Donneurs Décédés en Arrêt Circulatoire DDAC Maastricht III

Documents pareils
Le don d organes après arrêt des thérapeu2ques Maastricht 3 Une réalité?...

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Conclusions d étape Groupe de travail APHP Prélèvements - Transplantation. R Adam, F. Desgrandchamps, S Cohen

Le prélèvement d organes anticipé/prémédité. Ethique et Greffe Journée du 9 octobre 2012 Dr Laurent Martin-Lefèvre Réanimation La Roche-sur-Yon

Ethique, don d organe et Agence de la Biomédecine

Dr Marie-Pierre CRESTA. Agence de la biomédecine SRA Sud-Est/Océan Indien. Juin 2014

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Nouveau plan greffe : Axes stratégiques pour l avenir

Etat des lieux du prélèvement et de la greffe d organes, de tissus et de cellules MAROC

AMIFORM PRÉLÈVEMENTS D ORGANES ET DE TISSUS. Docteur Renaud Gruat

Transplantations d'organes Aspects éthiques et psychologiques

Aspects juridiques de la transplantation hépatique. Pr. Ass. F. Ait boughima Médecin Légiste CHU Ibn Sina, Rabat

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ SANTÉ

Le contexte. Définition : la greffe. Les besoins en greffons en constante augmentation

METHODOLOGIE POUR ACCROITRE LE POOL DE DONNEURS PULMONAIRES

dossier de presse nouvelle activité au CHU de Tours p a r t e n a r i a t T o u r s - P o i t i e r s - O r l é a n s

Certification des coordinations hospitalières de prélèvement d organes et de tissus

Coordination Hospitalière de Prélèvements d Organes et de Tissus. Le don d organes et de tissus. Information du public

Dons, prélèvements et greffes

DU PRELEVEMENT A LA GREFFE : REFLEXIONS LEGALES ET ETHIQUES

Traitement de l insuffisance rénale chronique terminale: Place de la greffe de donneur vivant

Contrôle difficile non prévu des voies aériennes: photographie des pratiques

Le guide. pour tout comprendre. Agence relevant du ministère de la santé

Le guide. Don d organes. Donneur ou pas. Pourquoi et comment je le dis. à mes proches.

DON ET GREFFE D ORGANES EN TUNISIE. Dr Mylène Ben Hamida Centre National pour la Promotion de la Transplantation d Organes

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Insuffisance cardiaque

Le financement du prélèvement et de la greffe d organes La région Centre face aux défis de la greffe

Evolution des paramètres de la transplantation rénale depuis 10 ans - Illustration à partir du rapport d activité de DIVAT

DON D ORGANES Donneur ou pas

Décidezvous. Sinon, vos proches devront le faire pour vous. Informations sur le don d organes, de tissus et de cellules en cas de décès.

le guide DON D ORGANES : DONNEUR OU PAS, je sais pour mes proches, ils savent pour moi L Agence de la biomédecine

Consignes de remplissage - Grille de recueil - Thème DAN2

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

Actualité sur la prise en charge de l arrêt cardiaque

LA CHAINE DU PRELEVEMENT

Donneur ou pas... Pourquoi et comment je le dis à mes proches.

en Nouvelle-Calédonie ET SI ON EN PARLAIT? Dossier de presse

Le don de moelle osseuse

Parcours du patient cardiaque


Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don d organes. Notre pays a une nouvelle loi sur la transplantation depuis juillet 2007.

SWISSTRANSPLANT. Fondation nationale suisse pour le don et la transplantation d organes. Fondée en Informations : Tel.

Démarrage du prélèvement d organes et de Tissus sur donneurs décédés au Maroc

LA FIN DE VIE AUX URGENCES: LES LIMITATIONS ET ARRÊTS DES THÉRAPEUTIQUES ACTIVES. Dr Marion DOUPLAT SAMU- Urgences Timone

Les donneurs d organes potentiels ne se retrouvent pas seulement dans les grands centres de traumatologie!

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Vadémécum LA GREFFE D ORGANES. en 7 fiches pratiques. Version

M.S - Direction de la réglementation et du contentieux - BASE DE DONNEES. REFERENCE : B O N 5070 du 2 janvier 2003

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

La transplantation rénale avec donneur vivant Aspects particuliers dans le cadre des maladies rénales transmises génétiquement

LA FONDATION REPOND A VOS QUESTIONS!

Le donneur en vue d une transplantation pulmonaire

Causes d insatisfactions du patient pris en charge en ambulatoire

Vous intervenez en équipage SMUR sur un accident de la voie publique : à votre arrivée sur les lieux, vous trouvez un homme d environ 30 ans au sol à

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Les différentes maladies du coeur

Prise en charge de l embolie pulmonaire

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Au Luxembourg, au , 10 personnes attendaient un rein, deux reins provenant de donneurs décédés luxembourgeois ont pu être greffés en 2007.

Que dire à la famille?

La prise en charge de votre maladie, l accident vasculaire cérébral

LES PETITS DOSSIERS DE L OBSERVATOIRE RÉGIONAL DE LA SANTÉ NORD-PAS-DE-CALAIS 2009 Numéro 22 UNE RÉGION DE DON

Innovations thérapeutiques en transplantation

AUDIT ISO SUR CESARIENNE CH MACON

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Référentiel CPAM Liste des codes les plus fréquents pour la spécialité :

Comprendre la mort cérébrale

Le don de moelle osseuse :

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Aspects réglementaires du don et de la transplantation des organes. Mohamed Arrayhani - Tarik Sqalli Service de Néphrologie CHU Hassan II - Fès

Comment évaluer. la fonction contractile?

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

LES DONS ET LES TRANSPLANTATIONS D ORGANES ET DE TISSUS (MISE À JOUR 2014)

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

En faveur du don d organes

Le diagnostic de la mort en rapport avec le don d organes

Tronc Artériel Commun

URGENCES MEDICO- CHIRURGICALES. Dr Aline SANTIN S.A.U. Henri Mondor

da Vinci Pontage gastrique

UN PATIENT QUI REVIENT DE LOIN. Abdelmalek AZZOUZ GRCI 29/11/2012 Service de Cardiologie A2 CHU Mustapha. Alger Centre. Algérie

Contenu de la formation PSE1et PSE2 (Horaires à titre indicatif)

Objectifs et Modalités. Présentation : Dr M. Hours, INRETS

Tableau des garanties Contrats collectifs

Définitions. MALADIES GRAVES Protection de base Protection de luxe. PROTECTION MULTIPLE pour enfant

admission aux urgences

droits des malades et fin de vie

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

Dr Grégoire Moutel Laboratoire d Ethique Médicale et de Médecine Légale Faculté de Médecine Université Paris 5

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

procédure type POUR LE don d organes procédure type POUR LE don de tissus

Défibrillation et Grand Public. Méd-Cl JAN Didier Médecin chef Méd-Cne PIVERT Pascaline

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

recommandations pour les médecins de famille

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

Transcription:

Donneurs Décédés en Arrêt Circulatoire DDAC Maastricht III Appropriation du protocole national par les services du CHANGE - ANNECY Pour le COPIL local DDACM3 : Dr Didier DOREZ Médecin coordinateur Coordination Dons d Organes et de Tissus ddorez@ch-annecygenevois.fr Objectifs : -Prendre connaissance des principes de prélèvement d organes chez les donneurs décédés après arrêt des soins en réanimation -Connaitre les grandes lignes des conditions à respecter pour réaliser des prélèvements d organes DDACM3 Conflit d intérêt : aucun DDACM3 ICAR Nov14 1 Catégories de donneurs d organes DONNEURS DECEDES DONNEURS DECEDES EN MORT ENCEPHALIQUE : DDME DONNEURS DECEDES EN ARRET CIRCULATOIRE : DDAC DDME CRITERES STANDARDS DDME CRITERES ELARGIS DDAC DDAC UNOS NON CONTROLES CONTROLES DDAC M3 MAASTRICHT 3 DONNEURS VIVANTS : REINS quasi exclusivement Donneurs Apparentés / Donneurs Domino DDACM3 ICAR Nov14 2

Classification dite de Maastricht Prélèvement d organes sur donneurs décédés après arrêt circulatoire DDAC NON contrôlés Catégorie I : les personnes qui font un arrêt circulatoire en dehors de tout contexte de prise en charge médicalisée, déclarées décédées à la prise en charge. Catégorie II : les personnes qui font un arrêt circulatoire avec mise en œuvre d un massage cardiaque et d une ventilation mécanique efficaces, mais sans récupération d une activité circulatoire. Catégorie IV : les personnes décédées en mort encéphalique qui font un arrêt circulatoire irréversible au cours de la prise en charge en réanimation. DDAC CONTROLES Catégorie III : les personnes pour lesquelles une décision de limitation ou d arrêt programmé des thérapeutiques (LAT) en réanimation est prise en raison du caractère déraisonnable de la réanimation. DDAC : donneurs décédés après arrêt circulatoire (= DCD : donation after circulatory death) DDAC non contrôlés : arrêt circulatoire «inattendu» réfractaire à une réanimation bien conduite DDAC CONTROLES : arrêt circulatoire «attendu» après limitation ou arrêt des supports vitaux DDACM3 ICAR Nov14 3 Activité de prélèvement en Europe et en Amérique en 2012 (donneurs pmh) SME = sujets en mort encéphalique (DBD) DDAC = donneurs décédés après arrêt circulatoire DV = donneurs vivants de rein

Création du comité de pilotage (COPIL) Programme Maastricht III Trois phases : Phase de mise en œuvre de la LAT et constat de décès Juin 2013 Membres désignés par les sociétés savantes SFAR, SRLF et SFMU Phase d information sur le don et éligibilité au don d organes Septembre 2013 Coordinations hospitalières de prélèvement Phase d organisation du prélèvement et de la greffe Octobre novembre 2013 Représentants des sociétés savantes impliqués dans la greffe rénale, hépatique et pulmonaire En présence d un représentant Du conseil d orientation Du comité médical et scientifique Le COPIL devait se prononcer sur les critères médicaux du prélèvement, l intentionnalité des actes médicaux, leur dimension éthique et leur délai. Présentation du programme devant les représentants associatifs. Validation du programme par CMS et CO de l ABM Mars 2014

Principes généraux Les soins de fin de vie incluent l opportunité de donner ses organes et tissu après sa mort si telle est la volonté du patient Décision de limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) indépendante de la possibilité d évoluer vers un don d organes Etanchéité des filières Réanimation (décision et mise en œuvre de la LAT) Coordination et équipes de greffe (procédure don d'organes) Chronologie des entretiens Démarche découplée avec un délai entre l information sur la proposition de LAT et celle du don de ses organes Le processus de prélèvement ne doit en rien causer ou accélérer le décès Procédure formalisée de limitation et arrêt des traitements (LAT) Recommandations des sociétés savantes SFAR SRLF Recommandations de bonnes pratiques cliniques concernant l application de la loi n 2005-370 du 22 avri l 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie. Annales françaises d Anesthésie et réanimation, 2006 Limitation et arrêt des traitements en réanimation adulte - Actualisation des Recommandations de la Société de Réanimation de Langue Française Mise en œuvre de toutes les investigations recommandées pour démontrer le caractère vain de la réanimation; Procédure collégiale incluant la consultation des directives anticipées du patient et/ou de la personne de confiance et/ou des proches, l avis motivé d un consultant extérieur et la concertation de l équipe de soins en charge du patient. La motivation de la décision de LAT est inscrite dans le dossier du patient ainsi que les avis recueillis, la nature et le sens des concertations qui ont eu lieu au sein de l équipe de soins. La transcription de l ensemble de la procédure y compris les modalités de réalisation de la LAT dans le dossier du patient; L information des proches sur les traitements et techniques qui seront arrêtés (inotropes, ventilation, ) et les traitements et soins de fin de vie dont l analgésie de confort Loi 2005-370 du 22 avril 2005 (loi Léonetti)

DDAC M3 Annecy : rôle de la réanimation Pratique des Limitations et Arrêts de Traitement : un cadre protocolisé, conforme, robuste, collégial, ancien, tracé Modalités pratiques de la LAT partagées avec les proches Environ 50% extubation si arrêt traitement Précision du cadre étiologique : Patients cérébrolésés, coma : Anoxie cérébrale / Arrêt cardiaque +++ AVC hémorragique ou ischémique + Traumatisme crânien + Précision des CAT dans les situations les plus fréquentes pour le service DDACM3 ICAR Nov14 9 DDAC M3 Annecy : exemple LAT des patients après ACR DDACM3 ICAR Nov14 10

DDAC M3 Annecy : positionnement de la réanimation Evaluation des besoins d information et formation des personnels en mars 2014 55% : connaissances vagues ou insuffisantes pour DDACM3 pour le PNM mais 85% favorables au début de cette activité 64% personnels d accord pour participer à la PEC des DDAC M3 41% de questions éthiques pour DDAC M3 (31% pour DDME - 45% DDAC) 60 % conflits d intérêts entre LAT et DDAC M3 Programme de formations mis en place avec CDOT Approbation du protocole local le 4/09/2014 Visite de conformité le 30/09/2014 DDACM3 ICAR Nov14 11 Les centres et les malades concernés Dans un nombre limité de centres spécifiquement autorisés pour ce programme et : Autorisés au prélèvement d organes Expérimentés pour la prise en charge de donneurs en EME avec une coordination hospitalière de prélèvement Accord fort des professionnels impliqués et de l établissement Ayant signé un engagement de respect des conditions du protocole Uniquement dans les services de réanimation (exclusion des services d urgence) possédant un protocole de soins bien établi au sein de l établissement (procédure de service écrite ) Convention éventuelles avec des équipes de greffe

Les malades concernés (2) Ceux pour lesquels une limitation ou arrêt des thérapeutiques (LAT) a été décidé Du fait de la gravité du pronostic vital Mais ne réunissant pas les critères de mort encéphalique ++++ Dont l âge, les antécédents médicaux et les résultats d analyse sont compatibles avec le don d organes Limite d âge comorbidités prohibitives - cancer - infection non contrôlée Dont le décès par arrêt circulatoire est considéré comme imminent après l arrêt des supports vitaux Manara et al, Donation after circulatory death British Journal of anaesthesia 2012

Rôle de la CH dans le cadre de la procédure Maastricht 3 (1) Moment de son intervention: N interviendra jamais dans la décision de LAT et dans sa réalisation +++ Pourra intervenir APRES la prise de décision de LAT sur demande des réanimateurs (étanchéité des filières) Dans le cadre de ses missions (ABP de prélèvement version 2012) DDACM3 ICAR Nov14 15 DDAC M3 Annecy : Missions de la coordination hospitalière Information et accompagnement des proches : l entretien La recherche de l absence d opposition du patient Les organes et tissus qui peuvent être prélevés Proches autorisés à rester avec le patient jusqu au décès +++ Lieu, date et heure de début de la LAT Les examens à réaliser pour compléter l évaluation des principaux organes, plus ciblés (scanner thoraco-abdomino-pelvien, bronchoscopie, HLA) Les actes à réaliser s ils ne l ont pas été (cathétérisme artériel (et éventuellement veineux), pour surveiller la pression artérielle, et faciliter le cas échéant, après la déclaration de décès, la pose de la circulation régionale normothermique); Traitements mis en place et raison de leur mise en place (héparine, antibiotique) Possibilité que la procédure de don soit arrêtée Si le décès ne survient pas dans les délais maximum imposés ou si les proches le souhaitent : le bon déroulement de la LAT étant prioritaire sur la procédure de don DDACM3 ICAR Nov14 16

Initialisation et déroulement de l AT Sous la responsabilité de l équipe de réanimation 1. Information des proches sur le déroulement de l arrêt de traitement par le réanimateur Des traitements et techniques arrêtés (inotropes, ventilation, ) La sédation et l analgésie de confort Doivent être adaptées aux symptômes que présente le patient et doivent respecter la règle de proportionnalité (sédation titrée). Une approche multi modale doit être privilégiée 2. Initiation de l arrêt de traitement Après avoir reçu les résultats des examens HLA et de la sécurité sanitaire Jour et heure décidés en accord avec les proches Soit initiée en réanimation ou en SSPI, puis après la déclaration de décès et l interrogation du RNR : Pose d une circulation régionale normothermique (CRN) par l équipe chirurgicale ou le médecin coordinateur puis transfert au bloc opératoire Ou transfert immédiatement au bloc opératoire pour le prélèvement chirurgical des organes (mais alors préparation cutanée en réanimation) Soit initiée au bloc opératoire si les conditions locales permettent aux proches de rester jusqu au décès mais alors préparation à l acte chirurgical (asepsie cutanée et drapage) avant le décès Poursuite de la prise en charge médicale par l équipe de réanimation si le décès ne survient pas dans les temps impartis DDACM3 ICAR Nov14 17 Détermination de la mort L arrêt circulatoire : DISPARITION PULSATILITE ARTERIELLE enregistrée à l'aide de la ligne artérielle ou disparition de la contractilité cardiaque démontrée par échocardiographie transthoracique. Période No Touch de 5 mn Après survenue de l arrêt circulatoire surveillée par une mesure sanglante de la pression artérielle Sans aucune manœuvre de réanimation Les signes cliniques de la mort Absence totale de conscience et d activité motrice Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral Absence totale de ventilation spontanée Constat de décès signé par 1 médecin de l équipe de réanimation en charge du patient Interrogation du Registre National des Refus Centre Hospitalier Fax double du constat de mort Réponse dans les 10 min. Fax RNR Agence de la biomédecine

Considérés comme des donneurs à critères élargis Les résultats de la greffe rénale et hépatique à partir de donneurs décédés après arrêt circulatoire sont considérés comme satisfaisants et globalement comparables à ceux de donneurs en état de mort encéphalique dits à critères élargis A cause de l ischémie chaude prolongée sur les organes provoquée par La baisse de la pression de perfusion des organes L oxygénation médiocre Conséquences de l ischémie chaude Risque de non fonction primaire Retard de fonction du greffon et son impact sur la survie Cholangite ischémique (et la nécessité de retransplanté) Effet délétère de l ischémie chaude majorée en cas de donneurs âgés ou de comorbidités associées (diabète, hypertension artérielle, ) Aggravation des lésions ischémiques et baisse significative des résultats Critères de sélection des donneurs et des receveurs Critères de sélection du donneur Age < 60 ans C.I. habituelles : tumeurs, sécurité sanitaire,.. Pas de défaillance rénale et/ou hépatique et/ou pulmonaire Perfusion in situ des organes avec le sang oxygéné du donneur en continu et en normothermie Après la déclaration de décès En remplacement de la pompe cardiaque Permet un rétablissement des fonctions cellulaires des organes intra abdominaux Tests de viabilité hépatique : Cinétique des transaminases pendant la perfusion Les délais tolérables ischémie chaude et froide Si extubation : ré-intubation après la déclaration de décès pour permettre une expansion des poumons en cas de prélèvement pulmonaire

Choix de limiter la durée de la phase agonique Phase agonique > 1h = Hypotension prolongée Hypoxie Oligurie ou anurie Acidose + Problème de maintenir sur place 2 ou 3 équipes chirurgicales en stand by Les critères de sélection REIN Age < 60 ans Donneur Pas de maladie rénale chronique ou de défaillance rénale avant initiation de la LAT Ischémie chaude fonctionnelle < 120 mn Biopsie rénale préimplantatoire recommandée surtout si âge donneur > 50 ans CNR recommandée mais pas obligatoire ou laparotomie rapide Machine à perfusion obligatoire Ischémie froide maximale < 18 heures > 18 ans Receveur En attente d une première greffe Pas de bénéfice en cas de ReTx Dossier HLA dans CRISTAL à jour et validé Informé et consentant Toujours candidat pour un greffon issu d un donneur décédé en EME Règles de répartition : priorité à l ischémie froide Pas proposé aux priorités nationales et régionales Proposé à l échelon local ( 1er rein) et régional (2d rein) selon score Rein sans exclure les malades immunisés Proposable en Bigre sur les critères habituels

Le potentiel Manara et al, British Journal of Anaesthesia 2012 336 greffes rénales en 2010-622 en 2012 soit 36 % des greffes rénales à partir de donneurs décédés 207 greffes rénales en 2012 soit 50% des greffes rénales à partir de donneurs décédés 1 723 greffes rénales soit 13 % des greffes rénales à partir de donneurs décédés DDAC M3 Annecy : perspectives Indispensable qualité des LAT en réanimation Un espoir pour augmenter le nombre de transplantations rénales Réponse pour certains donneurs n évoluant pas vers la mort encéphalique Potentiel d environ 10 donneurs / an Procédure associant l approche «demande anticipée» en ME et la technicité DDAC M1 & 2 Evaluation puis diffusion du protocole DDAC M3 DDACM3 ICAR Nov14 24

DDAC M3 Conclusions Confronter la pratique du DDACM3 aux questions théoriques et éthiques Position des sociétés savantes et protocole national Engagement institutionnel large, indispensable Communication auprès des professionnels et du grand public Evaluation régulière des procédures, des résultats des transplantations, du retentissement sur les proches et les équipes DDACM3 ICAR Nov14 25