LE STRESS SOCIAL UN FACTEUR DE RISQUE MAJEUR POUR LA SANTÉ CARDIO-MÉTABOLIQUE. Dr Jean Michel LECERF Service de Nutrition Institut Pasteur de Lille

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LE STRESS SOCIAL UN FACTEUR DE RISQUE MAJEUR POUR LA SANTÉ CARDIO-MÉTABOLIQUE Dr Jean Michel LECERF Service de Nutrition Institut Pasteur de Lille

FACTEUR DE RISQUE D INFARCTUS DU MYOCARDE DANS L ÉTUDE CAS-TÉMOIN «INTERHEART» RR ajusté Risque attribuable Tabac 2.27 36.4 % Diabète 3.08 12.3 % Hypertension 2.48 23.4 % Apo B/A1 3.87 54.1 % Facteurs psychol. 2.51 28.8 % Act. Physique 0.72 25.5 % Fruits & légumes 0.70 12.9 % Alcool 0.79 13.9 % Obésité Abd. 2.24 33.7 % Lancet 2004, 364 : 91

OBSERVATIONS ET FAITS CLINIQUES Variations pondérales attribuées au «stress» Évènements stressants déclenchant prise de poids Prises de poids massives après traumatismes majeurs Dépression anxiété troubles psychiques souvent associés à l obésité Smith. Int J. Obes 2005 Etude longitudinale 3 mois Parents après diagnostic de cancer chez leur enfant - prise de poids > témoins - réduction apports énergétiques - activité physique réduite

UNE OBSERVATION CLINIQUE ETUDE LONGITUDINALE 3 MOIS Parents après diagnostic de cancer chez leur enfant - Prise de poids > témoins - Réduction apports énergétiques - Activité physique réduite SMITH, Int J Obes 2005, 29, 244-50

EXPERIMENTALEMENT CHEZ LE RONGEUR Rat Souris - Stress intense brutal et répété - Anorexie Amaigrissement via axe HPA et CRF - Stress modéré irritant non douloureux - Prise alimentaire même chez l animal rassasié en présence d une alimentation palatable lipidique ou glucido lipidique via le système opioïde des endorphines - Stress (froid-agression) - Prise de poids en présence d une alimentation hypercalorique 2 fois plus importante qu en l absence de stress via les récepteurs NPY

LE ROLE DU NPY SOURIS PAS DE PRISE DE POIDS STRESS Blocage Récepteurs NPY ALIMENTATION NORMALE ALIMENTATION HYPERCALORIQUE Pas de stress STRESS froid agression Pas de stress Pas de prise de poids Pas de prise de poids Prise de poids x 2 Prise de poids NPY R. NPY cerveau système sympathique OREXIGENE Angiogenese du tissu adipeux Infiltration macrophagique Prolifération adipocytaires différenciation Tissu adipeux abdominal NATURE MEDECINE 2007, 13, 803-811

Le singe macaque EXPERIMENTALEMENT - Femelle ovariectomisée le stress social, reflété par le statut social induit par la position hiérarchique dans le groupe social Interfère avec la masse grasse. Les dominants ont un poids > dominés TT hormonal avec davantage de tissu adipeux abdominal (total, sous cutané et viscéral) - Femelles non castrées. Les dominés ont une distribution centrale (viscérale) du tissu adipeux et un hypercortisolisme WALLACE, Int J Obes 1999, 23, 517-8

EXPERIMENTALEMENT Le singe macaque - Mâles dominants 11 études Méta-analyse 200 femelles 219 mâles + athérosclérose que les dominés seulement dans les groupes organisés en présence d une femelle castrée traitée par implant d œstrogène - Femelles dominées + athérosclérose que les dominants KAPLAN JR Am J Primatol 2009, 71, 732-41

EXPERIMENTALEMENT CHEZ L HOMME L exposition à un stress entraîne une augmentation de ou une diminution de ou une absence d effet sur Variable selon : sexe F > H émotivité Emotif > Non émotif restriction Restreint +++ selon le type de stress LA PRISE ALIMENTAIRE GLUCIDO-LIPIDIQUE Augmentation : femmes, restreintes, humeur négative, en présence d aliments palatables

EFFETS DE FILMS VIOLENTS SUR LE STRESS, L HUMEUR ET L APPÉTIT 447 sujets 202 239 E.V.A. et envie de manger sitôt après FILM VIOLENT ou COMÉDIE ou ROMANTIQUE + TENSION + ANXIÉTÉ + PRÉFÉRENCE POUR MANGER SUCRÉ PAS D EFFET DIRECT SUR FAIM ET APPÉTIT Eur J Clin Nutr 2015, 69, 972-3

Troubles comportement alimentaire Stress? Obésité Restriction Sensibilité au stress Anxiété dépression - Prise alimentaire

CHANGEMENTS ALIMENTAIRES INDUITS PAR LE STRESS SELON LE STATUT DE RESTRICTION

LE STRESS AU TRAVAIL AUGMENTE L APPORT EN ACIDES GRAS SATURES CHEZ LES SUJETS RESTREINTS

LE STRESS SOCIAL AU TRAVAIL HAUT Faible tension Travail actif CONTRÔLE BAS Travail passif Forte pression BASSE ÉLEVÉE EXIGENCE

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES La fatigue au travail fait prendre du poids 7093 F et 1799 employés de la ville à HELSINKI 40 60 ans GAIN DE POIDS DANS LES 12 MOIS PRECEDENTS - 25 % F - 19 % H GAIN DE POIDS associés à fatigue au travail et surmenage + Chez les femmes si insatisfaction salaire et vie à la maison Lalluka T, Int. J. Obes. 2005, 29, 909-15

STRESS PROFESSIONNEL ET PRISE DE POIDS 7965 BRITANNIQUES DES SERVICES PUBLICS WHITEHALL STUDY II 35-55 ANS A L ENTREE SUIVIS 5 ANS HOMMES Stress au travail + Faible contrôle IMC initial < 22 IMC initial > 27 PERTE POIDS GAIN POIDS FEMMES PAS D EFFET KIVIMAKI M, Int. J. Obes. 2006, 30, 982-7

SURMENAGE AU TRAVAIL, BURN-OUT, STRESS COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET POIDS 230 femmes Employées municipales 30 35 ans Finlande Si «BURN-OUT» en base Scores + élevés de manger émotionnel Scores de pulsions alimentaires + élevés 1 intervention Score de pulsions alimentaires si pas de burn-out en base AJCN 2012, 95, 934-43

PRISE DE POIDS ET CHANGEMENT DE STRESS AU TRAVAIL Nurses Health Study 52 656 38,4 ans IMC / 4 ans Evolution du stress Bas Bas Bas Haut Haut Bas Haut Haut Si stress élevé à un des 2 moments/aucun moment + grande augmentation IMC (p < 0,05) Au plus l IMC en base est élevé + grand le gain de l IMC associé au stress au travail L ampleur du gain de poids est uniforme selon l IMC de base Int J Obes 2015, 39, 1395-1400

LA CREATION D UN STRESS EXPERIMENTAL INDUIT LE DEVELOPPEMENT DE LA GRAISSE ABDOMINALE ET UN SYNDROME METABOLIQUE DEBUTANT 16 hommes sains 5 mois Tour du monde à la voile Départ (0) 1ère étape 2ème étape 3ème étape Arrivée 4ème étape Poids Masse protéique Masse grasse Plis cutanés Pli cutané abdominal antérieur HbA1c Insuline TG/HDL 1/0-4,5-1,1-3,4-4,6-1,0 4/1 +2,1-0,6 +1,2 +6,8 +5,6 Branth S, Nutr Metab Cardiovasc Dis 2007, 17, 427-39

RÔLE DE L ALIMENTATION DANS LE LIEN ENTRE STRESS PSYCHO SOCIAL ET TOUR DE TAILLE NOTHERN FINLAND BIRTH COHORT 1966 222 et 2053 31 ans Hommes Exigence élevée Contrôle élevé Tour de taille élevé p 0,043 p 0,036 Interaction avec diététique «malsaine» Tour de taille des hommes avec exigences et contrôles élevés avec faible consommation aliments «malsains» PLUS BAS que ceux ayant une forte consommation de ces aliments Eur J Clin Nutr 2015, 69, 1053-59

STRESS AU TRAVAIL ET SYNDROME METABOLIQUE 10308 Britanniques des services publics 35 65 ans WHITE HALL STUDY II SUIVIS 14 ANS Stress professionnel évalué 4 fois de 1985 à 1999 Syndrome métabolique NCEP ATP III STRESS CHRONIQUE OR = 2,25 RISQUE DE SYNDROME METABOLIQUE retrouvé > 3 FOIS (1985 1999) Chandola, Br Med J 2006

STRESS SYNDROME METABOLIQUE ET MALADIE CORONARIENNE WHITEHALL 10308 FONCTIONNAIRES 35 55 ANS EXPOSITION CHRONIQUE AU STRESS PROFESSIONNEL RR EVENEMENT CORONARIEN = 1,68 (IC 1,17 2,42) 32 % ATTRIBUES AU EFFETS DU STRESS SUR LE COMPORTEMENT ET SUR LE SYNDROME METABOLIQUE Eur Heart J 2008

LES SENTIMENTS NEGATIFS AU TRAVAIL SONT ASSOCIES A UNE AUGMENTATION DES CHD 10308 FONCTIONNAIRES DE LA COHORTE WHITEHALL II 35 55 ans depuis 1985 ECHELLE DE BRADBURN - Sujets du tertile ressentant HR CHD 1,32 (1,09-1,60) le plus de sentiments négatifs y compris après ajustement FR y compris après retraits évènements des 5 premières années de suivi BMJ 2008, 337 META ANALYSE Risque +80% si symptômes dépressifs Eur Heart J 2006, 27, 2763-74

STRESS AU TRAVAIL EN RUSSIE ÉTUDE MONICA Femmes russes Suivi 16 ans 3,22 1,96 4,2 3,5 SI STRESS ÉLEVÉ 1 1 1 1 IDM SI ANXIÉTÉ ÉLEVÉ AV C Anxiété élevée corrélé à faible attitude positive pour la santé à un plus grand stress au travail IDM AV C Atherosclerosis 2015 Int J Med and Medical Sciences 2014

HORAIRES EXCESSIFS (LONG WORKING HOURS) ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES META-ANALYSE 603 383 sujets 25 études 24 cohortes CHD STROKE > 55 heures / 35 40 heures + 13% persiste après ajustement + 33% RELATION LINÉAIRE 35 40 heures 41 48 heures 49 54 heures > 55 heures 1,00 1,10 1,27 1,33 P < 0,0001 Lancet 2015

STRESS ET MALADIE CORONARIENNE WHITEHAL II 7268 et 49,5 ans Suivi 18 ans Décès coronarien Ou IM non fatal STRESS x 2,12 x 1,49 Risque Après ajustements FR biologiques FR psychologiques FR comportementaux Stress perçu Facteurs sociaux European Heart J 2013

LE STRESS SOCIAL AU TRAVAIL AUGMENTE LE RISQUE D ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL Méta-analyse 6 cohortes 138 782 sujets HIGH / LOW STRAIN RR 1,22 (Total) RR 1,58 (Ischémique) RR 1,33 (femmes) Neurology 2015, 85, 1648-54

STRESS POST-TRAUMATIQUE ET MARQUEURS DE RISQUE CARDIOMÉTABOLIQUE 158 sujets 35 55 ans Indemnes MCV et diabète TRANSVERSAL LONGITUDINAL Stress post traumatique ou agression psychologique émotionnelle physique ou abus sexuel SÉVÉRITÉ DES SCORES + IMC + LEPTINE + FIBRINOGÈNE + PRESSION ARTÉRIELLE - INSULINO SENSIBILITÉ + MASSE GRASSE + LEPTINE + CRP + DYSFONCTION ENDOTHÉLIALE sicam-1 stnfr II Nutr Metab Cardiovasc Dis 2015, 25, 479-88

STRESS ET MALADIE CORONARIENNE Corrélé à EPINEPHRINE STRESS MENTAL Post prandiale des triglycérides et des VLDL TG (Le Fur 1999)) Marqueurs de l inflammation (Kop 2008) CRP IL 6 MAC 1 Dysfonction endothéliale (Ghiadoni 2000) HTA STRESS PROFESSIONNEL ET SOCIAL OBESITE ABDOMINALE SYNDROME METABOLIQUE MALADIE CORONARIENNE HTA RISQUE DE DIABETE

UNE MASSE GRASSE PLUS ELEVEE EST ASSOCIEE A UNE PLUS GRANDE REACTIVITE DU CORTISOL DELTA PLANE Cortisol salivaire Ascension et chute Variables cardiaques Tests cognitifs Echelle d anxiété Les sujets ayant un % + élevé masse grasse + grande réactivité cortisol + grande altération tests cognitifs pas en base pas d interaction masse grasse / poids Int J Obes 2009, 33, 157-165

LES CYTOKINES DE L INFLAMMATION POURRAIENT JOUER UN RÔLE DANS L ASSOCIATION ENTRE STRESS ET OBESITE ABDOMINALE 67 femmes De 18-25 ans 2 épreuves de test Réponse des cytokines + importantes chez la femme ayant obésité abdominale Corrélation + tour de taille et Cytokines de l inflammation - sujets ressentant un stress - sujets de bas niveau SE - soignants de sujets Alzeihmer - sujets dépressifs - sujets ayant un stress post trauma Bilans en base immédiatement et 45 après le stress induite par le stress - leptine - IL 1Ra Int J Ob 2008, 32, 443-450

ACTIVITE SYMPATHIQUE CHEZ L OBESE Age Femme Sédentarité ACTIVITE DU SYSTEME NERVEUX SYMPATHIQUE ET MEDULOSURRENALIEN DESENSIBILISATION Obèse élévation fréquence cardiaque et variabilité fréquence cardiaque élévation débit sanguin sensibilisation à l effet lipolytiques des CA ( ) stimulation sympathique lors du sport métabolisme base et thermogénèse APPORTS ENERGETIQUES SURSTIMULATION DU SYSTEME SYMPATHIQUE ( Tonus) lipolyse Sujet NORMAL STRESS NPY Dépenses énergétiques Prolifération adipocytaire PRISE DE POIDS ET MOINDRE CAPACITE A PERDRE DU POIDS Perte de poids Bobbioni-Harsh Int J Obes 2004 Bell Int J Obes 2003 Nagar Int J Obes 2004

REPONSE CARDIOVASCULAIRE AU STRESS ET OBESITE ABDOMINALE STRESS Suractivité Axe HPA Activation adreno sympathique Corrélés au RTH. Réponse cortisol. Cortisol le matin Activité sympathique Dans l obésité abdominale Corrélée à l IMC et au RTH Etude transversale Etude longitudinale Pression artérielle Fréquence cardiaque Résistances périphériques Et altération de la récupération post-stress 225 H et F WHITEHALL STUDY II SUIVIS 3 ANS Steptoe A, Int J Obes 2005, 29, 1329-37

STRESS ET OBESITE/ SYNDROME METABOLIQUE Stress Catécholamines Système sympathique CRF (NPV) ACTH Insulino résistance musculaire Production hépatique glucose DESENSIBILISATION TONUS CORTISOL LIPOLYSE AGL LIPOLYSE DE APPETIT IN SITU (11HSD1) Tissu adipeux viscéral OBESITE (ABDOMINALE) PERTURBATIONS CARDIAQUES ET HEMODYNAMIQUES INSULINO RESISTANCE PERTURBATIONS METABOLIQUES

STRESS OBESITE STRESS ABONDANCE PRISE ALIMENTAIRE GLUCIDO LIPIDIQUE AXE HYPOTHALAMO HYPOPHYSO CORTICOTROPE STIMULATION ADRENERGIQUES DESENSIBILISATION RESTRICTION ACTH ECHEC PRISE DE POIDS CORTISOL IN SITU CELLULES ADIPEUSES PERIVISCERALES DEPENSES ENERGETIQUES CULPABILITE HUMEUR OBESITE ABDOMINALE

NIVEAU SOCIO-ECONOMIQUE BAS STRESS PROFESSIONNEL SEDENTARITE STRESS SOCIAL PRISE ALIMENTAIRE INAPPROPRIEE PRISE DE POIDS ABDOMINALE OBESITE SYNDROME METABOLIQUE

MAINTIEN PERTE DE POIDS ET STRESS 911 FINLANDAIS > 27 kg/m 2 PERTE POIDS > 5% entre 1975-1981 Ceux qui ont maintenu leur poids 1990 = 6% de l ensemble Ceux qui ont repris du poids Les autres H Vie stressante Consommation élevée d alcool Niveau + bas de stress comportement de santé H Int. J. Obes. 2000, 24, 116-25 Faible bien-être initial comportements compromettant la santé initialement améliorés F

PERTE DE POIDS ET STRESS LIFE STUDY 472 sujets IMC 30 50 kg/m² Phase 1 comportementale 6 mois - 6,3 7,1 kg Facteurs de succès (60% > 4,5 kg) - durée du sommeil - FAIBLE STRESS - réduction du stress et de dépression Int J Obes 2012, 36, 86-92

PRISE EN CHARGE DU STRESS ET PERTE DE POIDS 34 femmes 47 12 ans IMC 38,2 7,2 kg/m² Régime - déficit énergétique 600 Kcal avec régime méditerranéen Sessions de prise en charge du stress Standard Perte de poids - 4,44 0,83 kg - 1,38 0,78 kg Score de stress - 0,969 0,314 J Hum Nutr Diet 2013, 26, 132-9

CONCLUSION LE STRESS EST UN FACTEUR DE RISQUE CARDIO-MÉTABOLIQUE IMPORTANT. LE STRESS SOCIAL EST UN EXEMPLE MAJEUR DU STRESS NÉGATIF IL FAVORISE LA PRISE DE POIDS - EN FAISANT MANGER PLUS ET PLUS MAL SURTOUT EN CAS DE RESTRICTION - EN AGISSANT SUR L AXE HYPOTHALAMO-HYPOPHYSO SURRÉNALIEN CORTICOTROPE IL AGIT ÉGALEMENT DIRECTEMENT SUR LES FACTEURS MÉTABOLIQUES ET VASCULAIRES