Politique économique Dossier 3 Les politiques économiques dans la crise actuelle LAILA PORRAS MSH-4101D
Le capitalisme financier américain a fini brutalement par toucher ses limites Chute de l immobilier ensemble du système financier économie réelle Spécificités et rôle de l industrie financière états-unienne Entre 1980 et 1999 : le secteur banque-finance a été libéralisé Finance : 20 % du PIB Contexte de dérégulation et ouverture internationale des marchés des capitaux : enjeu majeur dans la compétition mondiale stratégique Premier avertissement : crise Enron 2001 (industrie de l énergie finances) Ses actions en quelques mois : 90 à 0 dollars Mais la quête de leadership international passe par la protection d un secteur bancaire et financier puissant et dérégulé
Rôle du dollar dans le système économique et financier international Monnaie de transaction et de réserves internationales Intérêt national des Etats-Unis sur plusieurs fronts : 1. Secteur financier à échelle mondiale 2. Assurer la croissance de l économie nationale et son financement international 3. Leadership industriel et technologique pôle d économie mondiale «L Etat a les moyens de sa politique d hyper-puissance»
La suprématie dans l industrie financière représente une arme très efficace dans la quête globale de puissance Bilan désastreux au plan militaire, diplomatique et économique Construction idéologique néoconservatrice
Finance : du miracle au mirage Titrisation Technique qui consiste à émettre de titres (de toute nature, notamment des crédits) : La titrisation a pour objet en particulier de transformer des crédits, généralement à moyen ou long terme, en produits de marché, le marché devant fournir la liquidité à ce produit
La titrisation s'opère en regroupant un portefeuille de créances de nature similaire (prêts immobiliers, prêts à la consommation...) que l'on cède alors à une structure ad hoc: société, fonds ou trust SPV (Special Purpose Vehicle ou Fonds Commun des Créances FCC) qui en finance le prix d'achat en plaçant des titres auprès d'investisseurs. Les titres (obligations, billets de trésorerie) représentent chacun une fraction du portefeuille de créances titriséeset donnent le droit aux investisseurs de recevoir les paiements des créances (par exemple quand les factures sont payées, ou quand les prêts immobiliers versent des mensualités) sous forme d'intérêts et de remboursement de principal
Née aux Etats-Unis dans les années 1960, la titrisation a connu une expansion importante également en Europe à partir de 2000, tandis que les produits et les structures devenaient de plus en plus complexes.
Avantages pour les institutions financières : Elle permet se défausser des risques liés à ces titres moyennant une prime versée à un assureur de risque qui peut lui-même les renégocier Elle améliore la liquidité des engagements bancaires et financiers Elle allège le bilan et permet de contourner les réglementations concernant les ratios de solvabilité (par rapport aux fonds propres) Pour les autorités publiques : Elle permet de repousser les contraintes de l économie réelle D assurer le financement national et international Générer de l activité dans un secteur fondamental
Les autorités de contrôle comme la SEC et les agences de notation n ont pas été regardantes sur ces innovations financières : Securities and Exchange Commission(SEC) est l'organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers. C'est en quelque sorte le «gendarme de la Bourse» américain Problème de conflit d intérêt Après la crise de 1929 : Glass SteagallActde 1933 Après 1933, la législation fait disparaitre ce conflit d'intérêt en stipulant que désormais «Les vendeurs ne sont plus les évaluateurs» et «Les prêteurs cessent d'être les conseilleurs». Avant la crise l immense majorité de fameux titres à faibles risques et rendements élevés bénéficiaient de la meilleure note possible : «AAA»
Multiplication des produits Accélération de leur vitesse de circulation sur le marché mondial La spéculation prendre une dimension inédite L expansion de l offre et de la demande conduit à une dissémination à l intérieur de titres dérivés Effectués grâce aussi à la présence de paradis fiscaux Impossible la traçabilité Crise: Les assureurs de risques (AIG) et les institutions spécialisées dans l achat des crédits hypothécaires (Freddie Mac, Fannie Mae) encaissent le choc car les taux de défauts sur ces titres dépassent la normale
Crise immobilière : l économie réelle attrape la sphère financière Été 2007 : Faillite de BearStearns Crise de liquidité et confiance 15 septembre 2007 : Faillite de Lehman Brothers Assèchement du crédit ensemble de l économie 2008-2009 : 2 millions d emplois détruits Chute du pibde 6,8 % en 2008 Taux de chômage de 7 à 10 % entre 2007 et 2009
La stratégie de Barak Obama tourne le dos aux recettes libérales Relance keynésienne Dépenses publiques de 787 milliards de dollars pour substituer la consommation et investissement privés Dépenses publiques en : infrastructure et énergies propres TALF ou «Facilité de prêt pour les titres adossés à des actifs, programme de soutien à la consommation Objectif : relancer le crédit à la consommation et le marché immobilier en offrant un financement avantageux à des investisseurs prêts à acheter des titres adossés à des actifs, grâce auxquels les organismes de crédit se refinancent.
La Fed La Fed injecte des liquidités dans le système bancaire et financieret finance les entreprises en difficulté S engage à acheter des bons du Trésor (300 milliards de dollars) Monétiser une partie du déficit budgétaire Baisse de taux d intérêt Limite la hausse de la dette publique Taux d intérêt très bas : 0,25 %
Conclusion Les réformes de la gouvernance et de la finance internationales restent ambivalentes : contrôle à minima de Hedge funds et des agences de notation Paradis fiscaux Question Rôle et place des Etats-Unis dans le nouvel ordre mondial? Perte de Leadership mondial?
Les dilemmes de la sortie de crise Sandra Moatti Face au chômage : flexibilité ou partage du travail? États-Unis 4,6 % à 9,8 % entre 2007 et 2009 Stratégie : licenciement massif Allemagne 7,1 % à 7,6 % Stratégie : baisser la durée du travail et chômage partiel coût reparti entre les entreprises les salariés et l Etat France 7,5 % à 10 % Stratégie : mi-chemin Réduction des effectifs mais surtout les salariés CDD + chômage partiel pour les CDI Coûts pour les plus jeune et les moins qualifiés
Les dilemmes de la sortie de crise Sandra Moatti Politiques budgétaires : relance ou rigueur? L effet des plans de relance coordonnées Dépenses publiques ont joué un rôle clé pour amorcer la reprise Croissance du secteur automobile primes à la casse Mais en 2009 : Creusement des déficits publics Zone euro : 6,4 % France : 8,3 % Etats-Unis : 11 % Hausse de la dette publique 84 % France 130 % Grèce
Les dilemmes de la sortie de crise Sandra Moatti Politique monétaire : trop tôt ou trop tard? La Fed maintien des taux d intérêts à un niveau exceptionnellement bas pour une période prolongée Risque : rappel après crise 2001 la Fed avait baissé le taux d intérêt à moins de 1 % revers de la médaille : la faiblesse prolongée des taux d intérêt a encouragé les ménages à s endetter et a nourri une bulle immobilière Conséquence : Avec un taux directeur de 0,25 % les placements en dollars ne sont pas attractifs Le dollar s affaiblit non seulement vis-à-vis l euro mais d autres monnaies Point positif : la dépréciation du change rend les entreprises nationales plus compétitives pour l exportation et pour le marché intérieur
Les dilemmes de la sortie de crise Sandra Moatti Au contraire pour la zone euro L appréciation de l euro face au dollar mais aussi à la livre En Chine La BC accumule depuis des années des réserves de change en dollars (la moitié des richesses produites par le pays) Yuan est constamment sous-évaluée
Les dilemmes de la sortie de crise Sandra Moatti Conclusion La demande mondiale toujours déséquilibrée : sous-évaluation du yuan reflète la sous-consommation des ménages chinois Au Nord : la situation des classes moyennes dont les revenus stagnaient déjà avant la crise, s est dégradée Les multiples facteurs qui ont donné naissance à la crise sont toujours là Mais le monde n est pas le même