Note de Conjoncture Economique

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Transcription:

Banque Centrale de Mauritanie Direction Générale des Etudes Direction des Etudes et de la Recherche Economiques Note de Conjoncture Economique 4éme Trimestre 2010 Mars 2011

Sommaire I. ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL 2 I.1 EVOLUTION RECENTE 2 II. EVOLUTION DE L ACTIVITE ECONOMIQUE NATIONALE 4 1- SECTEUR REEL 4 1. 1. INDUSTRIES EXTRACTIVES 4 1.1.1. MINERAI DE FER : HAUSSE DE LA PRODUCTION ET DES EXPORTATIONS 4 1.1.2. OR ET CUIVRE : 5 a) Hausse de la Production et des exportations de l Or 5 b) Tassement de la Production et baisse des exportations du cuivre 5 1.2. PETROLE : POURSUITE DE LA TENDANCE BAISSIERE 6 1.3. PECHE : HAUSSE DE LA PRODUCTION ET DES EXPORTATIONS EN VALEUR 6 1.4. UNITES INDUSTRIELLES : BAISSE DE LA CONSOMMATION D ELECTRICITE AU QUATRIEME TRIMESTRE. 7 1.5. BTP : REBOND D ACTIVITE 7 1.6 TRANSPORT : HAUSSE TIMIDE DE LA CONSOMMATION DU GASOIL 8 2. PRIX : L INFLATION EN HAUSSE 8 3. LES FINANCES PUBLIQUES 9 4. ÉVOLUTION DU SECTEUR MONETAIRE 10 4. 1. MASSE MONETAIRE 10 4.1.1 ÉVOLUTION TRIMESTRIELLE 10 4.1.2 EVOLUTION ANNUELLE 11 4.2 REPARTITION SECTORIELLE DU CREDIT 11 4.3 EVOLUTION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE 12 5. MARCHE MONETAIRE 12 5.1 LE MARCHE DES BONS DU TRESOR 12 5.1.1 ADJUDICATIONS DES BONS DU TRESOR 12 5.1.2 ENCOURS DES BONS DU TRESOR 13 5.2. LE MARCHE INTERBANCAIRE 13 6. SECTEUR EXTERIEUR 13 6.1 LA BALANCE DES PAIEMENTS 13 6.1.1 SOLDE DU COMPTE COURANT 14 6.1.2 COMPTE DE CAPITAL ET D OPERATIONS FINANCIERES 15 6.2 LE MARCHE DES CHANGES 15 6.2.1 LES OPERATIONS DU MARCHE 15 6.2.1.1 Les ventes de devises hors interventions 15 6.2.1.2 Les achats de devises hors interventions 15 6.2.1.3. Evolution des taux de change 16 ANNEXES 17 1

I. Environnement International I.1 Evolution récente L activité économique mondiale a été caractérisée par un dynamisme assez marqué dans les pays émergents et en développement, et un moindre ralentissement dans les pays avancés notamment au cours du second semestre de 2010. Toutefois, la montée des tensions inflationnistes reste une préoccupation majeure et menace les perspectives de croissance pour 2011. En particulier dans les pays avancés cette hausse pourrait engendrer le phénomène de stagflation, vu le niveau élevé du chômage et la situation malsaine des finances publiques de certains pays en Europe. Aux Etats-Unis, le PIB a progressé de 2,8% en rythme annualisé au quatrième trimestre, soit un ralentissement par rapport à 3,2% enregistré au trimestre précédent. Sur l ensemble de l année, l économie américaine a connu une hausse de 2,8% au lieu d une baisse de 2,6% en 2009. Du coté de l inflation, elle a connu une légère accélération en décembre avec 0,5% de hausse contre 0,1% en novembre. Sur un an, en décembre 2010, elle aura crû de 1,5%, imputable essentiellement à la hausse des prix de l énergie. L économie de la zone euro a connu une hausse de 2% au quatrième trimestre en glissement annuel. Sur l ensemble de l année, le PIB a progressé également de 1,7% contre une baisse de 4,1% en 2009. Sur le front de l inflation, on note une hausse de 2,2% en un an en décembre. Toutefois l inflation sous-jacente n a crû que de 1,1%, illustrant ainsi l incidence des hausses récentes des prix des produits alimentaires et l énergie Au japon, la contraction du PIB de 0,3% au quatrième trimestre est essentiellement imputable à la baisse de la consommation des ménages. Toutefois, le taux de croissance annuel est ressorti positif à 3,9% au lieu de la baisse de 6,3% enregistrée l année précédente. Quant à l évolution des prix, la variation du niveau général des prix est ressortie nulle 0,0% en fin décembre. Dans les pays émergents, l activité économique a accéléré au dernier trimestre de 2010, mais les tensions inflationnistes demeurent très fortes et font peser des risques sur la croissance. En effet, la croissance chinoise a atteint 9,8% au dernier trimestre de 2010, après 9,6% au terme du troisième trimestre portant à 10,3 la croissance annuelle. L inflation chinoise s est accéléré à 4,6% en 2010 sous l effet de l afflux massif de capitaux et de la hausse des prix de l immobilier. L économie indienne affiche une croissance solide de 10,4% sur l ensemble de 2010, mais reste confrontée également à une hausse très rapide de l inflation soit 8,6%. Le niveau général des prix demeurent une préoccupation principale dans les pays émergents. Au brésil il a atteint 5,9%, 3,5% en Afrique du sud. Le dernier trimestre de l année 2010 est caractérisé par une flambée des prix sur le 2

marché des matières premières, le mouvement ascendant des cours s est accéléré. Le cours du pétrole a atteint en moyenne 90 dollars le baril au mois de décembre 2010 soit une hausse de 18% par rapport à septembre. Concernant les matières premières alimentaires 1 en décembre, leurs prix ont augmenté de +5,2 % après +3,6 % en novembre, notamment les céréales (+6,0 %). Le prix du blé a crû de 12,1% en décembre comparé au mois de novembre, en revanche le prix du riz a reculé de 3,4% d un mois à l autre. Sur le trimestre, le prix du riz a augmenté de 12,3% en passant de 377 dollars la tonne à 423 dollars. Le prix du maïs a connu une hausse de 5% en un mois en fin décembre 2010, et de 32,8% entre le troisième et le quatrième trimestre. Le prix des oléagineuxs a également crû de 5,5% entre décembre et novembre et de 18,6% sur les trois derniers mois de 2010. Concernant le sucre, son prix a connu la même tendance avec une hausse de 6,2% au mois de décembre par rapport à novembre et de 39% au terme du quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre. Sur le marché des métaux, le cours de l Or a atteint 1367,3 dollars l once en moyenne sur le quatrième trimestre soit une hausse 11,5% par rapport au trimestre précèdent. De même, les cours du cuivre se sont envolés à 8637,4 dollars la tonne en moyenne sur la période des trois derniers mois de l année 2010, soit une hausse de 19,3% par rapport au troisième trimestre. Quant au minerai de fer 2, le prix a baissé de 11,5% en se situant à 182 dollars la tonne au quatrième trimestre au lieu de 205 dollars au troisième trimestre 2010. II. Evolution de l activité économique nationale La contraction de l activité économique nationale enregistrée l année précédente semble totalement enrayée par la vigueur de la reprise économique perçue au niveau de toutes les branches hormis la production du pétrole. La croissance annuelle du PIB hors pétrole devrait se situer à 5,7% en 2010. 1- Secteur réel Les indicateurs économiques affichent une bonne orientation de l activité dans la quasi-totalité des branches. Ainsi on note la bonne tenue des activités d extraction minière, des activités de la pêche, des unités industrielles, du BTP et du transport. A l inverse, la production du pétrole reste sur son chemin de baisse tendancielle. 1. 1. Industries extractives 1.1.1. Minerai de fer : hausse de la production et des exportations Au terme de l année 2010, la production du minerai de fer a connu une hausse de 9,6% en s établissant à 11,5 millions de tonnes contre 10,5 millions de tonnes en 2009. 1 Source INSSEE 2 Minerai de fer brésilien 4

1200 1000 800 600 400 200 Janv Fev Mars Avril 0 Source : SNIM Graphique n 1 : Productoin du fer (millers de tonnes) Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov 2009 2010 Quant aux exportations, elles sont passées de 10,3 millions de tonnes en 2009 à 11,1 millions de tonnes en 2010 soit une augmentation de 7,9%. En valeur les exportations du fer se sont élevées à USD 997 millions contre USD 523,7 millions. Cette augmentation est liée essentiellement à la hausse du prix du minerai de 59,8%. 140 120 100 80 60 40 20 0 Janv Fev Graphique n 2 : Exportations du fer en valeur (millions USD) Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Déc Nov Déc MCM imputable à sa chute de 18% au second semestre. 30000 25000 20000 15000 10000 5000 0 janvier février mars Graphique n 3 : Production de l'or (onces) avril Source : MCM-Tasiast mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre 2 009 2010 S agissant des exportations, elles se sont accrues de 5,9% en passant de 246 milles onces en 2009 à 260 mille onces en 2010. La valeur des exportations de l or s est établie à USD 309,5 millions contre USD 235,1 millions en 2009 soit une hausse de 31,7% induite par l effet combiné des hausses des quantités et des cours de l or (23,6%). Source : SNIM 2009 2010 1.1.2. Or et Cuivre : a) Hausse de la Production et des exportations de l Or La production de l Or s est établie à 267,7 mille onces sur l ensemble de l année 2010, au lieu de 250,9 mille onces en 2009, soit une hausse de 6,7%. Cette évolution timide s explique par la baisse de 12,7% de la production annuelle de Source : Tasiast et MCM b) Tassement de la Production et baisse des exportations du cuivre Au titre l année 2010, la production du cuivre a connu un tassement en s établissant à 37 mille tonnes contre 36,6 mille tonnes en 2009. 5

5000 4000 3000 2000 1000 0 janvier février mars ource : MCM Graphique n 5: Productoin du cuivtre (tonne) avril mai juin juillet août septembre octobre 2 009 2 010 novembre décembre Les exportations du cuivre en quantité ont baissé de 5,6% en 2010 sous l effet de la baisse de 21% enregistrée au quatrième trimestre. Sur l ensemble de l année, elles ont atteint 33,5 mille tonnes. 24 20 16 12 8 4 0 janvier février Source : MCM Graphique n 6: Exportations du cuivre en valeur (millions USD) mars avril mai juin juillet août septembre octobre 2 009 2 010 novembre décembre En valeur, les exportations du cuivre ont atteint USD 187,4 millions en 2010, au lieu de USD 118,6 millions en 2009. Elles ont ainsi enregistré une hausse de 58% attribuable à la hausse du prix de 67 % sur la période. 1.2. Pétrole : poursuite de la tendance baissière La production pétrolière poursuit sa tendance baissière. Elle s est située à 3 millions de barils au S terme de l année 2010 contre 4,1 millions de barils en 2009, soit une baisse de 26,3%. 600000 500000 400000 300000 200000 100000 0 janvier février mars Source : CNSRH Graphique n 7: production du pétrole (baril) avril mai juin juillet août septembre octobre novembre 2009 2010 décembre S agissant des exportations, elles se sont établies à 3,7 millions de barils en 2010 contre 4 millions en 2009, soit un recul de 9%. En revanche, la valeur des exportations a connu une hausse de 36% en passant de USD 218,3 millions à USD 297,3 millions, sous l effet d une hausse des prix de 49%. 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 janvier février mars Source : CNSRH Graphique n 8: Eportations du pétrole en valeur (millions USD) avril mai juin juillet août septembre octobre novembre 2009 2010 décembre 1.3. Pêche : Hausse de la production et des exportations en valeur Au terme de l année 2010, la production des pêches industrielle a atteint 967,1 mille tonnes 6

contre 799,3 mille en 2009, soit une hausse de 21%. Cette hausse reflète essentiellement celle de la production de la pêche pélagique qui s est établie à 921 milles tonnes contre 743 mille tonnes en 2009. 120000 100000 80000 60000 40000 20000 0 janvier fevrier mars Source : MPEM Graphique n 9 : Captures de poissons (tonne) avril mai juin juillet août 2 009 2010 septembre octobre novembre décembre Quant aux exportations, elles sont passées de 126,5 mille tonnes à 172,4 mille tonnes soit une hausse de 36,3% sous l effet de la hausse des exportations de la pêche artisanale (+38 mille tonnes) et des affrètements pélagiques (+16,6 mille tonnes). En valeur les exportations ont totalisé USD 275,7 millions contre USD 268,6 millions de la même période en 2009, soit une progression de 2,6% du fait de la baisse des prix de 25,5%. 1.4. Unités industrielles : baisse de la consommation d électricité au quatrième trimestre. L activité des unités industrielles, mesurée par la consommation d électricité moyenne tension, semble moins dynamique au quatrième trimestre. En effet, la consommation d électricité au cours du quatrième trimestre a connu une chute de 10% par rapport au trimestre précédent. Ainsi, sur l ensemble de l année 2010, l indicateur s est établi à 150,1 mille MWH soit une hausse de 7% par rapport à 2009. 16 14 12 10 8 6 4 2 0 Graphique n 11: Cosommation d'électricité MT (millions de KWH) janvier février mars avril mai Source : SOMELEC juin juillet août septembre octobre novembre décembre 2009 2010 1.5. BTP : rebond d activité La branche du Bâtiment et des Travaux Publics connaît un fort rebond d activité. En effet, la consommation du ciment fini est passée de 252,4 mille tonnes en 2009 à 456,8 en 2010, soit une hausse annuelle de 81%. Cette embellie s explique essentiellement par l exécution des grands chantiers de l Etat. Source : MPEM 7

Janv Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Déc 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 Graphique. 13 : Consommatio du gasoil (tonne) Source : CM et MAFCI Source : CNH 2009 2010 1.6 Transport : hausse timide de la consommation du Gasoil L activité du secteur des transports, mesurée par la consommation du gasoil transport, a connu une évolution assez timide en passant de 223,9 mille tonnes à 231,4 mille tonnes soit une hausse de (+3%). Aussi, la hausse des prix à la pompe (+11%) a t-elle vraisemblablement produit un effet restrictif sur la consommation du gasoil. En effet, les prix à la pompe sont passés en moyenne de MRO 232 le litre en 2009 à MRO 258 le litre en 2010. La montée des prix est apparue notamment au cours du second semestre avec MRO 270 le litre contre MRO 246 le litre au premier semestre. Le plus haut a été enregistré au cours du quatrième trimestre où le prix moyen a atteint MRO 276 avec le pic observé en décembre à MRO 285 le litre. 2. Prix : l inflation en hausse L estimation de l indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) 3 fait ressortir une accélération de sa progression à 1,9% sur les trois derniers mois de 2010 après 1,5% au troisième trimestre. Il en a résulté une inflation, en glissement annuel, de 6,1%, et de 6,3% en variation mensuelle moyenne des indices sur les douze derniers mois. La hausse de l inflation est essentiellement le fait du renchérissement des prix des produits alimentaires (+0,9%) qui représentent plus de 53% des paniers des ménages. D autres fonctions de l indice ont également dans une moindre mesure alimenté cette tendance à la hausse il s agit de : «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (+0,2%) ; «transports» (+0,3%) ; «meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer» (+0,1%) et «articles d habillement et chaussures» 3 Estimation de l ONS 8

(+2,2%). De manière plus générale la hausse des prix intérieurs traduit celle des prix des produits alimentaires et de l énergie sur le marché international. En effet, l indice des prix des produits alimentaires a connu une progression accélérée de 12,9% au dernier trimestre 2010 après une hausse de 5% au troisième trimestre. Les cours du pétrole ont augmenté en moyenne de 12% sur les trois derniers mois de 2010 en se situant à 86,6 dollars le baril contre 76,7 dollars au troisième trimestre. Au cours du 4ème trimestre 2010, les recettes totales du Trésor se sont chiffrées à MRO 80,4 milliards marquant ainsi par rapport au trimestre antérieur une régression de 6,5% milliards ou 8,8% attribuable aux recettes fiscales qui se sont accrues de 13,9 milliards alors que les recettes non fiscales ont enregistré une baisse de 15,7 milliards du fait que ces dernières avaient enregistré une forte augmentation au 3ème trimestre suite au versement de la redevance de pêche par l UE. L amélioration des recettes fiscales ainsi observée est liée à la poursuite de la reprise de l activité économique mais aussi aux efforts de recouvrements déployés par l administration fiscale. Source : ONS 3. Les finances publiques L évolution des finances publiques a été marquée, au cours du dernier trimestre 2010, par une nette accélération du rythme d exécution des dépenses publiques tandis que le niveau des recettes globales est resté comparable à celui enregistré durant le 3ème trimestre. Aussi, le solde budgétaire de base s est-il sensiblement creusé tout comme le solde budgétaire global. Source : DGTCP/MF S agissant des charges budgétaires globales, elles se sont élevées à MRO 80,2 milliards, au cours du 4ème trimestre 2010. Elles ont enregistré une progression de MRO 6,8 milliards ou 9,3% par rapport au trimestre précédent, du fait de l augmentation des dépenses d investissement. 9

Les dépenses courantes ont atteint MRO 61,2 milliards, niveau quasiment identique à celui du trimestre précédent. L augmentation des transferts courants (subventions et autres avances octroyées à la SOMELEC) et des dépenses sur comptes spéciaux a été compensée par la baisse des dépenses sur biens et services et la diminution du poste «traitements et salaires». Pour leur part, les dépenses d investissement sur financement intérieur se sont accrues de MRO 38,1 milliards au cours du 4ème trimestre pour s établir à MRO 32 milliards en liaison avec l accélération du rythme d exécution des investissements publics. Compte tenu de l évolution des dépenses et de celle des recettes, le déficit budgétaire global s est élevé à 34,5 milliards au cours du 4ème trimestre 2010 contre un excédent de 2,6 milliards au 3ème trimestre. La couverture du besoin de financement du Trésor a été assurée essentiellement par le recours au marché des adjudications de bons du Trésor. A l issue de l année 2010, la situation des finances publiques fait état d un déficit budgétaire global estimé à MRO 19,2 milliards contre un déficit prévisionnel de 38,5 milliards dans le budget révisé. Cette évolution s explique par un niveau d exécution des dépenses plus faible que prévu. En effet, les dépenses totales ont atteint MRO 282,2 milliards au lieu de MRO 295,7 milliards prévu dans le budget révisé, du fait principalement d un niveau d exécution plus faible que prévu des dépenses d investissement. Les dépenses courantes ont en revanche dépassé le montant projeté dans le budget révisé. Quant aux recettes totales enregistrées en 2010, elles ont été estimées à MRO 249,6 milliards au lieu de MRO 257,1 milliards prévus, grâce notamment aux recettes fiscales qui ont atteint MRO 145,6 milliards dépassant de 19,2% le montant budgétisé. Cette performance s explique par la reprise de l activité économique enregistrée en 2010 mais aussi par les efforts de recouvrement de l administration fiscale. Au niveau du financement, la situation s est traduite par un recours plus accru du Trésor aux adjudications de bons du trésor et par une consolidation de la position nette du gouvernement vis-à-vis de la BCM suite à l accroissement de ses dépôts auprès de l Institut d émission. 4. Évolution du secteur monétaire 4. 1. Masse monétaire 4.1.1 Évolution trimestrielle A la fin du mois de décembre 2010, la masse monétaire M2 s est élevée à MRO 312,1 milliards, en progression de MRO 20,7 milliards ou 5,5% par rapport au mois de septembre 2010. Cette évolution s est traduite de manière contrastée au niveau de ses composantes, les dépôts à vue et les dépôts à terme s étant accrus respectivement 10

de 5,7% et 18,7% et la circulation fiduciaire de 4,2%. de 12% à 9% favorisant ainsi la relance de l activité économique. Cette hausse de l agrégat M2 s est traduite au niveau de ses composantes par une progression de MRO 23 milliards des dépôts à vue, de MRO 9,1 milliards des billets et monnaie en circulation et de MRO 2,9 milliards des dépôts à terme. 4.2 Répartition sectorielle du crédit Source : BCM/DGE Cet accroissement de la masse monétaire s est traduite au niveau de ses contreparties, par une augmentation du crédit net à l État de MRO 24,2 milliards et une amélioration des avoirs extérieurs nets de MRO 15,1 milliards qui ont compensé la baisse de 0,1 milliards des crédits à l économie et celle de 18,5 milliards enregistrée par les autres postes nets. Les crédits à l économie consentis par les banques se sont chiffrés à MRO 252 milliards en décembre 2010 contre MRO 254,1 milliards en septembre. Ce léger recul reflète essentiellement celui des crédits accordés aux services (-1,4%) et dans une moindre mesure la baisse de 12,7% des crédits destinés à l industrie. 4.1.2 Évolution annuelle En se situant à MRO 312,1 milliards au terme de l année 2010, la masse monétaire s est accrue de MRO 35 milliards, soit 12,6%. Cet accroissement résulte de l amélioration des avoirs extérieurs nets de MRO 12,9 milliards conjugué à la consolidation des crédits à l économie de MRO 37 milliards ou +15% en liaison avec l assouplissement des conditions monétaires opéré par la BCM en novembre 2009 à travers la baisse de son taux directeur Source : BCM/DGSBF Par rapport à décembre 2009, le niveau des crédits s est accru de MRO 35,7 milliards sous l effet des hausses des crédits inscrits au poste «autres» de MRO 18,9 milliards et des 11

crédits destinés aux services de MRO 11,7 milliards. 4.3 Evolution de la liquidité bancaire La liquidité bancaire s est inscrite en hausse de MRO 6,5 milliards durant le quatrième trimestre 2010 après une progression de MRO 1,6 milliards au trimestre précédent. Les facteurs autonomes de liquidité, ont exercé un effet expansif de l ordre de MRO 29,6 milliards imputable à l accroissement des avoirs extérieurs nets (MRO +21,4 milliards) et dans une moindre mesure aux opérations de l Etat (MRO +18,5 milliards) qui ont compensé l effet restrictif exercé par les autres facteurs nets (MRO -11,2 milliards). Les opérations de politique monétaire et de change ont exercé un effet restrictif global de MRO 23,7 milliards sur la liquidité bancaire moins important que l effet expansif exercé par les facteurs autonomes. milliards. Les opérations de politique monétaire et de change ont exercé un effet restrictif de MRO 68,9 milliards, alors que les facteurs autonomes de liquidité n avaient généré que MRO 63,4 milliards. 5. Marché monétaire Les émissions des bons du trésor, les transactions interbancaires et les interventions de la BCM font l essentiel de l activité du marché monétaire. Les certificats de dépôts, les bons BCM et les billets de trésorerie qui sont prévus par la réglementation n ont pas encore été mis sur le marché. 5.1 Le marche des bons du trésor Dans ce compartiment qui est le plus actif du marché monétaire, le Trésor Public procède à l émission hebdomadaire de bons de maturités de 4, 13, 26 et de 50 semaines. Exceptionnellement, des adjudications à caractère spécial sont organisées en coordination avec le Trésor Public et les principaux acteurs du marché. 5.1.1 Adjudications des bons du trésor Source : BCM/DGE Au titre des douze mois de l année 2010, la liquidité bancaire a baissé de MRO 4,7 En fin décembre 2010, le volume des émissions de bons du trésor a atteint MRO 135,2 milliards soit une progression de MRO 20 milliards par rapport au troisième trimestre où il a été enregistré MRO 115,2 milliards. En moyenne mensuelle, les montants adjugés au cours du trimestre se 12

sont chiffrés à MRO 45 milliards. Les montants les plus importants concernent les échéances courtes. En effet, les bons à quatre semaines ont représentés 61% des montants adjugés, 28% pour les bons à 13 semaines, 10% pour ceux à 26 semaines. Les bons à 50 semaines n ont représenté que 1% du montant total des adjudications. En outre, le taux moyen pondéré est passé de 8,4% en septembre à 8,6% en décembre. considérable. Toutefois, ce marché a permis d instaurer la confiance entre certaines banques par la matérialisation des échanges à travers la pension livrée garantie par des bons du trésor et des opérations à blanc. Les échanges interbancaires au cours du quatrième trimestre 2010 ont atteint 23 MRO milliards contre MRO 35,9 milliards au trimestre précédent, soit un recul de MRO 12,9 milliards. Le nombre d opérations traitées s est rétracté de 30 opérations ou 28%, en se situant à 76 au lieu de 106 contrats conclus au troisième trimestre. Les taux d intérêts ont oscillé entre un minimum de 8,1% et un maximum de 8,3. 6. Secteur extérieur Source : BCM/DGMGL 5.1.2 Encours des bons du trésor L encours des bons du Trésor est passé de MRO 78,2 milliards en septembre 2010 à MRO 89,7 milliards à fin décembre. Un niveau de MRO 80,4 milliards a été atteint en octobre avant de redescendre à MRO 78,8 milliards en novembre. L encours détenu par le secteur non bancaire s est établi à MRO 19,7 milliards soit 22% de l encours global et un recul de MRO 5,5 milliards par rapport à septembre. 5.2. Le marché interbancaire Le volume des échanges de liquidité entre les banques n a pas encore connu un essor 6.1 La Balance des paiements Dans un contexte marqué par la hausse des cours des produits alimentaires et de l énergie, la balance des paiements a enregistré un excédent global d USD 254,8 millions durant le dernier trimestre 2010 au lieu d USD 11,5 millions USD au trimestre précédent. Au titre de l année 2010, la balance globale a dégagé un solde excédentaire d USD 232 millions contre un déficit d USD 9,8 millions en 2009. Cette évolution favorable découle principalement de la diminution du déficit des transactions courantes et de l excédent du compte de capital et d opérations financières.. 13

Source : BCM/DGMGL 6.1.1 Solde du compte courant A la fin du 4ème trimestre 2010, le solde des transactions courantes s est notablement dégradé, passant d un excédent de USD 28,8 millions au 3ème trimestre à un déficit de USD 10,9 millions en raison, principalement, d une aggravation du déficit des services et revenus d une diminution du solde excédentaire des transferts courants et d une augmentation des importations. D autres part, les exportations de biens ont été estimées à USD 718,4 millions durant le dernier trimestre 2010, soit une hausse de 41,3% par rapport au 3ème trimestre. Cette croissance des exportations reflète vraisemblablement la hausse des cours des produits exportés notamment le minerai de fer dont le prix a augmenté de plus de 30% en moyenne durant le dernier trimestre 2010. Quant aux importations de biens, en se chiffrant à USD 553,4 millions, elles ont enregistré une augmentation de 24,8% par rapport au troisième trimestre, soit un rythme de progression moins rapide que celui des exportations. Aussi, le solde de la balance commerciale s est il amélioré de près de USD 100 millions pour se chiffrer à USD165 millions. A l instar des échanges de biens, le solde des échanges de services s est détérioré en raison principalement des services liés aux produits importées, alors que les exportations de services ont connu, quant à eux, une hausse modérée d un trimestre à l autre. En effet, les importations de services ont totalisé USD 229 millions au cours du 4ème trimestre, soit une hausse de 57% par rapport au trimestre précédent. Cette évolution est à rapprocher avec une augmentation des paiements de services par les sociétés minières. Après avoir enregistré un excédent de USD 18,7 millions durant le 3ème trimestre dû au versement de la tranche annuelle de la redevance de pêche dans le cadre de l accord de pêche avec l UE, le solde des revenus s est détérioré en affichant un déficit de USD 35,5 millions durant le dernier trimestre 2010. Quant au solde excédentaire des transferts courants, il s est inscrit en baisse pour se situer à USD 41,8 millions au cours du 4ème trimestre 2010 contre un excédent d USD 68,1 millions au trimestre précédent du fait du versement de dons par la Libye et l Arabie Saoudite. 14

6.1.2 Compte de capital et d opérations financières Le compte de capital et d opérations financières s est soldé par un excédent d USD 312,4 millions au quatrième trimestre 2010 au lieu de USD 95,3 millions enregistré au trimestre précédent. Cette évolution résulte du fait notamment de du niveau des prêts officiels mais aussi de l annulation de la dette par la Libye et l Algérie. Sur l ensemble de l année 2010, le solde s est établi à USD 602,8 millions contre USD 357,5 millions en 2009. à USD 65,8 millions au lieu d USD 111,9 millions enregistrés au trimestre précédent, soit une baisse de 41%. Cette évolution s explique par la baisse les interventions de la banque centrale, qui sont passées d USD 50 millions à USD 25,5 millions sur la période. 6.2.1 Les opérations du Marché 6.2.1.1 Les ventes de devises hors interventions Au quatrième trimestre, les ventes des banques sur le marché ont atteint USD 40,3 millions contre USD 61,9 millions au troisième trimestre, soit une baisse 34,9%. Cette évolution provient de la baisse de 86,7% des ventes inscrites au poste autres et de 71,2% des ventes du secteur de la pêche. Toutefois, cette évolution négative a été limitée par l évolution positive des ventes de devises relatives aux positions de change, des sociétés pétrolières, des BTP, et des cessions de devises par les organismes et ONG et sociétés financières. 6.2.1.2 Les achats de devises hors interventions Source : BCM/DGE Quant aux réserves officielles de change, elles se sont chiffrées à 287,8 millions USD à la fin du mois de décembre 2010, soit un accroissement d USD 48,2 millions par rapport à 2009. Ce niveau des réserves correspond à 2,5 mois d importations de biens et services hors importations des industries extractives 6.2 Le marché des changes Sur le quatrième trimestre 2010, le volume des transactions sur le marché des changes s est chiffré Au cours du quatrième trimestre de 2010, les achats de devises par les banques sont passés d USD 111,1 millions à USD 65,7 millions soit une chute de 41%. Ce mouvement baissier des achats de devises s explique par les baisses des achats relatifs aux produits de première nécessité de 25%, des achats liés aux produits pétroliers de 54%. De même les achats des cimenteries (clinker et ciment) ont accusé une baisse de 62,6%. Les achats des télécommunications ont chuté de73% et le poste autres de 55%. En revanche, les achats pour remboursement de la dette ont augmenté de 15

108,6%, la contre valeur en dollars des excédents de recettes des compagnies aériennes a progressé de 245,7% et les achats pour les BTP de 19,7%. En outre, les interventions de la BCM ont connu une baisse de 49% en passant d USD 50 millions au troisième trimestre à USD 25,5 millions. Au dernier trimestre 2010. du troisième trimestre. Sur l ensemble de l année l indice du taux de change s est établi à 101,9 au lieu de 98,6 enregistré en 2009. Cette évolution traduit globalement, toute chose étant égale par ailleurs, une perte de compétitivité prix de l économie nationale. 6.2.1.3. Evolution des taux de change Sur le quatrième trimestre 2010, le taux de change moyen de l ouguiya par rapport au dollar américain s est établi à MRO 282,5 soit une appréciation de 1,2% par rapport au troisième trimestre. Du coté de la monnaie européenne, un euro s est échangé en moyenne à MRO 384,4 contre 369,2 au troisième trimestre, soit une dépréciation de l ouguiya de 4,1%. Concernant le taux de change effectif réel (TCER), il a connu un mouvement haussier continu tout au long du quatrième trimestre. Cette évolution vient altérer la phase descendante enregistrée au cours Source : BCM/DGMGL 16

Annexes 17

Tableau 1: Indicateurs Économiques 2010 (Valeur en milliers de dollar Unité des quantités 2009 2010 Variations 2009/2010 Libellés Quantités Prix $/T Valeurs Quantités Prix $/T Valeurs Quantités Prix $/T Valeurs Production du Fer 1000 tonnes 10 524,50 11 533,50 9,6% Exportation du Fer 1000 tonnes 10 295,44 50,9 523 714,87 11 108,78 81,3 996 986,5 7,9% 59,8% 90,4% Production du cuivre 1000 tonnes 36,6 0,0 37-1,1% Exportations du cuivre 1000 tonnes 35,4 3266,3 115 626,30 33,5 5 602,70 187 433,60-5,4% 71,5% 62,1% Production d'or 1000 Onces 250,9 0,0 267,7 6,7% Exportation d'or 1000 Onces 154,8 1518,6 235 102,35 260,6 1 180,90 309 520,00 68,3% -22,2% 31,7% Production du pétrole 1000 barils 4 104,50 0,0 3 024,70-26,3% Exportations du pétrole 1000 barils 4 058,90 53,8 218366,7 3705,9 80,2 297301,9-8,7% 49,1% 36,1% Production de pêche 1000 tonnes 799,3 0,0 967,1 21,0% Exportations produits de pêche 1000 tonnes 126,5 2123,3 268 600,00 172,4 1582,2 275 672,39 36,3% -25,5% 2,6% Consommation Electricité moyenne tension 1000 MWH 140,4 150,1 6,9% Consommation du gasoil (transport) 1000 tonnes 223,9 231,4 3,3% BTP : Consommations du ciment en tonne 1000 tonnes 252,4 456,8 81,0% Source : BCM/DGE/DERE Tableau 2. Évolution de l Inflation 2010 Déc.09 janv. févr. mars avril mai juin juillet août sept Oct. Nov. Déc. Moyenne annuelle 2,2 2,3 2,5 2,8 3,2 3,7 4,2 4,7 5,2 5,7 6 6,2 6,3 Glissement annuel 4,9 4,9 5,5 6,2 6,8 7,2 6,9 6,6 6,9 6,4 6,2 6,1 6,1 18

Tableau 3. Opérations financières de l Etat à fin décembre 2010 Trim-1 Trim-2 Trim-3 Trim-4 Réalisation 2010 Prévisions 2010 Recettes totales 42,1 67,3 73,4 80,2 263,00 231,02 Recettes totales hors pétrole 39,1 62,2 72,5 75,8 249,6 204,3 Recettes totales hors pétrole hors dons 38,9 60,7 65,5 73,7 238,7 177,6 Recettes fiscales 28,0 36,8 33,5 47,4 145,6 128,5 Recettes non fiscales 10,9 23,9 32,0 16,3 83,1 75,7 Dépenses et prêts nets totaux 33,9 62,7 70,8 114,7 282,2 284,4 Dépenses courantes 29,6 50,5 61,8 61,2 203,0 184,2 Dépenses d'équipement et prêts nets 3,7 12,3 9,1 53,5 78,6 96,9 Solde de base 8,9 2,1-5,6-28,4-23,0-32,6 Solde, hors pétrole dons non compris 5,4-2,8-6,0-41,0-44,2-106,8 Solde, hors pétrole dons compris 5,6-1,5 2,4-38,9-32,7-80,1 Recettes pétrolières nettes 3 5,1 0,9 4,4 13,5 10 Solde global 8,2 4,6 2,6-34,5-19,2-43,3 Financement -8,2-4,6-2,6 34,5 19,2 43,3 Financement intérieur -6,1-7,7-6,1 32,0 12,0 7,3 Financement extérieur 2,9 3,0-0,7-3,6 8,4 36,0 Erreurs et omissions -5,4 0,2 4,2 5,9-1,2 0 Source : MF /DGT CP 19

Total des contreparties Avoirs Extérieurs (NET) Avoirs intérieurs Crédit Intérieur Créance sur l'état Créance sur l'économie Autres Postes (NET) Masse Monétaire (M2) Monnaie Billets et monnaie en circulation Dépôts à vue Quasi-monnaie Tableau 4. Situation monétaire Chiffres en milliards de MRO déc.-09 Sept.10 déc.-10 Projection variation variation 2010 déc.2010/sept.2010 déc.2010/déc.2009 277,1 291,4 312,1 323,7 7,10% 12,6% -3,5-5,7 9,4 6,4-264,90% -368,6% 280,6 297,1 302,8 317,3 1,90% 7,9% 420 446,7 470,9 444,9 5,40% 12,1% 172,9 162,5 186,8 182,2 15,00% 8,0% 247,1 284,2 284,1 262,8 0,00% 15,0% -139,4-149,6-168,1-127,6 12,40% 20,6% 277,1 291,5 312,1 323,7 7,10% 12,6% 231,2 250,4 263,3 270,1 5,20% 13,9% 82,2 87,6 91,3 96 4,20% 11,1% 149 162,8 172 174 5,70% 15,4% 45,9 41,1 48,8 53,6 18,70% 6,3% Source: DGE/BCM Source: BCM /DGE 20

Tableau 5. Répartition par secteurs d'activité des crédits à l'économie Chiffres en millions MRO SECTEURS Décembre Septembre Décembre 2010 Variations 2009 2010 trimestrielles annuelles Agriculture et Elevage 3 169 3 668 3 086-15,9% -2,6% Pêche 19 382 20 580 22 245 8,1% 14,8% Mine 6 7 98 1300,0% 1533,3% Industries 31 943 39 274 34 270-12,7% 7,3% Construction 24 525 28 334 23 578-16,8% -3,9% Transport-Transit 6 873 8 440 8 060-4,5% 17,3% Commerces 53 861 61 929 59 256-4,3% 10,0% Services 41 307 115 348 113 772-1,4% 175,4% Autres 59 784 75 245 78 655 4,5% 31,6% Total 216 319 254 115 252 028-0,8% 16,5% Source : BCM/DGSBF 21

Tableau 6. Les adjudications et encours des bons du trésor (BT) Maturité Rubriques Octobre Novembre Décembre Totaux BT à 4 semaines Montants adjugés 23800 31550 26550 81 900 Intérêts précomptés 150 205 173 527 BT à 13 semaines Montants adjugés 11800 13182 13000 37 982 Intérêts précomptés 250 280 278 808 BT à 26 semaines Montants adjugés 3100 3800 6400 13 300 Intérêts précomptés 133 160 271 564 BT à 50 semaines Montants adjugés 100 0 1900 2 000 Intérêts précomptés 8 0 151 159 Total Montants adjugés 38800 48532 47850 135 182 Intérêts précomptés 541 645 873 2 059 Encours des bons du trésor 89702 78852 80352 248 906 Source : BCM/DGMGL 22

Tableau 7: Récapitulatif des opérations du marché interbancaire juillet à décembre 2010 Mois Nombre de banques prêteuses Nombre de banques emprunteuses Nombre d'opérations traitées Volume des transactions (En millions MRO) TMP Maturité Intérêts (en milliers MRO) Juillet 5 7 42 20 475 8,35% 1 à 3 jours 6,27 Août 4 3 33 8 290 8,33% 1 à 3 jours 2,46 Sept. 3 3 31 7 200 8,26% 1 à 3 jours 2,32 Octobre 5 6 36 9 395 8,23% 1 à 3 jours 3 315 Novembre 4 5 23 4 215 8,29% 1 à 3 jours 1 235 Décembre 5 5 17 9 445 8,14% 1 à 3 jours 2 672 Source : BCM/DGMGL 23

Tableau 8. Liquidité bancaire (En millions MRO) T1 2010 T2 2010 T3 2010 T4 2010 Année 2010 1- Billets et monnaie (-) -5 476 1 944 8 868-899 4 436 Position nette du trésor (+) 5 086-13 658 1 037 2 606-4 929 Stock bons trésor bancaire Variation bons trésor -5 925 6 100-5 300 15 950 10 825 2-Solde net des administrations publiques hors adjudications BT -839-7 558-4 263 18 556 5 896 Avoirs Ext. nets BCM(+) -4 407-810 2 408 14 290 11 482 Interventions nettes sur le marché de change 25 548 11 556 13 981 7 139 58 225 3-Actifs nets sur l'étranger hors interventions de la BCM sur le marché de change 21 141 10 746 16 390 21 429 69 707 4 - Autres facteurs nets(+) -5 477 1 673 7 308-11 281-7 778 - Autres facteurs(+) -5 477 3 473 7 008-11 281-6 278.Refinancement ( Pensions livrées ) 0-1 800 300 0-1 500 A-Facteurs autonomes de liquidités(-1+2+3+4) 20 301 2 917 10 567 29 603 63 388 5.Adjudications des bons du Trésor 5 925-6 100 5 300-15 950-10 825 6. Opérations d'open Market 7.Refinancement ( Pensions livrées ) 0 1 800-300 0 1 500 8.Réserves obligatoires -853-180 218-562 -1 378 B. OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (3+4+5+6) 5 072-4 480 5 218-16 512-10 703 C.INTERVENTIONS DE LA BCM SUR LE MARCHE DE CHANGE -25 548-11 556-13 981-7 139-58 225 D-OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE ET DE CHANGE -20 476-16 037-8 763-23 651-68 927 E-Avoirs libres en compte courant -175-13 120 1 803 5 952-5 540 E - Réserves des banques 678-12 940 1 586 6 514-4 162 Source : BCM/DGE/DEMF 24

Tableau 9. Balance des paiements 2009 2010 T 3 T4 Balance commerciale -133,7 138,2 64,8 165,0 Exportations 1364,1 2073,5 508,4 718,4 Minerai de fer 521,6 997,0 237,5 428,0 Pêche 268,6 275,7 83,0 69,0 Pétrole 218,0 297,3 78,2 81,3 Cuivre et or 352,6 496,9 108,9 138,4 Autres 3,3 6,7 0,8 1,7 Importations, fob -1497,8-1935,3-443,6-553,4 Produits pétroliers -267,1-365,6-69,5-91,2 Equipements importés pour les industries extractives -482,7-851,8-210,4-277,8 Autres importations -748,0-717,9-163,7-184,4 Services et revenus (nets) -435,3-622,3-104,1-217,7 Services (nets) -478,8-549,5-122,7-182,2 Revenus (nets) 43,5-72,8 18,7-35,5 Transferts courants (net) 131,4 162,9 68,1 41,8 Balance des transactions courantes -437,6-321,3 28,8-10,9 Compte de capital et d'opérations financières 357,5 602,8 43,8 312,4 Erreurs et omissions 70,3-49,6-61,2-46,7 Balance globale -9,8 232,0 11,5 254,8 Financement 9,8-232,0-11,5-254,8 Actifs extérieurs nets -9,8-43,6-18,0-51,2 BCM (net) 33,1-39,2-8,4-50,6 Banques commerciales (net) -56,5-3,3-7,4-1,8 Compte pétrolier 13,6-1,1-2,2 1,2 Financement exceptionnel 19,6-188,4 6,5-203,7 Source : DGE/BCM 25

Tableau 10. Répartition des ventes de devises par secteur Montants en USD Rubrique T3/2010 T4/2010 Variations Montants Annuelle Pêche 20 234 182 5 817 585 304% Consignation 0-100% Mines 25 600 000 23 700 000 60% Sociétés pétrolières 700 000 1 100 000-59% BTP 300 000 590 741-64% Représentations diplomatiques 150000 196 560 Sociétés financières 1 060 800 ONG et organismes internationaux -100% Positions de change 210 000 5 889 700-99% Autres 14 736 346 1 960 000 560% Total hors interventions 61 930 528 40 315 386 39% Interventions BCM 50 000 000 25 500 000 49% Toatl marché 111 930 528 65 815 386 41% Source :BCM/DGMGL Tableau 11. Répartition des achats de devises par segment de marché Montants en USD Rubrique T3/2010 T4/2010 Variations Montants Montants Produits de 1ère nécessité 41 790 605 31 368 929-24,9% Produits pétroliers 41 211 750 18 920 832-54,1% Clinker & Ciment 5 920 345 2 214 371-62,6% Télécommunications 2 020 816 545 191-73,0% Bâtiment -Travaux publics 740 614 886 405 19,7% Remboursement de dette 470 090 980 528 108,6% Position de change 0 Excédent de recettes 743 757 2 571 210 245,7% Autres 18 222 551 8 162 691-55,2% Total hors interventions 111 120 528 65 650 157-40,9% Interventions BCM 810 000 165 166-79,6% Total Marché 111 930528 65 815 323 41,2% Source : BCM/DGMGL 26