'industrie (graphique 3b), on voit qu'ils sont plus élevés en qu'en. Flash 21 213-3

11 18 16 14 Graphique 3a Productivité par tête (1 en 1998) 11 18 16 14 14 13 12 Graphique 3b Productivité par tête dans le secteur manufacturier (1 en 1998) 14 13 12 12 1 12 1 11 11 98 98 1 1 96 94 92 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 96 94 92 9 8 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 9 8 Quand on calcule la croissance de la productivité globale des facteurs (graphique 4), qui représente le progrès technique, on voit qu'elle est similaire en et en, plus forte qu'en et en. 4 2 Graphique 4 Productivité globale des facteurs* (en % an) 4 2-2 -2-4 (*) = PIB volume(%an) -,7 Emploi (%an) -,3 capital productif (%an) -4-6 -6 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Qualification de la population active Le tableau 3 montre que la part des diplômes de l'enseignement supérieur dans la population active est légèrement plus élevée en qu'en. En % Inférieur au 2e cycle du Tableau 3 Structure par niveau d'éducation de la population active (25 à 64 ans) 2e cycle du et post non tertiaire Tertiaire Inférieur au 2e cycle du 2e cycle du et post non tertiaire Tertiaire Inférieur au 2e cycle du 2e cycle du et post non tertiaire Tertiaire Inférieur au 2e cycle du 2e cycle du et post non tertiaire 1995 16 61 23 43 38 19 72 12 16 65 27 8 1997 17 61 23 41 39 2 69 13 19 - - - 1998 16 61 23 39 4 21 67 13 2 59 32 9 1999 19 58 23 38 4 21 65 14 21 58 33 9 2 18 58 23 37 41 22 62 16 23 58 33 9 21 17 59 23 36 41 23 6 16 24 57 33 1 22 17 6 23 35 41 24 59 17 24 56 34 1 23 17 59 24 35 41 24 57 18 25 52 38 1 24 16 59 25 34 41 24 55 19 26 51 37 12 25 17 59 25 33 41 25 51 21 28 5 38 12 26 17 59 24 33 41 26 5 21 28 49 38 13 27 16 6 24 31 42 27 49 22 29 48 39 14 Sources : regards sur l'éducation 29 (OCDE) Tertiaire Flash 21 213-4

La structure géographique ou par produits des exportations n'explique pas les différences entre la et l' 6 5 4 3 2 1-1 -2-3 -4-5 Graphique 5a : exportations vers (valeur, GA en %) 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 On avance souvent que la meilleure performance à l'exportation de l' par rapport à la vient de sa structure plus favorable géographique (tableaux 4a-4b, graphiques 5a-5b-5c-5d-5e) ou par produit des exportations (tableaux 5a-5b, graphiques 6a-6b). PECO Aut res émergent s d'asie + Chine + Inde Amérique Lat ine + M exique M onde Russie + OPEP 6 5 4 3 2 1-1 -2-3 -4-5 Graphique 5b : exportations vers (valeur, GA en %) 7 6 UE à 15 5 Etats-Unis 4 Japon 3 2 1-1 -2-3 -4 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 7 6 5 4 3 2 1-1 -2-3 -4 8 6 Graphique 5c : exportations vers en valeur (GA en %) UE 15 PECO Chine + Asie + Inde 8 6 8 6 Graphique 5d : exportations vers en valeur (GA en %) Amérique Latine y compris M exique Etats-Unis Japon 8 6 4 4 4 4 2 2 2 2-2 -2-2 -2-4 -4-4 -4-6 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1-6 -6 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1-6 1 8 6 Graphique 5e : exportations vers en valeur (GA en %) Russie + OPEP M onde 1 8 6 125 1 75 Graphique 6a : exportations en valeur (GA en %) Biens agricoles et alimentaires Biens de consommat ion Biens int ermédiaires Biens d'équipement et mat ériels de transport 125 1 75 4 4 5 5 2-2 -4 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2-2 -4 25-25 -5-75 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 25-25 -5-75 Flash 21 213-5

6 4 2-2 Graphique 6b : exportations en valeur (GA en %) Biens agricoles et alimentaires Biens de consommation Biens intermédiaires Biens d'équipement et matériels de transport 6 4 2-2 -4-6 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1-4 -6 Tableau 4a Structure géographique des exportations (en % des exportations totales) 29 UE à 15 52,3 56,9 PECO 11,1 3,7 Asie* 9,8 6,6 Amérique Latine 2,1 1,6 Etats-Unis 6,7 5,8 Japon 1,3 1,4 Russie + OPEP 5,2 8,7 Reste du Monde 11,4 15,3 (*) Asie : Chine + ensemble des émergents d'asie hors Chine + Inde Sources : Datastream, FMI, Natixis Tableau 4b Croissance moyenne annuelle des exportations (1998-21) Exports des pays vers : UE 15 4,68 4,74 PECO 11,32 9,52 Chine + Asie + Inde 8,96 8,3 Amérique Latine y compris Mexique 7,33 7,1 Etats-Unis 4,57 3,96 Japon 4,2 1,25 Russie + OPEP 11,54 11,4 Reste du Monde 3,85 1,13 Sources : Datastream, Natixis Tableau 5a Croissance moyenne annuelle des exportations (1998-21) Exportations des biens (en % du total) Biens agricoles et alimentaires 5,39 12,21 Biens intermédiaires 1,75 2,33 Biens de consommation 45,25 44,44 Biens d'équipement et matériels de transport 45,54 37,48 Sources : Datastream, Natixis Moyenne 1998:21 (en %) Tableau 5b Croissance moyenne (annuelle) sur 1998-21 des exportations de la et de l' Produits agricoles et alimentaires Biens de consommation Biens intermédiaires Biens d'équipement et matériels de transport 4,672 6,6 6,261 4,339 9,325 17,228 7,996 7,182 Sources : Datastream, Natixis Flash 21 213-6

C'est inexact. Si la exportait autant vers les PECO, l'asie, l'amérique Latine, la Russie et l'opep que l' (soit 27% des exportations et non 21%), ses exportations croîtraient de,3% de plus par an. Si la exportait autant de biens d'équipement que l' (46% et non 37% du total, ses exportations seraient plus faibles, la croissance moyenne des exportations de biens d'équipement étant faible. Synthèse : la microéconomie des PME Que la ait une performance à l'exportation aussi mauvaise que celle de l' et de l', bien moins bonne que celle de l' ne s'explique pas par : les coûts de production ; l'effort d'innovation ; la productivité ; la qualification de la population active ; la structure géographique ou par produit des exportations. Cette sous-performance à l'exportation ne s'explique pas non plus par le comportement des grands groupes, qui ont la même diversification internationale en qu'en (tableau 6). Tableau 6 Structure géographique du chiffre d'affaires 29 (en %) En % CAC 4 24,9 Autres Europe 42,7 Asie 6,8 Amérique du Nord 8,4 Reste du monde 17,1 Total 1 En % DAX 33,3 Autres Europe 37,5 Asie 6,5 Amérique du Nord 7,8 Reste du monde 14,9 Total 1 On ne peut donc l'attribuer qu'au comportement microéconomique des PME : aversion pour le risque plus forte en ; taille plus petite des entreprises en (tableau 7), ce qui rend plus difficile les exportations, et peut-être dû au mode de financement (en dette ou en capital), aux règlementations du travail, à la pression fiscale (graphique 7) ; moindre niveau en gamme des productions, ce qu'on peut repérer à la sensibilité des exportations au taux de change réel (des exportations de haut de gamme sont peu sensibles à leur prix). Tableau 7 Nombre d'entreprises par taille (milliers, en 28) à 9 salariés 1 à 49 salariés 5 à 249 salariés > 25 salariés 2 881 23 47 1 9,9% 7,3% 1,5%,3% 282 168 28 6 93,3% 5,6%,9%,2% Sources : Nationales, Natixis, BLS Flash 21 213-7

19 18 17 16 15 14 13 Graphique 7 Charges sociales (contributions, en % du PIB) Sources : Datastream, OCDE, NATIXIS 12 12 2 3 4 5 6 7 8 9 19 18 17 16 15 14 13 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,,9,8 Graphique 8 Exportations, commerce mondial et taux de change euro contre dollar Taux de change $/euro (G) (en volume, 1 en 1998:1, D) (en volume, 1 en 1998:1, D) (en volume, 1 en 1998:1, D) (en volume, 1 en 1998:1, D) Commerce mondial (en volume, 1 en 1998:1, D) 98 99 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 24 22 2 18 16 14 12 1 8 L'appréciation de l'euro de 27 à 28 freine les exportations françaises espagnoles et italiennes, pas les exportations allemandes (graphique 8). Flash 21 213-8