Coagulation et échanges plasmatiques. Arnaud Lionet, Lille J.Debus, S Voisin, A. Huart, toulouse Société Francaise d Hémaphérèse Paris, le 11/12/2014

Documents pareils
Quelle place pour le test de génération de thrombine au sein du laboratoire de biologie clinique?

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa.

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE

Prise en charge de l embolie pulmonaire

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

Sources bibliographiques :

dabigatran ou rivaroxaban, au long cours présentant une hémorragie ou nécessitant une chirurgie urgente

Les anticoagulants. PM Garcia Sam Hamati. sofomec 2008

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

Antiagrégants plaquettaires Anticoagulants

Que sont les. inhibiteurs?

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Sysmex Educational Enhancement & Development

PRINTEMPS MEDICAL DE BOURGOGNE ASSOCIATIONS ANTIAGREGANTS ET ANTICOAGULANTS : INDICATIONS ET CONTRE INDICATIONS

Gestion des anticoagulants oraux directs dans le cadre de l urgence

Surveillance biologique d'un traitement par Héparine de Bas Poids Moléculaire (HBPM)

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Syndromes coronaires aigus

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban

Les anticoagulants oraux directs dans la pratique médicale: implications pour le laboratoire d hémostase

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

PICT DOSAGE DES ANTICOAGULANTS 1. PEFAKIT PICT. Dosage chronométrique. PEFAKIT PiCT. PEFAKIT PiCT Calibrateur HNF. PEFAKIT PiCT Contrôles HNF

AVK AVEC ASSISTANCE! ADOS EN EXAMEN : Pharmacologie et Effets sur les tests d hémostase

Les NOACs en situation de crise

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

PRISE EN CHARGE DES PRE ECLAMPSIES. Jérôme KOUTSOULIS. IADE DAR CHU Kremlin-Bicêtre. 94 Gérard CORSIA. PH DAR CHU Pitié-Salpétrière.

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre Troyes

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux

E03 - Héparines non fractionnées (HNF)

NOUVEAUX ANTITHROMBOTIQUES. ARRES ASSPRO Genève 10 novembre 2012 Zuzana Vichova DAR Hôpital Cardiologique Lyon

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique

prise en charge paramédicale dans une unité de soins

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

AVERTISSEMENT. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction encourt une poursuite pénale.

GUIDE DU DONNEUR. Protection santé SERVICE DU SANG

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

Thrombotiques. Réanimation. Limoges Sept B. Honton

Explora(on de l hémostase

PATHOLOGIE de la COAGULATION

Les définitions des saignements ACS/PCI

Item 182 : Accidents des anticoagulants

journées chalonnaises de la thrombose

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

DON DE SANG. Label Don de Soi

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

ORDONNANCE COLLECTIVE

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md )

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Pharmacologie, indications et implications des NAOs. Stéphanie Cloutier, hématologue Le 24 septembre 2014

LA DÉFICIENCE EN FACTEUR XII

Prise en charge des hémorragies par les NACO et autres protocoles

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

ALTO : des outils d information sur les pathologies thromboemboliques veineuses ou artérielles et leur traitement

Point d information Avril Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir

Information à un nouveau donneur de cellules souches du sang

prise en charge médicale dans une unité de soins

Une forte dynamique des prescriptions de ces nouveaux anti-coagulants oraux

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Parcours du patient cardiaque

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Accidents des anticoagulants

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

admission directe du patient en UNV ou en USINV

COMPLICATIONS THROMBOTIQUES DES SYNDROMES MYÉLOPROLIFÉRATIFS: ÉVALUATION ET GESTION DU RISQUE

ELABORATION DU PLAN DE MONITORING ADAPTE POUR UNE RECHERCHE BIOMEDICALE A PROMOTION INSTITUTIONNELLE

Après la prévention veineuse

Les anticoagulants oraux directs

admission aux urgences

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION

B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

Grossesse et HTA. J Potin. Service de Gynécologie-Obstétrique B Centre Olympe de Gouges CHU de Tours

Transplantation hépatique à donneur vivant apparenté. Olivier Scatton, Olivier Soubrane, Service de chirurgie Cochin

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

HTA et grossesse. Dr M. Saidi-Oliver chef de clinique-assistant CHU de Nice


Programme pour les patients traités par les nouveaux anti-coagulants oraux.

Sang, plasma, plaquettes...

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Complications de la transfusion

D o s s i e r. d u C N H I M. Revue d évaluation sur le médicament. Facteurs antihémophiliques : traitement substitutif de l hémophilie A et B

Symposium des Société Française d Angéiologie (SFA) et Société Francophone de Médecine Sexuelle (SFMS), Paris, Journées internationales Francophones

Transcription:

Coagulation et échanges plasmatiques Arnaud Lionet, Lille J.Debus, S Voisin, A. Huart, toulouse Société Francaise d Hémaphérèse Paris, le 11/12/2014

Pourquoi s intéresser à l hémostase en Plasmaphérèse Thérapeutique? Déplétion des Ig et protéines du plasma Chute des Ig de 50-60% en moyenne Risque de déplétion variable en facteurs de la coagulation Redistribution compartimentale (Vdis)et synthèse de nouveaux éléments Activité globale en France : 11.033 séances réalisées en 2005 (données du registre de la SFH) Depuis cette période, augmentation de l activité x 3 Risque hémorragique prévenu par la perfusion de PFC concerne jusqu à ¼ à 1/3 des échanges sur Toulouse Risque médical (immunologique, TRALI, )

Pourquoi s intéresser à l hémostase en Plasmaphérèse Thérapeutique? Bonnes pratiques cliniques : Recommandations HAS basées sur le taux de Fibrinogène Recommandations en partie liée aux recommandations d usage de PFC en chirurgie Les recommandations de la HAS (actualisation 2012) distinguent deux situations : Chez les patients sans risque hémorragique et traités par EP répétés, l utilisation de PFC n est pas systématique et sera guidée par les taux observés en fin de séance, afin d obtenir des taux de fibrinogène supérieurs à 1g/L. 15 à 20 ml/kg de PFC en fin de séance - Chez les patients à risque hémorragique, PFC plus précoce et plus importante 30 ml/kg, voir 100% de PFC si chirurgie Recommandations à nuancer du fait du petit nombre d études

Historique Ce qu on sait Ce qu on suppose Comment explorer au mieux?

Pourquoi s intéresser à l hémostase en Plasmaphérèse Thérapeutique? Constatations : Dès 1976 : EP dans le syndrome de Goodpasture avec hémorragie pulmonaire : diminution de la mortalité de 65-96 % - de 15% Protocole d EP : 500ml de PFC en fin d échange : Pas plus de complication hémorragique décrite Selon les études, les complications à type de saignement/hématomes peuvent aller de moins de 0,2 % jusqu à 2,4% des plasmaphérèses [Winter et al, 2012] Études Bramlage et al. (J Clin Apher. 2009;24(6):225-31) Shemin et al (J Clin Apher. 2007;22(5):270-6) Basic-Jukic et al (Ther Apher Dial. 2005 Oct;9(5):391-5) Nombres d échanges 883 1727 4857 Complications hémorragiques/thrombogènes 2 saignements (0,2%) thrombose sur cathéter dans 1 plasmaphérèse (0,1%) 0,1% épistaxis; 0,1% hémoptysies Hématome au point de ponction : 2,4% Saignements : 0,06% soit 3 patients Complications PFC 2,6%, en particulier allergiques Même taux de complications au PFC 2,4%

Le système de la coagulation

L hémostase simplifiée Facteurs procoagulants : facteurs de la coagulation, fibrinogène la thrombine PM, protéines rôle essentiel. favorise la coagulation en transformant le fibrinogène fibrine, en activant le facteur XIII, V et VIII qui deviennent Va et VIIIa, notamment au niveau des plaquettes. effet anticoagulant indirect Balance pro- / anticoagulante Facteurs anticoagulants antithrombine III, protéine C protéine S

Evolution des taux de facteurs de coagulation Chute des taux de facteurs facteurs V, VII, IX, X : 60% entre le début et la fin d un échange plasmatique (Zantek et al, 2014, Mokrzycki et al, 2011) facteur Willebrand (et donc du facteur VIII) diminue dans les mêmes proportions (Winters et al, 2011, Lin et al, 2003) baisse plus marquée pour le Fibrinogène chute jusqu à 80% due à la distribution intra vasculaire prédominante de cette protéine

Fibrinogène et effet cumulatif Cette cinétique lente est à l origine d un effet cumulatif au cours de plasmaphérèses répétées études de Domen (. Transfusion. 1984 Jul-Aug;24(4):336-9) 3 à 5 échanges plasmatiques par double-filtration (donc sans substitution) un jour sur deux, sans apport de PFC ou de fibrinogène Echange plasmatique 1 2 3 4 5 AVANT EP % des taux de base de fibrinogène APRES EP % des taux de base de fibrinogène 100 72,9 49,8 42,8 44,6 35,6 21,3 16,9 14,5 14,3 aucune tendance au saignement n a été observée chez les huit patients étudiés cinétique très variable du fibrinogène, selon les patients, la maladie sous-jacente (syndrome inflammatoire)

Evolution des taux de facteurs de coagulation Remontée des taux de facteurs : cinétique différente selon les facteurs : Les facteurs VIII IX et le facteur Willebrand : ascension des taux jusqu à l état basal moins de 4h après la fin de l échange plasmatique, (probablement par redistribution rapide à partir de leurs lieux de stockage (granules α des plaquettes et corps de Weibel-Palade des cellules endothéliales pour le VIII) (Flaum et al, 1979) Echange plasmatique 1 2 3 4 5 AVANT EP % des taux de base de vwf APRES EP % des taux de base de vwf 100 103 97,4 100,9 91,3 50 56,7 51,2 49,1 51,2 Les autres facteurs : pas de réserves facilement mobilisables doivent être synthétisés par le foie

Évolution des facteurs anti-coagulants Evolution des taux d antithrombine chute d environ 60% après un échange plasmatique [Flaum et al., 1979]. Retour aux valeurs de base en 24 heures environ. PS : discordance entre l activité antithrombine et l antigène antithrombine après un échange plasmatique. à diminution plus importante de l activité (60%) par rapport à l antigène (32%) à suggère la formation de complexes entre l antithrombine et les facteurs de coagulation activés au cours de la procédure d EP [Tek et al, 2003].

Au total, initialement, il y a donc une altération transitoire de la coagulation pouvant conduire à une tendance hémorragique, selon les taux résiduels de facteurs de coagulation et de fibrinogène Profil biologique pro-caogulant à quelques heures de la fin de l échange Aux temps plus tardifs (24 à 48h), risque d hémorragie (puisque les taux d Antithrombine sont revenus à la normale alors que ceux de Fibrinogène sont encore bas)

Différences fonctions des techniques d Aphérèse? Lionet et al., SFT 2014 : 65 séances réalisé chez 11 patients 19 échanges plasmatiques (EP) contre SAD & macromolécules. 21 doubles filtrations en cascade (DFPP) 23 Immunoadsorptions (IA) Efficacité: VP, Immunoglobulines G (G1, 2, 3 et 4), A et M Tolérances: hémorragie, allergie, TP, TCA, fibrinogène et facteurs II, V VIII

Volume traité et efficacité

Tolérance: facteurs de coagulations

Ce que l on peut espérer : Comment évaluer la balance hémorragie / thrombose?

Le test de génération de thrombine Teste la capacité du plasma d un patient à générer de la thrombine à un moment donné Reflet in vitro de sa capacité à faire une hémostase correcte

Test de Génération de thrombine Peak = Quantité maximale de thrombine formée 250 à 350 nm ETP = Potentiel Endogène de Thrombine = «aire sous la courbe», quantité de thrombine formée au cours du temps Lag-time = Temps pour obtenir les premières quantités de thrombine détectables 2 à 3 minutes Time-to-Peak = Temps pour obtenir la quantité maximale de thrombine formée 4 à 6 minutes

Comment évaluer la balance hémorragie / thrombose? Test de Génération de thrombine ETP = Potentiel Endogène de Thrombine = «aire sous la courbe», quantité de thrombine formée au cours du temps PARAMETRE LE PLUS IMPORTANT Représentatif de la capacité du plasma à générer de la thrombine.

Protocole : Prélèvement : - NFS - Hémostase «classique» : TP, TCA, Fibrinogène, Facteur II, Antithrombine, Facteur VIII, facteur Willebrand - Test de génération de thrombine 5 «temps de prélèvement» par patient - P0 : au branchement - P1/3 : 1/3 de substitution - P2/3 : 2/3 de substitution - Pfin : après restitution et avant débranchement - P + 2h : 2h après débranchement

Résultats chez les 6 premiers patients Evolution des paramètres d hémostase «classique» Hémostase routine et spécialisée 12 10 8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10 12 % Chute de 50 à 60% à la fin de la plasmaphérèse Légère remontée dans les 2h suivant la plasmaphérèse : les valeurs à P+2h sont 10 à 20% supérieures à Pfin

Résultats chez les 6 premiers patients Evolution des paramètres de génération de thrombine 12 10 8 6 4 2 0 Génération de thrombine 0 2 4 6 8 10 12 - Diminution mons franche que l hémostase classique (Cf courbe du TP) - Parfois des remontées : ++ ETP de P1/3 à Pfin - Pas de remontée entre Pfin et P+2h - Grossièrement même profil pour : - ETP et Peak - Lag-time et Time to peak

Étude par sous-groupe : 3 patients «aigus» 3 patients «chroniques» Patients échangés tous les 2 à 4 jours sur une période de quelques semaines (phase aigüe, poussée de maladie inflammatoire) Patients échangés toutes les 2 à 4 semaines (pathologies plus «chroniques»)

Résultats : patients aigus - Remontée du Lag-time, de l ETP et du Peak entre P1/3 et P2/3 - Chute plus importante du Peak (proche H classique) - Globalement même profil Lag-Time/ETP/Peak 60 % des valeurs à P0 55 50 45 40 35 30 0 2 4 6 8 10 12 Temps de prélèvement - La chute plus importante du fibrinogène dans ce groupe ne se traduit pas par une chute plus importante de l ETP.

Deuxième phase : étude de faisabilité Résultats : patients «chroniques» % des valeurs à P0 60 55 50 45 40 - Même profil pour ETP et Peak : diminution faible au cours de la plasmaphérèse - Remontée légère de ces deux paramètres de P2/3 à Pfin, puis chute de Pfin à P+2h 35 30 0 2 4 6 8 10 12 Temps de prélèvement

Deuxième phase : étude de faisabilité Interprétation : lag-time Plus le lag-time est court, plus le caillot se forme rapidement Le lag-time : - Est plus court pour les patients du profil 1 qui ont pourtant des taux de facteurs d H classique plus bas - Raccourcit dans les deux groupes avec la chute des facteurs d H classique (au cours de la plasmaphérèse) Cela semble paradoxal.quelle EXPLICATION???

Deuxième phase : étude de faisabilité Interprétation : lag-time LE LAG-TIME EST DEPENDANT DU FIBRINOGENE : Plus le fibrinogène est bas, plus le lag-time est court (donc plus le caillot se forme vite). Lag-time (min) en fonction du taux de fibrinogène (g/l) 12 10 A P0, il y a une corrélation fibrinogène/lag-time pour nos 6 patients 8 Lag-Time (min) 6 4 2 P4 0 0 2 4 6 8 10 12 Fibrinogène (g/l)

Deuxième phase : étude de faisabilité Interprétation : lag-time LE LAG-TIME EST DEPENDANT DU FIBRINOGENE : Plus le fibrinogène est bas, plus le lag-time est court (donc plus le caillot se forme vite). Cela peut s expliquer par des interactions en le fibrinogène et la thrombine (notion d «antithrombine I» : voir bibliographie). Ces interactions réduiraient la possibilité pour la thrombine d activer certains de ses substrats, notamment le facteur VIII.

Deuxième phase : étude de faisabilité Interprétation : lag-time Pour l ETP : plus le fibrinogène est bas, plus l ETP diminue donc moins il se forme de thrombine. ETP en fonction du taux de fibrinogène (g/l) 12 10 ETP 8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10 12 Fibrinogène Faible corrélation

Deuxième phase : étude de faisabilité En conclusion - Doit-on tenir compte de l ETP ou du Peak? - Impact du Facteur VIII sur le lag-time à éclaircir - Explication à la remontée de l ETP : - rapide dans le profil 1 - plus tardive dans le profil 2 Relargage +/- rapide de certains composés de l hémostase non dosés? (PS, TFPI, FV ) Impact de l évolution du débit sang? Volume ACD? - Comment expliquer la relation ETP/lag-time chez les patientes 1 et 4? - Quel impact du lag-time court sur la coagulation? Est-il artefactuel?

Conclusion Étude en phase de faisabilité, dont les données sont difficiles à extraire Risque hémorragique très modéré, l ETP ne diminuant presque jamais en dessous du seuil dit «à risque hémorragique» S il y a un risque, il semble plus en début de séance qu en fin.

Conclusion Test en cours de validation Nécessite une étude à plus large échelle Doit nous faire nous interroger sur nos propres pratiques!! But : Optimiser les recommandations