. Les déductions financières au titre de biens neufs d investissement amortissables ;. Les déductions physiques utilisées dans :



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Transcription:

Impôts et taxes Restitution de TVA et autres Taxes Indirectes Conditions et modalités de restitution en matière de taxes indirectes La restitution des taxes sur le chiffre d affaires peut intervenir selon des conditions et des modalités différentes suivant les motifs, qui sont à la base de l opération. il convient, à ce titre, de faire la distinction entre : - Les restitutions afférentes au crédit de déduction ; - Les restitutions en faveur de clients bénéficiaires d exonération de TCA? supportées ou de régime fiscal stabilisé ; - Les restitutions autres que celles afférentes aux crédits de déduction, aux clients bénéficiaires d exonération de taxes supportées et aux stabilisations. 1. Restitutions afférentes au crédit de déduction. La restitution des crédits de déduction intervient sur la demande expresse du redevable, quand l excédent des taxes supportées déductibles ne peut être résorbé par voie d imputation. Le redevable doit justifier du crédit de taxe existant au moment de la demande. Il convient de noter, à ce propos, que tout crédit, dont la restitution n aura pas été demandée dans le délai de deux ans, sera annulé de plein droit et ne pourra donner lieu ni à restitution, ni à imputation. La restitution n est possible que si les taxes supportées déductibles concernent :. Les déductions financières au titre de biens neufs d investissement amortissables ;. Les déductions physiques utilisées dans : - une production exonérée de la TVA au titre des exportations et opérations assimilées, de livraisons en régime franc ou à une entreprise agréée au Code des investissements ; - des reventes en l état exonérées en application de l article 309 du C.G.I. (opérations financières sur dons en subvention non remboursable) et 310 du CGI (faculté de suspension de la facturation de la TVA pour certaines avec maintien du droit à déduction ; - une production, lorsque l excédent de la taxe supportée sur la taxe déductible, résulte de la différence du taux de la taxe exigible sur les matières premières et du taux de la taxe exigible sur les produits finis. La demande de restitution doit être déposée trimestriellement ou au plus tard avant l expiration d un délai de deux ans pour compter de l acquisition des biens visés cidessus. Toutefois, la demande peut être déposée à tout moment, lorsqu il s agit de revente en l état à l exportation, ou de taxe sur la valeur ajoutée supportée déductible, concernant des acquisitions de biens et services ouvrant droit à déduction, utilisés pour la réalisation d opérations soumises au précompte ou financées sur aide ou prêt extérieur.

La demande reconnue fondée donne lieu à l établissement d un certificat de détaxe. La demande, reconnue non fondée, donne lieu à l établissement d une décision de rejet. Le redevable, qui entend contester cette décision, dispose d un délai de trois mois à peine de forclusion : - soit pour introduire une nouvelle demande portant sur le rejet avec des justifications supplémentaires ; - soit pour saisir le tribunal par le mécanisme d une opposition avec assignation à comparaître. 2. Restitutions en faveur de client bénéficiaire d exonération de TCA supportées ou de régime fiscal stabilisé. Les acheteurs bénéficiaires de l exonération des taxes sur le chiffre d affaires supportées et les entreprises bénéficiaires d un régime stabilisant leurs charges en matières de fiscalité indirecte, reçoivent les biens et services grevés des taxes applicables selon le droit commun. Les clients, en faveur de qui une exonération des taxes sur le chiffre d affaires supportées est prévue par une disposition légale ou, le cas échéant un décret d agrément à un régime prioritaire, sont autorisés à déposer une demande de restitution des taxes supportées. Cette demande peut-être adressée à tout moment au Directeur général des Impôts et des Domaines. Elle ne peut concerner que des taxes sur le chiffre d affaires supportées, régulièrement facturées par le fournisseur des biens et services concernés, conformément aux dispositions du chapitre 1 du Titre III du Livre II concernant les obligations des redevables. Cette demande doit indiquer, en outre, les nom, adresse et numéro d identification fiscale du demandeur. Elle doit faire référence au décret d agrément de l entreprise privilégiée ou à la disposition légale exonérant, en totalité ou en partie, le demandeur des taxes sur le chiffre d affaires supportées. En ce qui concerne les entreprises bénéficiaires d un régime fiscal stabilisé, elles déterminent sous leur responsabilité, la charge fiscale supplémentaire (éventuelle) et en demandent la restitution en produisant les mêmes pièces justificatives que ci-dessus. Les entreprises stabilisées ont la faculté d imputer le complément d impôts dégagé sur les taxes sur le chiffre d affaires exigibles. Elles doivent, pour ce faire, préciser dans leur demande qu en lieu et place du certificat de détaxe, elles sollicitent une autorisation d imputer. 3. Les restitutions autres que celles afférentes aux crédits de déduction, aux clients bénéficiaires d exonération de taxes supportées et aux stabilisations. Certains événements liés à la gestion courante d une entreprise, peuvent entraîner l introduction d une demande en restitution de taxes sur les chiffres d affaires payés. Ces

événements peuvent être classés en quatre catégories : - Versement erroné d une taxe sur le chiffre d affaires ; - Biens détruits sous le contrôle de l administration ; - Créances impayées irrécouvrables ; - Ventes, services et livraisons résiliés ou annulés. a. Versement erroné d une taxe sur le chiffre d affaires. Les redevables, qui ont versé des taxes indirectes par erreur, soit de leur propre fait, soit d une réclamation erronée de l administration, peuvent obtenir la restitution de ces taxes. Le redevable doit joindre à sa demande une copie de la déclaration de versement et le reçu y afférent ainsi que toutes les pièces justificatives prouvant l erreur. b. Biens détruits sous le contrôle de l administration. Les taxes sur les chiffres d affaires supportées à l occasion de l acquisition de biens qui en définitive sont détruits sous le contrôle de l administration, peuvent faire l objet de restitution. Le redevable doit joindre à sa demande : - un état indiquant le motif de la destruction et le montant des droits dont la restitution est demandée ; - une copie certifiée du procès-verbal établi par l agent de l administration ayant assisté aux opérations de destruction. c. Créances impayées irrécouvrables. La demande de restitution doit être appuyée de : - la copie des créances ; - la preuve du versement effectif des taxes sur les chiffres d affaires y afférent ; - la justification de l épuisement des moyens de droit contre le débiteur récalcitrant. d. Ventes, services, livraisons, résiliés ou annulés. La restitution est obtenue sur présentation : - d une copie de la déclaration des TCA concernant ces opérations et la preuve du versement y afférent ; - d une copie des factures rectificatives en cas d annulation partielle ; - de la preuve du remboursement effectif au client des factures annulées ou résiliées. Comment faire une déclaration d'impôt Au Sénégal, le régime de l'impôt sur le revenu est déclaratif. Il incombe au contribuable d'effectuer sa déclaration d'impôt auprès de l'administration fiscale, dans les délais légaux. Toutefois, ce système n'est pas applicable aux contribuables n'ayant que des revenus salariaux. Ces derniers sont soumis au régime de la retenue à la source. Les impôts et taxes mensuellement retenus par l'employeur sont libératoires de toute déclaration. Les titulaires de revenus autres que salariaux sont tenus de souscrire une déclaration

annuelle de revenus. Cette déclaration est faite au moyen d'un formulaire délivré par l'administration sur laquelle doivent figurer les informations suivantes : - l'identité complète du contribuable ainsi que son adresse et celle de son employeur ; - sa situation de famille au 1er janvier de l'année en cours ; - ses enfants à charge au 1er janvier de l'année en cours ; - les catégories de revenus perçus ; - les charges déductibles du revenu imposable ; - les retenues d'impôts supportées. Ces informations permettent aux services fiscaux de calculer l'impôt sur le revenu dû par le contribuable, qui lui sera notifié par les services du Trésor par voie d'avertissement, après émission du rôle d'impôt sur le revenu. Charte du contribuable vérifié Vos droits et obligations lors d'une vérification Extrait du code général des impôts " Avant l'engagement d'une des vérifications prévues aux articles 903 et 904, l'administration fiscale remet au contribuable la charte des droits et obligations du contribuable vérifié ; les dispositions contenues dans la charte sont opposables à l'administration ". I - Modalités d'exercice du droit de contrôle et de vérification de l'administration Les agents des Impôts sont habilités, par des dispositions légales, à vérifier périodiquement les déclarations des contribuables. Les différentes formes du contrôle sur place : la vérification de comptabilité La vérification de comptabilité est un ensemble d'opérations ayant pour objet d'examiner sur place la comptabilité d'une entreprise et de la confronter à certaines données de fait ou matérielles, afin de contrôler l'exactitude et la sincérité des déclarations souscrites. l'examen contradictoire de la situation fiscale personnelle L'administration peut contrôler la cohérence entre, d'une part les revenus déclarés et, d'autre part la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie. Le déroulement du contrôle 1. Où se déroule le contrôle? - La vérification de comptabilité a lieu dans l'entreprise

Afin de faciliter le dialogue entre le contribuable et le vérificateur, la loi prévoit que la vérification de comptabilité se déroule sur place dans les locaux de l'entreprise. Le vérificateur peut demander la présentation des documents comptables ou des documents en tenant lieu, et de toutes les pièces diverses qui sont de nature à justifier les résultats déclarés. Ces documents sont examinés sur place. Toutefois, si l'examen des documents et pièces en cause s'avère difficile sur le lieu de travail, vous pouvez demander par écrit au vérificateur qu'il procède à cet examen à son bureau. Dans le cas où le vérificateur répond favorablement à votre demande, les règles suivantes doivent être observées : le vérificateur vous délivre un reçu des pièces et documents qui lui ont été remis. Lors de la restitution de ces derniers, vous devez lui remettre une décharge. Vous pouvez, également demander que les opérations de contrôle se déroulent dans les bureaux de votre comptable. Le contribuable a le devoir de faciliter l'intervention du vérificateur. Il s'en suit que chaque fois que l'agent de l'administration est placé dans l'incapacité d'accomplir sa mission, vous vous mettez en situation " d'opposition à contrôle fiscal " et il est en droit de procéder alors à l'évaluation d'office des bases d'imposition. De telles actions vous exposent à des pénalités élevées et à des sanctions pénales. - L'examen contradictoire de situation fiscale personnelle Il se déroule normalement au bureau du vérificateur. 2. Quels sont les impôts vérifiés? L'avis de vérification de comptabilité doit préciser les impôts, droits et taxes qui sont soumis au contrôle ; à défaut de précision sur ce point c'est l'ensemble des impôts dont votre entreprise est redevable qui fait l'objet du contrôle. L'examen contradictoire de situation fiscale personnelle ne concerne en principe que l'impôt sur le revenu. Cela ne fait pas obstacle à ce que des régularisations portant sur d'autres impôts peuvent être effectuées. 3. Quelle période est visée par la vérification? Sous réserve de délais spéciaux prévus dans certains cas particuliers, l administration fiscale peut vérifier votre situation dans un délai de cinq ans à compter de la date de l'infraction pour constater et sanctionner les infractions commises qu'il s'agisse d'erreurs, d'omissions ou de toutes autres infractions. Par exemple, en 1998, l'administration peut vérifier les déclarations de revenus relatives aux années 1993, 1994, 1995, 1996 et 1997. Dans le cas où les déficits reportables en IS ou IR ou des crédits de TVA issus d'années prescrites affectent la première année vérifiée, l'administration peut remonter jusqu'à leur origine. Par ailleurs, les provisions irrégulièrement constituées dès l'origine, ou devenues sans objet au cours d'un exercice couvert par la prescription, doivent être rapportées aux résultats du

plus ancien exercice non atteint par la prescription. 4. En cas de vérification de comptabilité quels sont vos droits à l'information? Un avis de vérification vous est obligatoirement adressé par pli recommandé avec accusé de réception ou vous est remis directement par un agent de l'administration qui vous fera consigner le cahier de transmission. L'avis de vérification doit préciser la date et l'heure de la première intervention. En matière de vérification de comptabilité, la loi permet au vérificateur de se présenter dans les locaux de votre entreprise et de vous remettre l'avis en main propre. Mais lors de cette première visite, il peut uniquement procéder à des constatations matérielles. Ainsi il pourra, par exemple, s'assurer de l'existence d'une comptabilité mais l'examen au fond des documents n'interviendra qu'après un délai raisonnable vous permettant de choisir un conseil. 5. Pouvez vous, vous faire assister par un conseil? Vous avez la faculté de vous faire assister d'un ou de deux conseils qui vous aideront dans vos relations avec le vérificateur ou vous représenteront auprès de l'administration à condition que lesdits conseils aient été mandatés à cet effet. Pour ce faire, avant la première intervention il vous est accordé un délai utile pour vous permettre d'obtenir cette assistance. 6. Quels sont les agents chargés de la vérification? Le nom et la qualité du vérificateur sont précisés sur l'avis de vérification. Celui ci a au moins le grade de contrôleur. Le vérificateur est soumis au secret professionnel. Il est titulaire d'une carte professionnelle dénommée commission d'emploi, qu'il est tenu de présenter à votre demande. Il peut se faire assister pour les opérations de contrôle par des stagiaires ou tous autres fonctionnaires des impôts affectés ou non dans le ressort territorial du même service. En cas de difficultés, vous pouvez vous adresser selon le cas, au chef de centre des services fiscaux, au chef de brigade, ou aux Directeurs compétents. Vous pouvez les contacter pendant la vérification. 7. La durée des contrôles est-elle limitée? La durée de la vérification sur place des petites entreprises ne peut excéder trois mois. Les investigations sur place du vérificateur entre sa première et sa dernière visite ne peuvent durer plus de trois mois lorsque, pour chacune des années de la période vérifiée, le montant du chiffre d'affaires ou des recettes brutes n'excède pas les sommes suivantes :

Contribuable concerné Entreprises industrielles ou commerciales (achat / vente) Entreprises autres qu'industrielles ou commerciales (autres activités, prestataires de services) Montant du chiffre d'affaires ou de Recettes (hors taxes) 1 000 000 000 F.CFA 150 000 000 F.CFA 8. Le vérificateur peut cependant revenir dans votre entreprise après l'expiration du délai de trois mois pour instruire les observations ou les requêtes que vous auriez présentées après l'achèvement des opérations de contrôle. Par ailleurs, l'expiration du délai de trois mois n'est pas opposable à l'administration pour l'examen, dans le cadre d'un ESFP des comptes financiers utilisés à titre privé et professionnel, ni pour l'examen, dans le cadre des vérifications de comptabilité, des comptes utilisés pour l'exercice d'activités distinctes. Le délai de trois mois opposable à l'administration court à partir du jour où le contribuable aura présenté l'ensemble des pièces et documents, justifiant la comptabilité. Le défaut de communication d'un document justificatif doit être constaté par un procès verbal établi par le vérificateur. L'examen contradictoire de situation fiscale personnelle La durée de l'examen de situation fiscale personnelle ne peut s'étendre sur une période supérieure à un an décomptée de la date de réception de l'avis de vérification à la date de l'envoi de la notification de redressement. 9. Comment se déroule le contrôle? Une vérification repose avant tout sur un véritable dialogue avec le vérificateur. En cas de vérification de comptabilité, le dialogue repose pour l'essentiel, sur un débat oral et contradictoire qui doit s'instaurer entre le vérificateur et le contribuable vérifié, sur les différentes questions soulevées au cours du contrôle. Dans le cadre de l'examen contradictoire de la situation personnelle, le dialogue joue également un rôle très important. Ce dialogue vous permet de présenter vos explications concernant les discordances relevées à partir des informations dont il dispose. 10. L'administration peut-elle renouveler une vérification de comptabilité? Lorsque la vérification de la comptabilité pour une période déterminée au regard d'un

impôt, groupe d'impôts est achevée, l'administration ne peut procéder à une nouvelle vérification sur place de ces écritures à l'endroit des mêmes impôts et pour la même période. La vérification doit être considérée comme achevée à la date de la dernière intervention sur place du vérificateur. Toutefois, en cas d'élément nouveau découvert postérieurement à la vérification, l'administration est en droit d'entamer une nouvelle procédure de redressements. II - Les suites du contrôle et la conclusion du contrôle 1. Comment êtes-vous informé des résultats du contrôle? La fin du contrôle est marquée par l'envoi : - soit d'un avis d'absence de redressements - soit d'une notification de redressements. La notification de redressements est l'acte administratif, par lequel le vérificateur porte à votre connaissance les redressements qu'il envisage à l'issue du contrôle. La notification vous est adressée pour l'ensemble des redressements envisagés dans le cadre d'une vérification de comptabilité ou d'un ESFP. Pour la période vérifiée une ou plusieurs notifications successives peuvent vous être adressées. L'envoi de la notification ouvre la phase de la procédure de redressements, qui peut revêtir différents caractères. 2. Les procédures utilisées et leurs conséquences a - La procédure contradictoire Dans le cas général l'administration recourt à la procédure de redressements contradictoire qui organise un dialogue écrit entre vous et le vérificateur. Il s'agit de la procédure de redressement de droit commun. Elle vous fait bénéficier des droits suivants : - La notification vous informe que vous avez droit à l'assistance d'un conseil. - Elle est motivée de manière à vous permettre de formuler vos observations ou de faire connaître votre acceptation, dans un délai de trente jours à compter de sa réception. - Vous êtes informé dans la notification de redressements des conséquences financières - montant des droits et pénalités - des redressements notifiés. - Le vérificateur doit répondre précisément à vos observations. b - Les procédures d'office Ces procédures ne sont utilisées que dans les cas où vous avez manqué à vos obligations fiscales : - Défaut de déclarations ou dépôt hors délai

- Défaut ou insuffisance de réponses aux demandes d'éclaircissements ou de justifications. - Opposition à contrôle fiscal. Les procédures d'office ne permettent pas de bénéficier des droits attachés à la procédure contradictoire. Le contribuable qui y est soumis doit, en cas de contestation, démontrer l'exagération du bénéfice imposé. c - Les procédures exceptionnelles - La procédure de taxation forfaitaire en fonction des éléments de train de vie. Elle est réservée aux cas exceptionnels où le revenu évalué d'après un barème forfaitaire établi par la loi (notamment possession de résidences, véhicules, bateaux, domestiques ) dépasse le montant des revenus déclarés. - La procédure prévue à l'article 998 du CGI. Elle est destinée à déjouer des manœuvres ayant pour objet d'éluder l'impôt en utilisant des constructions juridiques qui bien qu'apparemment régulières, ne traduisent pas le véritable caractère des opérations réalisées. 3. Comment devez vous utiliser le délai de réponse de trente jours? Vous pouvez - Soit donner votre accord aux propositions du vérificateur - Soit faire connaître votre désaccord en présentant vos observations. En tout état de cause, si vous n'avez pas répondu dans le délai de trente jours, les redressements sont considérés comme acceptés tacitement. 4. Dans le cas où vous auriez formulé des observations, de quelle manière serez-vous informé de la position du vérificateur? Le vérificateur doit répondre à vos observations, dans le délai de trois mois, en vous adressant un document intitulé " confirmation de redressements " dans lequel il peut accepter tout ou partie de vos observations ou les rejeter globalement. L'absence de réponse du vérificateur dans le délai imparti de trois mois, équivaut à une acceptation tacite de vos observations. 5. Dans le cas où le désaccord persiste avec le vérificateur, que pouvez vous faire? - Le recours hiérarchique Vous avez la possibilité d'évoquer le désaccord qui subsiste avec le vérificateur devant les supérieurs hiérarchiques de l'agent qui a procédé aux opérations de contrôles. (Directeurs des Services Fiscaux compétents et Ministre chargé des Finances). - Le recours contentieux Si le désaccord persiste, vous avez la possibilité de saisir les tribunaux.

6. Les pénalités Vous avez la possibilité de formuler une demande motivée en vue d'une remise ou d'une modération des pénalités légales découlant de la vérification. Outre les garanties qui leur sont offertes, les contribuables sont tenus au respect de certaines obligations : - obligations déclaratives (articles 919 à 951) ; - obligation de conservation des documents comptables fiscaux (articles 921 à 923) - obligation de retenues et de reversements d'impôts et taxes (articles 116 à 123, 133 à 137, 143 à 148) ; - obligation de paiement de l'impôt (articles 1028 à 1035). Cette charte n'est qu'un résumé des dispositions les plus couramment mises en œuvre en matière de contrôle fiscal. Pour une information complète, vous devez vous référer, notamment au Code général des Impôts. Demander un Quitus Fiscal Le nouveau Code des Investissements (loi 2004-06 du 6/2/2004) prévoit, pour l octroi des avantages fiscaux dans la phase d exploitation, deux régimes : - le régime des entreprises nouvelles ; - le régime des projets d extension. En En ce qui concerne le régime des projets d extension, le dossier de demande d agrément à déposer à l APIX doit comprendre, entre autres, un quitus fiscal datant de moins de 6 mois. Pour l obtention de ce quitus fiscal, l investisseur doit adresser une demande au Chef du Centre des services fiscaux territorialement compétent. Les pièces à fournir pour la délivrance du quitus fiscal : - demande de quitus fiscal de l intéressé au Chef de Centre compétent, - production du dernier quitus délivré au cas échéant, - production des 3 dernières déclarations mensuelles de TVA, - production des 3 dernières quittance VRS, - avertissement de patente de l année en cours + 1 copie de la déclaration de patente, - accusé de réception de la déclaration IR/IS - accusé de réception du dépôt des états se salaires, - 1 timbre fiscal de 1 000 f CFA pour les marchés administratifs, - 1 timbre fiscal de 5 000 f CFA pour l import-export.