FACULTES DE MEDECINE DE TOULOUSE EXAMEN DE LCA UE 12 DFASM1 15 Décembre Partie 1 10 QCM à choix multiples

Documents pareils
Le syndrome de Cushing

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

Docteur José LABARERE

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

Tests de comparaison de moyennes. Dr Sahar BAYAT MASTER 1 année UE «Introduction à la biostatistique»

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

Études épidémiologiques analytiques et biais

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

19 thèmes dans 10 villes

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Les tests thyroïdiens

L obésité et le diabète de type 2 en France : un défi pour la prochaine décennie. DANIEL RIGAUD CHU de Dijon

SUPPLEMENT AU DIPLÔME

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Cordarone et Thyroïde par François Boustani

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Cancer du sein in situ

CORRELATION RADIO-ANATOMIQUE DANS LE CARCINOME HEPATOCELLULAIRE TRAITE PAR TRANSPLANTATION HEPATIQUE : IMPACT SUR LA RECIDIVE

Chapitre 1 Evaluation des caractéristiques d un test diagnostique. José LABARERE

Épidémiologie des accidents hémorragiques dus aux anticoagulants oraux

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

L axe 5 du Cancéropole Nord Ouest

DASES Réseau tuberculose 10 janvier 2006

Tests paramétriques de comparaison de 2 moyennes Exercices commentés José LABARERE

METHODOLOGIE GENERALE DE LA RECHERCHE EPIDEMIOLOGIQUE : LES ENQUETES EPIDEMIOLOGIQUES

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

OUVERTURE ET MISE EN PLACE

GHUPC Projet de transformation du site Hôtel Dieu. Pr S CHAUSSADE, Dr I. FERRAND

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

Méthode et exemples d application. Congrès SFSE - Jeudi 15 décembre 2011

BILAN projet DIABSAT Diabétologie par Satellite

L hôpital dans la société. L expérience du CHU de Paris, l AP HP. Pierre Lombrail, Jean-Yves Fagon

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier?

L EXPÉRIENCE POUR L AUTONOMIE

prise en charge médicale dans une unité de soins

RAPPORT DU CONTROLE DE MARCHE DES DISPOSITIFS MEDICAUX DE DIAGNOSTIC IN VITRO DE DOSAGE DE THYROGLOBULINE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

F.Benabadji Alger

Découvrez L INSTITUT UNIVERSITAIRE DU CANCER DE TOULOUSE

LA RECHERCHE INFIRMIERE: une exigence professionnelle / cas concret. La recherche infirmière. Cas concret : où se déroule-t-il?

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

INFORMATION À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LE DON DU VIVANT

DIAGNOSTIC POSITIF ET DIFFÉRENTIEL DU SYNDROME DE CUSHING

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME

Loi 41. GUIDE D EXERCICE Les activités réservées aux pharmaciens

Partie 1. Principes. Karmela Krleža-Jerić, An-Wen Chan, Kay Dickersin, Ida Sim, Jeremy Grimshaw, Christian Gluud, for the Ottawa GroupT 1

L ANGINE. A Epidémiologie :

Author's personal copy

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Migraine et Abus de Médicaments

Liège, le 29 juillet APPEL INTERNE et EXTERNE AUX CANDIDATURES N

CONTROVERSE : IDR OU QUANTIFERON LORS D'UN CONTAGE EN EHPAD?

des banques pour la recherche

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

APS résumé partie III

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

Assurance Crédit-Invalidité Trousse «Demande De Règlement»

Sommaire des documents de la base documentaire v /11/2013

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Le VIH et votre apparence physique

La conduite automobile et le vieillissement

«Quelle information aux patients en recherche biomédicale? Quels enseignements en retirer pour la pratique quotidienne?»

Précarité sociale et recours aux soins dans les établissements de soins du Tarn-et-Garonne

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

ntred 2007 Résultats de l étude Description des personnes diabétiques

Test de terrain ou test de laboratoire pour la performance en endurance?

«Cours Statistique et logiciel R»

ACTUALITES THERAPEUTIQUES. Dr Sophie PITTION (CHU Nancy) Metz, le 2 Juin 2012

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

AGREGATION DE BIOCHIMIE GENIE BIOLOGIQUE

StiMCore Méthode de Management Participatif par l échauffement corporel pour réduire les TMS et le Stress

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

Février Sondage sur les français et leur pharmacie. Date : 05 mars 2013 OpinionWay, 15 place de la République, Paris. Tél :

Un poste à votre mesure!

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Patient Diagnostics Tests Rapides Désir d Enfant

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

2.0 Interprétation des cotes d évaluation des risques relatifs aux produits

Pour l'instant, les connaissances actuelles ne permettent pas d'empêcher un cancer du sein de survenir.

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

1- Parmi les affirmations suivantes, quelles sont les réponses vraies :

Unity Real Time 2.0 Service Pack 2 update

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Ischémie myocardique silencieuse (IMS) et Diabète.

admission aux urgences

Transcription:

FACULTES DE MEDECINE DE TOULOUSE EXAMEN DE LCA UE 12 DFASM1 15 Décembre 2014 Partie 1 10 QCM à choix multiples QCM1 : Parmi les propositions suivantes concernant cet article, indiquez la (ou les) réponse(s) exacte(s). A. Il s'agit d'une étude épidémiologique transversale B. Il s'agit d'une étude de type exposé-non exposé C. Il s'agit d'une étude épidémiologique de type cas-témoin D. Il s'agit d'un essai clinique d intervention E. Il s'agit d'une étude d'évaluation des performances d'un test diagnostique Réponse : E QCM2 : Quel(s) est (sont le(s) objectif(s) de cette étude? A. Comparer les performances diagnostiques du cortisol salivaire à celles du cortisol sérique et du cortisol libre urinaire pour le diagnostic de maladie de Cushing B. Analyser la spécificité du cortisol salivaire chez des femmes sous contraception œstroprogestative C. Analyser la sensibilité du cortisol libre urinaire pour le diagnostic de maladie de Cushing D. Analyser la sensibilité du cortisol salivaire chez des patients atteints de maladie de Cushing avant tout traitement E. Evaluer les performances diagnostique du cortisol salivaire pour le diagnostic de maladie de Cushing récidivant après prise en charge neurochirurgicale Réponses : A, B, D QCM 3. D après les informations disponibles dans l article, quel(s) argument(s) vous semble(nt) justifier la réalisation de cette étude? A. Le recueil des échantillons pour la mesure du cortisol salivaire est non invasif et peu coûteux B. Les performances diagnostiques du cortisol sérique lors des tests de freination par dexaméthasone ne sont pas satisfaisantes C. Le recueil des 24 heures pour mesure du cortisol libre urinaire est souvent difficile à réaliser en pratique

D. La mesure du cortisol salivaire permet d éviter une hospitalisation pour la réalisation des explorations E. La mesure du cortisol salivaire englobe la fraction hormonale liée aux protéines circulantes Réponses : A, C, D QCM 4. Dans cette étude, quel est le "gold standard" retenu pour affirmer le diagnostic de maladie de Cushing?(réponse unique) A. Mesure du cycle nycthéméral du cortisol sérique B. Mesure du cortisol libre urinaire des 24h C. IRM montrant un adénome hypophysaire D. Test à la dexaméthasone 2 mg E. Examen anatomopathologique en faveur d un adénome hypophysaire corticotrope Réponse : E QCM 5. Les auteurs n'ont pas fait de calcul d'effectifs pour leur étude. Quel(s) impact(s) cela peut-il avoir sur leurs résultats? A. Cela peut modifier la prévalence de la pathologie dans la population de l étude B. Cela ne permet pas le calcul de la valeur prédictive négative du test C. Cela peut conduire les auteurs à ne pas pouvoir répondre à la question posée D. Cela peut conduire à un manque de précision dans la mesure des performances diagnostiques (intervalles de confiance trop larges,) entravant l interprétation de l intérêt du test E. Aucune des propositions précédentes n est vraie Réponse : C, D QCM 6. Les auteurs ont considérés 4 groupes distincts pour la réalisation de leur étude : des patients atteints de maladies de Cushing non traitée, des sujets sains indemnes de maladie de Cushing, mais également des femmes enceintes et des femmes sous contraception orale œstroprogestative. Parmi les affirmations suivantes et d après les arguments soulignés par les auteurs, laquelle (lesquelles) justifie(nt) le choix de ces deux derniers groupes? A. La contraception orale peut fausser la mesure du cortisol sérique car elle augmente la sécrétion de protéine porteuse (cortisol-binding protein) B. La contraception orale favorise la survenue d une maladie de Cushing C. Au cours de la grossesse, le dosage de cortisol sérique est faussé par des interférences avec les hormones placentaires D. Le taux de cortisol sérique augmente physiologiquement au cours de la grossesse

E. Peu d études se sont intéressées jusqu à présent aux performances diagnostiques du dosage de cortisol salivaire dans ces situations cliniques spécifiques Réponse : A, D, E QCM 7. Concernant la description de la population de l étude, quelle(s) affirmation(s) vous semble(nt) exacte(s)? A. Les caractéristiques cliniques présentées dans le tableau 1 permettent d envisager une excellente validité externe des résultats de l étude B. Les auteurs ont vérifié qu aucune des femmes incluses dans les groupes «grossesse» et «contraception» ne présente une maladie de Cushing C. Les différences observées entre les différents groupes pour les paramètres étudiés (sex ratio, âge, IMC) risquent d affecter la validité externe des résultats de l étude D. La description des critères d inclusion et des caractéristiques cliniques des sujets sains «contrôles» est suffisante pour s assurer de la validité interne des résultats de l étude E. Le profil clinique des patients du groupe «maladie de Cushing» et des sujets sains «contrôles» est similaire Réponse : B, C QCM 8. Concernant les seuils biologiques retenus pour les différents types de dosages (Tableau 3), quelle(s) affirmation(s) vous semble(nt) exacte(s)? A. La méthode de définition de ces différents seuils explique les valeurs identiques (97,7%) de spécificité rapportées dans le groupe «contrôle» quel que soit le test considéré B. Les seuils ont été définis en fonction de la distribution des mesures dans le groupe «maladie de Cushing» C. Les seuils ont été définis en fonction de la distribution des mesures dans le groupe «contrôle» D. Les seuils retenus permettent d éviter totalement l existence de faux positifs parmi les femmes sous contraception orale E. Les seuils retenus permettent d éviter de façon satisfaisante l existence de faux positifs au sein du groupe «contrôle» Réponse : A, C, E QCM 9. En tenant compte des résultats observés pour les différents tests biologiques (Tableau 3), quelle(s) affirmation(s) vous semble(nt) exacte(s)?

A. Le dosage de cortisol salivaire à minuit (MSC) représente une alternative au dosage de cortisol sérique à minuit (MseC) pour le diagnostic de maladie de Cushing car leur sensibilité est identique B. En utilisant le seuil de 2.77 ng/ml, le dosage de cortisol salivaire à minuit (MSC) permet d'éviter totalement l existence de faux négatifs C. Lors du test de freination par dexaméthasone 2 mg (LDDST), la spécificité du dosage de cortisol sérique est nettement moins bonne chez les femmes sous contraception orale D. Le dosage du cortisol libre urinaire présente un risque de faux positifs chez les femmes sous contraception orale E. Pour le diagnostic de maladie de Cushing, le dosage de cortisol salivaire à minuit (MSC) présente une meilleure sensibilité que le cortisol salivaire lors du test de freination par dexaméthasone 2 mg (LDDST) Réponse : B, C QCM 10. Parmi les propositions suivantes concernant cette étude, lesquelles vous semblent exactes? A. Pour la validité externe, il aurait été préférable de tester les performances du dosage de cortisol salivaire dans une population présentant des caractéristiques cliniques faisant suspecter une maladie de Cushing B. Les auteurs n ont pas pris en compte la possibilité de biais liée à la conservation des échantillons à température ambiante lors de la réalisation des prélèvements en ambulatoire C. Le dosage du cortisol salivaire est parfaitement reproductible, quel que soit la méthode utilisée, ce qui représente un atout pour la généralisation de son utilisation en remplacement du dosage sérique D. Cette étude ne permet pas d établir les performances diagnostiques du cortisol salivaire pour le diagnostic de maladie de Cushing au cours de la grossesse E. Le choix du critère diagnostique de maladie de Cushing retenu dans cette étude peut être responsable de biais non pris en compte par les auteurs Réponse : A, D

Partie 2 Cas clinique court Vous recevez en consultation une jeune femme de 32 ans qui ne présente pas d antécédent personnel notable. Elle ne fume pas et poursuit une contraception orale œstroprogestative depuis l âge de 20 ans. Elle vous signale une prise de poids progressive depuis quelques années (IMC actuel à 30 kg/m²) et l apparition récente de quelques vergetures pourpres au niveau des flancs. De plus, une hypertension artérielle a été très récemment objectivée, et elle doit revoir son médecin traitant pour l introduction d un traitement. Devant ce tableau clinique, celui-ci a fait réaliser un test de dépistage par freination à la dexaméthasone 1 mg dont le résultat suggère l existence d un hypercortisolisme. QCM 1. Son médecin vous demande conseil pour la poursuite des investigations à la recherche d une maladie de Cushing. Ayant connaissance des résultats de l étude publiée par Manetti et al., quel(s) examen(s) préconisez-vous chez cette patiente pour éliminer avec certitude le diagnostic de maladie de Cushing? A. Test de freination à la dexaméthasone 2 mg avec dosage du cortisol salivaire, en ambulatoire B. Mesure du taux de cortisol salivaire à minuit C. Test de freination à la dexaméthasone 2 mg avec dosage du cortisol sérique, en hospitalisation D. Mesure du cortisol libre urinaire des 24h E. Aucun de ces examens Réponse : A, B, D QCM 2. En tenant compte des résultats de cette étude et des données de la littérature citées par les auteurs, quelle pourrait être d après vous la place du dosage du cortisol salivaire dans la stratégie diagnostique de la maladie de Cushing? A. Utilisation exclusive chez les femmes enceintes et chez les femmes sous contraceptifs oraux B. Alternative au dosage de cortisol sérique lors de la réalisation d un test de freination à la dexaméthasone 2 mg C. Alternative au dosage de cortisol sérique à minuit pour la mise en évidence d un hypercortisolisme D. Alternative systématique à la réalisation d un dosage de cortisol libre urinaire E. Aucun intérêt dans la stratégie diagnostique actuelle Réponse : B, C