PLAN D ACTION NATIONAL D ASSISTANCE AUX VICTIMES AU TCHAD

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Transcription:

PLAN D ACTION NATIONAL D ASSISTANCE AUX VICTIMES AU TCHAD - INTRODUCTION En accord avec ses obligations et ses engagements nationaux et internationaux, le Tchad travaille actuellement sur l élaboration et la mise en œuvre d un Plan d Action National d Assistance aux Victimes des Mines et Restes Explosifs de Guerre. Ce document est une première base de travail développé au Tchad par le Centre National de Déminage (CND), à travers sa Direction de la Sensibilisation et l Assistance aux Victimes, en étroite collaboration avec les principaux partenaires ministériels, institutionnels et associatifs ainsi qu avec la pleine participation des personnes handicapées. Si les avancées sur l assistance aux victimes ont été très faibles ces dix dernières années, aujourd hui le Tchad renouvelle ses efforts pour développer une stratégie globale qui devra permettre la mise en application des droits des victimes de mines et restes explosifs de guerre (REG) de façon pérenne, et en accord avec les directives internationales les plus récentes. Cadre législatif Niveau international : Le Tchad est un Etat Partie du Traité d Interdiction de Mines depuis 1999. Il est signataire de la Convention sur les Bombes à Sous-Munitions (BASM) depuis 2008. En accord avec les standards fixés dans ces deux cadres, ce Plan d Action National cherche à mettre en application les droits et à répondre aux besoins des victimes des mines et REG, sous un principe de non-discrimination entre elles, ou envers d autres personnes handicapées. Les engagements adoptés par le Tchad et les Etats Parties du Traité d Interdiction des Mines lors de la Deuxième Conférence de Révision à Carthagène, Colombie, en 2009, ont fortement inspiré le développement de ce Plan d Action National. En particulier, ce Plan cherche à répondre efficacement à l Action 27 du Plan d Action de Carthagène, qui concerne «l élaboration d un Plan d Action Global qui réponde aux besoins des victimes de mines et leur permette d exercer leurs droits fondamentaux» (voir Annexe 1 : Extraits du Plan d Action de Carthagène). En juin, le Tchad n a pas encore adhéré à la Convention Relative aux Droits des Personnes Handicapées, mais cela ne saurait pas tarder. Niveau national : La Loi No. 007/PR/2007/ du 09 mai 2007 porte sur la «protection des personnes handicapées». La loi couvre les droits suivants : 1. Santé 2. Education et formation 3. Insertion socio-économique 4. Culture, sports, loisirs et communications 5. Transport, habitat et sécurité. Cette loi attend son décret d application et diffusion pour sa mise en œuvre effective. 1

Contexte national Selon le dernier Rapport sur le Développement Humain (PNUD, 2009) le Tchad a un Index de Développement Humain faible (0,392), ce qui le classe le 175 ème pays sur 182 étudiés. Cela reflète les difficultés que rencontre la population en général pour avoir accès aux services de base, ce qui est accentué par la contamination des diverses régions du pays par les mines et restes explosifs de guerre (REG) en particulier des bombes à sous-munitions- suite aux multiples conflits armés. Le Nord est affecté en premier lieu par des mines, alors que l Est est affecté principalement par des REG. Cette contamination représente un danger permanent pour les populations concernées qui sont privées de la liberté de circuler en sécurité, de l accès aux pâturages, aux points d eau, aux axes routiers et aux carrefours économiques. En somme, en plus de mettre en péril la vie et l intégrité des populations, ces engins représentent un obstacle majeur pour leur développement socioéconomique. Ainsi, en accord avec les standards internationaux, le Tchad reconnaît que les victimes des mines et REG sont les personnes blessées ou tuées, leurs familles et les communautés affectées. C est pour quoi la Lutte Anti-Mines fait partie de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté depuis 2003. La base de données de la Direction de Sensibilisation et Assistance aux Victimes du Tchad répertorie aujourd hui 2692 victimes directes des mines-reg (personnes blessées ou tuées) sur tout le territoire national, alors que le système IMSMA est en cours d actualisation. Par ailleurs, l Enquête d Impact Socio-économique réalisé par Handicap International (HI) entre 1999 et 2001 a identifié 284, 435 personnes habitant dans les zones affectées au Tchad, hors Tibesti. Il convient de noter que le Tchad compte une population importante de réfugiés et des personnes déplacées. En effet, selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, on estime qu il y aujourd hui au Tchad 270,000 réfugiés soudanais à l Est ; 57,000 réfugiés de la République Centrafricaine au Sud ; et 166,718 personnes déplacées. Communautés affectées par mines-reg au Tchad. Source : Etude d Impact Socioéconomique, HI, 1999-2001 Contexte spécifique à l assistance aux victimes et aux personnes handicapées Les victimes de mines-reg et autres personnes handicapées (en particulier les femmes et les enfants) continuent à faire face à une importante exclusion. Les services de santé présentent des difficultés d accès dans les zones affectés ; généralement les soins médicaux sont payants après la première urgence. Les services de réadaptation sont disponibles principalement à N Djamena. Les personnes handicapées ont généralement un accès difficile aux activités sociales et culturelles, à l éducation et à la formation professionnelle qualifiante, aux activités génératrices des revenues et aux emplois. Plusieurs causes contribuent à cela : le manque d accessibilité, de sensibilisation, et d un système de référencement entre les victimes et les services ; ainsi que l insuffisance d information et de ressources (aussi bien de la part de victimes que des services 2

existants). D ailleurs, la majorité des victimes habitant dans des zones éloignées des centres urbains - et certains étant nomades-, leur suivi pose encore plus des difficultés. Pour le moment, il n existe pas de suivi et d accompagnement systématique des victimes après les premiers soins de santé. Aujourd hui au Tchad, le CND a le mandat de garantir la planification, la mise en œuvre et le suivi de l assistance aux victimes, notamment à travers la Direction de la Sensibilisation et l Assistance aux Victimes. Pour remplir son mandat, elle coordonne les travaux de planification en étroite collaboration avec la Direction pour la réinsertion des Personnes Handicapées du Ministère des Actions Sociales, de la Solidarité Nationale et de la Famille. La liste d autres Ministères, institutions, agences, organisations et associations participant actuellement à l élaboration de ce Plan National d Action National se trouve en Annexe 2 de ce document. A noter : Bien que le terme «survivant» soit largement utilisé en anglais pour parler des victimes blessées, il a été décidé au Tchad d utiliser le mot «victime» dans ce travail, au moins dans une première phase. D une part, car pour le moment la traduction des documents officiels concernant l assistance aux victimes utilise aussi bien le terme «survivants» que «rescapés», donc l utilisation du terme n est pour le moment pas standardisé dans la documentation francophone officielle. D autre part, il ne nous a pas paru pertinent d intégrer l utilisation des nouveaux termes à ce stade au Tchad, étant donné que cela pourrait se prêter davantage à confusion au lieu de faciliter une compréhension commune de la thématique. Processus pour développer ce Plan d Action Le CND a lancé en janvier un processus pour développer un Plan d Action National d Assistance aux Victimes. A cette fin, avec l appui d Handicap International (HI), et en accord avec les Actions 23, 24, 27, 28 et 30 du Plan d Action de Carthagène, le CND a: 1. Mise en place d une formation sur l assistance aux victimes pour l ensemble du staff de la Direction de la Sensibilisation et l Assistance aux Victimes, avec la participation de l Association d Entraide des Handicapées Physiques du Tchad. 2. Développé un guide et un kit de sensibilisation sur l assistance aux victimes afin de favoriser la sensibilisation et la mobilisation des différents acteurs du développement dans les secteurs de la santé, de la réadaptation, des services sociaux, de l éducation, de l emploi, des droits des femmes et des droits des personnes handicapées, notamment des victimes de mines. 3. Réalisé une première mission pour évaluer la situation et rencontrer un premier groupe d acteurs concernés par l assistance aux victimes à Abéché, dans la région Est du pays. 4. Réalisé une série de réunions de travail avec les acteurs basés à N Djamena pour les sensibiliser et les mobiliser sur l assistance aux victimes. 5. Organisé un premier atelier de coordination fin janvier avec les objectifs de : Présenter et discuter de cette initiative avec les principaux acteurs concernés ; présenter le cadre de travail, la méthodologie et le format proposé pour ce travail ; identifier les thématiques à inclure dans ce Plan d Action et d autres acteurs à associer à ce processus ; et faire un premier travail d analyse de la situation actuelle et des principaux défis. 6. Réalisé un travail d analyse et de synthèse de ces informations; discuté un premier brouillon avec chaque participant au premier atelier pour suggestions et validation. 7. Organisé un deuxième atelier pour préciser davantage les objectifs spécifiques de chaque thématique, les activités, les institutions et partenaires, le cadre temporel et la mobilisation de ressources ; puis analysé et synthétisé ces informations pour les intégrer sur ce document de travail. 3

Les deux premiers ateliers de coordination ont eu lieu à N Djamena, avec la participation des représentants des acteurs du développement ayant un rayonnement dans les régions affectées. Lors de la deuxième phase du développement de ce Plan, le CND multipliera les efforts afin de : Identifier, sensibiliser et intégrer dans les travaux d autres acteurs clés basés à N Djamena. Réaliser des ateliers dans les régions le plus affectées, afin de valider et compléter les informations, objectifs et activités identifiés dans cette première phase. Multiplier les efforts pour garantir la pleine participation des victimes de mines-reg de façon systématique, notamment en redoublant les efforts du CND à cette fin, et en renforçant la collaboration avec les associations des personnes handicapées. A ce stade, il a été convenu de travailler sur un Plan d Action sur deux ans. Les évolutions de et permettront de développer, par la suite, une vision plus globale, claire et partagée qui permette d avoir plus d éléments disponibles pour faire une planification réaliste et pertinente, et établir ainsi des objectifs plus spécifiques et à long terme. Principes et aperçu du contenu de ce Plan d Action National d Assistance aux Victimes Le Plan d Action National d Assistance aux Victimes est conçu sur le principe de non-discrimination entre les victimes des mines et REG, et entre les victimes et autres personnes handicapées. Par ailleurs, il cherche à intégrer des considérations de genre et âge dans chaque thématique. Il a été développé avec la pleine participation des hommes et femmes handicapés et de leurs associations représentatives. La participation et la contribution des victimes des mines-reg à ce Plan d Action a été possible surtout à travers des rendez vous individuelles réalisés à Abéché, et des rendez vous individuelles et des formations réalisées à N Djamena. Douze thématiques sont abordées dans ce Plan d Action. Celles-ci correspondent tant aux directives internationales qu aux priorités identifiées au niveau national. Elles ont été discutées et validées lors des ateliers de coordination multi-acteurs. Le choix a été fait d inclure douze thématiques pertinentes, qui regroupent les secteurs en lien avec un système des services à la personne : 1. Soins médicaux 2. Réadaptation 3. Soutien psychologique 4. Insertion sociale 5. Education 6. Emploi ; ainsi que les mesures indispensables pour garantir l accessibilité à ces services ; 7. Référencement et l accompagnement des victimes vers les services 8. Collecte de données 9. Législation 10. Sensibilisation et renforcement des capacités des victimes et des associations 11. Coordination et 12. Mobilisation des ressources. Enfin, il convient de remarquer que les acteurs spécifiques de l humanitaire en ce qui concerne les populations réfugiées et déplacées n ont pas pu être mobilisés pour cette phase, et le seront pour les phases suivantes. Format du Plan d Action Le Plan d Action couvre donc douze thématiques. Chacune présente d abord une partie narrative sur la situation actuelle, les principaux défis, et autres acteurs à mobiliser sur la thématique spécifique. Ensuite, un tableau résume : Un objectif général par thématique Trois à cinq objectifs spécifiques Des activités pour atteindre les objectifs 4

Des indicateurs de progrès Les institutions majeures et les partenaires Le cadre temporel envisagé La mobilisation des ressources Priorités identifiées () à enlever Ainsi, à l issue de cette première phase du travail, le CND avec ses partenaires ont identifiées les priorités suivantes pour les deux prochaines années: 1. Reprendre contact avec chacune des victimes à travers les organisations des victimes de mines et des personnes handicapées pour évaluer leurs besoins et priorités individuelles et définir, avec elles, le suivi nécessaire pour y répondre ; 2. Identifier et renforcer les réseaux communautaires ; 3. Cartographier et améliorer les réponses en matière d assistance aux victimes ; 4. Développer un réseau d agents communautaires en capacité de donner un premier soutien psychologique aux victimes et de les accompagner vers des services de proximité accessibles (santé, réadaptation, éducation, insertion sociale, emploi ) 5. Identifier, mobiliser et former les Ministères et les fournisseurs de services existants dans les régions affectées au travail avec les victimes et autres personnes handicapées, afin de les rendre accessibles pour être en mesure d offrir des services de proximité. Par fournisseurs des services on entend les institutions, agences, centres, organisations et associations qui offrent et fournissent des services de santé, réadaptation, éducation, insertion sociale, emploi à la population en général et aux personnes handicapées. Ce document présente donc les résultats du travail qui a été réalisé à la date de juin, et reste un document de travail qui continuera à être développé et actualisé régulièrement à travers le processus participatif en cours. 5

ABREVIATIONS APORT ASSOCIATION DES PROFESSIONNELS DE L ORTHOPEDIE ET DE LA REEDUCATION AU TCHAD AEPHT Association d Entraide des Personnes Handicapées Physiques du Tchad AEPHMA Association d Entraide des Personnes Handicapées Moteurs d Abéche AVMT Association des Victimes des Mines du Tibesti BASM Bombes à Sous-Munitions CAGFHAT Coordination des Associations et des Groupements des Femmes Handicapées du Tchad CARK Centre d Appareillage et de Réadaptation de Kabalaye CNAR Centre National d Appareillage et Rééducation CND Centre National de Déminage CICR Comité International de la Croix Rouge CRD Centre Régional de Déminage CRT Croix Rouge Tchadienne ENASS Ecole Nationale des Agents Sanitaires et Sociaux HI Handicap International MASSNF Ministères de l Action Sociale, de la Solidarité Nationale et de la Famille MEN Ministère de l Education Nationale MINURCAT Mission de Nations Unies pour la République Centrafricaine et le Tchad MMFLCP Ministère de la Microfinance et de la Lutte contre la Pauvreté MNDP Maison de Notre Dame de la Paix MSP Ministère de la Santé Publique SECADEV Secours Catholique et Développement PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement REG Reste Explosif de Guerre UNICEF Fonds des Nations Unies pour l Enfance VPH Voix des Personnes Handicapées HCND Haut Commissariat National de Déminage AV Assistance aux Victimes BASM Bombes à Sous Munitions IMSMA Information Managment System for Mine Action (système de gestion de l information de lute antimines ) DREN Délégation Régionale de l Education Nationale 6

IDEN IPEP DFE ISSED ESSEAB DAPRO Inspection Départementale de l Education Nationale Inspection Pédagogique d Enseignement Primaire Direction de la formation des Enseignants Institut Supérieur des Sciences de l Education Ecole Supérieur des Sciences Exactes et Appliquées de Bongor Direction de l Analyse et de la Prospection 1. SOINS MEDICAUX IMMEDIATS ET CONTINUS Situation actuelle : En cas d accident par mine-reg, les victimes doivent recevoir les premiers soins et être conduits dans le centre de santé ou à l hôpital le plus proche pour le traitement des blessures et la chirurgie nécessaire. Les victimes sont prises en charge gratuitement pour répondre à l urgence, mais les soins médicaux postérieurs ne sont pas gratuits pour la plus part. L accès rapide vers une structure de soins dépend du lieu de l accident et cela dure de quelques heures à quelques jours. Le centre de santé demeure la structure la plus proche des communautés ; dans l Est, les cas graves sont transférés vers l hôpital d Abéché. D autres cas graves sont transférés à l hôpital militaire de N Djamena y compris les civiles- mais les délais s avèrent souvent longs en raison du manque des moyens d évacuation médicalisés et de l état du réseau routier. D ailleurs, les soins nécessaires pour les traumatismes graves et pour les brûlures importantes ne sont pas disponibles aux hôpitaux de N Djamena ni dans ceux des provinces. Aujourd hui à l hôpital d Abéché, qui couvre la région Est du pays et est un hôpital de référence, il y a une équipe chirurgicale composé de trois chirurgiens du CICR pour répondre à ce type d urgence ; pour sa part, la Croix Rouge Tchadienne (CRT) met en place de formations de secouristes en premiers soins pour son réseau des bénévoles. Principaux défis : Il n y a pas suffisamment des personnes formées en premiers soins dans les zones les plus à risque, ce qui permettrait de stabiliser les victimes au plus vite après un accident, et les préparer pour le transfert vers un centre de santé. Il est difficile de transporter les victimes vers les centres de santé car il n y a pas d ambulances pour chercher les blessés. Les victimes et leurs familles doivent trouver leurs propres moyens de déplacement. Cela augmente les risques d un décès ou d une déficience permanente. Il n y a pas assez de personnel national formé en traumatologie, chirurgie corrective dans les zones affectées. Il manque d équipement et du matériel nécessaire pour stabiliser et soigner correctement les victimes dans les centres de santé en zones affectées. Il faut améliorer l accessibilité physique des centres de santé, des hôpitaux, des services de réadaptation. Il n y a pas suffisamment d accès aux soins ophtalmologiques et auditifs pour les victimes et autres personnes qui en ont besoin. Autres acteurs à mobiliser : Organisation Mondiale de la Santé 7

OBJECTIF GLOBAL : AMELIORER L ACCES AUX PREMIERS SOINS ET AUX SERVICES DE SANTE POUR LES VICTIMES DES MINE-REG, EN PARTICULIER DANS LES REGIONS LES PLUS AFFECTEES, AFIN DE DIMINUER LE NOMBRE DE DECES ET LE RISQUE DE DEFICIENCES PERMANENTES ET DE GARANTIR LE SUIVI APPROPRIE DE LA PERSONNE DANS LE LONG TERME OBJECTIFS SPECIFIQUES ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ 1. Former en premier soins des personnes habitant les zones affectées pour réduire le taux de mortalité des victimes et le risque de déficiences permanentes 1. former en premier soins pour les agents sanitaires et sociaux, bénévoles ou autres réseaux existants dans les régions affectées 1.1 Nombre de personnes formées en premiers soins et équipées pour répondre aux urgences ;; nombre de comités de la CRT formés PARTENAIRES 1.1 Ministère de la Santé Publique formera les comités de la CRT ; le MASSNF pourrait être mobilisé (agents sanitaires) Partenariat avec le CICR? CADRE TEMPOREL - MOBILISATION DE RESSOURCES ETAT 2. Mobiliser des véhicules pour que les victimes des mines- REG et autres urgences médicales puissent être évacuées vers les centres de santé et les hôpitaux le plus rapidement possible 2.1 Mettre à disposition des centres de santé en zones affectées une ambulance qui puisse évacuer les victimes et autres urgences au plus vite 2.2 Mettre en place un système de communication entre les centres de santé et les hôpitaux, afin de pouvoir mobiliser une ambulance et prévenir l arrivé de la victime 2.1 Nombre d ambulance disponibles pour l évacuation, nombre des zones affectées avec des véhicules 2.2 Nombre de centres de santé équipés en moyens de communication 2.3 Existence d un système de communication 2.1 MSP 2.2 MSP - ETAT 3. Former des chirurgiens généralistes pour qu ils puissent répondre aux accidents par mine-reg et les déployer dans les zones affectées 4. Garantir l existence d équipement et du matériel spécifique, et des médicaments nécessaires pour répondre aux urgences dans les centres de santé en zones affectées et à l hôpital d Abéché 3.1 Former les chirurgiens nationaux à l hôpital d Abéché (hôpital de référence)en pratique de traumatologie 4.1 Définir ou identifier un kit minimum qui doit être disponible dans les centres de santé en zones affectées 4.2 Compléter les équipements nécessaires pour répondre aux urgences à l hôpital d Abéché 3.1 Nombre de chirurgiens formés pour répondre aux traumatismes, nombre de chirurgiens formés en poste dans les régions affectés 4.1 Nombre de Kits distribués et disponibles dans des centres de santé prioritaires 4.2 Existence de complément d équipements apportés à l hôpital d Abéché 3.1 MSP - ETAT 4.1 MSP - ETAT 8

2. READAPTATION Situation actuelle: Le Centre d Appareillage et de Réadaptation de Kabalaye (CARK) à N Djamena est le principal fournisseur des services dans ce domaine [265 personnes appareillées dont 60 cas d accidents par mines, 27 cas par bombes et 178 par REG en 2009]. Il s agit d une institution privée (SECADEV) qui fonctionne avec le soutien du CICR. Lorsque le CICR identifie des personnes qui ont besoins des services de réadaptation, notamment des victimes des mines-reg, il les réfère vers le CARK et les prennent généralement en charge. Ainsi, le CICR couvre aussi bien le transport des victimes vers N Djamena (à partir de la région Est et ponctuellement de la région du Nord), que les frais des services du CARK et la pension complète lors de leur séjour à N Djamena. Le logement à la capitale est organisé à l Association d Entraide des Personnes Handicapées (AEPHT). Autrement, tous ces frais doivent être couverts par les moyens de la victime et sa famille. Lorsque la Croix Rouge Tchadienne (CRT) identifie des victimes à travers leurs réseaux de bénévoles sur le terrain, notamment dans l Est, elle le réfère vers le CICR. Il existe aussi un Centre National d Appareillage et de la Rééducation (CNAR), ainsi que des services de rééducation à l Hôpital Général de Référence National et à l Hôpital de la Liberté qui sont des institutions publiques à N Djamena. Pour ce qui concerne le CNAR suite à un état de lieu commandité par le Ministère de la Santé et réalisé avec le soutien de l Association des Professionnels de l Orthopédie et de la Réadaptation du Tchad (APORT) il devrait être opérationnel à partir de. Dans la ville de Moundou, il existe également la Maison de Notre Dame de la Paix (MNDP), centre privé qui fournie des services de réadaptation. Un centre satellite est en cours de développement à Doba, au sud de Moundou. Le CARK, le Centre Notre Dame et celui de Doba reçoivent le soutien continu du CICR à travers de formations et de fourniture de matériel. L APORT, pour sa part, travail dans l identification et le référencement des personnes dans les régions centre et sud du Tchad. Selon l APORT, il y a aujourd hui au Tchad 14 kinésithérapeutes dont 12 sont opérationnels, c'est-à-dire travaillant dans les différentes structures de réadaptation fonctionnelle. Les 2 autres travaillent pour le Programme Elargie de Vaccination (PEV) et pour le Volet Paralysie Flasque Aigue (PFA). Parmi les 14 kinésithérapeutes, cinq ont fait la formation de kinésithérapeutes cadre. Cela correspond, selon des estimations internationales mentionnées par le CICR, au 5% des besoins du pays. L APORT a formé en 2 ans 16 auxiliaires kinésithérapeutes, dont 6 en 2009 et 10 en. L APORT informe que les discussions avec le Ministère de la Santé Publique en vue d insérer la formation des masseurs kinésithérapeutes au sein de l Ecole Nationale de Santé et de Service Sociale (ENASS) sont en cours et très avancées et la première promotion devrait commencer à la rentrée. Grâce à l appui de l APORT. D autre part, l AEPHT a réalisé des projets de manufacture et distribution d aides à la mobilité en 2009, à savoir : 40 tricycles, 20 fauteuils et des béquilles. Pour le moment le projet n a pas été reconduit à défaut des financements. L AEPHT réalise également un service de référencement : lorsque l association identifie des personnes en besoin des services de réadaptation, elle les oriente et accompagne vers le CARK en fonction d un accord existant entre les deux organisations. Par ailleurs il n y a pas de référencement systématique des victimes des hôpitaux publics vers le CARK, et la majorité n est pas prise en charge par le système de santé publique. Certaines personnes ayant besoin des services de réadaptation ne connaissent pas l existence du CARK, donc ils n ont pas accès au service, même à leurs propres frais. 9

Principaux défis : Faible implication de l Etat dans le domaine de réadaptation physique Il n y a pas des services de réadaptation de proximité les services sont éloignés des régions affectées et payants, des obstacles importants pour les victimes dont la majorité se trouve dans les provinces loin de la capitale avec un faible revenus Les services de réadaptation basés à N Djamena ne sont pas assez connus des centres de santé et des hôpitaux dans les provinces. Il n existe pas de système public de prise en charge des victimes ce qui rend difficile l accès aux services de réadaptation existants. Il n y a pas assez de personnel national qualifié pour gérer et fournir les services de réadaptation nécessaires pour répondre aux besoins. Il est souhaitable de multiplier la formation des professionnels Il n existe pas des équipes pluridisciplinaires. Il n existe pas de programme de réadaptation à base communautaire Autres acteurs à mobiliser : Organisation Mondiale de la Santé OBJECTIF GLOBAL : RENFORCER LA POLITIQUE ET LES CAPACITES NATIONALES DE READAPTATION POUR PERMETTRE AUX VICTIMES DE DEVELOPPER LEURS CAPACITES FONCTIONNELLES A TRAVERS DES SERVICES DE READAPTATION APPROPRIES, SANS QUE L ELOIGNEMENT DES CENTRES OU LE COUT SOIENT UN OBSTACLE OBJECTIFS SPECIFIQUES ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ 1. Améliorer l accès aux services de réadaptation, en les rendant plus connus et accessibles 1.1 Continuer à fournir des services de réadaptation (physiothérapie et orthopédie) de qualité aux personnes handicapées à N Djamena 1.2 Chercher d autres partenaires pour subventionner l appareillage du CARK 1.3 Organiser les journées portes ouvertes et des émissions dans les radios privées ou communautaires 1.4 Identifier et accompagner des personnes handicapées à N Djamena vers le CARK 1.5 Fabriquer et distribuer des aides à la mobilité (béquilles et tricycles) 1.1 Nombre de personnes ayant reçu les services (victimes, hommes, femmes, enfants) 1.2 Partenaires identifiés et contribuant à la subvention 1.3 Nombre d institutions qui connaissent le CARK et établisse un système de référencement vers le CARK 1.4 Nombre de personnes ayant reçu les appareils après référencement 10 PARTENAIRES 1.1 CARK 1.2 CARK 1.3 CARK 1.4 AEPHT CADRE TEMPOREL - - - - MOBILISATION RESSOURCES 1.1. Continuité 1.2 Continuité 1.3 CARK 1.4 Continuité DE

1.6 Rendre fonctionnel le CNAR à travers la mobilisation du personnel formé et de l équipement nécessaire 1.5 Nombre de personnes ayant reçu des aides à la mobilité 1.6 Nombre de personnes rencontrées pour un suivi 1.7 Nombre des rencontres réaliser avec les responsables concernées 1.5 AEPHT 1.6 CNAR, MSP - - 1.5 A financer 1.6 Continuité 2. Faciliter l accès des victimes des mines-reg dans les régions affectées, aux services de réadaptation de N Djamena 3. Former des professionnels nationaux de l orthopédie et la physiothérapie 2.1 Identifier, transporter et prendre en charge le logement les victimes et autres personnes handicapées de la région de l Est pour qu ils aient accès aux services de réadaptation du CARK 2.2 Héberger à N Djamena les victimes de l Est et du Nord référées par le CICR 2.3 Créer un nouveau centre d accueil pour les personnes se rendant à N Djamena pour les services de réadaptation (à Atrone) 2.4Etablir dans les centres de santé et les hôpitaux régionaux, une procédure systématique pour informer les personnes concernées sur les services de réadaptation existants 3.1 Créer une filière de formation masseur-kiné à l ENASS 3.2 Former du personnel en réadaptation à travers le CARK (4 personnes en formation pratique actuellement) 3.3 Financer la formation de 2 techniciens au Togo (sur 3 ans) 3.4 Financer la formation d un kiné dès au Benin (sur 3 ans) 3.5 Former le personnel national du 2.1 Nombre de personnes prises en charge pour avoir accès aux services de réadaptation 2.2 Nombre de personnes de l Est et du Nord logées 2.3 Existence d un centre fonctionnel 2.4 Procédure établie et fonctionnel, victimes informées systématiquement des services de réadaptation 2.5 Existence d une filière kiné à l ENASS 3.1 Existence d une filière masseur-kiné à l ENASS 3.2 Nombre de personnel formé en fonctions 3.3 Nombre de personnel en formation au Benin 3.4 Nombre de personnel formé et en fonctions au Tchad 3.5 Formations réalisés au Tchad 2.1 CICR 2.2 AEPHT 2.3 AEPHT 3.1 APORT, MSP 3.2 CARK 3.3 CICR 3.4 CICR 3.5 CNAR - - - - - - - - 2.1 Continuité 2.2 Continuité 2..3 A financer 3.1 Continuité 3.2 Continuité 3.3 Continuité 3.4 Continuité 3.5 Continuité 11

CNAR pour le rendre plus opérationnel à moyen terme 3.6 Former 16 auxiliaires (6 sont déjà opérationnels) 3.6 Nombre des Auxiliaires formés et opérationnels 3.6 APORT - 3.6 Continuité 3. SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE Situation actuelle: Les familles des victimes offrent le premier et principal soutien psychologique aux victimes. Les associations des personnes handicapées travaillent aussi dans ce domaine. La Coordination des Associations des Femmes Handicapées au Tchad (CAGFHAT) organise des réunions deux fois par mois avec l objectif de créer un espace d échange entre les femmes handicapées à N Djamena. Pour l instant il n y a pas des victimes des mines-reg qui y participent, mais l organisation est prête à les intégrer et participer dans un système de référencement. Pour sa part, l AEPHT organise également des réunions d échange et de soutien entre ses membres y compris des membres qui victimes des mines- REG. Dans ces réunions participent également les victimes qui sont logés temporairement par l AEPHT lors de leur processus de réadaptation et appareillage au CARK. Pour sa part l Association des Victimes des Mines du Tibesti (AVMT) a été crée récemment pour créer un espace d entraide et de soutien entre les victimes des mines-reg de cette région. Des agents sanitaires et sociaux présents dans les régions affectées pourraient offrir un certain accompagnement psychologique, mais pour l instant ils n ont pas eu de formation spécifique pour travailler avec les personnes handicapées, ou les personnes ayant subi des traumatismes. Par ailleurs, il est important de noter qu il existe une organisation qui travaille dans le soutien psychosocial pour les victimes du conflit en particulier les femmes ayant subies des violences physiques- et la formations des agents dans ce domaine dans l Est du pays. Leurs compétences pourraient être mobilisées pour travailler également avec les victimes des mines-reg. Le Ministère des l Action Sociale, de la Solidarité Nationale et de la Famille (MASSNF) compte avec des centres sociaux régionaux et des délégations régionales qui pourraient être sensibilisés et mobilisés sur ce domaine. Principaux défis : En dehors de la ville de N Djamena et en particulier de l AEPHT, la plupart des victimes ne sont pas en lien avec des associations des personnes handicapées, ou autres groupements. En général, le soutien psychologique et la sensibilisation au travail avec les personnes handicapées ne fait partie de la formation des agents sanitaires et sociaux, ni des infirmiers ou des médecins généralistes. Il faudrait apporter un regard spécifique sur les femmes, souvent moteur du ménage, et pour qui la situation de handicap peut avoir un impact sur l ensemble de la famille ; d autre part, certaines femmes handicapées sont abandonnées par leurs familles. Cela démontre le besoin de sensibiliser les familles et les communautés en faveur des personnes handicapées et d apporter un soutien psychologique spécifique aux femmes et aux enfants. Autres acteurs à mobiliser : Les centres sociaux en régions affectées, l Ecole National d Agents Sanitaires et Sociaux (ENASS), les collectivités locales, les autorités traditionnelles et religieuses 12

OBJECTIF GLOBAL : SOUTENIR LES VICTIMES A TRAVERS DU SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE CULTURELLEMENT ADAPTE ET DE PROXIMITE LE PLUTOT QUE POSSIBLE APRES L ACCIDENT ET DANS LE LONG TERME OBJECTIF SPECIFIQUE ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ 1. Renforcer les espaces d échange et de réflexion entre les personnes handicapées, y compris des victimes des mines-reg 2. Créer un réseau d échange de connaissance et de savoir 3. Développer un réseau d agents communautaires en capacité d offrir un premier soutien psychologique aux victimes 4. Renforcer les capacités des associations des personnes handicapées en soutien psychologique et entre pairs 5. Identifier une institution comme centre d accueil qui puisse apporter un soutien psychologique et une orientation pour les victimes 1.1 Organiser des rencontres entre des personnes handicapées, y compris victimes des mines-reg, à N Djamena. 1.2 Identifier des associations des personnes handicapées dans les villes et régions affectées pour informer et les inviter à s y joindre 2.1 Identifier des réseaux des agents communautaires susceptibles de donner un premier soutien psychologique aux victimes 2.2 Former des agents sociaux et autres agents communautaires au soutien psychologique 3.3 Mettre en place des formations de courtes durées pour que les personnes handicapées développent leurs pratiques en soutien psy et appui entre pairs 3.4 Mettre en place un mécanisme d intégration et d accompagnement psycho-social des parents d enfants victimes pour améliorer l environnement familial protecteur 5.1 Mener des recherches et identifier une institution 1.1 Nombre des rencontres réalisés, nombre des personnes participant (hommes, femmes), nombre des victimes 1.2 Nombre d associations mobilisées, nombre des rencontres réalisés, nombre des personnes participant 3.1 Nombre d agents formés et fonctionnels 3.2 Nombre des personnes ayant bénéficié du service psychologique 3.3 Nombre d enfants victimes bénéficiant de ce mécanisme 3.4 Nombre de familles et d enfants victimes et bénéficiaires 5.1 Existence d une structure identifiée comme centre d accueil PARTENAIRES 1.1 AEPHT, CAGFHAT MASSNF, ASSOCIATION et CND MASSNF,CND Et ASSOCIATION CADRE TEMPOREL MOBILISATION DE RESSOURCES ETAT ETAT ETAT ETAT 13

4. REINSERTION SOCIALE Situation actuelle : Il existe des activités sociales : culturelles, sportives, de loisirs dans toutes les régions et villages, aussi bien à travers des associations et des groupements sportifs que du type informelle. Il y a également des associations des personnes handicapées qui organisent des activités spécifiques telles que «handisport» et «handithéatre», même au niveau national. Pour sa part, le MASSNF soutient des activités culturelles des associations des personnes handicapées à N Djamena. Il existe peu d informations sur la participation des victimes à ces activités ; il faudrait impliquer davantage les associations des personnes handicapées dans les activités culturelles et ludiques. Principaux défis : Il n y a pas assez des liens entre les victimes des mines-reg et les associations des personnes handicapées Il n y a pas assez de participation des personnes handicapées dans les activités sociales, culturelles, sportives et de loisirs «ordinaires» Autres acteurs à mobiliser : Ministère de la Culture, de la Jeunesse et de Sports, les agents sociaux, ENASS, associations de handisport et handithéatre, l Institut National de la Jeunesse, le Fond de la Culture de l Union Européenne, autorités traditionnelles et religieuses, Unicef OBJECTIF GLOBAL : AMELIORER LA PARTICIPATION DES VICTIMES AUX ESPACES SOCIAUX, CULTURELS, TRADITIONNELS, SPORTIFS, DE LOISIRS, RELIGIEUX OBJECTIF SPECIFIQUE ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ CADRE MOBILISATION 1. Soutenir le développement des activités sociales et culturelles organisées par les associations des personnes handicapées au niveau national et communautaire, par exemple à travers la Journée Nationale des Personnes Handicapées 2. Assurer une mobilisation sociale dans les zones affectées 1.1 Organiser les activités de la Journée Nationale avec la participation des victimes 2.1 Identifier des activités Sociales dans les affectées et sensibiliser les acteurs 1.1 Nombre d activités réalisées, nombre de participants, nombre des victimes (y compris les enfants) Forte mobilisation sociale PARTENAIRES 1.1 MASSNF, associations, CND 2.1 MASSNF, ASSOCIATIONS et CND TEMPOREL - ETAT - ETAT DE RESSOURCES 5. EDUCATION Situation actuelle : L arrêté du Ministère de l Education Nationale No. 0377/MEN/DG/1995 porte sur l exonération des frais d inscription à l école publique pour les élèves handicapées, et pour les enfants des personnes handicapées. Les écoles privées (comme les écoles spécialisées) ont une certaine latitude pour agir, mais devrait réduire leurs frais de 50%. L arrêté n est pas connu de tout le personnel et les établissements éducatifs, et n est pas systématiquement respecté. Le MASSNF accompagne ponctuellement les enfants handicapées et leurs familles auprès des écoles lorsque les enfants rencontrent des difficultés, notamment économiques, pour avoir accès à l école. Pour sa part, la CRT gère une école à Moundou où étudient certains enfants handicapés, et d autres enfants en situation de vulnérabilité. Il existe aussi des écoles spécialisées, comme une l école pour des personnes aveugles à N Djamena. Un comité des bourses est en place pour les enfants handicapés. En général les victimes des mines-reg avec déficience physique ont moins d obstacles pour intégrer l école que les personnes avec déficiences sensorielles (auditives, visuelles), intellectuelles et mentales, mais il peut être plus difficile pour eux de se déplacer vers l école et à son intérieur. Par ailleurs 14

il est difficile pour les personnes avec déficience visuelle ou auditive d intégrer l école ordinaire car les enseignants ne sont pas formés au Braille et au langage de signes, les matériels ne sont pas accessibles. Principaux défis : Le principal obstacle pour les victimes avec déficience physique est lié aux frais de déplacement. Les personnes avec déficience physique et visuelle font face à des obstacles pour se déplacer de leurs maisons vers l école et à l intérieur des établissements (défis d accessibilité physique) Il n y pas de lien systématique entre les écoles spécialisées et les écoles ordinaires. La situation est encore plus difficile pour les femmes, car le taux d analphabétisme des femmes en général est haut. Le MASSNF estime que le taux d analphabétisme des femmes handicapées est encore plus haut que celui du reste de femmes, et plus haut que celui des hommes handicapés. Dans le cas des victimes des mines-reg, souvent en régions rurale, le taux est probablement plus haut. Autres acteurs à mobiliser : Le Ministère de l Education Nationale, les écoles spécialisées pour les personnes aveugles et sourdes, le Centre d Encadrement des Enfants Retardés Mentaux, l UNICEF OBJECTIF GLOBAL : GARANTIR L INCLUSION DES VICTIMES DES MINES-REG A TOUS LES NIVEAUX DE L EDUCATION: PRIMAIRE, SECONDAIRE, DE FORMATION TECHNIQUE OU APPRENTISSAGE, UNIVERSITAIRE OBJECTIF SPECIFIQUE ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ CADRE MOBILISATION PARTENAIRES TEMPOREL DE RESSOURCES 1. Accompagner les élèves handicapés, y compris des victimes, qui rencontrent des difficultés pour avoir accès à l école 2. Vulgariser auprès des personnes handicapées, y compris les victimes et leurs familles, les termes de l arrêté N 377/MEN/DG/1995 3. Diffuser l arrêté dans les écoles à N Djamena et dans les zones affectées 4. Intégrer dans le curricula des enseignants des sessions de formations de prise en charge des élèves handicapées 5. Former les enseignants dans la prise 1.1 Organiser des rencontres de sensibilisation des chefs d établissement 1.2 Accompagner des enfants handicapées dans leurs processus éducatif à partir de 2.1 Organiser des réunions d information 3.1 Sensibiliser le MEN aux difficultés rencontrées pour l application de l arrêté, proposer une réunion avec tous les délégués pour qu ils le fassent appliquer effectivement 4.1 Production des modules de formation 5.1 Organisation des sessions de formation des formateurs au primaire et au secondaire 6.1 Organisation des ateliers 1.1 Responsables rencontrés et nombre d élèves handicapés inscrits 1.2 Part de dépenses engagées en matière d accompagnement 2.1 Nombre de réunions organisées 3.1 Nombres de réunions organisées 4.1 Disponibilité des modules 5.1Nombre de sessions organisées et de structures de formation des formateurs touchés 15 1.1 1.2 CAGFHAT 2.1 AEPHT, CAGFHAT DREN IDEN IPEP DFE ISSED ESSEAB - - ETAT - ETAT - ETAT - ETAT

en charge des enfants handicapés 6. Rendre l Ecole inclusive 7. Rendre accessible physiquement les écoles aux enfants handicapés d identification des facteurs d exclusion à l école 7.1 Plaidoyer la redéfinition de la carte scolaire 6.1 Nombre d ateliers organisés 7.1 Distance entre domicile et école 6. EMPLOI Situation actuelle : En général, pour les victimes des mines-reg il est une priorité de reprendre ou de développer une activité économique. En fonction de l activité réalisée avant l accident et des incapacités de la victime, il a des différents obstacles pour démarrer l activité après l accident. En ce qui concerne la formation professionnelle, certaines organisations des personnes handicapées mettent en place des projets de formation pour leurs membres. Par exemple, l AEPHT met actuellement en place une formation en menuiserie métallique (soudure) d un an, avec la participation des 10 personnes en formation, et un formateur handicapé. Ces personnes seront accompagnées pour qu ils développent une vie économiquement active pour leur propre compte. L AEPHT est en contact avec le Ministère de la Microfinance et de la Lutte contre la Pauvreté (MMFLCP) pour voir la possibilité de recevoir des financements pour leurs projets, ce qui est encore à être développé. La CAGPHAT a également mis en place une formation en couture auquel participent vingt femmes avec déficience physique et auditive. Vers la fin de la formation en couture, une formation complémentaire est prévue pour que les femmes puissent lancer une coopérative afin de promouvoir leurs produits. Or, est possible que certaines quittent la formation car leurs familles ne peuvent pas couvrir les frais liés à leurs déplacement vers les locaux de formation et leurs collations quotidiennes. Par le passé, la CAGFHAT a organisé des ateliers en peinture et teinture également. Il existe des centres de formation technique et professionnelle dans les grandes villes, mais on n a pas des informations sur la participation des personnes handicapées à ces formations. Pour sa part, le MMFLCP finance des projets économiques des individus, des groupes et des coopératives. Le Ministère identifie les personnes handicapées comme partie de son public cible et se dit prêt à évaluer des projets des victimes des mines-reg qui leur serait présentés. Ils ont des antennes dans des villes aux régions touchées telles que Abéché et Am-Timan, mais pas au grand Nord. Pour l instant les institutions rencontrées n ont pas travaillé avec des victimes mais se disent prêtes à les accueillir. Principaux défis : Le principal obstacle pour développer une activité économique est la discrimination existante envers les personnes handicapées en général ; en effet, les personnes handicapées ont souvent plus des difficultés pour vendre leurs produits ou leurs services alors qu ils sont de la même qualité que ceux des autres personnes. Il y a également des difficultés de mobilité pour les personnes handicapées physiques. D ailleurs, la communauté en général n est pas sensibilisée en faveur des personnes aveugles, ce qui rend difficile leur déplacement en autonomie. Même les personnes ayant des cannes doivent souvent se déplacer avec une autre personne pour être en sécurité. Le niveau d éducation des victimes des mines-reg est souvent basique ce qui est un obstacle pour identifier un plus grand nombre d opportunités d emploi. 16

Lors des formations mises en place par certaines associations, il est difficile de faire financer les frais liés à la formation pour les personnes qui y participent, qui dépendent donc de leurs familles couvrir les frais de transport et collation. Ceci est une difficulté importante pour les familles à faible revenu, et peut occasionner l abandon de la formation. Autres acteurs à mobiliser : Programme des Nations Unies pour le Développement, Ministère du Commerce, Ministère de la Fonction Publique, institutions et ONG impliquées dans la microfinance et le développement des activités génératrice des revenus, des micro-entreprises OBJECTIF GLOBAL : GARANTIR QUE LES VICTIMES DES MINES-REG PUISSENT RETOURNER A LEUR ACTIVITE ECONOMIQUE OU DEVELOPPER UNE NOUVELLE EN ACCORD AVEC LE CONTEXTE, LEUR PROJET PERSONNEL ET DES REELLES OPPORTUNITES EXISTANTES DANS LEURS COMMUNAUTES OBJECTIF SPECIFIQUE ACTIVITES INDICATEURS DE PROGRES INSTITUTION/ 1. Mettre en place des stages d apprentissage adaptés et devant déboucher sur un emploi, au niveau communautaire 2. Renforcer les capacités des victimes pour déposer un dossier de demande de microcrédit auprès du MMFLCP et autres institutions de microfinance 3. Impulser l accès des victimes et autres personnes handicapées au microcrédit 1.1 Former en menuiserie métallique et en couture des personnes handicapées à N Djamena En cours 1.2 Former en couture vingt femmes handicapées à N Djamena En cours 2.1 Accompagner quatre personnes pour déposer un dossier auprès du MMLP Réalisé, en attente de la réponse du MMFLCP 2.2 Mettre en place des formations en gestion d une activité génératrice de revenues ou d une micro-entreprise pour les associations des personnes handicapées 3.1 Mettre en place des séances de sensibilisation ou des formations courtes pour que les agents du MMLP accueillent des personnes handicapées 3.2 Existence d un document entre le MASSNF et le MMFLCP pour référer des personnes handicapées 3.3 Plaider pour alléger la charge administrative pour les victimes 1.1 Nombre des personnes formées et en activité après la formation 1.2 Nombre des femmes formées et en activité après la formation 2.1 Nombre de dossiers déposés, nombre de dossiers approuvés 2.2 Nombre de personnes formées 3.1 Nombre de personnes sensibilisées ou formées.3 Charge administrative allégée officiellement et respecté, nombre de personnes handicapées qui ont accès au microcrédit 17 PARTENAIRES 1.1 AEPHT 1.2 CAGFHAT CADRE TEMPOREL 2.1 AEPHT 3.1 3.3 MMLP MOBILISATION DE RESSOURCES 1.1 Continuité 1.2 Continuité, reste à financer transport des personnes 2.1 Continuité 3.1 3.3 Continuité

4. Sensibiliser les victimes et autres personnes handicapées au processus pour développer une activité économique 5. Favoriser l emploi des personnes handicapées par les secteurs public et privé et autres personnes handicapées lors de la création d une activité économique (elle demande beaucoup de mobilité et déplacements) 4.1 Développer un dépliant et un manuel pour que des personnes en situation de vulnérabilité mettent en place des activités économiques Dépliant publié, manuel en cours 4.2 Distribution du guide auprès des acteurs concernés par l AV et le handicap 5.1 Plaider pour alléger la charge fiscale pour les employeurs qui embauchent des personnes handicapées 5.2 Plaider pour établir un quota du personnel handicapé dans la fonction publique 4.1 Dépliant et manuel publié 4.2 Dépliant et manuel distribué 5.1 Allégement de la charge fiscal adopté 5.2 Quota établi et respecté 4.1 MMLP 4.2 MMLP, AEPHT, CAGFHAT, CND 5.1 MMLP 4.1 Continuité 4.2 Continuité 5.1 Continuité 7. REFERENCEMENT ET ACCOMPAGNEMENT Situation actuelle : Une fois que les victimes des mines-reg sont recensées, en général il n y a pas de suivi continu de leur situation, notamment après avoir eu accès aux services médicaux, au plus de réadaptation. Il n y a donc pas un vrai suivi pour que la personne retrouve sa participation dans la vie familiale, communautaire, éducative, sociale et économique après l accident. En revanche, il a plusieurs réseaux d agents communautaires qu on pourrait mobiliser sur ce domaine, y compris à travers les autorités administratives et traditionnelles. D autre part, à N Djamena, l AEPHT joue le rôle d interface entre les victimes et le CARK, car elle réfère les personnes ayant besoin des services de réadaptationvictimes ou autres. Principaux défis : Aujourd hui il n y a pas d acteurs mobilisés systématiquement sur cette thématique en ce qui concerne les victimes et autres personnes handicapées Il n existe pas des données permettant de localiser les victimes et faire un suivi régulier Il n y a pas des répertoires des services existants et accessibles 18