Initier la détection de l infection génitale à Chlamydia trachomatis et l infection à Neisseria gonorrhoeae chez la personne symptomatique

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Transcription:

Titre Initier la détection de l infection génitale à Chlamydia trachomatis et l infection à Neisseria gonorrhoeae chez la personne symptomatique O.C. ED-9 CAS INDEX ET PARTENAIRE Référence à un protocole : Oui Non Date d entrée en vigueur : Date de révision : Secteurs d activité visés Professionnels visés Clientèle visée L ensemble des secteurs d activité du CSSS Jeanne-Mance où est déployée une offre de service de dépistage des ITSS. Les infirmières du CSSS des secteurs d activité visés, habilitées au dépistage des ITSS selon les modalités en vigueur. Toute personne symptomatique d une infection à Chlamydia trachomatis ou d une infection gonococcique des voies urétrale, endocervicale, rectale ou pharyngée. Activité(s) réservée(s) de l infirmière Médecin répondant Infirmière Évaluer la condition physique et mentale d une personne symptomatique. Initier des mesures diagnostiques à des fins de dépistage dans le cadre d une activité découlant de l application de la Loi sur la santé publique. Initier des mesures diagnostiques et thérapeutiques, selon une ordonnance. Dre. Anne Bruneau, médecin Clinique Jeunes de la rue Le médecin répondant est la personne à qui le professionnel (infirmière ou pharmacien) doit s adresser pour obtenir des précisions sur l ordonnance collective. En cas de difficulté lors de l application de l ordonnance collective, vous référer au médecin traitant ou au médecin de garde. Indications : Présence d un ou des signes et symptômes d une infection à Chlamydia trachomatis ou d une infection gonococcique (N. gonorrhoeae) génitale, rectale ou pharyngée (annexe 2, tableaux 1, 2 et 3). Intention thérapeutique : Détecter rapidement l infection gonococcique et l infection génitale à Chlamydia trachomatis afin de diminuer la durée de la contagiosité, de prévenir les complications et de briser la chaîne de transmission dans la population. Permettre aux personnes appartenant aux groupes visés de bénéficier d un counseling approprié en matière de prévention des ITSS. Contre-indications : Personne âgée de moins de 14 ans sans le consentement de l autorité parentale. Victimes d agression sexuelle (dans les cinq jours précédents l agression les orienter vers le centre désigné de votre région). personne symptomatique Page 1 sur 6

Limites/orientations vers le médecin : Personne ayant une contre-indication ci-dessus mentionnée. Manifestations cliniques associées au syndrome de l atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) ou de l épididymite/orchi-épididymite. Symptômes associés à une complication d une ITSS ou à une autre infection : En tout temps, référer à un médecin si Hématurie Punch rénal positif Enflure du scrotum Douleur à l éjaculation Douleur aiguë du testicule Adénopathie inguinale Douleur abdominale basse Douleur aux annexes et/ou à la mobilisation du col lors de l examen Dyspareunie d apparition récente (dans le deux derniers mois) T orale supérieure à 38 C Symptômes périanaux Difficulté à uriner Pollakiurie Nycturie Urgence mictionnelle Ténesme vésical Lésions ITSS visibles Écoulements rectaux, symptômes de rectite Femme qui consulte en post avortement (moins de 4 semaines après un avortement). Femme enceinte ou qui allaite. Apparition ou maintien de symptômes post-traitement. Objet de l ordonnance : Procéder aux tests de laboratoire pour la recherche d infection à C. trachomatis et à N. gonorrhoeae. Directives à l infirmière : Pour le client symptomatique 1. Faire le counseling pré-test tel qu indiqué dans le Guide de dépistage des ITSS conformément à la démarche clinique de la Règle de soins infirmiers 09-02 Dépistage, détection et traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). 2. Chez le client présentant un ou des signes et symptômes de l infection à C.trachomatis ou d infection gonococcique urétrale, endocervicale, rectale ou pharyngée, procéder à une évaluation de l état de santé et à un examen physique (annexe 1 et 2) et ; 3. Faire les tests de laboratoire pour la recherche d infection à C. trachomatis ou à N. gonorrhoeae, et d autres ITSS selon les facteurs de risque et les recommandations du Guide Québécois de dépistage des ITSS. o http://www.espaceitss.ca/data/document/48~v~itss_a_rechercher_selon_les_facteurs_ o de_risque_deceles.pdf http://msssa4.msss.gouv.qc.ca/fr/document/publication.nsf/4b1768b3f849519c852568fd0061 480d/c5af2dbdce1f35fc8525714200586b0d?OpenDocument 4. Procéder au test urinaire BHCG pour écarter la possibilité d une grossesse chez la femme. Orienter la femme enceinte vers le médecin ou l IPSPL si positif. 5. En présence de signes et symptômes compatibles avec une infection à C. trachomatis ou une infection gonococcique, traiter tel que recommandé par l ordonnance collective en vigueur. 6. Recommander fortement d utiliser le condom pour tout type de relations sexuelles, qu elles soient vaginales, anales ou oro-génitales. 7. Offrir la vaccination pour les hépatites virales et le VPH selon les recommandations du Protocole d immunisation du Québec. personne symptomatique Page 2 sur 6

8. Rechercher les cas contact et procéder à l intervention préventive auprès de la personne atteinte et de ses partenaires (IPPAP). Évaluer la possibilité de traiter les cas contact. 9. Donner un rendez-vous de suivi pour informer des résultats des tests de laboratoire, évaluer l efficacité du traitement, le cas échéant, et poursuivre le counseling. 10. À la réception d un résultat positif, remplir le formulaire AS-770 de «Maladie à déclaration obligatoire (MADO)», l envoyer à la Direction de santé publique et conserver une copie au dossier. L infirmière signe et écrit ses coordonnées sur le formulaire AS-770. 11. Consigner les informations au dossier. Afin de détecter une possible réinfection, toutes les personnes infectées par C. trachomatis ou N. gonorrhoeae devraient être dépistées entre trois et six mois après l infection initiale. Références : Agence de la santé publique du Canada, Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, édition 2008, Ottawa, Ontario. Mises à jour : janvier 2010. Agence de la santé et des services sociaux de Montréal centre (2012). Gabarit régional du sous-groupe de travail SIDEP, Direction de santé publique Laberge C., Steben M., et al. Complément québécois aux Lignes directrices canadiennes sur les ITS, édition 2006. Québec, Institut national de santé publique du Québec, 2007. Ministère de la Santé et des Services sociaux. Guide québécois de dépistage : Infections transmissibles sexuellement et par le sang. Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux, 2006, 149 p. Comité sur l ordonnance collective de contraception hormonale. Guide de rédaction d une ordonnance collective de contraception hormonale. Québec, Direction des services aux clientèles et des communications, OIIQ, 2006, 18 p. Activité de formation conjointe. La collaboration médecin-infirmière. Loi 90 : ordonnances collectives, OIIQ- FMOQ, 172p, 2007. Institut national d excellence en santé et en services sociaux, Guide clinique d usage portant sur le traitement pharmacologique de l infection à Chlamydia trachomatis ou de l infection à Neisseria gonorrhoeae, 2012. http://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/inesss/outils/guides_itss/gonorrheae_guide_itss_17jan.pdf Groupe de travail sur l ordonnance collective pour le traitement des ITSS, Service de lutte contre les ITSS, Direction générale de la santé publique, MSSS. Document de travail version 14/03/12. Ordonnance collective pour ITSS : Initier le traitement de l infection gonococcique et de l infection génitale à Chlamydia trachomatis. Centre de santé et de services sociaux Lucille-Teasdale : Ordonnance collective DSI-OC-CLSC-18 : Dépister et initier le traitement de l infection à Chlamydia trachomatis et gonococcique. avril 2012. Médecins du monde : Ordonnances collectives pour initier le traitement de l infection à Chlamydia trachomatis et à Neisseria gonorrhoeae. personne symptomatique Page 3 sur 6

Élaboration Dr. Anne Bruneau, Clinique Jeunes de la rue Guylaine Dupuis, conseillère-cadre DSISM 2012 Processus de rédaction Élaboration Processus de consultation Élaboration Validation par le CECII : Validation par le comité de pharmacologie : Validation Directrice des soins infirmiers et services multidisciplinaires Élaboration 2013 N/A 2013 Processus de validation Validation par le CECII : Validation par le comité de pharmacologie : Validation Directrice des soins infirmiers et services multidisciplinaires Processus d approbation Adoption par le CMDP : Président (e) du CMDP : 3 décembre 2013 Adoption par le CMDP Président (e) du CMDP : Signature Signature ENTRÉE EN VIGUEUR 3 décembre 2013 ENTREE EN VIGUEUR VERSION RÉVISÉE personne symptomatique Page 4 sur 6

ANNEXE 1 COMPOSANTES DE L EXAMEN PHYSIQUE COMPOSANTES COMMUNES AUX DEUX SEXES Procéder à une évaluation générale. Rechercher des signes systémiques d ITS comme la perte pondérale, la fièvre. Examiner les régions muco-cutanées, notamment le pharynx. Vérifier les organes génitaux externes pour rechercher des lésions cutanées, une inflammation, des écoulements ou des irrégularités anatomiques. Procéder à un examen périanal. COMPOSANTES PROPRES AUX ADOLESCENTS ET AUX ADULTES DE SEXE MASCULIN Palper le scrotum pour bien vérifier l épididyme. Si le patient n est pas circoncis, rétracter le prépuce pour inspecter le gland du pénis. Demander au patient de «traire» le pénis pour rendre tout écoulement urétral plus apparent. COMPOSANTES PROPRES AUX ADOLESCENTES AUX ADULTES DE SEXE FÉMININ Séparer les lèvres pour pouvoir bien examiner l orifice du vagin. Procéder à un examen au spéculum avec lampe pour voir le col de l utérus et les parois vaginales, et vérifier s il y a présence de pertes vaginales ou endocervicales. Prélever des échantillons selon les techniques en vigueur. Effectuer un examen pelvien bimanuel pour déceler toute sensibilité de l utérus et des annexes de l utérus. N.B. Si douleur, référer au médecin. Dans des contextes particuliers pour des clientèles plus vulnérables (ex : travail de proximité), l examen physique ne peut être fait et l évaluation doit se baser sur la présence de signes et symptômes. CSSS Jeanne-Mance O.C.ED-9 Détecter l infection génitale à Chlamydia trachomatis et l infection à Neisseria gonorrhoeae chez la personne symptomatique Page 5 sur 6

Annexe 2 SIGNES, SYMPTÔMES ET MANIFESTATIONS CLINIQUES POSSIBLES ASSOCIÉS À L INFECTION À C. TRACHOMATIS ET N. GONORRHOEAE TABLEAU 1 Signes et symptômes : Chlamydia trachomatis FEMMES HOMMES Pertes vaginales Écoulement urétral Cervicite (syndrome décrit plus bas) Urétrite (syndrome décrit plus bas) Pertes vaginales anormales, Saignement vaginal Picotement urétral anormal (tachetures inter menstruelles, post-coïtales) Douleurs abdominales basses et/ou douleur à la Douleur testiculaire, enflure ou symptômes d épididymite mobilisation des annexes ou du col Dyspareunie profonde Conjonctivite Conjonctivite Infections anorectales parfois accompagnées de prurit, Rectite (souvent asymptomatique) ténesme et écoulement TABLEAU 2 Signes et symptômes : Neisseria gonorrhoeae FEMMES HOMMES Pertes vaginales Écoulement urétral Saignement vaginal anormal (tachetures inter Picotement urétral menstruelles, post-coïtales) Dyspareunie profonde Douleurs abdominales basses Douleur testiculaire, enflure ou symptômes d épididymite Infections anorectales parfois accompagnées de prurit, ténesme et écoulement Douleur et écoulements rectaux en cas de rectite TABLEAU 3 SYNDROME Manifestations cliniques possibles Cervicite mucopurulente Urétrite Atteinte inflammatoire pelvienne (AIP) Épididymite/ orchi-épididymite Exsudat endocervical purulent ou mucopurulent visible dans le canal endocervical ou sur un écouvillon endocervical Saignement vaginal anormal (tachetures inter menstruelles, post-coïtales) Pertes vaginales anormales Saignements endocervicaux induits lors de l écouvillonnage du col Écoulement urétral (mucoïde, mucopurulent ou purulent) intermittent ou persistant Brûlement mictionnel intermittent ou persistant Inconfort urétral Normalement, absence de : pollakiurie, hématurie, miction impérieuse, ténesme vésical Sensibilité abdominale basse, aux annexes ou à la mobilisation du col de l utérus Pertes vaginales anormales, Saignement vaginal anormal (tachetures inter menstruelles, post-coïtales) Température orale supérieure à 38 C (rarement) Une infection récente par C. trachomatis ou N. gonorrhoeae chez la femme ou ses partenaires augmente l indice de suspicion d une AIP Douleur testiculaire habituellement unilatérale (apparaissant généralement de façon progressive) Sensibilité du testicule à la palpation Tuméfaction palpable de l épididyme Écoulement urétral Érythème ou œdème du scrotum sur le côté affecté Fièvre (température orale supérieure à 38 C) Les syndromes ne se présentent pas toujours par l ensemble des manifestations cliniques énumérées dans le tableau. CSSS Jeanne-Mance O.C.ED-9 Détecter l infection génitale à Chlamydia trachomatis et l infection à Neisseria gonorrhoeae chez la personne symptomatique Page 6 sur 6