Forum des professions de la gérontologie et du handicap âge et handicap Matin : 10 h 00 12 h 30 En partenariat avec la Société française de gériatrie et de gérontologie, l IUP Ville et santé (Bobigny), l Institut universitaire professionnel de gérontologie Yves-Mémin (Paris 13 e ) et la Fédération nationale de gérontologie Introduction Les enjeux de la gérontechnologie PR ALAIN FRANCO, chef du département de médecine gériatrique, CHU de Grenoble Bien vieillir à domicile : habitat service Modérateurs MICHEL STEERS, professeur à l IUP Ville et santé, Bobigny DR PIERRE LUTZLER, professeur à l IUP Ville et santé, gériatre au CH d Embrun Nouvelles technologies et domicile, les enjeux MICHEL STEERS, professeur à l IUP Ville et santé, Bobigny De la télésurveillance à la plate-forme multiservice LUC ALLARD, directeur général adjoint, ACDM Concept Résidensemble GAËTAN LAZZARA, directeur délégué Habitat Marseille Provence, Marseille Âge d or services : de l accompagnement dans les déplacements à la demande de coordination des autres services FABRICE PROVIN, directeur délégué, Âge d or services, Troyes Discutants ALAIN ROZENKIER, directeur de recherche, Caisse nationale d assurance vieillesse, Paris MICHÈLE BARON, présidente, Fédération française des associations d infirmes moteurs cérébraux DR ARVIEU, Alliance, ville d Issy-les-Moulineaux Présidence PR ALAIN FRANCO, chef du département de médecine gériatrique, CHU de Grenoble GENEVIÈVE LAROQUE, présidente de la Fondation nationale de gérontologie Réseau informatique et CLIC Modérateurs MICHÈLE SEREZAT, France Télécom DR PASCAL COUTURIER, CHU Grenoble Réseau informatique et centres locaux d information et de coordination DR MICHEL MAZEIRAT, CH La Souterraine Point de vue d un opérateur GÉRARD LEBRUN, France Telecom Point de vue d un fournisseur de logiciels EMMANUEL PENETRAT, directeur technique et commercial, DICSIT Discutants AGNÈS LORTHIOIR, coordinatrice du CLIC de Lagny-Marne-la-Vallée, directrice de l Association de services et de soins à domicile de la région de Lagny GÉRARD GAMICHON, adjoint au chef de service de l aide sociale générale, conseil général de la Marne Conclusion GENEVIÈVE LAROQUE, présidente de la Fondation nationale de gérontologie Résumé de l intervention publié dans cette édition. 28 N 491 - Mars - Avril 2003
R e v u e h o s p i t a l i è r e d e F r a n c e 26 mars âge et handicap mercredi En librairie Actualités Jeudi 27 mars Mardi 25 mars Sommaire Programme Les enjeux de la gérontechnologie Alain FRANCO, professeur de médecine interne et gériatrie, CHU de Grenoble Le vieillissement peut être accompagné d un handicap. L Europe et le monde vieillissent. On compte en France presque un million de personnes présentant un handicap physique et/ou mental et une dépendance à autrui. La technologie représente une réponse parmi d autres (sanitaire, sociale, psychologique, économique, politique, etc.) visant à compenser le handicap en allégeant le travail des aidants. Elle permet aux personnes concernées de réduire le risque d exclusion et de retrouver autant que possible une autonomie. Le champ de la technologie appliquée au vieillissement, ou gérontechnologie, est extrêmement vaste. Les applications les plus connues sont l assistance sensorielle (vision, audition), l assistance au déplacement (lit, fauteuil, transport en commun) et à la communication (passive, interactive, thérapeutique, télémédecine). On pourrait y ajouter l assistance à la nutrition, à l hygiène ou au soin. Les disciplines technologiques concernées sont très diverses et les programmes toujours multidisciplinaires. Bien que les modalités d implémentation et de financement demeurent complexes, la collaboration entre techniciens, aidants, soignants, gestionnaires et décideurs contribue à la promotion rapide de systèmes ou de services basés sur la gérontechnologie. N 491 - Mars - Avril 2003 29
Bien vieillir à domicile : habitat service Forum des professions de la gérontologie et du handicap De la télésurveillance à la plate-forme multiservice Luc ALLARD, directeur général adjoint, ACDM Concept >> La prolifération de nouveaux moyens de communication et les nouvelles solutions de traitement de l information bouleversent les lieux de vie. Le logement, devenu espace de vie intelligent, doit non seulement être adapté La Fondation nationale de gérontologie Créée en 1967 par les pouvoirs publics et la protection sociale, la Fondation nationale de gérontologie (FNG) constitue un lieu de recherche, d information et de rencontre pour l ensemble des acteurs concernés par la révolution de la longévité. Elle conduit des études et recherches dans les diverses disciplines des sciences biomédicales ou humaines et sociales. Elle valorise la recherche par la constitution d une base de données sur les chercheurs. Elle anime des groupes de travail permanents : droits et libertés des personnes âgées dépendantes, grandir c est vieillir, vieillir c est grandir Son centre de documentation, à la disposition des chercheurs et des professionnels, participe à la Banque de données de la santé publique et anime le réseau national documentaire de la Fondation nationale de gérontologie et du Centre de liaison, d étude, d information et de recherche sur les problèmes des personnes âgées (FNG-CLEIRPPA). Il diffuse un Bulletin documentaire bibliographique bimestriel. La FNG publie une revue thématique trimestrielle pluridisciplinaire Gérontologie et société, ainsi que les actes de colloques ou rencontres résultant de ses travaux. Elle propose des évaluations qualitatives des structures gérontologiques et assure des formations méthodologiques et pratiques destinées aux professionnels médicaux et sociaux : dépendance (AGGIR), profils de soins (PATHOS), démarche globale (RAI), fonctions cognitives (PEC), stimulation cognitive (PAC), modules spécialisés. Ses responsables participent à de nombreux organismes nationaux et internationaux. FNG 49, rue Mirabeau - 75016 Paris Tél.: 01 55 74 67 00 Fax : 01 55 74 67 01 E-mail: fondation.fng@wanadoo.fr Site: www.unassad.net Réseau informatique et CLIC Réseau informatique et centres locaux d information et de coordination Michel MAZEIRAT, praticien hospitalier, Centre hospitalier de La Souterraine (Creuse) Les centres locaux d'information et de coordination (CLIC) ont été créés pour mieux coordonner les aides aux personnes âgées, qui peuvent bénéficier d'un important panel de services à domicile. Ces dispositifs d'aide ne peuvent être efficaces que s'ils sont complémentaires, afin de couvrir l'ensemble des besoins que ces personnes ne peuvent assumer seules : une tâche délicate lorsque quatre ou cinq intervenants se succèdent ou interviennent auprès de la personne. Amenés à devenir les animateurs de réseaux de professionnels à domicile, les CLIC doivent disposer d'outils adaptés. Dans un réseau, l'information de chacun des membres est fondamentale. La qualité des échanges d'informations est essentielle car elle crée la qualité du réseau, et donc la qualité du service rendu aux personnes. aux personnes qui y vivent, à leurs situations et besoins, mais aussi être prêt à accueillir ces nouveaux systèmes conçus pour soulager le quotidien et atteindre un niveau supérieur de services. En disposant de logements équipés de ces nouveaux outils de communication, les habitants peuvent recevoir ces services à l intérieur du logement et communiquer vers l extérieur. Réaliser un habitat service pour les personnes âgées à l'horizon 2010 suppose une bonne appréhension des technologies de communication émergentes et de leurs évolutions futures. Aujourd'hui, les réseaux se classent en deux types d approche: du bâtiment vers l extérieur (via une plateforme de téléservices) ou interne au bâtiment (pour les équipements communs). Le phénomène Internet, le protocole TCP- IP et leurs très probables rapides évolutions vont accélérer le processus de convergence entre télécoms, informatique et audiovisuel. La variété de l'habitat pour personnes âgées se conjugue avec la large palette des services offerts. Effectués par des intervenants du secteur médical et social, ces services doivent être coordonnés et adaptés aux besoins des personnes âgées selon les tranches d'âge, la nature et les niveaux de handicap. Dans ce cadre, la plate-forme de téléservices devient le point fédérateur des services à l habitat et d interconnexion entre acteurs et occupants. Les CLIC se sont dotés, dès leur création, de logiciels leur permettant de garder une trace de leur activité. Mais paradoxalement, aucune offre adaptée à un fonctionnement en réseau n'a encore émergé. Nous avons décidé de travailler à la conception d'un système d'information adapté à un réseau de professionnels et partant de notre expérience. Prenant appui sur un logiciel leader dans ce domaine, et sur le savoir-faire d'un grand opérateur de télécommunications, ce travail est le fruit d'une collaboration étroite avec le directeur technique de la société éditrice (DICSIT) et le responsable du service commercial concerné par le projet à France Télécom. Son objectif est d'envisager la dimension technique, pour parvenir à la commercialisation d'un produit adapté et d'un coût abordable pour de telles structures, dont les moyens financiers sont particulièrement limités. 30 N 491 - Mars - Avril 2003
R e v u e h o s p i t a l i è r e d e F r a n c e 26 mars âge et handicap mercredi Mardi En librairie Actualités Jeudi Sommaire Programme âge et handicap Après-midi : 14h30 17h00 En partenariat avec la Société française de gériatrie et de gérontologie, l IUP Ville et santé (Bobigny), l Institut universitaire professionnel de gérontologie Yves-Mémin (Paris 13 e ) et la Fédération nationale de gérontologie Technologies de l information au service des soins gériatriques Modérateur JEAN-MICHEL HOTE, secrétaire général, Fédération nationale de gérontologie Information des structures gériatriques PHILIPPE CASTETS, directeur du système d information, CHU de Grenoble La prescription médicale informatisée PR JOËL BELMIN, professeur des universités, chef de service, hôpital Charles-Foix, Ivry-sur-Seine PHILIPPE FOLIO médecin, Revue de gériatrie Télésurveillance à domicile et soutien intergénérations PR ANDRÉ BONNIN, professeur au centre Béclère, faculté de médecine, Paris 6, membre de l Académie de médecine DR MARIE-MADELEINE BERNARD, Montréal Télémédecine en hospitalisation à domicile : VISADOM DR LYDIE NICOLAS, département médecine gériatrique, CHU de Grenoble Liberté «à la carte» pour les personnes sujettes à l errance JEAN-CLAUDE GABUS, directeur de la Fondation suisse pour les téléthèses, Neuchâtel (Suisse) Actimétrie FRANÇOIS STEEKESTE, INSERM, Toulouse Résumé de l intervention publié dans cette édition. Présidence PR JOËL BELMIN, professeur des universités, chef de service, hôpital Charles-Foix, Ivry-sur-Seine GÉRARD CORNET, consultant, Bobigny Attentes et réalisations au centre hospitalier d Embrun PHILIPPE SIMONET, directeur DR MARC BANDITTINI, chef de service médecine d urgence DR MICHEL POVEDA, chef de service soins de suite et réadaptation DR CATHERINE VERNIER-CHANTEUR, chef de service radiologie Discutants CHRISTIANE IVERSEN, fondation Favier, Bry-sur-Marne PAUL MALOISEL, membre du CNRPA, Paris Partage des connaissances et technologies Développement de la formation gérontechnologique GÉRARD CORNET consultant, Bobigny DR PIERRE LUTZLER, professeur à l IUP de Bobigny, gériatre, CH d Embrun Le potentiel de l université virtuelle et son application à la formation gérontechnologique et gériatrique des communautés d usagers PR ALBERT-CLAUDE BENHAMOU, chargé de mission pour le développement de l Université virtuelle francophone (Éducation nationale, Recherche), CHU Pitié-Salpêtrière, Paris Discutants LAURENT WAJS, Institut national pour la retraite active, Paris PR ALAIN FRANCO, chef du département médecine gériatrique, CHU de Grenoble Conclusion PR PIERRE CORNILLOT, professeur émérite de l Université 25 mars 27 mars N 491 - Mars - Avril 2003 31
Forum des professions de la gérontologie et du handicap Technologies de l'information au service des soins gériatriques La prescription médicale informatisée Joël BELMIN, professeur des universités, chef de service, hôpital Charles-Foix, Ivry-sur-Seine Philippe FOLIO, médecin, Revue de gériatrie La prescription médicale est un axe majeur du fonctionnement d un service hospitalier et doit respecter certains impératifs : ordonnances individuelles et nominatives, rédaction d une nouvelle ordonnance en cas de modification du traitement, mention de l identité complète, du sexe et du poids du patient, bonne lisibilité. La prescription médicale en gériatrie a de plus certaines particularités : durées de séjour plus longues, polymédication plus fréquente, densité médicale plus faible, plus grand risque d effets indésirables des médicaments. Devant cette problématique, nous avons développé et mis en place dans un service hospitalier de gériatrie un logiciel de prescription informatisée, initialement dans le but d améliorer la qualité formelle des ordonnances et pour faciliter la production de nouvelles ordonnances en cas de modification de traitement ou pour renouvellement. Ce système très bien accepté par les utilisateurs a complètement atteint ses objectifs (Medjahed S et al., «Prescription informatisée dans un service hospitalier de gériatrie : amélioration de la qualité formelle des ordonnances médicales», Presse Med, 1998 ; 27 : 808-9). Dans un second temps, nous avons développé un système d aide au prescripteur basé sur la détection des médicaments dit inappropriés en gériatrie. En effet, des experts nordaméricains ont établi une liste de médicaments dont l utilisation de première intention n est pas recommandée chez les personnes âgées. Cette liste, longue et difficile à mémoriser, a été adaptée à la pharmacopée française et sert dans le logiciel à déclencher une alerte en cas de prescription d une spécialité Télésurveillance à domicile et soutien intergénérations Pr. André BONNIN, centre Béclère, faculté de médecine, Paris Dr Marie-Madeleine BERNARD, Montréal Un accès en temps réel à un service personnalisé de visioconférence est fourni aux personnes âgées confinées à la maison. Cette station de visioconférence est adaptée aux utilisateurs, même octogénaires. Elle est connectée à des centres de soins et autres organismes (garderies préscolaires, écoles, universités et centre d'hébergement pour immigrants). Parallèlement à la télésurveillance, les utilisateurs participent à des programmes récréatifs, linguistiques, éducatifs et à des échanges culturels, en relation avec des étudiants. Méthode et instrumentation Deux modules de visioconférence ont été conçus par la société PACE 2000 avec prise de brevet. Le goniomètre 1, associé à la visioconférence, permet d effectuer des mesures à l hôpital comme à domicile. L'unité PACE 2000 mesure, quant à elle, automatiquement l'angle d'amplitude du mouvement articulaire. Ces mesures, ainsi que de la liste. Ce système en cours d évaluation pourrait être capable de diminuer la fréquence des effets indésirables des médicaments chez les sujets âgés hospitalisés. la méthode utilisée, sont répertoriées dans une banque de données qui peut servir aux réévaluations rétrospectives et aux mesures prospectives centralisées lors d'études multicentriques internationales. Pratiquées en quelques minutes, elles sont répétées après chirurgie orthopédique trois fois par semaine pendant le premier mois de télésurveillance, puis à distance, lors du suivi à long terme des exercices de téléphysiothérapie. Résultats Le module à domicile est facilement accepté par les personnes âgées qui l utilisent pour communiquer avec de jeunes étudiants, ce qui améliore l'assiduité aux suivis médicaux. Dans une population vieillissante, dont la demande de services à domicile constitue le secteur en plus forte croissance, réhabilitation et télésurveillance à domicile seront très répandues dans les années à venir. 1. Instrument de mesure de la flexion du genou. 32 N 491 - Mars - Avril 2003
R e v u e h o s p i t a l i è r e d e F r a n c e 26 mars âge et handicap mercredi En librairie Actualités Jeudi 27 mars Mardi 25 mars Sommaire Programme Télémédecine en hospitalisation à domicile : ViSaDom Lydie NICOLAS, praticien hospitalier, département médecine gériatrique, CHU de Grenoble Peu d expériences relatent l application en télémédecine de la visiophonie utilisée au domicile. Le réseau Hospitalisation à domicile (HAD) de Grenoble, qui assure des soins pluriprofessionnels et coordonnés auprès de patients (33 % de personnes âgées), a participé à un programme de recherche dénommé ViSaDom, en partenariat avec France Télécom R&D et le Laboratoire interuniversitaire de gérontologie. L appareil de visiophonie, équipé d une caméra pilotable depuis le siège de l HAD, offre en plus d un échange oral une communication visuelle (se voir, montrer des documents, prendre des photos) entre domicile et service hospitalier. Les communications sont ponctuelles, le malade initie ou répond à un appel. L étude porte sur trente-deux patients. Seize constituent le groupe télémédecine, l autre moitié le groupe témoin. L évaluation médicale a pour objectif de déterminer l intérêt du système ViSaDom dans la prise en charge du patient. Elle s appuie sur la mesure répétée de la dépendance fonctionnelle, de l état d anxiété et de l état général du patient à travers différents indices : Karnofsky, Katz et Hospital Anxiety Depression Scale (HADS). Trois cents soixante-dix communications sont dénombrées pour les seize patients du groupe télémédecine. Ces communications consistent en transmission d informations médicales et logistiques, aide à l éducation du patient, travail coopératif entre soignant au domicile et médecin au siège de l HAD. L action coordonnée de prise de décision médicale infirmière/médecin ne s exerce plus en différé par rapport au soin mais à distance, en temps réel, comme le ferait un médecin au lit du patient. Les scores d anxiété à l échelle HADS sont significativement plus élevés chez les témoins. Cette expérimentation confirme la faisabilité et l acceptabilité de la visiophonie par les patients, leur entourage et les professionnels. L optimisation des soins, une coordination en temps réel, l aide apportée dans l éducation et la réassurance du patient en sont les principaux apports. N 491 - Mars - Avril 2003 33
Forum des professions de la gérontologie et du handicap Technologies de l'information au service des soins gériatriques Liberté «à la carte» pour les personnes sujettes à l errance Jean-Claude GABUS, directeur, Fondation suisse pour les téléthèses (FST), Neuchâtel, Suisse Une part importante de la population âgée souffre de la maladie d'alzheimer. Parmi les troubles liés à la démence, la désorientation peut entraîner le confinement des personnes désorientées dans des espaces fermés. Le projet en développement consiste à réaliser et à évaluer un système technique permettant de maintenir les lieux de soins sélectivement ouverts, de la chambre aux alentours de l hôpital. Pour la personne désorientée, les objectifs sont multiples: > Améliorer la qualité de vie. > Déterminer quel espace la personne est en mesure de gérer. > Évaluer si ses capacités sont suffisantes pour un transfert en établissement ouvert ou un retour à domicile éventuel. > Faciliter la vie commune dans une structure d'hébergement. Le système retenu? Le port d un badge par les résidants, le personnel et les visiteurs. Ce badge peut être identifié par des détecteurs installés devant les différentes portes d accès (portes extérieures, portes d ascenseur, portes des sous-unités de soins, portes des chambres). D une portée de 0,5 m à 3 mètres, sa précision peut aller jusqu à 30 centimètres. Si la personne a un accès autorisé, la porte s ouvrira. Le système gère diverses situations, telles que les déplacements accompagnés ou non d un membre du personnel, ou des familles. La Fondation suisse pour les téléthèses (FST) a réalisé ce projet dans le cadre du Centre de psychiatrie gériatrique (CPG) de l'hôpital psychiatrique cantonal de Perreux (Neuchâtel, Suisse). Il est le développement d un projet financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Entre 1992 et 1994, la Fondation suisse pour les téléthèses a eu la possibilité de réaliser un prototype de ce projet et, en collaboration avec le Centre de psychiatrie gériatrique, de l évaluer partiellement. C est sur la base de cette expérimentation que, depuis 2001, l hôpital bénéficie de ce système. Attentes et réalisations au centre hospitalier d Embrun Philippe SIMONET, directeur Dr Catherine VERNIER-CHANTEUR, chef de service radiologie Dr Michel POVEDA, président de CME, chef de service soins de suite et réadaptation Dr Marc BANDITTINI, chef de service des urgences Le centre hospitalier d Embrun, situé au cœur du département des Hautes-Alpes, est un établissement de 257 lits qui exerce une part importante de son activité en gériatrie : 93 lits en soins de longue durée, 83 en maison d accueil pour personnes âgées dépendantes, 14 en soins de suite et de rééducation gériatrique, une consultation mémoire. L introduction des nouvelles technologies est intervenue à l instigation d un médecin urgentiste. Dès 1998, le service des urgences transmettait, par liaison Internet, des clichés radiologiques aux chirurgiens des établissements voisins. Ces transmissions s effectuaient grâce à l utilisation d un matériel simple et peu coûteux. Après une période expérimentale de plusieurs mois, les médecins ont souhaité pérenniser ce dispositif. Ces transmissions ont permis de limiter les déplacements de patients et de mieux programmer les interventions chirurgicales non urgentes. La Fondation suisse pour les téléthèses a pour objectif de mettre la technologie au service des personnes souffrant d un handicap. En Suisse, ce ne sont pas moins de sept mille personnes handicapées qui, quotidiennement, utilisent ses services. www.fst.ch L acquisition en 2001 d un matériel de visioconférence multisite a permis de développer d autres activités: > staffs médicaux avec d autres établissements ; > réunions pluridisciplinaires, à l instar de celles conduites par l unité mobile de soins palliatifs, qui intervient sur plusieurs établissements du département ; > formation continue médicale avec l université de Marseille, dans le cadre d un «réseau vieillissement cérébral». Cette formation est ouverte aux médecins généralistes du département. La stratégie de développement des nouvelles technologies de communication est un des axes du projet d établissement approuvé en janvier 2002. Des médecins et le directeur du centre hospitalier interviendront en visioconférence pour évoquer ces réalisations, et exprimer leurs attentes en matière de nouvelles technologies. 34 N 491 - Mars - Avril 2003
R e v u e h o s p i t a l i è r e d e F r a n c e Partage des connaissances et technologies Développement de la formation gérontechnologique Gérard CORNET, consultant, Bobigny Pierre LUTZLER, gériatre, centre hospitalier d Embrun En 1999 en France, 94,3% des personnes âgées de plus de 60 ans et 64 % des plus de 90 ans vivaient à domicile. La majorité d entre elles sont des personnes dépendantes. Le maintien de la santé et de l autonomie des personnes âgées à domicile est une priorité des politiques publiques, d autant plus forte que le nombre des personnes âgées de plus de 85 ans, particulièrement exposées au risque de dépendance, augmentera fortement à partir de 2003. L utilisation des nouvelles technologies de communication au service de la prévention sanitaire, du suivi des pathologies chroniques à domicile, de la prévention de l isolement, de la sécurité et du maintien de l autonomie et du confort dans la vie quotidienne, offre un vaste champ de potentialités pour aider à concevoir et à organiser un «habitat service» répondant aux besoins des communautés d intérêts concernées, usagers, aidants, soignants, financeurs. L utilisation de ces nouvelles technologies ne va toutefois pas de soi : elle nécessite une approche pluridisciplinaire réunissant techniciens concepteurs, sociologues, psychologues, ergonomes, soignants et aidants, économistes, dans un processus qui place l usager au cœur de la démarche et de l évaluation itérative des réponses. Le besoin de professionnels et d aidants mieux qualifiés pour accompagner la mutation technologique de l environnement et du soin, dans un contexte durable de vieillissement massif de la population, est une nécessité économique, sanitaire et sociale. La formation professionnelle gérontechnologique mise en oeuvre dans le cadre du diplôme universitaire «Ingénierie du vieillissement» propose cet échange pluridisciplinaire. Elle ne vise pas à remplacer le contact humain dont les personnes âgées ont besoin, mais à le relayer et à l optimiser, en permettant à l usager de conserver un maximum d autonomie, grâce à des produits et services pertinents, fiables, accessibles et faciles à utiliser. Modulaire, orientée vers l élaboration de projets professionnels, cette formation professionnelle a vocation à devenir interuniversitaire et à s élargir à la francophonie. 26 mars âge et handicap mercredi Sommaire Programme Mardi 25 mars En librairie Actualités Jeudi 27 mars N 491 - Mars - Avril 2003 35