Rapport du 4ème cycle d analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire IPC RDC

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Transcription:

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO Ministère de l Agriculture, Pêche et Elevage Rapport du 4ème cycle d analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire IPC RDC Analyse biannuelle : Octobre 2010 Mars 2011 Avec le soutien technique de la FAO En collaboration avec : Avec l appui financier d ECHO et du POOLED FUND Octobre 2010 1

1. Résumé En dépit des améliorations de la sécurité alimentaire enregistrées dans quelques territoires (Kole, Kamiji au Kasaï Oriental), environ 4,5 millions de congolais sont en situation de crise alimentaire et des moyens d existence aiguë, selon la classification IPC du mois d octobre 2010. Les conflits (armés, fonciers, inter communautaires, etc.) et l enclavement aggravent cette précarité, en entravant les activités agricoles, principal moyen de subsistance de la population. Trois grands ensembles se dégagent de cette analyse: (i) l ensemble du pays demeure en insécurité alimentaire chronique. L augmentation des prix des denrées alimentaires de base, la crise financière mondiale, le déclin de la productivité agricole, combinés à des problèmes structurels au niveau des filières agricoles ont longtemps fragilisé les conditions de vie des ménages (IPC, phase 2 ; insécurité alimentaire modéré/limite). (ii) les zones affectées par les conflits armés et autres types de violences relevant d affrontements inter communautaires et d incursions de groupes armés étrangers. Les moyens d existence sont menacés en dépit de l assistance humanitaire (IPC, phase 3 : crise alimentaire et des moyens d existence aiguë) ; (iii) les zones pacifiées (centre et ouest) dont les populations sont sujettes, de manière cyclique à des taux de malnutrition et de mortalité supérieurs aux seuils d interventions d urgence. Confrontées à un état de pauvreté généralisé et un accès très limité aux services sociaux de base, les populations sont vulnérables au moindre choc susceptible de dégénérer en crises alimentaires graves (IPC, phase 3 : crise alimentaire et des moyens d existence aiguë). Dans les six prochains mois, le risque de détérioration de phase est élevé dans les zones de conflits (Walikale, Shabunda), alors que peu d amélioration est prédictible dans les autres territoires. Recommandations Dans les zones en phase 3 Focaliser les interventions humanitaires et de réhabilitation sur une assistance alimentaire ponctuelle et ciblée ainsi qu une relance rapide des productions alimentaires locales Sécuriser l accès aux champs et aux marchés aux femmes dans les zones de conflit ; Dans les zones en phase 2 Développer des programmes de réhabilitation des infrastructures agricoles et routières ; Consolider les moyens d existence par le renforcement, la diversification et la valorisation des productions agricoles. 2

3

Province/ Territoire Equateur Tableau 1 : IPC en RDC, les phases de crise alimentaire pour la période d octobre 2010 à mars 2011. Phase actuelle Phase précédente Tendance prévisible Bomongo, Kungu, Monkoto, Bokungu, Ikela 3 2 Situation mixte Province Orientale Ango, Dungu, Faradjé, Niagara, Irumu, Bafwasende, Poko 3 3 Situation mixte Maniema Katanga Sud Kivu Nord Kivu Lubutu, Kailo, Kabambare 3 2 Situation mixte Malemba nkulu, Bukama 3 2 Situation mixte Kalehe, Fizi 3 3 Situation mixte Shabunda 3 3 Détérioration Walikale 3 3 Détérioration Kasaï Oriental Lodja, Lomela, Lubefu, Katako kombe, Kabinda, Tshilenge, Kabeya 3 2 Situation mixte Kamuanga, Miabi, Lupatapata, et Katanda Kasaï Occidental Dimbelenge, Dekese, Luebo et Demba 3 2 Situation mixte Bandundu Oshwe, Kiri, Pokokabaka 3 2 Situation mixte Bas Congo Kimvula, Muanda 3 2 Situation mixte Tableau 2 : IPC en RDC, description générale des phases de l IPC. Phases Généralement en sécurité alimentaire Insécurité alimentaire modérée/limite Crise alimentaire et des moyens d existence aiguë Urgence humanitaire Actions Soutenir les systèmes de production; soutenir le développement ; traiter les questions d équité et de durabilité Mettre en place des filets de sécurité ; réduire les risques ; soutenir les moyens d existence ; traiter les entraves structurelles Urgences pour accroître l accès et les disponibilités alimentaires, éviter la destruction des avoirs relatifs aux moyens d existence. Urgences pour éviter la malnutrition grave, et la perte irréversible des avoirs en améliorant l accès et les disponibilités alimentaires. Famine/Catastrophe humanitaire Protection des vies humaines (nourriture, eau, logement, protection, ) 4

Tableau 3 : IPC en RDC : Estimations de la population affectée dans les territoires en phases de crise alimentaire et des moyens d existence aiguë (octobre 2010 à mars 2011). Province (population totale) District Territoire Estimation population du territoire (2010) Population en crise alimentaire Equateur Sud Ubangui Kungu Equateur Bomongo 826 902 346 634 42 Tshuapa Monkoto, Ikela, Bokungu S/total 826 902 346 634 42 Haut Uélé Dungu, Faradje, Niangara, Province Bas Uélé Ango, Poko 1 813 316 750 927 41 Orientale Tshopo Bafwasende Ituri Irumu S/total 1 813 316 750 927 41 Maniema Lubutu, Kailo, Kababale 640 281 190 437 30 S/total 118 744 58 185 30 Katanga Haut Lomami Malemba nkulu, Bukama 1 656 828 619 594 37 S/total 1 656 828 619 594 37 Sud Kivu Kalehe, Fizi, Shabunda 1 606 299 620 000 39 S/total 1 606 299 620 000 39 Nord Kivu Walikale 398 881 92 473 23 S/total 398 881 92 473 23 Sankuru Lomela, Lodja, 34 Kasaï Katako-Kombe, Lubefu S/total Oriental Kabinda Kabinda Tshilenge Lupatapata, Katanda, Kabeya- Kamuanga, Miabi, Tshilenge 3 329 854 3 329 854 1 147 811 1 147 811 34 Kasaï Lulua Dimbelenge, Demba 1 464 164 366 041 25 Occidental Kasaï Dekese, Luebo S/total 1 464 164 366 041 25 Bandundu Kwango Popo Kabaka 492 722 119 590 24 Mai-Ndombe Kiri, Oshwe S/total 492 722 119 590 24 Bas Congo Lukaya Kimvula ; Moanda 269 332 68 906 26 S/total 269 332 68 906 26 Kinshasa - - - Grand total 12 498 579 4 322 413 35% % 8 (population totale, estimation en 2010 1 ) 1 Source : OMS, 2010 5

2. Interventions dans les zones en phases de crise alimentaire Réponse urgente planifiée dans les zones en phases de crise alimentaire et des moyens d existence aigue au cours de la période Province Kasai Oriental Kasai Occidental Nord Kivu Sud Kivu Province Orientale Haut Uélé Province Orientale Bas Uélé Province Orientale Ituri Province Orientale Tshopo Katanga Equateur Maniema Bailleurs Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Pooled Fund Interventions prévues dans les zones en phases de crise alimentaire Structure d exécution et des moyens d existence aiguë Sécurité alimentaire Nutrition Watsan Kabeya K., Miabi et Lubefu Tshilenge, ibindi, - FAO, COOPI, CARITAS Lodja, Lomela TCHUMBE Dekese, Lubo, Demba et Dekese, shikapa, Tshikapa, Luiza FAO, ADRA, ACF, CISP; Dimbelenge Dimbelenge Caritas Kananga Walikale, Beni 'axe Walikale, ZS Walikalé, Pinga, Sud FAO, NRC, ACF, Kitchanga-Muhanga-, Pinga de Lubero, Lubero, DIOBASS, IEDA, SAVE Walikale et Kibua, Masisi, Rutshuru et Masisi, CHILDREN UK, LWF, Birambizo,? Miriki,?; Nyanzale PPSSP, CEPROSAN, Rutshuru, Walikale, ZS SOLIDARITE, Norwegian Pinga Church AID, Tearfund, APPRONA, IEDA Mwenga, Kalehe, Kalehe et les zones RRMP, Fizi ZS de Nyangezi, Fizi, Shabunda,? ZS de Kalonge, Sud Kivu, Faradjé, Rungu Rungu et Aba Isiro, Rungu, Niangara Ango, Poko Ango, Ango centre, Yassa, Djugu, Mahagi, Aru? ; ZS d'ariwara)? Dhendo 1 et 2, Irumu Opala, Banfwasende Kalemie et Kambove Kambove, Nyunzu et Kabalo, Kungu et Libenge, Dongo Kailo, Kabambare Lubutu Kungu, Gemena, Bonkonzi, Lubutu Kalémie, Nyunzu Kalemie, Malemba Nkulu Kungu, Budjala, Dongo, Sud bangui Lubutu, Pangi et Kalima, Kabambale RELIEF, COOPI, PPSSP FAO, ACTED, OXFAM GB, ACF, Oxfam Solidarité Belgique, ACF, Caritas UVIRA, UNICEF, OXFAM GB FAO, MEDAIR PREMIERE URGENCE UNICEF, APEC CARITAS DUNGU ACF, MEDAIR, CESVI, CARITAS DUNGU FAO, CESVI, COOPI, SOLIDARITE, ALDI, CESVI, PREMIERE URGENCE FAO, LWF FAO, SOLIDARITES ACTED, World Vision ACF, LIDEAS DRC, APEDE FAO, ACF, GLC, COOPI, PAM, UNICEF FAO, IEDA, ABC CHRISTIAN AID, PSI ASF, Tearfund UNICEF National (Katanga, Nord et Sud Kivu) CERF Sud et l Est de la RDC National (Province CERF N&S Kivu, Haut Uélé, FAO Oriental, Kivu, Kasaï Sankuru) Oriental) National (Maniema, CERF Kailo, Idjwi, UNICEF Sud Kivu, Kasaï Lomela, de Lodja, Oriental et Dekese et Luiza Occidental) Equateur CERF Kungu et Makanza FAO Nord et Sud Kivu CERF Est de la RDC UNICEF Sud Kivu CERF Fizi, Shabunda et Kalehe FAO Des réponses urgentes ont été planifiées pour les zones en phase de crise alimentaire et des moyens d existence aiguë dans le cadre des financements du Pooled Fund et du CERF pour un montant avoisinant 41 millions de dollars américains. 6

3. Analyse synthétique provinciale 3.1. Synthèse générale de la classification des phases Territoires en phase 1 : Généralement en sécurité alimentaire Territoires en phase 2 : Insécurité alimentaire modérée/limite Territoires en phase 3 : Crise alimentaire et des moyens d existence aiguë Territoires en phase 4 : Urgence humanitaire Territoires Total non classifiés : faute de données fiables Province Province Orientale 11 6 2 19 Ituri 4 1 5 Maniema 4 3 7 Nord Kivu 5 1 6 Sud Kivu 5 3 8 Kasaï Occidental 6 4 10 Kasaï Oriental 6 10 16 Bas Congo 4 4 2 10 Bandundu 15 3 18 Equateur 19 5 24 Katanga 20 2 22 Total 4 99 40 0 2 145 3.2. La Province Orientale 1. Contexte : la Province Orientale reste confronté aux exactions de plusieurs groupes armés internes et étrangers qui opèrent particulièrement dans la partie nord et Est de la province et qui occasionnent des déplacements de populations. En fin septembre 2010, la province comptait au total, 389 627 personnes déplacées qui, pour la plupart se trouvent en situation de crise alimentaire et des moyens d existence aiguë. La persistance de l insécurité civile, empêche non seulement l accès aux champs, mais entraîne des pillages des produits alimentaires par les hommes en armes, particulièrement dans la partie nord de Dungu (Ngilima, Bangadi, Doruma, Duru, Bitima,) et l Ouest de Faradje (Gangala na Bodio, Sambia). Dans les territoires situés en lisière avec le Sud Sudan, Ango et Poko dans le Bas Uélé ; Dungu, Faradje, Niangara dans le Haut Uélé, les attaques et exactions des LRA sur la population civile et la présence des éleveurs MBORORO avec leurs troupeaux restent une contrainte majeure à la production agricole. Yahuma Bondo Aketi Basoko Opala Isangi But a Kisangani An go d, e, f, g, h A, B, D Banalia Ubundu Ango Bambesa Poko d, e, f, g, h A, B, D Poko Bafwasende Niangara d, e, f, g, h A, B, D Niangara Rungu Wamba Dungu Mambasa Dungu d, e, f, g, h A, B, D Watsa Bafwasende d, e, f, g, A, B Faradje Faradje d, e, f, g, h A, B, D Irumu Aru Djugu Irumu d, e, f, g, h A, B, D Mahagi 7

En Ituri, un mouvement pendulaire des déplacés en provenance de Faradje frontalier, fuyant les atrocités du groupe armé LRA (Rebelles ougandais de l'armée de résistance du Seigneur) est enregistré en territoire d Aru. De même, un flux des déplacés de la région de Gety (zone fortement militarisée) dans laquelle il y a une persistance d insécurité causée par des groupes armées (FPJC, FRPI) sur peuplent les régions de Komanda, Boga, Nyankunde, Bunia, Aru, Ariwara, et Ingbokolo. De plus, la dégradation avancée des infrastructures routières, avec effet d isolement des communautés entières et de limitation d accès des humanitaires aux groupes vulnérables, sont autant de facteurs qui fragilisent les moyens d existence de la majeure partie de la population de la Province Orientale. A cause de l enclavement, il a été difficile d acheminer de l assistance humanitaire à Opienge, territoire de Bafwasende, qui héberge 2 385 déplacés et 12 640 retournés. Pour les humanitaires, l acheminement des paquets d assistance se fait essentiellement à vélos à partir de Bafwabalinga vers Opienge-centre, sur un parcours de 100 km. 2. Synthèse des résultats de l analyse IPC en Province Orientale District Territoire Phases Risque d aggravation Bas Uélé Poko, Ango 3 Elevé Bambesa, Buta, Aketi, Bondo 2 Modéré Haut Uélé Dungu, Faradje, Niangara 3 Elevé Rungu, Wamba, Watsa 2 Elevé Ituri Irumu 3 Elevé Djugu 2 surveillance Aru, Mambasa 2 modéré Mahagi 2 Elevé Tshopo Bafwasende 3 Elevé Opala, Ubundu, Banalia 2 Surveillance Isangi 2 Surveillance Basoko, Yahuma NC Les améliorations enregistrées au cours de ce cycle résulteraient essentiellement de : La réhabilitation de certains axes routiers (axe Dungu- Faradje ; Aba-Aru ; Watsa-Tora ; Watsa-Faradje et Du ngu-doruma) et la construction du pont Bitima. Une distribution générale des intrants agricoles dans les zones de retours (FAO, CARITAS, ACF, CICR, P U, DRC, CESVI etc.) Une assistance alimentaire dans les zones de déplacements et un accès aux revenus monétaires (PAM et les emploies offerts par les UN et ONG) Une amélioration d accès à l eau potable (adduction d eau et construction des puits à Dungu et à Niangara (OXFAM GB, Mercy Corps et APEC) Une sécurisation accrue des agriculteurs pour accéder aux champs (escortes militaires FARDC/MONUSCO pour Linakofo, Bamokandi, Ngilima, centre Niangara 8

3.3. Provinces du Nord Kivu, Sud Kivu et Maniema 3.3.1. Province du Nord Kivu 1. Contexte : Les affrontements entre les groupes armés et les exactions contre la population civile se focalisent particulièrement dans les zones de Walikale, du Sud Lubero et de l Ouest de Masisi. L analyse du contexte humanitaire et de sécurité alimentaire au Nord Kivu est fortement influencé d une part, par les séquelles des opérations militaires menées contre les groupes armés (FDLR /ADF NALU et autres milices armées) et d autre part, par un début de stabilisation des zones jadis troubles. La reprise des combats des forces armées congolaises (FARDC) contre le FDLR /Mayi Mayi et la présence de plusieurs centaines des démobilisés non encadrés risquent de provoquer de nouveaux déplacements massifs de la population à Walikale. La population déplacée dans la province du Nord Kivu est estimée à 589 617 personnes en septembre 2010, Kaïlo b, d, e, h A, B, D Kabambare d, g, h A, B, D Lubutu Walikale d, g, h d, e, g, h A, B, D A, D Lubutu Punia Kailo Beni Lubero Butembo Rutshuru Walikale Masisi Nyiragongo Kalehe Idjwi Kabare Walungu Kindu Shabunda Pangi Mwenga Uvira Kibombo Fizi Kasongo Kabambare Kalehe b, c, f, h A, B, D Shabunda b, d A, B, C Fizi d, h A, B, C Les revenus des ménages agricoles dans les zones de Beni, Lubero, Beni et Masisi, subissent des baisses importantes, en raison de nombreuses pathologies des plantes, particulièrement le flétrissement bactérien du bananier et la forme sévère de mosaïque du manioc. La situation nutritionnelle est globalement précaire dans la province, mais elle est plus inquiétante dans le territoire de Walikale, particulièrement dans les zones de santé de Pinga et Chambutcha où des taux de malnutrition dépassant le seuil d urgence de 10% de MAG ont été rapportés. 1. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la Province du Nord Kivu. District Territoire Phases Risque d aggravation Walikale 3 Elevé Masisi 2 Elevé Lubero 2 Elevé Nyirangongo 2 Surveillance Beni 2 Elevé Rutshuru 2 Elevé Globalement, une amélioration de la situation a été observée dans la province. Néanmoins, les populations habitants où avoisinant les zones minières sont les plus exposés et affectées par les exactions des groupes armés. La décision récente du chef de l Etat de fermer temporairement l exploitation artisanale des mines à l Est de la RDC (Nord, Kivu, Sud Kivu et Maniema) aura surement un impact positif sur le plan sécuritaire dans la région ; toutefois, si des mesures d accompagnement de cette décision ne sont pas prises, l état nutritionnel des milliers de familles (les creuseurs artisanaux, les petits agriculteurs, les petits commerçants, les petits opérateurs économiques, les manœuvres, etc.) qui dépendaient du secteur minier pour accéder aux revenus/nourriture risque de se détériorer rapidement. De même, les approvisionnements en produits manufacturés de première nécessité qui étaient assurés par des avions transportant les minerais manquent cruellement dans la zone. 9

La situation d insécurité qui a prévalu depuis plus d une décennie dans le Nord Kivu a considérablement paupérisé la population, et fragilisé le tissu social et économique des ménages. 3.3.2. Province du Sud Kivu Contexte : L intensification des affrontements armés entre les groupes armés (FDRL et FARDC), associées aux multiples attaques de plusieurs villages par les groupes armés en quête des réserves alimentaires dans les territoires de Shabunda, Mwenga, Fizi et Uvira, a provoqué un déplacement massif de la population dans la province du Sud Kivu. A fin septembre 2010, avec 676.005 personnes déplacées, le Sud Kivu est la province de la RDC qui héberge plus de déplacés internes. L espace humanitaire a été considérablement rétréci, privant ainsi de l assistance humanitaire aux groupes vulnérables. Le rapatriement des réfugiés des pays voisins a aussi été suspendu pour des raisons de sécurité. 1. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la Province du Sud Kivu. District Territoire Phases Risque d aggravation Kalehe 3 Elevé Fizi 3 Elevé Shabunda 3 Elevé Idjwi 2 Elevé Uvira 2 Elevé Walungu 2 Moderé Mwenga 2 Elevé Kabare 2 Elevé Cette insécurité croissante dans la province occasionne des ratées successives de saisons agricoles, des pillages à répétition des récoltes et limite l accès aux champs. Les maladies des plantes et aléas climatiques continuent à se faire observer avec risque d aggraver l insécurité alimentaire dans les ménages. La problématique du flétrissement bactérien du bananier (BXW : Banana Xanthomonas Wilt), sa vitesse d expansion dans le territoire de Kalehe et environs préoccupe les agriculteurs. Dans le but de limiter l insécurité dans les zones minières, une décision de fermer temporairement l exploitation artisanale des mines a été prise par le Chef de l Etat pour l Est de la RDC. Toutefois, si des mesures d accompagnement de cette décision ne sont pas prises, l accès aux aliments à des milliers de familles (les creuseurs artisanaux, les petits agriculteurs, les petits commerçants, les petits opérateurs économiques, les manœuvres, etc.) qui dépendaient du secteur minier pour accéder aux revenus/nourriture risque d être difficile. La situation d insécurité qui a prévalu depuis plus d une décennie dans le Sud Kivu a considérablement paupérisé la population, et fragilisé le tissu social et économique de la population. 3.3.3. Province du Maniema 1. Contexte : Les problèmes sécuritaires dans la province de Maniema sont exacerbés par la présence des milices et groupes armés SIMBA, RAI MUTOMBOKI réfractaires au brassage, FDLR, etc. et aussi sa proximité avec les deux Kivu. De même, l arrêt temporaire des activités d exploitation minière a affecté les revenus des familles (les creuseurs artisanaux, les petits agriculteurs, les petits commerçants, les petits opérateurs économiques, les manœuvres, etc ) De plus, des facteurs structurels continuent d affecter la sécurité alimentaire des ménages : Une dégradation très avancée des infrastructures routières et fluviales ; Une chute drastique de la production agricole et minière, ainsi qu un très faible accès aux services sociaux de base, tels que les soins de santé, l eau potable, l éducation. les enjeux miniers dans les territoires (détournement des actifs de la production agricole vers les carrés miniers pour les territoires de Lubutu, Punia, Kailo et Pangi) 10

2. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la Province du Maniema. District Territoire Phases Risque d aggravation Lubutu 3 Surveillance Punia 2 Modéré Kailo 3 Kabambare, 3 Surveillance Surveillance Kibombo 2 Modéré Pangi, 2 Elevé Kasongo, 2 Modéré Cette classification est le résultat de l effet combiné des exactions des groupes armés (milices SIMBA, RAI MUTOMBOKI réfractaires au brassage, FDLR, etc.) sur les population, d un délabrement très avancé des infrastructures routières de desserte agricole qui freine le flux des échanges des produits agricoles entre les territoires; de l importance accrue des enjeux miniers dans les zones minières (LUBUTU, PUNIA et KAILO) particulièrement en privant le secteur agricole des jeunes actifs. Les conséquences sont la forte prévalence de la malnutrition aiguë (MAG de 18,4% à Kailo, 15,5% à Lubutu, 14,3 % à Pangi, 11.6%, à Punia), la militarisation des villages entiers et les violences sexuelles, les pillages des récoltes, les prix élevé des denrées alimentaires, la mauvaise gestion de la production, le manque d initiative de développement, une mauvaise utilisation des récoltes 3.4. Province du Katanga 1. Contexte : L insécurité alimentaire au Katanga est essentiellement liée aux facteurs d ordres structurelles que conjoncturelles, notamment l abandon du secteur agricole au profit des exploitations minières par des jeunes actifs, l enclavement consécutif à une dégradation très avancée des infrastructures routières et l afflux des déplacés en provenance du Sud Kivu voisin dans la partie nord de la province. Cette situation a un impact sur le statut nutritionnel des ménages. Les groupes les plus affectés sont les personnes déplacées, personnes retournées et/ou rapatriées, ménages dirigés par les femmes, enfants malnutris et autres groupes vulnérables comme les femmes enceintes et allaitantes, les femmes et enfants victimes de violences sexuelles, enfants de la rue et/ou non accompagnés et les orphelins. Malemba Nk b, d A, B, D Moyenne Kapanga Sandoa Dilolo Kongolo Nyunzu Kabalo Kalemie Kabongo Manono Moba Kaniama Malemba-Nkulu Kamina Bukama Bukama Pweto Mitwaba b, d, e A, B, D Moyenne Lubudi Kasenga Mut shatsha Likasi Kambove Kipushi Lubumbashi Sakania D autre part, des contraintes conjoncturelles, telles que les aléas climatiques, des baisses des rendements dues aux maladies/parasites des plantes, dégradation de l environnement et baisse continue de la fertilité/chute de la production, l irrégularité du trafic ferroviaire et lacustre avec comme conséquence des prix élevés des denrées alimentaires de base, relâchement des services d encadrement en générale et du suivi agricole en particulier exposent les ménages à une insécurité alimentaire que le moindre choc est en mesure de déclencher. Néanmoins, des améliorations notoires ont été enregistrées au cours de ce cycle et concernent essentiellement : un appui important en intrants agricoles de la part du Gouvernement provincial, ce qui a permis une amélioration de la production et un meilleur accès aux aliments ; L accès à la terre agricole s est amélioré pour beaucoup de familles, suite au ralentissement de l expansion des carrés miniers ; Une amélioration dans l évacuation des produits agricoles suite à un programme de réhabilitation des routes de desserte agricoles par les Gouvernement et ses partenaires ; 11

L installation des centaines de latrines dans le milieu villageois et scolaire ; Une disponibilité accrue de l eau potable par l aménagement de 20 sources et la mise en service de 4 forages en faveur des communautés ; Une opérationnalisation des centres nutritionnels appuyés par le PAM et UNICEF (avec des projets de sécurité alimentaire) Un début d organisation des coopératives de commercialisation et d organisation des marchés des produits agricoles ; Amélioration de la consommation alimentaire des ménages et de l accès à la terre, réduction du CSI (enquêtes FSMS PAM Juillet 2010) Amélioration de la sécurité alimentaire en cette période de récoltes (diversité alimentaire élevée et échelle d insécurité alimentaire réduit : enquêtes postes sentinelles FAO juin- juillet 2010) 1. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la province du Katanga District Territoire Phases Risque d aggravation Urbano rural de Kolwezi Lubudi 2 Elevé Mutshatsha 2 Elevé Lwalaba Dilolo 2 Surveillance Kapanga 2 Elevé sandoa 2 Modéré Haut Katanga Kambove 2 Surveillance kasenga 2 Elevé Kipushi 2 Surveillance Mitwaba 2 Surveillance Pweto 2 Modéré Sakania 2 Modéré Haut Lomami Bukama 3 Modéré Kabongo 2 Elévé Kamina 2 Elevé Kaniama 2 Modéré Malemba nkulu 3 Surveillance Tanganyika Kabalo 2 Surveillance Kalemie 2 Elevé Kongolo 2 Elevé Manono 2 Surveillance Moba 2 Elevé Nyunzu 2 Surveillance Les causes sous-jacentes Ensablement progressif des lacs entraînant une migration de certaines espèces de poisson ; Faible intégration de la femme aux problèmes socio-économiques et de développement, esprit associatif peu développé ; Dégradation avancée des infrastructures socio de base( routes, hôpitaux, écoles ponts etc.) 12

3.5. Province de l ÉQUATEUR 1. Contexte : Deux zones agro écologiques caractérisent la province de l Equateur : la zone Gbadolite nord savano-forestière et la zone sud totalement Zongo Bosobolo Mobayi-Mbongo forestière. Dans la zone forestière à l ouest est Libenge Yakoma pleine des marécages et la population vivent Gemena Kungu Businga principalement de la pêche artisanale. Alors d, e, g, h A, B, C qu au Sud, la population s occupe plus de chasse Moyenne Budjala Lisala Bumba Kungu des gibiers. L analyse des effets clefs de référence élucide que la province présente deux Bongandanga Makanza Bokungu situations principales marquées notamment par Bomongo Basankusu Djolu Bomongo d, f, g, h les séquelles de conflit interethnique à l ouest de A, C, D d, e, f Bolomba Moyenne A, B, C Befale la province entre les Enyele et Monzaya autours Moyenne de la gestion et de contrôle d accès aux étangs Mbandaka Ikela poissonneux traditionnels ; conflit qui a pris Boende d, f, g, h Ingende Bikoro A, C, D l allure d une insurrection armée et qui a évolué Bokungu Moyenne Lukolela Ikela en dehors de territoire de Kungu en paralysant Monkoto les systèmes des productions et des échanges. La forte prévalence de la malnutrition aiguë, les Monkoto d, g, h épizooties et les phytopathologies, la récurrence A, C, D Moyenne des maladies diarrhéiques et épidémies, accès limités aux aliments, faibles disponibilités des aliments, déplacement personnes en interne et à l extérieur (en République du Congo, en RCA) et perturbation des approvisionnements de ces territoires, sont les preuves de cette situation d insécurité alimentaire. La dégradation de la sécurité alimentaire dans le Sud-est de la province résulte de la décision d expulsion des populations de Monkoto, Ikela, Bokungu de leurs zones des moyens d existences autours de parc national de Salonga et des aires protégées dans la Tshuapa. L insuffisance de semences de qualité, l enclavement vis-à-vis des marchés, les mauvaises habitudes alimentaires, etc., sont les preuves de cette situation d insécurité alimentaire dans cette partie de la province. Les causes sous-jacentes sont : l existence des foyers de tensions interethniques et des insurgés armés ; l existence des braconniers armés ; l existence des mines anti-personnelles dans les zones de moyens d existence L afflux des déplacés dans les territoires voisins de ceux en conflit armé exerce une pression sur les faibles ressources alimentaires ; 13

2. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la province de l Equateur District Territoire Phases Risque d aggravation MONGALA Bongandanga 2 Elevé Bumba 2 Modéré Lisala 2 Modéré NORD UBANGI Bosobolo 2 Modéré Businga 2 Modéré Mobayi Mbongo 2 Modéré Yakoma 2 Modéré SUD UBANGI Budjala 2 Modéré Gemena 2 Modéré Kungu 3 Elevé Libenge 2 Elevé TSHUAPA Befale 2 Surveillance Boende 2 Surveillance Bokungu 3 Modéré Djolu 2 Surveillance Ikela 3 Modéré Monkoto 3 Elevé EQUATEUR Basankusu 2 Modéré Bolomba 2 Modéré Bomongo 3 Elevé Bikoro 2 Modéré Ingende 2 Modéré Lukolela 2 Modéré Makanza 2 Modéré L insuffisance des semences de qualité, l enclavement vis-à-vis de marché, les mauvaises habitudes alimentaires (monotonie, tabous), pression exercée par les déplacées internes sur les moyens de subsistance déjà précaire, les maladies diarrhéiques et l enclavement de certains territoires sont les preuves de cette situation d insécurité alimentaire dans la province. 14

3.6. Provinces du Kasaï Oriental et Occidental Dekese e, f, h A, D Lodja f, h D Lom ela h A, B, D Katako-K e, f, h D Lubefu e, f, h Lom ela D Dekese Kole Lo dja Katako-Kombe Kabinda h A, B, D Mweka Dimbelenge Lubefu Luebo e, h B, D Ilebo Lue bo Dem ba Kananga Lus ambo Lupatapata Kabeya Kamwanga Lubao Kamonia Kazumba Dibaya Katanda Miabi Kabinda Tshilenge Kamiji Ngandajika Mw ene D itu Luiza Lui lu Demb a e, f, h B, D Dimbelenge d, e, f, g, h A, B, D Kabeya K. e, f, h B, D Miabi f, h B, D Tshilen ge h D Katan da h A, B, D Lupatapata e, f, h B, D 3.6.1. Province du Kasaï Oriental 1. Contexte : Les problèmes alimentaires et nutritionnels au Kasaï Oriental sont globalement attribuable à (i) l effondrement du pouvoir d achat des populations survenu depuis la faillite de la Minière de Bakwanga (MIBA) et la diminution drastique des activités de l exploitation artisanale de diamant, limitant ainsi l accessibilité aux aliments ;(ii) l enclavement du nord de la province, justifiant le niveau très bas des échanges et favorisant ainsi la malnutrition souvent accentuée par les mauvaises habitudes alimentaires, le régime monotone faute de marchés bien achalandés, (iii) la recrudescence des conflits intercommunautaires qui favorisent le déplacement et de dénuement des populations, occasionnant l arrêt des activités champêtres et la perte des moyens d existence, (iv) la résurgence de maladies affectant les capitaux humains et financiers, causant ainsi préjudice à la sécurité alimentaire des populations et (v) l insuffisance des intrants agricoles contribuant à la faible production agricole, animale et halieutique. Selon les résultats de dernières enquêtes menées par le PRONANUT, la situation de la sécurité alimentaire au Kasaï Oriental est caractérisée par une prévalence de la malnutrition à un niveau très élevé. 14 Territoires sur 16 ont un taux de malnutrition aiguë globale (MAG)> 10% dont trois territoires dépassent 15% de MAG (Lomela 17,8% et Lodja 16,6%). Sur 12 territoires où les populations étaient classifiées en phase de crise et des moyens d existence aiguë, 2 territoires sont passés de la phase 3 à la phase 2, insécurité alimentaire modéré/limite (Kole et Kamiji). Ce changement est justifié par : L accès et l exploitation des terres par des villageois de Lomela, qui jusque là ne produisaient pas suffisamment suite au conflit foncier avec les communautés religieuses ; Le désenclavement du territoire de Kole par l ouverture d un aérodrome (trafic aérien) et par une augmentation de la fréquence des bateaux ; Une augmentation des interventions par des humanitaires à Kole et à Kamiji (FAO, PAM, COOPI) Amélioration de l état nutritionnel à Kamiji ; passage de la prévalence de la MAG de 13,4% (enquête nutritionnelle territoriale août 2009) à 5,3% (enquête nutritionnelle COOPI février 2010) 15

2. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la Province du Kasaï Oriental District Territoire Phases Risque d aggravation Kabinda Kabinda 3 Elevé Kamiji 2 Modéré Ngandajika 2 Modéré Luilu 2 Elevé Lubao 2 Modéré Tshilenge Tshilenge 3 Modéré Katanda 3 Modéré Lupatapata 3 Modéré Miabi 3 Modéré Kabeya kamuanga 3 Modéré Sankuru Katako kombe 3 Elevé Lubefu 3 Elevé Lodja 3 Modéré Lomela 3 Elevé Kole 2 Modéré Lusambo 2 Modéré Au cours de cette période sous analyse (octobre 2010 à mars 2011), quatre faits importants risque de continuer à marquer et à influencer la situation de sécurité alimentaire dans la province du Kasaï Oriental ; il s agit de: Conflits intercommunautaires ; Epidémies (peste porcine, paludisme, etc.) Malnutrition Cette situation s observe spécialement dans les territoires de Lupatapata, Katanda, Tshilenge, Miabi, Kabeya Kamuanga. 3.6.2. Province du Kasaï Occidental 1. Contexte : Les raisons majeures de l insécurité alimentaire au Kasaï Occidental sont (i) l abandon du secteur agricole au profit des mines par des jeunes actifs, (ii) la diminution drastique des activités de l exploitation artisanale de diamant, limitant ainsi l accessibilité aux aliments ; (iii la recrudescence des expulsions des congolais vivant en Angola et des conflits de terre ou de pouvoir souvent à la base de déplacement et de dénuement des populations, occasionnant l arrêt des activités champêtres et la perte des moyens d existence. Selon les résultats de la dernière enquête nutritionnelle menée par le PRONANUT, la situation de la sécurité alimentaire au Kasaï Occidental est caractérisée par une prévalence de la malnutrition à un niveau très élevé. 9 Territoires sur 10 ont un taux de malnutrition aiguë globale (MAG)> 10% dont deux territoires dépassent 15% de MAG (Dekese 16,9% et Luiza 15,8%). De plus, des maladies qui constituent des facteurs aggravants de la malnutrition chez les enfants se retrouvent dans plusieurs territoires (coqueluche, rougeole, etc.) Parmi les 5 territoires qui ont été classifiés en phase 3 «crise alimentaire et des moyens d existence aiguë», au cycle précédent, le territoire de Luiza a basculé de la phase 3 à la phase 2 «insécurité alimentaire modérée/limite». Cette amélioration de la situation de sécurité alimentaire dans ce territoire est justifiée par une augmentation des interventions par des humanitaires (sécurité alimentaire, nutrition et watsan à travers le Pooled Fund avec FAO, UNICEF, ACF, PRONANUT et ONG Locales) et une bonne évacuation des produits alimentaires suite à la réhabilitation des principaux accès de désertes agricoles. 16

1. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la Province du Kasaï Occidental District Territoire Phases Risque d aggravation Lulua Demba 3 Elevé Dimbelenge 3 Elevé Luiza 2 Elevé Kazumba 2 Modéré Dibaya 2 Modéré Kasaï Dekese 3 Modéré Luebo 3 Elevé Tshikapa 2 Elevé Mweka 2 Elevé Ilebo 2 Modéré Les causes sous-jacentes sont notamment, les séquelles des conflits, la dégradation de l environnement (faible fertilité des sols) et la marginalisation sociale associée à une faible intégration de la femme aux problèmes socio-conomiques et de développement. 3.7. Provinces du Bandundu et du Bas Congo Kiri d, f, g, h A, B Moyenne Yumbi Inongo Kiri Oshwe d, f, g, h B, C, D Moyenne Mushie Bolobo Kwamouth Bandundu Kutu Bagata Oshwe Kinshasa Moanda d, f, g, h A, B, C, D Moyenne Tshela Lukula Moanda Boma Luozi Kasangulu Seke-Banza Mbanza-Ngungu Kimvula Kenge Madimba Popokabaka Songololo Matadi Masi-Manimba Bulungu Kikwit Gungu Idiofa Feshi Kimvula d, e, f, h B, C, D Moyenne Popokabaka d, e, f, g, h A, B Moyenne Kasongo-Lunda Kahemba 3.7.1. Province du Bandundu 1. Contexte : L insécurité alimentaire dans la province du Bandundu est principalement attribuable à (i) la dégradation de la sécurité alimentaire dans le Nord-ouest de la province résultant de la décision d expulsion des populations de Kiri et d Oshwe de leurs zones des moyens d existences autours de parc national de Salonga, (ii) l abandon du secteur agricole au profit des mines par des jeunes (migration vers les mines en Angola), (ii) la recrudescence des expulsions des congolais vivant en Angola dans les territoires situés le long de la frontière avec l Angola (Kahemba, Kasongo Lunda et Popo Kabaka) ; (iii) l enclavement d une partie des territoires de la province (Kiri, Kutu, oshwe, Mushie, Bolobo et Inongo), justifiant le niveau très bas des échanges et favorisant ainsi le régime monotone faute de marchés bien achalandés ; (iv) un faible taux d accès des populations à l eau potable (moins de 17

10%) par manque des sources aménagées ; (v) une prévenance de la malnutrition et de nombreuses maladies à caractère épidémique (cas de konzo et de noma dans le Kwango : Kahemba, Popo Kabaka, Idiofa et Kikwit) 2. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la province de Bandundu District Territoire Phases Risque d aggravation Kenge 2 Elevé Popo Kabaka 3 Kwango Kasongo Lunda, Kahemba, Feshi, 2 Elevé Kwilu Plateaux Mai-Ndombe Masi Manimba 2 Elevé Bulungu, Bagata, Idiofa 2 Elevé Gungu 2 Modéré Bolobo, Yumbi 3 Elevé Kwamounth 2 Modéré Mushie 2 Elevé Inongo 2 Elevé Kutu 2 Surveillance Kiri 3 Elevé Oshwe 3 Modéré Les causes sous-jacentes sont : l existence des foyers de tensions interethniques; l existence des braconniers armés ; le nombre important des expulsés dans les territoires qui exerce une pression sur les faibles ressources alimentaires des familles d accueil ; la dégradation de l environnement (feux de brousse, coupe de bois etc.) ; la marginalisation sociale et faible intégration de la femme aux problèmes socio-économiques et de développement ; Dégradation avancée des infrastructures socio-économique de base (routes, hôpitaux, écoles, ponts, etc.) 3.7.2. Province du Bas Congo 1. Contexte : L une des raisons majeures de l insécurité alimentaire au Bas Congo, particulièrement le territoire de Kimvula est l enclavement consécutif à un état de délabrement très avancé des infrastructures routières. Les échanges sont très limités, ce qui favorise un régime monotone dans les ménages. Les enquêtes réalisées dans le territoire de Kimvula renseignent que 30% d enfants naissent avec un poids inférieur à 2,5 kg, le retard de croissance est de 38,3%. La prévalence de malnutrition (MAG : 14,3%) est plus liée aux mauvaises habitudes alimentaires des mères et des enfants. Pour le territoire de Moanda, l insécurité alimentaire des populations est aggravée par la réduction des activités agricoles (diminution des superficies sous cultures) au profit de l exploitation pétrolière. De plus, les expulsions des Congolais vivant en Angola sont en augmentation et les personnes refoulées accentuent la précarité des familles hôtes (1520 personnes refoulées d Angola de mars à septembre 2010 à travers les postes de Yacth et Yema). 1. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la province de Bas Congo District Territoire Phases Risque d aggravation Bas fleuve Tshela 2 Surveillance Sekebanza, Lukula 1 Surveillance Moanda 3 Modéré Cataractes Songololo 2 Surveillance Luozi 2 Modéré Mbanza Ngungu 1 Surveillance Lukuya Madimba, Kasangulu 1 Surveillance Kimvula 3 Elévé 18

La situation de la sécurité alimentaire est globalement acceptable dans l ensemble de la province, excepté les territoires de Kimvula et de Moanda en phase de crise alimentaire et des moyens d existence aiguë. Les principales raisons sont (i) l enclavement du territoire de Kimvula et (ii) une exploitation irrationnel du pétrole dans le territoire de Moanda Les causes sous-jacentes sont : l existence des foyers de tensions interethniques; les expulsés dans la province qui exercent une pression sur les faibles ressources alimentaires des familles d accueil ; la dégradation de l environnement (feux de brousse, coupe de bois etc.) ; une faible intégration de la femme aux problèmes socio-économiques et de développement ; la dégradation avancée des infrastructures socio-économique de base (routes, hôpitaux, écoles, ponts, etc.) l accaparement des terres cultivables par les concessionnaires. 3.7.3. Ville-Province de Kinshasa 1. Contexte : la ville de Kinshasa est reliée directement aux provinces de Bandundu, du Bas-Congo et de l Equateur, par route, eau, air et aussi par voie ferrée, particulièrement vers les villes portuaires de Matadi et de Boma, situées au bord de l Océan Atlantique. Le relief de Kinshasa est formé d un grand plateau (plateau des Bateke), d une chaîne de collines (Monts Ngaliema, Amba, Ngafula, les hauteurs de Binza, de Kimwenza, etc.), d une plaine (Lemba, etc.) et de marécages (pool Malebo, etc.) aux abords du Fleuve Congo. 2. Synthèse des résultats de l analyse IPC dans la ville-province de Kinshasa. Les outils disponibles pour les analyses IPC en sécurité alimentaire ne permettent pas pour le moment de faire la classification de l état de sécurité alimentaire des populations urbaines dans de grandes agglomérations, particulièrement les communes de Kinshasa. 19

3. Recommandation pour l action a. Interventions urgentes Principales contraintes/problématiques Provinces les plus touchées Interventions recommandées 1 Insécurité physique, et pillages des récoltes et du bétail Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale, Maniema, Renforcer l assistance d urgence aux ménages agricoles dans le sens de «sauver des vies» - semences, outils, luttes contre les différentes pestes dans les zones de déplacement comme celles de retour. 2 Rapatriement des réfugiés/expulsés et réinstallation des retournés Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale, Maniema, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, Bandundu, Bas Congo, Equateur, Katanga Constituer des stocks stratégiques (de contingence) de certains intrants (houes, semences) Assurer une cohésion sociale et une réintégration des communautés des retournés (refoulés, déplacés et rapatriés) ; Développer des actions de relance de la production agricole : fourniture d intrants et outils agricoles, pêche et élevage, multiplication de semences, santé animale, pistes de désertes agricole, aménagement de bas-fonds. Soutenir tous les efforts de maintien de la paix (programme Amani, plan de stabilisation, plans de contingence) 3 Augmentation des prix Toutes les provinces Appui à la réhabilitation des petites infrastructures de transformation et de conservation afin de réduire les pertes après récoltes. Revitaliser les économies locales : octroie des microcrédits aux associations et paysans Renforcer le système d accès aux semences (bons et foires aux semences, crédits pour les commerçants) Promotion des techniques agricoles de conservation post récolte et de transformation alimentaire ; Sensibilisation de la population sur la gestion des récoltes ; Réhabilitation des pistes agricoles et infrastructures de marché et de stockage, Appui à la réhabilitation des services agricoles essentiels : SNV, statistiques agricoles, Appui à la vulgarisation des techniques culturales et méthodes de lutte contre les ravageurs des cultures par approche «Champs-Ecole-Paysan» 4 Mosaïque sévère du manioc Toutes les provinces Intensification de la multiplication et diffusion des boutures de manioc saines et tolérantes à la mosaïque, Introduction/intensification des cultures alternatives au manioc : patate douce, maraîchage, etc. 5 Flétrissement bactérien du bananier (Wilt) et épizooties Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale, Maniema Initier un programme de lutte contre la progression du flétrissement bactérien du bananier. Vaccination du cheptel, distributions de médicaments et mise en place de mesures sanitaires simples. 20

6 Aléas climatiques, inondations récurrentes Equateur, Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Kinshasa, Province Orientale 7 Etat nutritionnel fragile Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Equateur, Katanga, Maniema, Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale 8 Pandémie de Malaria, maladies diarrhéiques et autres Toutes les provinces Intensifier la vulgarisation des lois relatives à la gestion de l environnement et plaidoyer pour l application effective du code agricole; Renforcer le système d alerte précoce et les capacités locales pour prévenir les catastrophes naturelles, Traçage des courbes de niveaux et plantation des herbes fixatrices, Reboisement. Développer en urgence des programmes de prévention et de prise en charge des mal nourris (enfants et adultes); Sensibiliser la population sur les pratiques clés de nutrition ; La lutte contre les facteurs aggravant la situation nutritionnelle par le rétablissement des capacités d autonomie de production alimentaire dans les zones de retour, Mise en œuvre d une politique de planning familial, Promotion de la production et de la consommation des aliments de haute valeur nutritionnelle (légumes, fruits) et petit élevage, Nécessité de faire une enquête nutritionnelle pour avoir des données statistiques fiables surtout dans les zones les plus affectées, Nécessité d un système de suivi nutritionnel plus soutenu ; Appui à la production alimentaire d urgence des familles d enfants mal nourris, Surveillance de sécurité alimentaire et situation nutritionnelle Appui en intrants agricoles aux ménages vulnérables par les Organisations Onusiennes (foires aux semences ou distributions directes), ONG locales et Internationales, Création et promotion des activités génératrices de revenus, Développer des stratégies de conservation des semences (hangars de stockages communautaires), Renforcer le système d alerte précoce et les capacités locales pour prévenir les catastrophes naturelles, Service des urgences et de réponse aux épidémies au sein du MINISANTE, Promotion de l utilisation des produits PSI à savoir l ORASEL pour traiter la diarrhée et le Sûr Eau pour désinfecter l eau d usage familial, Investissement dans les travaux de construction des sources d eau propre. Campagne de sensibilisation et de diffusion de moustiquaires imprégnées d insecticide organisées chaque année, 9 Erosion Kasaï Oriental, Kasaï Occidental Plaidoyer pour une politique de réhabilitation et de maintenance des infrastructures routières, scolaires et hospitalières et fluviales ; 21

Valoriser les bas fonds pour les cultures légumières et la rizi-pisciculture et piscicoles ; Plaidoyer pour la résolution pacifique des conflits coutumiers et fonciers ; Intensifier la vulgarisation des lois relatives à la gestion de l environnement et plaidoyer pour l application effective du code forestier et minier ; Protection des réserves forestières par la promotion de la culture sur jachère Traçage des courbes de niveaux et plantation des herbes fixatrices, Reboisement. Besoin de réaliser des activités food for work d envergure dans les zones à haut risque d érosion pour des travaux de lutte anti-érosive, Renforcer le système d alerte précoce et les capacités locales pour prévenir les catastrophes naturelles, 22

b. Recommandations spécifiques Au GTI (provincial et national) IPC et à tous les acteurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition : Etablir la carte des zones des moyens d existence en RDC ; Appuyer et initier des enquêtes, notamment celles du type MICS, SMART et EDS, afin d actualiser les données de base en RD Congo sur la sécurité alimentaire et la nutrition ; Améliorer le calendrier des rencontres du GTI provincial et national IPC ; Proposer une approche pour analyser et classifier les zones urbaines ; Doter les provinces des ressources (humaines et financières) pour centraliser et mettre à jour les données. 23

Annexe 1 : Table de référence IPC 24

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Annexe 2 : Projet Global IPC Développement technique et liens avec le niveau national (Oriane Turot) Mise à jour sur le Projet Global IPC: développement technique et liens avec le niveau national Oriane Turot, membre de l Unité de Soutien Globale de l IPC, a fourni une brève présentation sur l initiative IPC, la mise en œuvre de l IPC dans le monde et les activités menées au niveau global, en particulier le développement technique, ici plus amplement détaillées. Il est bon de rappeler que le partenariat global de l IPC est composé de 7 partenaires (FAO, PAM, Care, Oxfam, Save the Children, JRC (Centre de recherche de la Commission Européenne) et FewsNet), et que les activités au niveau global sont organisées sous le projet global (actuellement dans sa phase 2, qui se termine en décembre 2010), mis en œuvre par l Unité de Soutien Globale de l IPC basée au siège de la FAO à Rome. 1. Vue d ensemble de la mise en œuvre de l IPC dans les différentes régions : En Afrique de l Est et Centrale, le Projet Régional est dans sa seconde phase (Janvier 2009 Décembre 2010). Il comprend 7 pays : Burundi, Ethiopie, Kenya, République d Afrique Centrale, République Démocratique du Congo, Tanzanie et Ouganda. La Somalie et le Nord-Soudan mettent également en œuvre l IPC. En Afrique Australe, un Projet Régional a débuté en Octobre 2009 (se terminant également en décembre 2010) pour introduire l IPC, dirigé par le RVAC (Regional Vulnerability Assessment Committee, l institution régionale en charge de la sécurité alimentaire) avec le soutien de la FAO. Cinq pays ont demandé à être appuyés pour introduire l IPC : l Afrique du Sud, le Zimbabwe, le Mozambique, le Malawi et le Swaziland. En Afrique de l Ouest, en dehors de la Côte d Ivoire, l IPC est mis en œuvre à travers le Cadre Harmonisé, outil développé par le CILSS et qui sera appliqué prochainement dans les pays sahéliens où le CILSS opère. En dehors de son contexte original africain, l IPC est également introduit en Amérique Latine et Caraïbes, ainsi qu en Asie, avec un intérêt de la part d un nombre croissant de pays. 2. Les principales activités menées au niveau global incluent: La coordination avec des initiatives globales (par exemple le Comité pour la Sécurité alimentaire, le Panel d experts de haut niveau, le Cluster de sécurité alimentaire, le Tableau de contrôle humanitaire) Le contrôle de la qualité (s assurer que les analyses IPC respectent les protocoles et garantir la qualité du produit) Le développement technique (mener des études techniques pour améliorer continuellement l IPC, résultant en une révision périodique du matériel technique) L institutionnalisation de l IPC au sein d organisations et institutions clés (partenaires globaux, partieprenantes stratégiques et bailleurs) Les leçons apprises (recueillir des leçons apprises de l expérience des pays, les diffuser et en tenir compte dans le développement technique de l IPC) Sessions de sensibilisation et de renforcement des capacités (au niveau global, aussi bien que régional et national, à travers notamment des Conseillers IPC comme Justus Liku de l Unité globale basé en Afrique de l Est) Soutien technique aux pays (aider à résoudre les questions techniques, appuyer les ateliers d analyse) 26

Introduction dans de nouveaux pays (répondre aux demandes émanant de nouveaux pays, consulter les partie-prenantes pertinentes, aider à établir un Groupe de travail technique régional ou national qui coordonnera alors la mise en œuvre de l IPC) Les relations avec les bailleurs et la recherche de fonds (améliorer la connaissance et la compréhension de l IPC au sein de la communauté des bailleurs, créer des synergies, appuyer les pays dans la rédaction de documents de projet et leurs efforts de recherche de fonds). 3. Un des principaux objectifs de cette seconde phase du Projet global est de réformer la gouvernance : L Unité de Soutien Globale, organe de mise en œuvre du Projet global, a été réformée de façon à être plus opérationnelle et à renforcer les liens avec les régions et les pays (avec des membres recrutés par les différents partenaires globaux, ayant des responsabilités fonctionnelles, et les composants appuis aux pays et développement technique renforcées) Le Comité de Direction, organe stratégique, sera réformé durant les prochains mois pour inclure de nouveaux membres encore à définir : d autres agences (Nations Unies et ONG), bailleurs et représentants des Communautés Économiques Régionales Le Groupe de Travail Technique, organe de conseil technique, sera également réformé en un Groupe Consultatif Technique afin de permettre une meilleure consultation d un groupe plus large d experts techniques dans le cadre du processus continu de développement technique (universitaires, experts techniques de différents secteurs, acteurs du développement et bailleurs). La gouvernance est structurée comme dans le schéma ci-dessous, avec l Unité de Soutien Globale indiquée en bleu : Agences Partenaires Comité de Direction Inter- Agences Bailleurs Conseil de révision technique Directeur de Programme et équipe de Direction Mobilisation de ressources Groupe de Conseil Technique Appui technique Appui aux pays Communication Légende Unités régionales Communauté IPC = supervision = coordination 27