Lésions du muscle iliopsoas en traumatologie sportive



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Transcription:

Lésions du muscle iliopsoas en traumatologie sportive Docteur Josselin LAFFOND DESC Médecine du Sport 2 ème année Centre de Biologie et de Médecine du Sport de Pau

1. Introduction et rappels anatomiques 2. Les lésions traumatiques du muscle iliopsoas Epidémiologie / physiopathologie Examen clinique / examens complémentaires Diagnostics différentiels Prise en charge thérapeutique 3. Etude de cas de lésions du muscle iliopsoas en traumatologie sportive Matériels et méthodes / résultats / discussion 4. Conclusion

1. Introduction et rappels anatomiques

Introduction Pathologie du muscle iliopsoas rare peu d études dans la littérature peu connue des praticiens (anamnèse floue, mécanismes lésionnels multiples, tableau aigü à évolution chronique). Anatomie de la hanche complexe, muscle pair et polyarticulaire. Anatomie particulière : insertion sur le rachis dorso-lombaire + dans le pelvis changements de direction des fibres myotndineuses union de 2 muscles sur une lame tendineuse (changement histologique) = zone de faiblesse

Rappels anatomiques Insertion : Psoas :T12 -> L5 face antéro-latérale corps vertébraux / disques (arcades fibreuses), apophyses transverses Iliaque : face interne crête iliaque Trajet : Initialement : oblique en bas/dehors/avant dans la fosse iliaque Puis une zone de réflexion avec changement de trajet : en bas/arrière/en dehors

Jonction myotendineuse : au passage de l éminence iliopectinée en arrière et du ligament inguinal en avant. = zone de faiblesse Lame tendineuse +/- conjointe : s épaissie progressivement immédiatement en avant de la capsule coxo-fémorale, séparée de son aponévrose par une bourse séreuse. Terminaison : sommet du petit trochanter

Innervation : nerf fémoral L1L2L3 Vascularisation : artère iliaque externe Muscle petit psoas : (inconstant 50%), T12-L1 -> ligne arquée ant Anatomie fonctionnelle : Contraction unilatérale : Fléchisseur principal de hanche, rotation externe et inclinaison latérale du rachis. Contraction bilatérale (point fixe distal) : flexion du tronc / hanches. Antéversion bassin + lordose lombaire maintien de la posture + stabilisateur hanche (sagittal = rempart musculotendineux convexe). Schéma moteur / gestes sportif : départ en start, frappe de balle, prise d appui, appel en eau-vive

2. Les lésions traumatiques du muscle iliopsoas

Physiopathologie Traumatologie, sport collectif (flexion contrariée de hanche, excentrique), départ en Start (athlé/roller), frappe contrée, butteur en rugby, Take-off en surf, appel en kayak 3 localisations : lésion JMT = zone de faiblesse lésion tendineuse basse ou enthèse (+/- avulsion PT) lésion corps charnu rétro-péritonéale / fosse iliaque Epidémiologie (peu de littérature) Adolescents en croissance->20 ans : lésion basse PT Adulte <65 ans : diagnostic retardé, traumat lésion JMT. Lésion peu fréquente prévalence 0,66%. >65ans : lésion fosse iliaque, +/- spontanée, surdosage AVK.

Examen clinique Interrogatoire : Douleur antérieure de hanche unilatérale irradiant au pli de l aine (brutale/rapidement progressive) Boiterie ou difficulté à la reprise sportive. Sémiologie : Examen dirigé de hanche : mobilité (flessum?), psoïstis, ecchymose, ressaut, reliefs osseux, hernie inguinale, crurale. Testing adducteurs, quadriceps, tests de souplesses chaînes pelviennes. Recherche douleur à la palpation (passage ligament inguinal, hanche ½ fléchie, en dehors vx fémoraux).

Recherche d une douleur à l étirement en DV, rétroversion bloquée, hanche 30 abduction. Recherche d une douleur en flexion de hanche contrariée en DD -> sélection muscle Iliopsoas : hanche 30 abduction, genou fléchi (fléchisseur accessoires détendus TFL et sartorius, Droit ant non contracté). Signe Ludloff : impossibilité en position assise de fléchir la hanche vs possible en DD (=avulsion PT)

Examens complémentaires Radiographie standard : hanche F/rot externe et profil : si suspicion d avulsion PT, arthrose, dysplasie. Echographie : Contributif mais opérateur dépendant, bilatérale et comparative, étude dynamique, gestes échoguidés, accessible ++ Coupe longitudinale dans l axe du col fémoral / Coupe axiale Recherche lésion MT, hématome (+/- ponction), bursite, calcifications tendineuses.

IRM : Examen de référence, recherche DD, topographie, mesure, chondropathie, péri-articulaire. En aigü si doute diagnostic, tardif+++(séquence T1 SPIR Gado) Coupes fines axiales et coronales, +/- sagittales. Hypersignal T1 sur les lésions JMT aiguës. Imagerie seconde intention : TDM (doute sur avulsion PT), arthro TDM/IRM (chondropathie? Bursopathie?), scintigraphie (FF branche ischio-pubienne), EOS (étude posturale).

IRM pelvienne pondérée en séquence T1 Spir Gado Hypersignal de la JMT de l iliopsoas

IRM pelvienne en coupe coronale pondérée en séquence T1 Spir Gado Hématome collecté du contingent iliaque

Diagnostics différentiels Autres lésions musculo-tendineuses sartorius, insertion du droit antérieur, pectiné, adducteurs Affections osseuses de voisinage fracture de fatigue IP, ostéonécrose, dysplasie de hanche Affections articulaires de hanche Chondropathie et arthrose précoce, lésions du labrum (avec ou sans rupture), conflit antérieur, bursopathie Pubalgies Forme pariétale Ostéochondrose petit trochanter, épine iliaque antéro-supérieure Hernies Affections médicales Lésions vasculaires Crurales, Inguinales Hématome du psoas (traumatique/iatrogène surdosage AVK), abcès du psoas, adénopathies périphériques, calcifications, appendicite, pathologie gynécologique endofibrose iliaque externe Lésions neurologiques radiculalgies, syndrome canalaire touchant l'ilio-inguinalis ou le fémoralis (crural)

Thérapeutique et suivi Repos sportif sélectif : limiter aggravation lésion et constitution hématome (ponction/écho), +/- PRP si récidive ->source de cicatrices fibreuses et évolution chronique (infiltration cortisonée si bursopathie Johnston 1999). Rééducation fonctionnelle le + tôt possible : physiothérapie antalgique puis renforcement dirigé 3 plans (en fonction de l évolution 15j concentrique puis 15j excentrique, étirements, proprioception). Mécanisation cicatricielle Stabiliser la hanche : équilibre fléchisseurs/extenseurs Prévention : analyse du geste vulnérant pour prévenir une récidive. Encadrement du retour sur le terrain de 2 à 6 semaines fonction de l évolution et autour 5 mois pour les stades 3-4.

3. Etude de cas de lésions du muscle iliopsoas en traumatologie sportive

Matériel et méthodes Etude rétrospective multicentrique internationale de 65 cas de lésions du muscles iliopsoas en traumatologie sportive. Dossiers repris de 01/1997 à 03/2013 58 hommes/7 femmes, âge moyen 24,08ans (écart type 6,44ans) 50 sports collectifs (76,92%) Inclus si lésions évidentes et confirmées par écho/irm CBMS Pau (France) 30 cas ASPETAR Doha (Qatar) 29 cas INSEP Paris (France) 3 cas CREPS Bordeaux (France) 3 cas

Critère principal de l étude = type/localisation de la lésion Critères secondaires : Survenue : brutale/progressive IF/boiterie Sensibilité des tests cliniques (séries Françaises) Indications des ECR Lésions ostéoarticulaires/myotendineuses locorégionales associées Côté dominant, ATCD pubalgie/lombalgies, raideur chaînes sous-pelviennes Évolution symptômes aigüs <3 mois vs chroniques si > Utilisation de gestes infiltratifs

Résultats Localisation des lésions Nombre de cas (sur 65 cas) Fosse iliaque 10 15.38% Jonction myo-tendineuse 42 64.62% Enthèse et avulsion petit trochanter 13 20%

Existence de lésions associées Nombre de cas (sur 65 cas) Lésions iliopsoas isolées 47 72.31% Lésions ostéoarticulaires ou myotendineuses locorégionales 18 27.69% Mode d apparition des douleurs Nombre de cas (sur 65 cas) Brutal suite immédiate d un traumatisme 27 42% Progressive sans traumatisme décrit 38 58%

Examen clinique Nombre de cas (sur 36) Interrogatoire Nombre de cas (sur 36) Douleur à la palpation 30 83.33% Impotence fonctionnelle avec boiterie 14 38.89% Douleur à la contraction résistée 28 77.78% Douleur à l étirement 9 25% Côté dominant touché (frappe, pieds d appel) Antécédents de lombalgie 29 80.56% 7 19.44% Raideur chaînes musculotendineuses sous-pelvienne 17 47.22% Antécédents de pubalgie 8 22%

Examens d imageries Nombre de cas (sur 49 cas) Radiographie standard de hanche 11 22.44% Echographie 26 53.06% IRM 39 79.59% Arthro-TDM 4 8.16% Indications de l imagerie Suspicion lésion droit anterieur/sartorius 16 32.65% Suspicion lésion iliopsoas 13 26.53% Suspicion Arhtropathie / Bursopathie de hanche 12 24.49% Suspicion lésion loge adducteurs 8 16.33%

Evolution Nombre de cas (sur 53 cas) Aigüe < 3 mois 32 60.38% Chronique > 3 mois 21 39.62% Gestes invasifs thérapeutiques Nombre de cas (sur 65 cas) Dérivés cortisonés + xylocaïne 6 9.23% Ponction d hématome 3 4.62% PRP 1 1.54% TOTAL 11 16.92%

Discussion 12 premiers cas 1 ère série 2001 Bouvard et coll. : lésion JMT exclusivement -> perdus de vue (évolution?) Affiner la démarche diagnostique, les indications des ECR (3/4 des lésions du muscle Iliopsoas ont été révélées par des ECR réalisés pour la recherche d autres lésions de voisinage). -> Couple Echo/IRM + disponible : Echo en aigüe, IRM si doute, temps diagnostic +tardif, lésion récidivante, suivi (Freire 2012). Profil à risque : Homme jeune 24,08ans (idem 24,3ans Mozes 1985), sport collectif, côté dominant touché, raide. Près 2/3 lésions (64,62%) concerne la JMT (Bui 2008 forme la + fréquente) Survenue progressive importante 58% (sans traumat évident). Motif de consultation = incapacité de retour au jeu (Mozes 1985)

Tests cliniques : recherche sensibilité (pas de spé, ni VPP, VPN car pas de groupe contrôle sain) + non réalisés par les médecins du QATAR = résultats partiels 36/65 cas. -> test flexion contrariée : 78% sensibilité (signe de Ludloff 1909 modifié). -> test douleur palpation : 83% sensibilité (Spé probablement faible). 39,62% évolution chronique = probable diagnostics tardifs Pas d évaluation : efficacité du traitement médicamenteux (AINS, antalgiques, glace) Gestes invasifs 11 patients seulement : bénéfice/risque probablement défavorable (scarpa en dedans). -> Pas d infiltration intratendineuse = risque de rupture (Mozes 1985 ok péritendineux/sous-aponevrotique) Intérêt équilibre agoniste/antagoniste (fléchisseurs/extenseurs de hanche dans la rééducation).

Conclusion Principal fléchisseur de hanche : schéma moteur, maintien de la posture. Pathologie peu décrite en traumatologie sportive : Anatomie du muscle complexe (explique physiopathologie lésion JMT car zone de faiblesse 2/3 cas) Plusieurs formes cliniques, évolution insidieuse à l interrogatoire : flexion contrariée de hanche (sport collectif), douleur antérieure de hanche Nécessité d un diagnostic de + en + précis : Examen clinique dirigé et méthodique (rechercher une douleur à la palpation et en flexion contre résistance). Preuve imagerie avec les bonnes indications (Echo/IRM complémentaires), mesure la lésion, guide un geste invasif si besoin. Analyse du profil sportif, gestuelle spé -> guide la rééducation, le retour sur le terrain. + intérêt pour éviter le passage à la chronicité et travail préventif.