Politique budgétaire Notre objectif est d étudier les répercussions des dépenses publiques et de la fiscalité sur le revenu et l emploi. Nous continuons de supposer qu il s agit d une économie fermée mais nous introduisons l état. L équation devient donc : DG = C + I + G 1.1 Le revenu intérieur net d équilibre
Des dépenses globales prévues(c+i+g) supérieures à la production globale causeront une diminution des stocks de biens déjà produits. Les entreprises augmenteront leur production, ce qui accroîtra le revenu. Si les dépenses globales prévues sont inférieures à la production globale, les stocks seront plus élevés que prévu, la production et le revenu total diminueront. Le revenu d équilibre est donc atteint lorsque les dépenses globales égalent la production globale. Sans les dépenses publiques, le revenu intérieur net d équilibre se situe à 80 millions $. Avec les dépenses publiques de 20 millions $, les dépenses globales sont de 100 millions, donc supérieur à la production globale; les entreprises augmentent leur production et leur revenu. Politique budégtaire 2
Le niveau d équilibre se situe à 120 millions. Ici les dépenses globales équivalent au revenu intérieur net. Quels seront les effets d une diminution des dépenses publiques de dix millions sur le revenu net d équilibre? La courbe se déplacera vers le bas; une baisse du revenu intérieur net de 120 à 100 millions. 1.2 La fiscalité et le revenu intérieur net Supposons que les recettes fiscales s élèvent à 20 millions de $ et proviennent des particuliers. Les effets de la variation d impôt. Revenu intérieur net d équilibre où l état intervient. On a donc substitué 20 millions de dépenses publiques à 20 millions de dépenses privées. Politique budégtaire 3
1.3 Le multiplicateur Politique budégtaire 4
1.3 Les effets d une variation des dépenses publiques Politique budégtaire 5
On voit donc qu une augmentation des dépenses publiques de 10 millions se traduit par une augmentation du revenu de 20 millions. Effet multiplicateur! Peut-on voir cet effet autrement? 1.4 L approche des injections et des retraits On se rappelle que Y = C + I + G et que Y = C + É + T donc É + T = I + G Au tableau de la page 3 l équilibre est atteint au point 100 millions. À 120 millions les retraits É + T = 40 millions et les injections I + G = 30 millions. Étant donnée que les retraits désirés dépassent les injections désirées, le revenu intérieur net baisse. Pourquoi? Par contre, si le revenu intérieur est de 90 millions, les injections (I+G) sont égales à 30 millions et les retraits (É+T) se chiffrent à 25 millions. Les injections étant supérieures aux retraits le niveau du revenu intérieur net augmente et atteint le point d équilibre de 100 millions. Politique budégtaire 6
1.4 L approche graphique Le multiplicateur est donc l inverse de la pente de la courbe de l épargne. Politique budégtaire 7
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1.5 Le multiplicateur d un budget équilibré Notre analyse a démontré que la hausse des dépenses publiques accroît les dépenses globales désirées ainsi que le revenu intérieur net, et que l augmentation de l impôt diminue les dépenses globales et le revenu intérieur net. Prenons un example : Supposons que la hausse des dépenses publiques est égale à celle des impôts. ( on veut 10 millions de plus de dépenses publiques que l on finance avec des impôts additionnels de 10 millions.) Supposons aussi que la propension marginale à consommer est de 0.5. a) Une augmentation des dépenses publiques de 10 millions se traduit par une hausse du revenu intérieur net de 20 millions. Multiplicateur = 1/1-PmC si PmC = 0,5 alors 10/0,5 = 20 b) Une hausse des impôts de 10 millions entraînerait la chute du revenu intérieur net de 10 millions. Perte de PmC de 5 millions, combiné avec l effet multiplicateur 5/0,5 = 10 millions c) Une hausse des impôts de 10 millions entraînerait la chute du revenu intérieur net de 10 millions. Perte de Politique budégtaire 9
PmÉ de 5 millions, combiné avec l effet multiplicateur 5/0,5 = 10 millions. En combinant l effet en a et l effet en b on obtient : +20 10 10 = 0 Il y a donc eu déplacement d une dépense privée à une dépense publique. Politique budégtaire 10
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1.9 La dette publique Les progrès financiers du Canada dans un contexte international Introduction et aperçu La présente annexe compare la situation financière sans cesse meilleure du Canada avec celle des autres pays du Groupe des Sept (G-7), soit les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l Allemagne, le Japon et l Italie. Les comparaisons financières internationales peuvent parfois être difficiles à établir, et ce, pour deux raisons. Premièrement, les différences des méthodes comptables entre pays réduisent la comparabilité des données. Deuxièmement, les responsabilités financières sont réparties différemment entre les divers paliers de gouvernement de chaque pays. C est pourquoi on utilise pour le secteur gouvernemental les données et définitions du système normalisé de comptabilité nationale, qui sont relativement uniformes d un pays à l autre, pour effectuer des comparaisons financières. L Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) présente une série complète d estimations sur cette base. Les données présentées ici se rapportent aux prévisions de l OCDE de décembre 1999 et ne tiennent donc pas compte des révisions pouvant y avoir été apportées depuis. Excédents budgétaires substantiels au Canada Par suite de la récession qui a marqué le début des années 1990, le déficit de l ensemble du secteur gouvernemental canadien 1 a culminé à 8 % du produit intérieur brut (PIB) en 1992, contre 4,5 % en moyenne pour les pays du G-7 au cours de la même année. Les efforts de réduction du déficit déployés par tous les paliers de gouvernement ont permis au Canada de dégager un excédent budgétaire en 1997 une situation qui se maintient. Selon les estimations de l OCDE, l excédent budgétaire du Canada s élèvera à 1,6 % du PIB en 1999, comparativement à un déficit moyen équivalant à 1,3 % du PIB pour les pays du G-7 (graphique A4.1). Politique budégtaire 15
De 1992 à 1999, la situation budgétaire du Canada s est améliorée de façon plus marquée que dans tout autre pays du G-7. Durant cette période, le Canada a connu un redressement de près de 10 points de pourcentage (graphique A4.2). Les États-Unis et le Royaume-Uni sont les seuls autres pays du G-7 qui devraient dégager un excédent budgétaire en 1999. Diminution accélérée des dépenses de programmes C est grâce à une forte compression des dépenses de programmes que le Canada a pu rapidement assainir ses finances publiques. En 1992, les dépenses de programmes du Canada, exprimées en proportion du PIB, dépassaient largement celles de la moyenne des pays du G-7 (graphique A4.3). De 1992 à 1999, le Canada est le pays du G-7 qui a réduit le plus ses dépenses de programmes en proportion du PIB : les dépenses de programmes par rapport au PIB ont diminué d environ 8,5 points de pourcentage, contre environ 1,5 point de pourcentage en moyenne pour les pays du G-7. Les dépenses de programmes du Canada, considérées en proportion de la taille de l économie, se situent maintenant dans la moyenne du G-7. Politique budégtaire 16
Baisse marquée du ratio de la dette nette au PIB du Canada Au cours des dernières années, de tous les pays du G-7, c est le Canada qui a vu le ratio de sa dette au PIB diminuer de façon la plus marquée. Cependant, en dépit des progrès récents, le fardeau de la dette du Canada demeure élevé par rapport aux normes internationales. En 1999, le ratio de la dette au PIB du Canada dépassait de quelque 10 points de pourcentage la moyenne du G-7 (graphique A4.4). La réduction du fardeau de la dette demeure un objectif central de la politique budgétaire des gouvernements du Canada. Politique budégtaire 17
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