TRAITEMENT ARTHROSCOPIQUE

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TRAITEMENT ARTHROSCOPIQUE DE L EPICONDYLITE Classement CCAM : 13 - Code : Non codé JUIN 2006 Service évaluation des actes professionnels 2 avenue du Stade de France 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. : 01 55 93 70 00 Fax : 01 55 93 74 00 http ://www.has-sante.fr N SIRET : 180 092 041 00011 Code APE : 751 C

Ce rapport est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service communication 2 avenue du Stade de France - 93218 Saint-Denis La Plaine CEDEX Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00 - Fax +33 (0)1 55 93 74 00 Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de santé en juin 2006 Haute Autorité de santé - 2006-2 -

L EQUIPE Ce dossier a été réalisé par le Dr Isabelle Gautier-Lhermite, chef de projet au Service évaluation des actes professionnels. La recherche documentaire a été effectuée par Mireille Cecchin, documentaliste, avec l aide de Mme Sylvie Lascols, sous la direction du Dr Frédérique Pagès, docteur ès sciences. L organisation de la réunion et le secrétariat ont été réalisés par Félix Muller -------------------------------------------------------------------------- Pour tout contact au sujet de ce dossier : Tél. : 01 55 93 71 12 Fax : 01 55 93 74 35 E-mail : contact.seap@has-sante.fr Service évaluation des actes professionnels Chef de service, Dr Sun Hae Lee-Robin Adjoint au chef de service, Dr Denis Jean David, docteur ès sciences - 3 -

TABLE DES MATIERES L EQUIPE...3 SYNTHESE...6 INTRODUCTION...9 CONTEXTE...10 I. PATHOLOGIE CONCERNEE ET DESCRIPTION TECHNIQUE...10 I.1. NOTIONS PRELIMINAIRES...10 I.1.1. Étiologies de l épicondylite...10 I.1.2. Clinique...10 I.2. DESCRIPTION TECHNIQUE DE L INTERVENTION SOUS ARTHROSCOPIE...10 II. POPULATION-CIBLE...10 III. TECHNIQUES ALTERNATIVES ET STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE...11 III.1. GENERALITES SUR LES DIFFERENTS TYPES DE PRISE EN CHARGE DES EPICONDYLITES...11 III.2. TRAITEMENT DE PREMIERE INTENTION...11 III.3. TRAITEMENT CHIRURGICAL...11 III.3.1. III.3.2. III.3.3. Traitement chirurgical sous endoscopie...11 Chirurgie à ciel ouvert...11 Traitement arthroscopique...12 III.3.4. Traitement percutané ou technique mini-invasive...12 IV. CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE EN FRANCE ET A L ETRANGER...12 IV.1. CONDITION ACTUELLE DE LA PRISE EN CHARGE EN FRANCE...12 IV.2. IDENTIFICATION DANS LES NOMENCLATURES ETRANGERES...13 METHODE...14 I. RECHERCHE DOCUMENTAIRE...14 ANALYSE CRITIQUE DES DONNEES DE LA LITTERATURE...17 I. ÉTUDES SELECTIONNEES...17 II. EFFICACITE DE LA CHIRURGIE SOUS ARTHROSCOPIE OU A CIEL OUVERT...17 II.1. RESULTATS DU TRAITEMENT DE L EPICONDYLITE SOUS ARTHROSCOPIE...17 II.2. RESULTATS DU TRAITEMENT DE L EPICONDYLITE PAR LES TECHNIQUES CHIRURGICALES A CIEL OUVERT...18 II.2.1. - Technique de Hohmann...18 II.2.2. Technique de Nirschl...18 II.3. ÉTUDE COMPARATIVE DU TRAITEMENT DE L EPICONDYLITE A CIEL OUVERT VERSUS PERCUTANE (CHIRURGIE MINI-INVASIVE)...19 III. SECURITE, COMPLICATIONS DE L ACTE...20-4 -

III.1. DESCRIPTION DES COMPLICATIONS GENERALES DE L ARTHROSCOPIE DU COUDE... 20 III.1.1. Complications générales liées à l anesthésie et/ou au matériel... 20 III.1.2. Complications spécifiques du geste technique... 20 III.2. COMPLICATIONS RELEVEES DANS LES DIFFERENTES ETUDES ANALYSEES... 21 IV. CONDITIONS D EXECUTION... 21 V. DESCRIPTION DE LA PLACE DE L ACTE DANS LA STRATEGIE THERAPEUTIQUE21 VI. IMPACT EN SANTE PUBLIQUE... 21 AVIS DU GROUPE DE TRAVAIL... 22 ANNEXES... 23 I. METHODE GENERALE D EVALUATION DES ACTES PAR LE SERVICE EVALUATION DES ACTES PROFESSIONNELS... 23 II. SCORE DASH (DISABILITIES OF THE ARM, SHOULDER AND HAND)... 25 III. MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL... 28 IV. ACTES EXAMINES AU COURS DE LA REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL... 28 REFERENCES... 29 AVIS DE LA HAUTE AUTORITE DE SANTE... 31-5 -

SYNTHESE INTRODUCTION L'épicondylite est une souffrance à l'insertion des tendons des muscles épicondyliens liée à une sur-utilisation, avec un processus de cicatrisation pathologique et désinsertion minime progressive. Elle est particulièrement fréquente chez le sujet jeune amené à frapper très fort et de manière très prolongée avec le membre supérieur, par exemple lors d un sport (dont l exemple est le tennis). Les experts et la littérature estiment que 2 à 4 % de la population souffre d'une épicondylalgie, mais une fraction mineure seulement serait une indication chirurgicale (dires d experts, niveau IV). Le traitement de première intention est le repos et le traitement médical. Trois techniques chirurgicales alternatives à la prise en charge médicale sont décrites : le traitement chirurgical à ciel ouvert ; le traitement chirurgical sous arthroscopie ; une technique mini-invasive, comportant une incision plus courte que pour la chirurgie à ciel ouvert. La CCAM décrit le traitement de l épicondylite par chirurgie à ciel ouvert sous le libellé MJPA012 «Désinsertion ou allongement des muscles épicondyliens latéraux au coude, par abord direct», l arthroscopie diagnostique du coude y figure sous le libellé MFQC001 «Exploration de l'articulation du coude, par arthroscopie». L acte de traitement de l épicondylite par arthroscopie ou chirurgie mini-invasive n est pas inscrit dans la version 2 de la CCAM. La «désinsertion des épicondyliens» figure dans la nomenclature québécoise (2005), sans précision sur la voie d abord. L évaluation du «Traitement arthroscopique de l épicondylite» a été demandée par l UNCAM en vue de son inscription à la liste d actes remboursés ou pris en charge par l Assurance maladie. La Haute Autorité de santé a évalué le Service attendu de cet acte pour rendre un avis sur son inscription à cette liste. MÉTHODE La méthode proposée par la HAS pour évaluer le Service attendu des actes professionnels est fondée sur les données scientifiques identifiées et l avis de professionnels réunis dans un groupe de travail. Une recherche documentaire sur la période 01/1994-03/2005 a été effectuée par interrogation des principales bases de données bibliographiques médicales (Medline, Embase, Pascal, The Cochrane Library, National Guideline Clearinghouse et INAHTA HTA Database). Quatre cent quatre vingt-deux références ont été obtenues, 17 documents ont été retenus (7 pour l analyse critique, 10 pour les descriptions techniques et l épidémiologie). RÉSULTATS Littérature analysée Le nombre et la qualité des études sont modestes. Une revue de la Cochrane Library de 2002 concluait à l absence d essais possédant les qualités méthodologiques requises pour permettre l évaluation de l efficacité de la chirurgie dans le traitement de l épicondylite sous arthroscopie et à ciel ouvert. Un seul essai contrôlé randomisé traitant de la chirurgie de l épicondylite, postérieur à 2002 était disponible, mais il traitait d une technique mini-invasive proche de la technique chirurgicale à ciel ouvert. Quatre SC antérieures à 2002 (n = 175) et une SC de 2005 (n = 14) ont été retenues - 6 -

pour l évaluation du traitement chirurgical de l épicondylite par chirurgie ouverte ou arthroscopie. Indications et place dans la stratégie thérapeutique Traitement de l épicondylite de deuxième intention après échec du traitement médical (niveau IV) Efficacité a) Chirurgie sous arthroscopie : Trois séries de cas (n total = 38) donnaient des résultats contrastés pour la technique de traitement de l épicondylite sous arthroscopie : l amélioration clinique était obtenue selon les séries dans 64 % (critère douleur et fonction musculaire, n = 14), 95 % (critère douleur, n = 13) ou 100 % (critère douleur et fonction musculaire, n = 11) des cas. Sécurité b) Chirurgie à ciel ouvert : - Technique de Hohmann : une SC, n = 62 patients, dont 60 (95 %) présentaient une douleur préopératoire sévère : à 5 ans 55/63 (87 %) avaient des résultats excellents, bons ou moyens (douleur, fonction, force, satisfaction). - Technique de Nirschl : une SC, (n = 88) : 66 (80 %) des opérés avaient un excellent résultat (retour à une activité normale sans douleur, suivi moyen 25 mois). Les complications du geste chirurgical sous arthroscopie comportent des complications générales liées à l anesthésie, et des complications spécifiques liées aux particularités de la chirurgie du coude (important environnement neurologique) : - dans une série de 199 arthroscopies du coude, pour diverses indications les complications concernaient 12 patients (6 %) : 3 atteintes nerveuses complètement régressives, 9 algodystrophies. - dans les SC analysées, 2 complications ont été décrites sous arthroscopie : un cas de brûlure cutanée lié à un mauvais réglage de la température du liquide d arthroscopie, un sepsis sous-cutané qui a nécessité une mise à plat chirurgicale. Deux types de complications ont été décrits pour la chirurgie à ciel ouvert (Technique de Nirschl, n = 88) : une infection et 2 pertes de mobilité en extension. Résultats de l évaluation d une technique proche percutanée, mini-invasive Un essai randomisé de 2004 comparait le résultat fonctionnel de la chirurgie à ciel ouvert versus ténotomie percutanée (n total = 45), les patients étant randomisés soit vers la chirurgie à ciel ouvert (n = 22) ou vers la chirurgie percutanée (n = 23). Les résultats montraient un avantage décisif en faveur des techniques percutanées sur les scores fonctionnels (score DASH ou Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) : diminution du score de 20 (10 à 26) pour la technique percutanée versus 17 (11-19) pour la technique à ciel ouvert (p = 0,001) ; temps médian de retour au travail (en semaines) : 15 (4-16) pour la technique à ciel ouvert versus 2 (2-3), pour la technique percutanée, p < 0,001. - 7 -

AVIS DU GROUPE DE TRAVAIL CONCLUSION Indications : tendinopathie d'insertion des muscles épicondyliens au coude et/ou les épicondylalgies d'origine articulaire ; Efficacité : selon les professionnels, l efficacité clinique de la chirurgie sous arthroscopie ou à ciel ouvert est de 70 % environ ; Sécurité : les complications sont celles de l arthroscopie du coude ; Conditions d exécution : une formation à l'arthroscopie du coude est nécessaire ; Place dans la stratégie thérapeutique ou diagnostique : après échec du traitement médical, les différentes techniques chirurgicales à ciel ouvert ou sous arthroscopie interviennent comme techniques de seconde intention. Impact sur la santé de la population, impact sur le système de soins, et sur les programmes de santé publique : les experts estiment que 2 à 4 % de la population générale souffre d'une épicondylalgie, dont une fraction est une indication chirurgicale. Seuls des essais cliniques de haut niveau de preuve permettraient de hiérarchiser éventuellement les alternatives thérapeutiques. Une évaluation sur des études randomisées contrôlées permettrait au mieux d évaluer le Service attendu de l acte. Au total, pour cet acte étaient disponibles dans la littérature 3 séries de cas portant sur 38 patients et donnant des résultats variables : l amélioration de la symptomatologie douloureuse intervenait pour 64 à 100 % des patients dans ces séries. Deux complications ont été décrites sous arthroscopie, de gravité moyenne. Ces données ne permettant pas de porter de conclusion sur l intérêt de l acte avec sécurité. Les experts estiment que des essais cliniques de haut niveau de preuve permettraient d évaluer le Service attendu de l acte, et de hiérarchiser éventuellement les alternatives thérapeutiques. Au total, le Service attendu est non déterminé. L'Amélioration du service attendu est sans objet. Les données recueillies ne permettent pas de mesurer l intérêt en santé publique de cet acte. Il ne s agit pas d un besoin non couvert. - 8 -

INTRODUCTION Dans le cadre de ses missions, la Haute Autorité de santé (HAS) évalue le Service attendu des actes professionnels, et rend un avis sur les conditions de réalisation de ces actes, sur leur inscription à la liste prévue à l article L. 162-1-7 du Code de la sécurité sociale, ainsi que sur leur radiation de cette liste. L avis est rendu en vue de la décision d admission de ces actes au remboursement par l Union nationale des caisses d assurance maladie (UNCAM). L évaluation du Service attendu de l acte prend en compte l intérêt diagnostique ou thérapeutique et l intérêt de santé publique. Dans l appréciation de l intérêt diagnostique ou thérapeutique, sont considérées l efficacité, la sécurité et la place de l acte dans la stratégie diagnostique ou thérapeutique. L intérêt de santé publique est évalué en termes d impact sur la santé de la population (mortalité, morbidité, qualité de vie, besoin thérapeutique non couvert, eu égard à la gravité de la pathologie), d impact sur le système de soins, et d impact sur les programmes et politiques de santé publique. Ces différents critères d évaluation du Service attendu de l acte sont définis dans l article R. 162-52-1 du Code de la sécurité sociale. Ce rapport décrit les résultats de l évaluation de l acte «Traitement arthroscopique de l épicondylite.» Cette évaluation a été demandée par l UNCAM pour une première inscription. - 9 -

CONTEXTE I. PATHOLOGIE CONCERNEE ET DESCRIPTION TECHNIQUE I.1. Notions préliminaires I.1.1. Étiologies de l épicondylite Les étiologies des épicondylalgies sont liées à des atteintes nerveuses (la compression de la branche profonde du nerf radial), articulaires (pathologie de l'articulation huméroradiale) ou tendineuses : l épicondylite vraie correspond à cette dernière situation et représente la quasi-totalité des causes de douleurs externes du coude (1) ; seule cette dernière forme est l objet de ce dossier. I.1.2. Clinique Hommes et femmes sont atteints aussi fréquemment l'un que l'autre, et la douleur touche aussi bien le côté dominant que le côté non dominant (1). Il s'agit d'une douleur d'apparition progressive, située au niveau de la partie externe du coude, qui se retrouve chez un sujet masculin ou féminin, dont l'âge varie entre 35 et 55/60 ans. La palpation retrouve une douleur tout à fait précise que reconnaît le patient. Les amplitudes de l'articulation du coude sont strictement normales. I.2. Description technique de l intervention sous arthroscopie L'intervention a lieu sous garrot, le bras reposant sur un appui-bras permettant d'avoir le coude libre et mobilisable. Les voies d'abord sont dessinées, puis le coude est insufflé avec du liquide physiologique, ce qui permet de repousser les structures vasculonerveuses de l'articulation sous-jacente, et de limiter les risques de l intervention (1). Une fois en intra-articulaire, l exploration du compartiment radial est possible. En passant audessus de la tête radiale et en tournant l'endoscope vers l'arrière, la zone d'insertion des tendons des muscles extenseurs sur l'épicondyle est parfaitement visible. Après désinsertion des extenseurs de l'épicondyle, un débridement osseux est réalisé avec une fraise rotative. II. POPULATION-CIBLE Selon les données recueillies par Labelle et al. (2), la prévalence de l épicondylite se situe entre 1 et 3 % (chiffres obtenus à partir d une étude en population suédoise) ; elle est âge-dépendante, et augmente jusqu à atteindre 19 % chez les hommes entre 40 et 50 ans. Une indication sur la fraction des patients souffrant d épicondylite, ayant consulté dans cette indication, et ayant dû subir une intervention chirurgicale est donnée dans l étude de Nirschl et Pettrone (3) : sur une cohorte de 1 213 patients traités, 82 patients (88 coudes) ont eu un traitement chirurgical, soit 6 à 7 %. - 10 -

La transposition à la population française (60 millions d habitants), d une prévalence comprise entre 1 et 3 % fournit une estimation du nombre de personnes souffrant d épicondylite en France, dans une fourchette de 600 000 à 1 800 000. Néanmoins, les données disponibles sont trop anciennes, étrangères à la France, et sujettes à des biais nombreux (biais de recrutement) pour permettre une estimation raisonnable de la population française pour laquelle la chirurgie serait une indication. III. TECHNIQUES ALTERNATIVES ET STRATEGIE DE PRISE EN CHARGE III.1. Généralités sur les différents types de prise en charge des épicondylites Le traitement de première intention, pour une épicondylite a priori de forme tendineuse, est le repos (1). L'indication chirurgicale ne se justifie donc qu en seconde intention (1) : «- Qu'avec la certitude diagnostique qu'il s'agit bien d'une épicondylalgie ; - Qu'avec la certitude diagnostique du siège lésionnel ; - Qu'avec la certitude qu'un traitement médical complet a bien été institué.» Et c'est seulement à ce moment que l'on pourra décider du choix de la technique, chirurgicale ou arthroscopique. Un traitement médical bien conduit de 6 mois, sans bénéfice, semble un minimum raisonnable avant d'envisager un traitement chirurgical. Le traitement de référence, lorsqu une technique chirurgicale est indiquée, est la chirurgie à ciel ouvert. III.2. Traitement de première intention L hygiène de vie vise à éviter les gestes déclenchant les douleurs. L épicondylite est une maladie inscrite au tableau des maladies professionnelles «Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail» (4), et peut conduire à un changement de poste transitoire. La physiothérapie peut être effectuée à l'aide d'appareils spéciaux (ultrasons, ionisations, électrothérapie) ou plus simplement par thermothérapie : application de froid, de chaud ou des 2 en alternance. Des infiltrations locales de corticoïdes peuvent être proposées. III.3. Traitement chirurgical Les différents types de traitements chirurgicaux, qui ont été proposés sont les techniques sous endoscopie, les techniques à ciel ouvert et sous arthroscopie. III.3.1. Traitement chirurgical sous endoscopie Le traitement endoscopique a été le premier traitement de l'épicondylalgie, proposé et décrit dans une publication allemande (5). Depuis cet article-technique, il n'y a pas eu d'autres publications en dehors d'une présentation de cette série en 1995 en langue anglaise (6). Cette technique ne s est pas développée, et aucun autre article n était disponible. III.3.2. Chirurgie à ciel ouvert Ce chapitre est repris essentiellement d après la description de Kouvalchouk et Watin- Augouard (7) - 11 -

Dans la forme tendineuse de l épicondylite, objet de ce dossier, deux principes techniques dominent : la désinsertion simple des épicondyliens et l ablation des tissus pathologiques. Cette chirurgie respecte l articulation. L anesthésie est locorégionale, générale ou locale. Un garrot pneumatique est posé à la racine du membre. Le patient est placé en décubitus dorsal, le bras en abduction, le coude fléchi de façon à exposer la face externe. La voie d abord est longitudinale, débute sur le bord externe de l humérus, 2 cm audessus de l épicondyle, passe directement sur la tubérosité, puis s étend à environ 4 cm au-dessus, sur une ligne joignant épicondyle et styloïde radiale. Après incision du fascia, l épicondyle est abordé. Il existe plusieurs techniques de désinsertion tendineuse : - Technique de Hohmann : désinsertion simple du second radial (extensor carpi radialis brevis), de l extenseur commun des doigts (extensor digitorum communi) et du premier radial (carpi radialis longus). Elle est réalisée au petit bistouri ou au bistouri électrique. Le chirurgien s assure de la détente complète en forçant le poignet en flexion forcée, coude en extension, de façon à mobiliser totalement les épicondyliens. - Technique de Nirschl et Pettrone (3) : elle consiste en une désinsertion par dissection sélective de chacun des tendons au bistouri et aux ciseaux, de façon à exciser tous les tissus pathologiques. Un débridement est réalisé au niveau de l épicondyle, et les tendons sains sont réinsérés sur l épicondyle. L incision est externe. Le tendon du second radial (extensor carpi radialis brevis) est désinséré au niveau du condyle et de l extenseur commun des doigts (extensor digitorum communi), et éventuellement réinséré ensuite sur l'épicondyle. - Technique de Michèle et Krueger : réalise une section transversale des épicondyliens, à deux travers de doigt au-dessous de l épicondyle. - Technique de Mansat et al. : réalise un allongement de l extensor carpi radialis brevis et de l extensor digitorum communis qu ils sectionnent en V. - Enfin, il existe d autres variantes techniques. III.3.3. Traitement arthroscopique Celui-ci, objet de l évaluation, a été décrit dans la section contexte chapitre I paragraphe 2. III.3.4. Traitement percutané ou technique mini-invasive Cette technique nécessite une incision plus courte que la technique à ciel ouvert (8) : l ouverture pratiquée est de 1 cm de long, et découvre l origine de l extenseur commun. IV. CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE EN FRANCE ET A L ETRANGER IV.1. Condition actuelle de la prise en charge en France Le traitement de l épicondylite par chirurgie à ciel ouvert est décrit sous le libellé MJPA012 «Désinsertion ou allongement des muscles épicondyliens latéraux au coude, par abord direct.» L acte de traitement de l épicondylite sous arthroscopie ou par technique mini-invasive n a pas été identifié dans la nomenclature française. - 12 -

IV.2. Identification dans les nomenclatures étrangères Tableau 1. Comparaisons avec les nomenclatures étrangères. Nomenclature Code Libellé Américaine (CPT 2004) Non identifié Québécoise (2005) 2042 Désinsertion des épicondyliens Belge (2005) Australienne (MBS 2003) Non identifié Non identifié La désinsertion des épicondyliens, sans précision sur la voie d abord, est décrite dans la nomenclature québécoise. - 13 -

METHODE La méthode proposée par la Haute Autorité de santé (cf. annexe I) pour évaluer le Service attendu/rendu d un acte est fondée sur : 1. l analyse critique des données la littérature scientifique ; 2. l avis de professionnels réunis dans un groupe de travail. I. RECHERCHE DOCUMENTAIRE Sources d informations Base de données bibliographiques consultées : - Medline (National Library of Medicine, États-Unis) ; - Embase (Elsevier, Pays-Bas) ; - Pascal (Institut national de l information scientifique et technique, France) ; - The Cochrane Library (Wiley Interscience, États-Unis) ; - National Guideline Clearinghouse (Agency for Healthcare Research and Quality, États- Unis) ; - HTA Database (International Network of Agencies for Health Technology Assessment - INAHTA). Autres sources : - sites Internet des sociétés savantes compétentes dans le domaine étudié ; - bibliographie des documents sélectionnés. Stratégie et résultats de la recherche La stratégie de recherche est construite en utilisant, pour chaque sujet, soit des termes issus d un thésaurus (descripteurs du MESH par exemple pour Medline), soit des termes du titre ou du résumé (mots libres). Ils sont combinés en autant d étapes que nécessaire à l aide des opérateurs «ET» «OU» «SAUF». Ils sont également combinés avec les termes descripteurs de type d étude. Le tableau 2 présente la stratégie et les résultats de la recherche, en termes de nombre de références obtenues par type d étude et par sujet sur une période donnée. - 14 -

Tableau 2. Stratégie et résultats de la recherche documentaire. Termes utilisés Type d'étude/sujet Période de recherche Nombre de réf. RECOMMANDATIONS Épicondylite et autres pathologies du coude Étape 1 (epicondyle OU epicondylitis OU tennis elbow) [titre,resume] OU tennis elbow OU epicondylitis OU elbow/injuries OU elbow/pathology OU elbow/physiopathology OU elbow joint/injuries OU elbow joint/pathology OU elbow joint/physiopathology OU elbow/surgery OU elbow joint/surgery ET Étape 2 guideline* [titre, descripteur, type de publication] OU practice guideline [descripteur, type de publication] OU health planning guidelines OU recommendation* [titre, descripteur] OU consensus development conference* [descripteur, type de publication] OU consensus development conferences, NIH [descripteur, type de publication] OU consensus conference [titre, resume, descripteur] OU consensus statement [titre, resume] Arthroscopie Étape 3 arthroscopy NOT knee arthroscopy ET Étape 2 MÉTA-ANALYSES/REVUES SYSTÉMATIQUES Épicondylite Étape 4 (epicondyle OU epicondylitis OU tennis elbow OU extensor carpi radialis brevis OU extensor digitorum communis) [titre,resume] OU tennis elbow OU epicondylitis ET Étape 5 meta-analysis [titre, descripteur, type de publication] OU meta analysis [titre, descripteur] OU metaanalysis[titre, descripteur] OU systematic* review* [titre, resume] REVUES GÉNÉRALES Épicondylite et autres pathologies du coude, traitement Étape 6 (epicondyle OU epicondylitis OU tennis elbow) [titre] OU tennis elbow OU epicondylitis OU elbow joint/injuries OU elbow joint/pathology OU elbow joint/physiopathology OU [(elbow/injuries OU elbow/pathology OU elbow/physiopathology) ET (muscular diseases OU joint diseases OU joint instability OU tendon injuries OU tendons/pathology OU tendons/physiopathology OU joints/injuries OU joints/pathology OU joints/physiopathology)] ET Étape 7 ET Étape 8 tendons/surgery OU joints/surgery OU elbow/surgery OU elbow joint/surgery OU therapeutics OU (orthopedic procedures NOT arthroscopy) OU surgical procedures, operative Review [type de publication] OU review literature [descripteur, type de publication] OU review, academic[type de publication] OU bibliographic review Arthroscopie Étape 9 arthroscopy ET [(biceps OU bicep*...muscle OU epicondyle OU tennis...elbow OU epicondylitis)[titre,resume] OU biceps brachii muscle OU biceps muscle OU shoulder joint OU shoulder pain OU acromioclavicular joint OU elbow joint OU tennis elbow OU epicondylitis] ET Étape 8 01/94-01/05 31 01/94-01/05 34 01/94-01/05 15 01/94-01/05 118 01/94-01/05 79-15 -

Tableau 2. (suite) Stratégie et résultats de la recherche documentaire. ESSAIS CLINIQUES Épicondylite 01/94-01/05 72 Étape 10 (extensor carpi radialis brevis OU extensor digitorum communis) [titre,resume] OU (epicondylitis OU tennis elbow) [titre] OU [tennis elbow/surgery OU (tennis elbow ET arthroscopy)] OU [epicondylitis/surgery OU (epicondylitis ET arthroscopy)] ET Étape 11 randomized controlled trial* [descripteur, type de publication] OU single-blind method OU single blind procedure OU double-blind method OU double blind procedure OU double blind study OU random allocation OU randomization OU random* [titre] OU cross-over studies OU crossover procedure OU crossover study ÉTUDES DE COHORTES Épicondylite Étape 10 ET Étape 12 cohort stud* [titre, descripteur] OU cohort analysis OU longitudinal stud* OU follow-up studies OU follow up study 01/94-03/05 28 ÉTUDES DE CAS Épicondylite Étape 10 ET Étape 13 case stud* [titre, resume] OU case report* [titre, resume] OU case report OU case study OU case reports [type de publication] 01/94-03/05 50 SÉCURITÉ EFFICACITÉ Épicondylite, traitement 01/94-03/05 55 Étape 10 ET Étape 14 patient* safety/titre,resume OU iatrogenic disease OU safety management OU equipment safety OU iatrogenic OU malpractice OU medical errors OU (efficiency OU efficacy OU usefulness)/titre OU treatment outcome OU prognosis OU survival probability OU survival rate OU survival analysis - 16 -

ANALYSE CRITIQUE DES DONNEES DE LA LITTERATURE I. ÉTUDES SELECTIONNEES Une revue de 2002 de la Cochrane Library (9) concluait à l absence d essais remplissant les qualités méthodologiques requises pour permettre l évaluation de l efficacité de la chirurgie dans le traitement de l épicondylite, quelle que soit la technique chirurgicale ou la voie d abord employée. Depuis 2002, une seule étude portant sur le traitement arthroscopique de l épicondylite (10) a été identifiée. Ont été retenues de plus pour ce dossier une étude contrôlée randomisée (ECR) postérieure à 2002, mais traitant d une technique mini-invasive proche de la voie à ciel ouvert (8), ainsi que 4 SC antérieures à 2002 (3,11-13). II. EFFICACITE DE LA CHIRURGIE SOUS ARTHROSCOPIE OU A CIEL OUVERT II.1. Résultats du traitement de l épicondylite sous arthroscopie Trois séries de cas (10-12) ont été analysées. Owens et al. (11) ont rapporté les cas de 16 patients opérés sous arthroscopie, dont 11 ont été revus à 1 an. L'âge moyen était de 49,9 ans (extrêmes 44-70), les trois-quarts des patients étaient des hommes, aucun n'était sportif de compétition, et aucun n'avait de travail manuel lourd. Tous présentaient des douleurs préopératoires invalidantes. Trois patients (18,8 %) avaient des lésions intra-articulaires associées (2 synovites et 1 ostéophytose). Aucune complication n est survenue lors de l opération. Après intervention, tous les patients ont connu une amélioration de leur état avec diminution significative de leur douleur, la reprise du travail a été possible dès le 6 ème jour pour tous, et tous sauf un ont repris le sport. Quatre-vingt-trois pour-cent (83,3 %) des patients se disaient satisfaits, le reste (2 patients) se trouvant au moins améliorés. Dans une autre série, Baker et al. (12) ont rapporté 42 cas (2/3 d'hommes) avec 2 ans de recul, mais seuls 13 patients ont été cliniquement revus. L'âge moyen était de 42 ans (18-59), il y avait environ la moitié (57 %) de manuels traitant du matériel lourd, et 24 % des patients étaient pris en charge en accident de travail. Aucune complication n était rapportée. La douleur au repos postopératoire était de 0,87 (étendue 0-8), lors des activités quotidiennes de 1,5 (0-10), et lors du sport ou du travail de 1,9 (sur une échelle visuelle analogique de 0-10). Le score fonctionnel de la Mayo Clinic était de 11,1 sur 12 (6-12). Tous les patients examinés avaient retrouvé une force globalement symétrique avec celle du côté opposé. Baker et al. (12) obtenaient 95 % d'amélioration (douleur, fonction), avec 62 % de patients indolores ou presque, et 10 % de patients douloureux lors des activités quotidiennes. Les résultats étaient moins bons dans le groupe des accidents de travail, sur la douleur à l'effort et sur le retour au travail. Une série récente rétrospective de Sennoune et al. (10) décrivait les cas de 14 patients présentant une épicondylalgie d origine tendineuse résistant au traitement médical, opérés sous arthroscopie. Les patients ont été revus avec un recul moyen de 11,5 mois. Selon le score obtenu sur l échelle de la Mayo Clinic, les résultats cliniques étaient excellents pour 5 cas, bons dans 4, moyen pour 1 patient et mauvais pour 4. Échelle établissant un score fonctionnel dans les domaines douleur mobilité instabilité. - 17 -

II.2. Résultats du traitement de l épicondylite par les techniques chirurgicales à ciel ouvert Deux séries de cas (3,13) concernant 151 patients opérés ont été retenues. II.2.1. - Technique de Hohmann D'excellents résultats à long terme ont été démontrés par Verhaar et al. (13) dans une série prospective de 63 patients, dont 60 (95 %) présentaient une douleur préopératoire sévère : chacun avait des douleurs intenses pour les activités de tous les jours depuis plus de 6 mois (12 mois en moyenne) ; tous étaient en échec de traitement médical. Soixante-deux d entre eux ont été évalués à 1 an, et 57 à 5 ans. - À un an de suivi, 47 (76 %) des 62 avaient une douleur modérée ou pas de douleur ; - À 5 ans, 57 de ces patients ont été revus : 52 des 57 patients réexaminés ne souffraient plus. Les résultats sont résumés à un et 5 ans dans le tableau 3 : Tableau 3. Résultats opératoires de la technique de détente tendineuse ou désinsertion simple à ciel ouvert, pour les épicondylites, technique de Hohmann, d après Verhaar et al., 1993, n = 62 (13), à 1 et 5 ans. Résultat Excellent : disparition totale de la douleur, patient satisfait du résultat, absence de diminution subjective de la force de préhension, dorsiflexion du poignet contre résistance indolore Nombre de patients, (%) 1 an 5 ans 20 (32) 32 (56) Bon : douleur légère et occasionnelle au niveau de l épicondyle après activité soutenue ; patient satisfait ; perte de force subjective absente ou modérée Moyen : gêne et inconfort au niveau de l épicondyle après activité soutenue ; mais avec amélioration par rapport au statut préopératoire, patient satisfait ou modérément satisfait ; perte de force subjective discrète ou modérée dorsiflexion du poignet contre résistance entraînant une douleur modérée Présence d un seul des critères : absence de diminution des douleurs, patient non satisfait, perte de force de préhension subjective, douleur sévère à la dorsiflexion du poignet contre résistance 23 (37) 12 (19) 7 (13) 19 (33) 4 (7) 2 (0,03) II.2.2. Technique de Nirschl Nirschl et Pettrone (3) décrivaient une série de 1 213 cas d épicondylites, traitées durant la période 1971-1977, dont 7 % (n = 88) ont été opérées. Le suivi moyen était de 25 mois. L atteinte portait sur le bras dominant chez 75 patients, en moyenne, ils avaient reçu 4,5 à 5 injections de corticoïdes. Les patients opérés ont été contactés au 25 ème mois en moyenne : quatre-vingt-sept pourcent (87 %) ont répondu à un questionnaire, et 46 % ont été réexaminés. Pour les patients n ayant pas répondu ou n ayant pas pu être réexaminés, les dossiers dans lesquels étaient systématiquement consignés les résultats de l évaluation de la force dynamométrique, des mesures anthropométriques et de l activité, ont été revus et les résultats extrapolés. Parmi les sujets opérés, 66 (75 %) avaient un excellent résultat (tableau 4). - 18 -

Tableau 4. Résultats opératoires de la technique de détente tendineuse ou désinsertion simple à ciel ouvert, pour les épicondylites, technique de Nirschl et Pettrone, 1979, n = 88 (3). Résultat : nombre de patients, (%) Excellent : retour à une activité normale sans douleur Bon : retour à une activité normale avec douleurs occasionnelles Moyen : activité normale sans douleur, activité de force douloureuse, amélioration estimée > 75 % Mauvais : absence d amélioration 66 (75) 9 (10) 11 (13) 2 (2) II.3. Étude comparative du traitement de l épicondylite à ciel ouvert versus percutané (chirurgie mini-invasive). Une étude récente (8) comparait le résultat fonctionnel de la chirurgie à ciel ouvert versus ténotomie percutanée. L essai était randomisé (procédure de randomisation non précisée), l évaluation ne se faisait pas en aveugle. Le suivi était de un an, et aucun patient n était perdu de vue. Quarante-cinq patients (âge moyen 45 ans, dont 49 % étaient des hommes, et 51 % des femmes), ont été inclus, ce qui représentait 47 coudes en échec de traitement conservateur (dont deux avaient reçu des injections de 80 mg d hydrocortisone, et avaient notamment modifié leur activité physique). Les sujets ont été randomisés soit vers la chirurgie à ciel ouvert (n = 22), soit vers la chirurgie percutanée (n = 23) : - la chirurgie ouverte comportait une ouverture de 7 cm à l origine de l extensor carpi radialis ; - la chirurgie percutanée comportait une incision de 1 cm. Les patients avaient ensuite des séances de physiothérapie. Les critères d évaluation étaient le score au questionnaire DASH (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) (14), la durée de retour au travail, et la satisfaction exprimée par les patients. Le score DASH s établit à partir d un questionnaire (annexe II), et comporte 3 modules (14) : module principal (incapacité ou symptômes reliés à une atteinte des membres supérieurs), et deux modules optionnels (sport et travail). Les réponses sont portées sur une échelle de 0 à 100 (100 : handicap maximum). Tous les patients ont eu une évaluation de leur handicap fonctionnel avant et après chirurgie. Le score médian préopératoire était de 78 (étendue 67 à 86) dans le groupe de chirurgie à ciel ouvert, et de 77 (étendue 68 à 95) dans l autre groupe, la différence était non significative. - 19 -

Le tableau 5 montre l étendue des différences (efficacité) avant après pour les deux techniques chirurgicales. Tableau 5. Résultats à un an des techniques chirurgicales de traitement de l épicondylite : technique à ciel ouvert versus technique percutanée, d après Dunkow et al., 2004 (8) : diminution moyenne sur les différents modules du score DASH. Critère* Technique chirurgicale Ouverte Percutanée P Module principal Module «sportif» Module «travail» 17 (11-19) 11 (6-19) 14 (7-20) 20 (18-26) 19 (11-25) 24 (10-27) 0,0011 0,046 0,11 Temps médian de retour au travail (en semaines) 15 (4-6) 2 (2-3) < 0,001 *Diminution du score DASH par rapport au score de base pour chaque groupe. - Cette étude (8) montrait d une part une amélioration indiscutable et importante des scores DASH après opération dans les deux groupes de traitement. En effet, pour être significative, il a été montré qu une modification des scores sur le questionnaire DASH devait être supérieure à 10 à 15 points (15). - D autre part, l amélioration portée par la chirurgie percutanée était significativement plus importante que celle apportée par la chirurgie ouverte sur les modules «principal» et «sportif». III. SECURITE, COMPLICATIONS DE L ACTE III.1. Description des complications générales de l arthroscopie du coude La technique et les complications sont celles de l arthroscopie du coude. Les complications arthroscopiques ont été décrites par Coudane et al. (16). Elles comportent des complications générales liées à l anesthésie, et les complications spécifiques liées aux particularités de la chirurgie du coude. III.1.1. Complications générales liées à l anesthésie et/ou au matériel La réalisation de blocs périphériques peut être responsable de crises comitiales, d'arythmies cardiaques ou de lésions nerveuses ; le syndrome algodystrophique peut survenir après toute arthroscopie quelle qu'en soit la localisation. Les complications «matérielles», telles bris de matériel intra-articulaire, sont rares, mais toujours possibles (16). III.1.2. Complications spécifiques du geste technique L important environnement neurologique du coude explique la très grande prédominance des complications nerveuses dans ce type d arthroscopie. Le risque global de complications peut être estimé à 6 %, et le risque de complications graves (infections et section nerveuse définitive) à 0,7 % (16). Dans une série de 199 arthroscopies du coude réalisées par 3 opérateurs de 1981 à 1994, présentée par Locker et al. (17), les complications ont concerné 12 patients soit 6 %. Ont été notées : - 3 atteintes nerveuses (2 radial, 1 cubital), sensitives partielles et complètement régressives ; - 20 -

- 9 algodystrophies, essentiellement survenues dans des coudes post-traumatiques ou après des gestes arthroscopiques complexes. III.2. Complications relevées dans les différentes études analysées Dans la série de Sennoune et al. (10), deux patients opérés sous arthroscopie ont présenté des complications : l un a présenté des brûlures cutanées liées à un mauvais réglage de la température du liquide d arthroscopie, un autre un sepsis sous-cutané qui a nécessité une mise à plat chirurgicale. Deux types de complications ont été décrits pour la chirurgie à ciel ouvert (technique de Nirschl, n = 88) : une infection et 2 pertes de mobilité en extension. IV. CONDITIONS D EXECUTION Les professionnels pratiquant cet acte doivent avoir une formation en arthroscopie du coude (1). V. DESCRIPTION DE LA PLACE DE L ACTE DANS LA STRATEGIE THERAPEUTIQUE D après la revue de Dumontier (1), les deux techniques chirurgicales, sous arthroscopie ou par abord direct, arrivent en seconde intention après échec du traitement médical. Les éléments de preuve sont insuffisants pour permettre de positionner la technique par arthroscopie par rapport aux techniques conventionnelles (à ciel ouvert). La place de la chirurgie mini-open reste à préciser. VI. IMPACT EN SANTE PUBLIQUE Les éléments de preuve sont insuffisants pour permettre la mesure de l impact en santé publique. La technique chirurgicale à ciel ouvert est inscrite à la CCAM version 2, il ne s agit donc pas d un besoin non couvert. - 21 -

AVIS DU GROUPE DE TRAVAIL 8 professionnels (radiologues et chirurgiens orthopédiques) ont participé au groupe de travail (cf. liste en annexe III). Après échec du traitement médical, les différentes techniques chirurgicales à ciel ouvert ou sous arthroscopie interviennent comme techniques de seconde intention. Selon les professionnels, l efficacité clinique de la chirurgie sous arthroscopie ou à ciel ouvert est de 70 % environ. Les complications sont celles de l arthroscopie du coude ; une formation à l'arthroscopie du coude est nécessaire pour la réalisation des actes sous arthroscopie. Les experts estiment que 2 à 4 % de la population souffre d'une épicondylalgie, dont une fraction est une indication chirurgicale. Seuls des essais cliniques de haut niveau de preuve permettraient de hiérarchiser éventuellement les alternatives thérapeutiques. Une évaluation sur des études randomisées contrôlées permettrait de mieux évaluer cet acte. - 22 -

ANNEXES I. METHODE GENERALE D EVALUATION DES ACTES PAR LE SERVICE EVALUATION DES ACTES PROFESSIONNELS Selon l'article R. 162-52-1 du Code la sécurité sociale, l'avis de la Haute Autorité de santé (HAS) précise le service médical de l'acte. Ce service est évalué en fonction de : - l'intérêt diagnostique ou thérapeutique de l'acte : basé notamment sur sa sécurité, son efficacité et sa place dans la stratégie thérapeutique ; - l'intérêt de santé publique de l'acte : fonction notamment de son impact sur la morbimortalité liée à la pathologie traitée, sur la qualité de vie des patients, sur le système de soins, sur les politiques et les programmes de santé publique ; l'intérêt de santé publique est aussi fonction de la gravité de la pathologie traitée et de la capacité de l'acte à répondre à un besoin non couvert. La méthode proposée par la HAS pour rendre cet avis, est basée sur : - l'analyse des données identifiées dans la littérature, et portant sur les critères cités cidessus ; - l'avis sur ces mêmes critères émis par des professionnels réunis dans un groupe de travail. 1. Analyse des données identifiées dans la littérature Une recherche documentaire est effectuée par interrogation systématique des bases de données bibliographiques médicales et scientifiques, sur une période adaptée à chaque thème. En fonction du thème traité, des bases de données spécifiques peuvent être consultées. Une étape commune à toutes les études consiste à rechercher systématiquement les recommandations pour la pratique clinique, conférences de consensus, revues systématiques, méta-analyses et autres travaux d évaluation déjà publiés au plan national et international. Tous les sites Internet utiles (agences gouvernementales, sociétés savantes, etc.) sont consultés. Les documents non accessibles par les circuits conventionnels de diffusion de l information (littérature grise) sont recherchés par tous les moyens disponibles. Par ailleurs, les textes législatifs et réglementaires, pouvant avoir un rapport avec le thème sont consultés. Les recherches initiales sont mises à jour jusqu au terme du projet. L examen des références citées dans les articles analysés permet de sélectionner des articles non identifiés lors de l interrogation des différentes sources d informations. Enfin, les membres des groupes de travail et de lecture peuvent transmettre des articles de leur propre fonds bibliographique. Les langues retenues sont le français et l anglais. Le chapitre «Recherche documentaire» présente le détail des sources consultées, ainsi que la stratégie de recherche propre à chaque acte ou groupe d actes. Chaque article est analysé selon les principes de la lecture critique de la littérature, afin d'apprécier sa qualité méthodologique, et de lui affecter un niveau de preuve scientifique de la classification suivante : Niveau de preuve scientifique (niveau I à IV) I II III IV Essais comparatifs randomisés de forte puissance, méta-analyse, analyse de décision. Essais comparatifs randomisés de faible puissance ou non randomisés, études de cohorte. Études cas-témoins. Études rétrospectives, séries de cas, études épidémiologiques descriptives. Études comparatives avec des biais. - 23 -

2. L avis de professionnels réunis dans un groupe de travail Les sociétés savantes sont consultées pour connaître les travaux réalisés sur les actes, et pour proposer une liste d'experts de l'acte, de ses alternatives ou de la pathologie limitée, susceptibles de participer au groupe de travail. Ce dernier est composé d une quinzaine de professionnels de différentes spécialités, de différents modes d exercice (CHU ou CHG, spécialistes libéraux) et de différentes localisations géographiques. Ce groupe se réunit une fois. Un rapport présentant l'analyse de la littérature est envoyé aux membres du groupe de travail avant la réunion, avec un questionnaire pour recueillir leur opinion avant la réunion. Lors de la réunion, les membres du groupe de travail discutent sur la base de leur expertise et de l'analyse de la littérature des différents critères permettant de mesurer le service médical de l'acte (voir ci-dessus), et aboutissent, le cas échéant, à un consensus. Le compte-rendu de la réunion (discussion et avis final) est rédigé par la HAS, et envoyé aux membres du groupe de travail pour validation. Un Chef de projet de la HAS coordonne l'ensemble du travail, et en assure l'encadrement méthodologique. Au vu de l'analyse de la littérature et de l'avis des professionnels du groupe de travail, la HAS, après examen et validation du dossier par la Commission d évaluation des actes professionnels, estime le service médical de l'acte, et émet un avis quant à l'inscription de cet acte à la liste des actes pris en charge par l'assurance maladie. Trois cas de figure sont possibles : - le service médical est estimé suffisant, l'avis est favorable pour l'inscription ; - le service médical est estimé insuffisant, l'avis est défavorable pour l'inscription ; - le service médical n'a pas pu être estimé, l'acte est considéré en phase de recherche clinique. En plus de l'estimation du service médical de l'acte, l'avis de la HAS précise également (article R. 162-52-1 du Code de la sécurité sociale) : - l'indication de l'acte, - sa place dans la stratégie thérapeutique ou diagnostique, - l'amélioration du service médical de l'acte par rapport aux alternatives, - l'estimation du nombre de patients potentiellement bénéficiaires de l'acte, - l'appréciation des modalités de mise en œuvre et des exigences de qualité et de sécurité, - le caractère de gravité de la pathologie, - si nécessaire, l'objectif d'étude complémentaire pour mieux apprécier le service médical de l'acte. - 24 -

II. SCORE DASH (DISABILITIES OF THE ARM, SHOULDER AND HAND) D après Durand et al., 2006 (14) Reproduit avec l autorisation des auteurs Ce questionnaire porte sur vos symptômes ainsi que sur votre capacité à réaliser certaines activités. En vous basant sur votre condition de la dernière semaine, veuillez répondre à toutes les questions, en encerclant le numéro approprié. Si vous n avez pas eu l occasion de réaliser une activité au cours de la dernière semaine, faites de votre mieux pour choisir la réponse qui serait la plus juste. Répondez en vous basant sur votre capacité à réaliser la tâche, sans vous soucier de comment vous l effectuez ou de quelle main vous utilisez pour réaliser l activité. Évaluez votre capacité à faire les activités suivantes au cours de la dernière semaine en encerclant le numéro dans la colonne appropriée. Répondez en vous basant sur votre capacité à réaliser la tâche, sans vous soucier de comment vous l effectuez ou de quelle main vous utilisez pour réaliser l activité. - 25 -

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III. MEMBRES DU GROUPE DE TRAVAIL Le groupe de travail s est réuni le 20 juin 2005. L avis du groupe de travail présenté dans ce dossier a été validé par chacun de ses membres listés ci-dessous : Professeur Alain BLUM - Radiologue - HÔPITAL CENTRAL - 54 NANCY. Docteur Thierry BOYER - Rhumatologue - CABINET MÉDICAL - 75 PARIS. Professeur Henry COUDANE - Chirurgie orthopédique - HÔPITAL CENTRAL - 54 NANCY. Professeur Christian DUMONTIER - Chirurgie orthopédique - HÔPITAL SAINT-ANTOINE - 75 PARIS. Docteur Nicolas JACQUOT - Chirurgie orthopédique - HÔPITAL DE L'ARCHET 2-06 NICE. Professeur Carlos MAYNOU - Chirurgie orthopédique - HÔPITAL ROGER-SALENGRO - 59 LILLE. Docteur Gérard MORVAN - Radiologue - CABINET DE RADIOLOGIE - 75 PARIS. Docteur François SIRVEAUX - Chirurgie orthopédique - CLINIQUE DE TRAUMATOLOGIE ET D'ORTHOPÉDIE - 54 - NANCY. IV. ACTES EXAMINES AU COURS DE LA REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL Code CCAM Libellé 13. Système ostéo-articulaire et musculaire du membre supérieur 05NC22 Ténodèse et/ou résection de la portion articulaire du muscle long biceps brachial, par arthroscopie 05NC23 Traitement arthroscopique de l'épicondylite 14. Système ostéo-articulaire et musculaire du membre inférieur 05NC21 Destruction par laser scanoguidée d'un ostéome ostéoïde de l'extrémité inférieure du fémur - 28 -

REFERENCES La présentation des références a été établie avec le Service Documentation, selon l application des règles de Vancouver et en deux colonnes. Littérature analysée 1. Dumontier C. Epicondylite rebelle. Indications chirurgicales et arthroscopiques. Congrès sport et appareil locomoteur.seizième journée de Bichat 2003. <http //perso.wanadoo.fr/corine.bensimon/parier dumontier03.htm> [consulté le 24-5-2005]. 2. Labelle H, Guibert R, Joncas J, Newman N, Fallaha M, Rivard CH. Lack of scientific evidence for the treatment of lateral epicondylitis of the elbow. An attempted meta-analysis. J Bone Joint Surg 1992 ; 74B (5) : 646-51. 3. Nirschl RP, Pettrone FA. Tennis elbow. The surgical treatment of lateral epicondylitis. J Bone Joint Surg 1979 ; 61A (6) : 832-9. 4. Caisse primaire de l'assurance maladie de l'ardèche. Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail 2004. <http ://www.cpamardeche.fr/maladies_prof/tableaux/57.html> [consulté le 26-4-2006]. 5. Krämer J. Endoskopische therapie der epikondylopathie des ellenbogens. Arthroskopie 1993 ; 6 : 272-3. 6. Grifka J, Boenke S, Krämer J. Endoscopic therapy in epicondylitis radialis humeri. Arthroscopy 1995 ; 11 (6) : 743-8. 7. Kouvalchouk JF, Watin-Augouard L. Chirurgie des lésions tendineuses du coude. Encycl Méd Chir Techn Chir-Orthop-Traumatol 1994 ; 44-315. 8. Dunkow PD, Jatti M, Muddu BN. A comparison of open and percutaneous techniques in the surgical treatment of tennis elbow. J Bone Joint Surg 2004 ; 86B (5) : 701-4. 9. Buchbinder R, Assendelft WJJ, Barnsley L, Bell S, Green SE, Smidt NN. Surgery for lateral elbow pain. The Cochrane Database of Systematic Reviews 2002 ; Issue 1. 10. Sennoune B, Costa V, Dumontier C. Traitement arthroscopique de l'épicondylalgie d'origine tendineuse. Une expérience préliminaire à propos de 14 cas. Rev Chir Orthop 2005 ; 91 (2) : 158-64. 11. Owens BD, Murphy KP, Kuklo TR. Arthroscopic release for lateral epicondylitis. Arthroscopy 2001 ; 17 (6) : 582-7. 12. Baker CL, Murphy KP, Gottlob CA, Curd DT. Arthroscopic classification and treatment of lateral epicondylitis : two-year clinical results. J Shoulder Elbow Surg 2000 ; 9 (6) : 475-82. 13. Verhaar J, Walenkamp G, Kester A, van Mameren H, Van der Linden T. Lateral extensor release for tennis elbow. A prospective longterm follow-up study. J Bone Joint Surg 1993 ; 75A (7) : 1034-43. 14. Durand MJ, Vachon B, Hong QN, Loisel P. Le DASH. Questionnaire DASH sur les incapacités reliées à une atteinte aux membres supérieurs 2006. <http ://www.dash.iwh.on.ca/assets/images/pdfs/ DASHfrcdn.pdf> [consulté le 12-7-2006]. 15. Schmitt JS, Di Fabio RP. Reliable change and minimum important difference (MID) proportions facilitated group responsiveness comparisons using individual threshold criteria. J Clin Epidemiol 2004 ; 57 (10) : 1008-18. 16. Société française d'arthroscopie, Coudane H, Buisson P, Bonnomet F, Cassard X, Charles H, et al. Les complications des arthroscopies. Rev Chir Orthop 2003 ; 89 : 85-7. - 29 -