HISTOIRE D UNE INONDATION A DJIBOUTI (Assemblée Mondiale de la Santé Genève, mai 2004)

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Transcription:

HISTOIRE D UNE INONDATION A DJIBOUTI (Assemblée Mondiale de la Santé Genève, mai 2004)

INTRODUCTION dans la Corne de l Afrique, de réfugiés et de personnes déplacées, des variations extrêmes du climat : - sécheresses cycliques, -inondations (1989, de 1994 et de 2004) conséquences humaines et matérielles considérables.)

INONDATION AVRIL 2004 Cellule crise par le M.S -d analyser les événements, -de dégager les actions prioritaires à mener rapidement -de définir les besoins -de mobiliser les moyens disponibles -de préparer un document de requêtes pour les partenaires

CONSTAT SUR LE TERRAIN plan ORSEC par le Gouvernement, et cellule du M.S. structures de soins de santé de base de Djibouti-ville dégradées; dégradations/destruction de l environnement familial dégradations de l environnement avec risque d explosion des maladies diarrhéiques, le paludisme, : -des flaques d eau disséminées -l amoncellement des ordures ménagères, -la présence de cadavres des animaux domestiques perturbations des services publics : -voirie en partie suspendu -les canalisations de distribution d eau potable -la distribution de l électricité

RISQUES EPIDEMIQUES Les maladies diarrhéiques -très fréquentes, forme épidémique ( émergence de Choléra) -souvent très vite après inondation, c est la raison pour laquelle les premières actions sont à concentrées contre elles. Le paludisme -Après les diarrhées, le paludisme -Son mode épidémique bien connu favorisé par la présence de grandes flaques d eau mais aussi des quantités plus petites retenues par des boites de conserve ou d autres ustensiles. -La dissémination des gîtes larvaires à travers tous les quartiers rendent très difficiles leur destruction. Les autres maladies -les conjonctivites, les infections ORL, respiratoires fièvre dingue et les dermatoses leur incidence habituellement accrue après les catastrophes naturelles.

ACTIONS CIBLEES Au niveau des structures sanitaires: - réhabilitation physique des centres de santé touchés; -renforcement en personnel dans les centres de soins ; -mobilisation des moyens matériels et médicamenteux disponibles ; -distribution des dotations supplémentaires aux centres de base -redynamisation des coins de réhydratation dans les structures de soins de base ; -renforcement supervision de centres de soins ; diffusions des messages de prévention des maladies surtout diarrhéiques par les média, le personnel de santé et les ASC Formation des personnels soignant et des agents communautaires Actions spécifiques ant-vecteurs de paludisme -traitement des gîte larvaires ( destructions chimiques et physiques) -pulvérisation terrestres d insecticides pour détruire les moustiques adultes - Achat et distribution des moustiquaires imprégnées

Suite (des actions cibleés) Actions communautaires -implication de la communauté pour la diffusion des moustiquaires au niveau des quartiers. -distributions des SRO dans les familles par l intermédiaire des agents de santé ; -éducation et sensibilisation des populations des quartiers les plus touchés par les associations et les agents de santé communautaires sur l hygiène et la lutte contre les maladies épidémiques ;

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE Renforcement de la surveillance - fiches spécifiques - Mise en place de centre du recueil des données avec n de téléphone (l exploitation et la rétro information). -prélèvement de selle devant tout cas suspect de choléra -goutte épaisse pour les fièvres suspectes Parallèlement Surveillance de l eau - Renforcement de la surveillance de la qualité de l eau potable ( bact et chlore résiduel )au niveau des réseaux de distribution et des réservoirs de stockage de l eau des ménages. -actions communautaires dans les quartiers en matière de surveillance de l eau et de sa surchloration (eau stockée dans des reservoirs divers à domicile)

PREPARATION AUX EPIDEMIES Prédisposition des moyens matériels et médicamenteux pour prise en charge des épidémies Pré-selection des sites pour montage des éventuels camps de prise en charge des épidémies (Le matériel lourd tentes, lits de campagne et une citerne à eau etc )

IMPLICATION DES PARTENAIRES Intégrer dans les deux structures Assurer les premiers secours Contribuer à monter un document d état de lieu Mobiliser les fonds Expertise technique pour établir une liste des besoins mais surtout commande et cheminement des médicaments, produits et matériel et surveillance. Partenaires: OMS, UNICEF, USAID,COOP FR.,FFDJ

CONCLUSION Rapidité des actions Impliquer dès le début les partenaires au développement (partage des tâches et charge ) Impliquer la communauté à toutes les actions Coordination des activités avec les autres secteurs concernés Mise au point régulière de la situation ( quotidienne ou pluriquotidienne) Système de surveillance prolongé. Rôle pivot de l OMS dans la coordination et la mobilisation des fonds externes.

ACTION SPECIFIQUE DE L OMS Participation actives aux comités Coordination de tous les fonds externes Commande et approvisionnement des médicaments et matériels médicaux (rapide en 1 semaine) Soutien technique et logistique ( réception et distribution des médicaments aux centres de santé ) Mise à jour de guide des MD Assistance dans la mise en place de la surveillance journalière

Je vous remercie de votre aimable attention.