Prévention et gestion des risques naturels et environnementaux



Documents pareils
TARIFICATION EN ASSURANCE COMPLEMENTAIRE SANTE: il était une fois, un statisticien, un actuaire, un économiste de la santé

L Assurance. L Assurance

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes

Attitude des ménages face au risque. M1 - Arnold Chassagnon, Université de Tours, PSE - Automne 2014

CNAM léments de cours Bonus-malus et Crédibilité

L assurance une toute petite introduction à l assurance 2008/2009 Arthur Charpentier

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3)

Economie de l incertain et de l information Partie 1 : Décision en incertain probabilisé Chapitre 1 : Introduction à l incertitude et théorie de

Actuariat I ACT2121. septième séance. Arthur Charpentier. Automne charpentier.arthur@uqam.ca. http ://freakonometrics.blog.free.

un environnement économique et politique

Probabilités III Introduction à l évaluation d options

Le métier d actuaire IARD

FINANCEMENT OPTIMAL DE LA SOLVABILITE D UN ASSUREUR

VI. Tests non paramétriques sur un échantillon

Calcul élémentaire des probabilités

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme?

Exercices Alternatifs. Quelqu un aurait-il vu passer un polynôme?

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

I3, Probabilités 2014 Travaux Dirigés F BM F BM F BM F BM F B M F B M F B M F B M

Limites finies en un point

Modélisation des risques

Réglementation prudentielle. en assurance. Plan. - I - Les principes de la comptabilité générale et leur application à l assurance

Production des Services d Assurance non-vie selon le SCN 2008

Chapitre 1: Introduction à la théorie de l équilibre à prix fixes

MODELES DE DUREE DE VIE

La survie nette actuelle à long terme Qualités de sept méthodes d estimation

Loi binomiale Lois normales

Mesure et gestion des risques d assurance

Processus aléatoires avec application en finance

TSTI 2D CH X : Exemples de lois à densité 1

Résumé jusqu aux congés de pâques

Les indices à surplus constant

Résumé des communications des Intervenants

Processus de comptage, Poisson mélange, fonction de perte exponentielle, système bonus-malus.

ANTISELECTION ET CHOIX D'ASSURANCE : LE CAS DU VOL EN HABITATION UNE APPROCHE DE LA MESURE DU PHENOMENE

CONCOURS D ENTREE A L ECOLE DE 2007 CONCOURS EXTERNE. Cinquième épreuve d admissibilité STATISTIQUE. (durée : cinq heures)

Annexe commune aux séries ES, L et S : boîtes et quantiles

Table des matières: Guidelines Fonds de Pensions

I. Polynômes de Tchebychev

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Moments des variables aléatoires réelles

Séminaire TEST. 1 Présentation du sujet. October 18th, 2013

Compte rendu de l examen par le BSIF des coefficients du risque d assurance

TD1 Signaux, énergie et puissance, signaux aléatoires

des compagnies d assurance : évolutions récentes

La fonction exponentielle

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE

Statistiques Décisionnelles L3 Sciences Economiques & Gestion Faculté d économie, gestion & AES Université Montesquieu - Bordeaux

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

ACTUARIAT 1, ACT 2121, AUTOMNE 2013 #12

Chapitre 2. Le contrat et les concepts de base de en assurance

3. Caractéristiques et fonctions d une v.a.

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Le montant des garanties constituées aux fins du STPGV est-il excessif?

4 Distributions particulières de probabilités

Table des matières. I Mise à niveau 11. Préface

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE

Modèle GARCH Application à la prévision de la volatilité

Méthodes de Simulation

Journées d études IARD

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

Introduction à l approche bootstrap

Travaux dirigés d introduction aux Probabilités

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés

1 Définition de la non stationnarité

UFR de Sciences Economiques Année TESTS PARAMÉTRIQUES

N 06/2002 GOUVERNANCE MONDIALE. Laure Latruffe (Inra, Rennes ; Thema)

Complément d information concernant la fiche de concordance

I La théorie de l arbitrage fiscal de la dette (8 points)

ACTUARIAT 1, ACT 2121, AUTOMNE 2013 #6

Biostatistiques Biologie- Vétérinaire FUNDP Eric Depiereux, Benoît DeHertogh, Grégoire Vincke

Chapitre 4 Quelles sont les principales défaillances du marché?

Pierre Thérond Année universitaire

Correction de l examen de la première session

La problématique des tests. Cours V. 7 mars Comment quantifier la performance d un test? Hypothèses simples et composites

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Espérance conditionnelle

Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

ACTUARIAT 1, ACT 2121, AUTOMNE 2013 #16

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Note Conflagration. Janvier 2010

Prise de Position de L AMRAE concernant le livre vert sur les assurances contre les catastrophes d origine naturelle et humaine.

PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II

EPREUVES AU CHOIX DU CANDIDAT. Durée : De 09 h 00 à 12 h 00 (Heure de Yaoundé, TU + 1)

Correction du baccalauréat ES/L Métropole 20 juin 2014

TABLE DES MATIERES. C Exercices complémentaires 42

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Value at Risk. CNAM GFN 206 Gestion d actifs et des risques. Grégory Taillard. 27 février & 13 mars 20061

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Modélisation aléatoire en fiabilité des logiciels

Microéconomie. Objectifs du cours. Méthode de Travail. Incertain et Information. Cours d outillage et de méthode

Quelles sont les obligations en matière d assurance pour les structures sportives?

Simulation de variables aléatoires

SESSION 2013 BTS ASSURANCE CORRIGE E3

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

Cours Fonctions de deux variables

Chapitre 3 : Principe des tests statistiques d hypothèse. José LABARERE

COURS 1 : RISQUE ET ASSURANCE IARD

Transcription:

Prévention et gestion des risques naturels et environnementaux Risque et assurance : quelques éléments théoriques Ecole des Ponts - Le 6 Avril 01 Jacques Pelletan 1

Théorie du risque et pérennité de l assureur Protéger l assuré suppose de garantir la solvabilité de l assureur (c est la philosophie du code des assurances) On va donc estimer les «chances» de faillite de l assureur La probabilité que la charge des sinistres à laquelle il doit faire face excède les disponibilités de l assureur (fonds propres + primes)

Théorie du risque et pérennité de l assureur Prenons un risque X admettant une espérance m et une variance σ² Supposons qu un assureur fasse payer une prime égale à la prime pure Π = E(X) = m Le résultat annuel de l assureur est R = П X avec un espérance nulle et une variance égale à σ² L assureur a une chance sur deux de faire faillite 3

Théorie du risque et pérennité de l assureur Supposons qu un assureur prenne une prime supérieure à la prime pure Π = E(X) + ε = m + ε Le résultat annuel de l assureur est R = П X avec un espérance ε et une variance égale à σ² Plus les exercices se cumulent moins le résultat est volatil D où la nécessité de «charger» la prime pure 4

Pourquoi un assuré est-il prêt à payer une prime de risque? Une véritable difficulté théorique et empirique à cerner le comportement des agents économiques en univers risqué Le recours à la fiction de la fonction d utilité Si la fonction d utilité de l agent est monotone croissante et concave, on dit que l agent est averse au risque Illustration avec un agent face à un aléa R = R1 avec une proba p R= R avec une proba q=(1-p) 5

Pourquoi un assuré est-il prêt à payer une prime de risque? U U(R) Revenu moyen Rm= p x R1 + (1-p) x R Um U1 Prime de risque possible Espérance d utilité Um Um= p x U1 + (1-p) x U Revenu équivalent certain Req Um= U(Req) Prime pure 6 R1 Req Rm R R

Un premier critère : probabilité de ruine et coefficient de sécurité On suppose que l on assure un risque X tel que E(X) = m et V(X) = σ² La prime d assurance est notée Π On appelle ρ le coefficient chargement de sorte que Π = (1+ρ) E(X) = (1+ρ) m On notera R le résultat de l assureur à la fin de l exercice et K les fonds propres affectés à la couverture du risque. R = Π X avec E(R) = Π E(X) = ρ E(X) et V(X) = σ² 7

Un premier critère : probabilité de ruine et coefficient de sécurité On définit β le coefficient de sécurité comme : # = K + "! m β peut se lire comme la volatilité du solde de l assureur après un exercice : Solde = K + Π - X Alors E(Solde) = K + ρ m et V(Solde) = σ² 8

Un premier critère : probabilité de ruine et coefficient de sécurité La ruine de l assureur correspond à un résultat négatif et en valeur absolue supérieur aux fonds propres soit : R < - K La probabilité de ruine est notée P = Proba (R < - K) Rappel de l inégalité de Bienaymé Tchebychev! t > 1 Proba Z " E Z ( ( ) # t $ % ( Z )) < 1 t On applique cette inégalité à R pour la valeur de t = β 9

Un premier critère : probabilité de ruine et coefficient de sécurité ( ( ) " # $ % ( R) ) < 1 # Proba R! E R avec # = K + & m % et ( ) < 1 # Proba R! & m " K + & m E ( R) = & m, V ( R) = % Proba Donc (( R! & m) " K + & m) + Proba ( R! & m) '!K! & m Proba ( R '!K ) < 1 # ( ) < 1 # 10 1/β² apparaît comme un majorant de la probabilité de ruine sur un exercice

Améliorer le coefficient de sécurité : l intérêt de la mutualisation des risques On suppose dorénavant que X est la somme n risques Indépendants et Identiquement Distribués On calcule β(n) le coefficient de sécurité de ces n risques #(n) = K n! + n " m! 11

Améliorer le coefficient de sécurité : l intérêt de la mutualisation des risques Trois remarques sur le résultats obtenus Le signe de ρ détermine le comportement asymptotique de β(n) L importance du facteur fonds propres diminue en racine de n L impact des fonds propres dépend de σ 1

Appréhender l espérance et la variance d un risque : processus de décomposition On peut observer la sinistralité comme une succession (aléatoire en nombre) d évènements à coûts eux-mêmes aléatoires X = N! i= 1 C i N est une variable aléatoire à valeurs entières positives et représente le nombre de sinistres C i est une variable aléatoire continue à valeurs positives et représente le coût du i ème sinistre 13

Appréhender l espérance et la variance d un risque : processus de décomposition Sous les hypothèses suivantes, il est possible de simplifier le calcul de E(X) et de V(X) N et les C i sont indépendants deux à deux Les C i sont indépendants entre eux Les C i sont identiquement distribués Alors E(X) = E(N) x E(C) Et V(X) = E(N) x V(C) + V(N) x E(C)² L étude séparée de N et C permet l étude de X 14

Détermination d une loi de fréquence : le modèle de Poisson Soit N(t) le nombre de sinistres survenus au cours de la période [0,t[ Pr ob ( ( ) ) ( ) (! t N t = k = exp "! t ) k! k Var(N) = E(N) = λ Additivité : si N 1 ~> P(λ 1 ) et si N ~> P(λ ) indépendants, alors N 1 + N ~> P(λ 1 +λ ) En particulier, la somme de n risques iid et décrits par une loi de Poisson est un risque décrit par une loi de Poisson de paramètre n λ 15

Détermination d une loi de fréquence : le modèle de Poisson Application pratique : nombre d ouragans aux USA Nbre annuel d'ouragans 0 1 3 4 5 6 et + Total Nbre d'années 8 18 4 0 1 0 33 Calculez la fréquence des ouragans Calculez les effectifs théoriques Tester le résultat avec un test du χ² 16

Détermination d une loi de fréquence : le modèle de Poisson Application pratique : nombre d ouragans aux USA Nbre annuel d'ouragans Nbre d'années Nbre d'ouragans Effectif théorique 0 8 0 10,75 1 18 18 1,06 4 8 6,76 3 6,53 4 0 0 0,71 5 1 5 0,16 6 et + 0 0 0,03 Total 33 37 3,99 λ = 1,11 17

Détermination d une loi de fréquence : le modèle de Poisson Application pratique : nombre d ouragans aux USA Nbre annuel d'ouragans Nbre d'années Effectif théorique (freq(obs)-freq(th))² / freq(th) 0 8 10,75 0,71 1 18 1,06,93 4 6,76 1,13 3,53 0,11 4 et + 1 0,90 0,01 Total 33 3,99 4,88 Nombre de degrés de liberté : 5-1 - 1 = 3 La valeur critique du χ² 3 est de 7,81 (à 5 %) On accepte donc la loi de Poisson 18

Détermination d une loi de fréquence : les modèles de Poisson mélangés N suit une loi de Poisson mélangée si N~> P(Λ) avec Λ ~>H(θ) C est-à-dire que N suit une loi de Poisson dont le paramètre est aléatoire tiré selon la loi H. Ainsi : Pr ob(n = n) = # n!! + " n exp( $ #) h( #) d # 0 19

Détermination d une loi de coût : difficultés de l exercice La nécessité du recul. RC corporelle : évolution du préjudice. Parfois plus de 10 ans avant de connaître le préjudice réel (dérive des coûts fréquente) RC industrielle : exemple des phénomènes de pollution, donnant lieu à des recours (faute ou accident?) Une survenance parfois tardive perturbation des modèles fondés sur des exercices de durée précise Des observations sur des populations plus réduites que pour l étude des fréquences Une précision de la modélisation réduite. En particulier, les écarts types sont souvent difficiles à appréhender 0

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles La loi Normale C! N ( µ,! ) 1 ( x # µ ) f ( x) = exp( # )!. ".! x # µ 1 # u F( x) = %( ) = %( y) = exp( ) du! & " y #$ Espérance µ ; Variance! 1

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles Particularités problématiques : Possibilité de sinistre à valeurs tendant vers Probabilité importante de sinistres à valeurs négatives Symétrie de la loi autour de la valeur moyenne!"

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles La Loi log Normale : Particularités : Pas de sinistre à valeur négative Dissymétrie de la loi plus adaptée à la modélisation des coûts de sinistres 3 ( µ! ) ln C! N, # 1 (ln x $ µ ) & exp( $ ); x % 0 f ( x) = ' x!. ".! &( 0sin on # ln x $ µ & ) ( ) F( x) = '! ; x % 0 & ( 0sin on

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles La loi exponentielle C!! (" ); x # 0 f ( x) = ".exp( $ ". x) F( x) = 1$ exp( $ ". x) Particularités : cette loi est beaucoup utilisée par les actuaires, mais ne peut s appliquer qu à des sinistres peu dangereux pour l assureur (décroissance exponentielle de la fonction de répartition avec les coûts) 4

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles La loi Gamma C!! ( p, q) f ( x) = $ q 0 p +# exp( " q. x). x exp( " u). u p" 1 p" 1 du E( C) = p / q Var( C) = p / q 5

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles Propriétés : La forme de la courbe de densité de répartition de la loi Gamma dépend des valeurs de p et de q. Elle permet donc d appréhender des comportements de coûts très variés. Utilisation : dommages matériels, RC matériel 6

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles La loi de Pareto C! Par( xo,!) # 0; x " xo $ % % F( x) = & xo! ' % 1 ( ( ) ; x > xo ) x % *! + 1! + xo, f ( x) =.-. ; x > xo xo / x 0 xo,! > 0! E( C) =. xo! ( 1! V ( C) =. xo (! ( 1)(! ( ) 7

Détermination d une loi de coût : principales lois usuelles Propriétés : Cette loi ne prend des valeurs qu au-delà d un certain seuil pour les coûts de sinistres Queue épaisse de distribution : la décroissance de la probabilité que le montant de sinistre dépasse x est polynomiale et non plus exponentielle comme dans les modèles précédents Loi utilisée pour des risques à même de mettre en danger la compagnie utilisation fréquente en réassurance 8

Détermination d une loi de coût : une remarque Pour certains groupes de risques, il est nécessaire de distinguer deux ou plusieurs catégories de sinistres pour obtenir de bons ajustements de la loi des coûts Exemple de la RC Auto : il est nécessaire de distinguer entre sinistres corporels (de coût moyen élevé) et non corporels (de coût moins élevé) 9

Fonction de répartition du coût cumulé des sinistres Des approximations nécessaires Utilisation des premiers moments de la variable aléatoire X, en fonction des moments des fréquences et des coûts. Il est possible de montrer : Espérance Variance E( X ) = E( N). E( C) V ( X ) = E( N). V ( C) + V ( N). E( C) Moment d ordre 3 µ 3( X ) = E( N). µ 3( C) + 3 V ( N). E( C). V ( C) + µ 3( N). E( C) 3 30

Fonction de répartition du coût cumulé des sinistres: Approximation d Edgeworth Supposons X, variable aléatoire réelle correspondant au montant cumulé des sinistres, F sa fonction de répartition. Notons : µ = E( X )! " " 1 = V ( X ) µ 3( X ) = 3! µ 4( X ) = # 4! 3 On définit la variable aléatoire Y : Et l on pose : y = x " µ! Y = X " µ! 31

Fonction de répartition du coût cumulé des sinistres: Approximation d Edgeworth On peut écrire : F x y! y! y 6 4 1 '' ''' ( )! #( ) $." ( ) + " ( ) Avec : y 1 # u %( y) = ' exp( ) du! #$ 1 # y "( y) = exp( ), y &!! Désignant respectivement la fonction de répartition et de densité de la loi normale centrée réduite 3

Fonction de répartition du coût cumulé des sinistres: Approximation d Edgeworth L idée de l approximation d Edgeworth est d approcher la fonction de répartition F par un développement limité. Les coefficients de ce développement limité sont obtenus à partir des moments (d ordres 1,,3 et 4) de X. Il s agira donc essentiellement de calculer les moments de X à partir de ceux de N et de C, puis les coefficients de Fischer. Remarque : Il a été observé que l approximation d Edgeworth donne de bons résultats lorsque x est dans l intervalle [ µ "!, µ +! ]. D autres formules existent lorsque x prend ses valeurs à l extérieur de cet intervalle, notamment les approximations de type «Normal Power» 33

Fonction de répartition du coût cumulé des sinistres: Approximation «Normal Power» Objectif : améliorer l approximation d Edgeworth pour des valeurs extrêmes On applique cette fois l approximation normale à une fonction de la variable aléatoire Y plutôt qu à la variable Y elle-même On peut écrire : 3 6 9 F( x)! "(# + 1 + y + )! 1! 1! 1 34

Théorie du risque et de l assurance : quelques gageures 1 - cerner le comportement face au risque U U(R) Revenu moyen Rm= p x R1 + (1-p) x R Um U1 Prime de risque possible Espérance d utilité Um Um= p x U1 + (1-p) x U Revenu équivalent certain Req Um= U(Req) Prime pure 35 R1 Req Rm R R

Théorie du risque et de l assurance : quelques gageures 1 - cerner le comportement face au risque Insuffisance du critère de l espérance de gain (paradoxe de Saint Pétersbourg) Critère de l espérance d utilité, formalisé par von Neumann et Morgenstern. Possibilité de comparer l aversion au risque des agents en mesurant la concavité de la fonction d utilité Un paradigme remis en question 36

Théorie du risque et de l assurance : quelques gageures - Information et asymétrie d information L information, au cœur des politiques tarifaires de l assureur Asymétrie d information : quelques exemples en assurance Antisélection et mécanismes de révélation Aléa moral et mécanismes d incitation Jusqu où peut-on rechercher de l information? 37