«LGV Occitanie oui» NON à la grande injustice, OUI à la grande vitesse! 4 octobre 2017 (seul le prononcé fait foi) Bienvenue à l Hôtel de Région et merci d avoir répondu si nombreux à notre invitation. Bon anniversaire à EUROSUD TRANSPORT tout d abord! Cher Jean-Louis Chauzy, il y a un quart de siècle naissait cette association imaginant un destin commun de l Atlantique à la Méditerranée. 25 ans de veille, d expertise, de mise en réseau et d action. Les membres d EuroSud Transport sont à la fois des agitateurs d idée et des militants d un développement intelligent des transports et de l intermodalité. Je veux les remercier pour leur ténacité et leur dévouement au service de nos territoires. L enjeu premier d Eurosud Transport est celui qui nous réunit aujourd hui : la grande vitesse en Occitanie. Un constat implacable pour débuter : L Occitanie et ses 5,7 millions d habitants sont privés de LGV. Notre région subit depuis trop longtemps une énorme injustice! Le gouvernement a lancé les Assises nationales de la mobilité. C est une excellente initiative dans la droite ligne des Etats Généraux du Rail et de l Intermodalité organisés dans nos 13 départements en 2016. Oui, nous l avons fait à la tête de la Région avec ma majorité, en début de mandat, avec un engagement sans précédent de 13 milliards d jusqu en 2030. En fixant deux priorités voulues par nos concitoyens : la grande vitesse et les trains du quotidien. Alors soyons clairs : je ne veux pas d une concertation de dupes! 1
L Etat remet en cause les projets de LGV déjà actés et attendus depuis près de 30 ans par nos territoires et leurs habitants : les LGV Bordeaux-Toulouse / Bordeaux- Dax et la Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP). Si c était le cas, l avenir que l on nous offre est simple et dramatique: être relégué dans les oubliettes de la mobilité, dans une France et une Europe redessinée par la grande Vitesse s arrêtant aux portes de l Occitanie (voir carte Isochrome que les participants auront dans le dépliant), au fond de l impasse en bas à gauche! Notre choix est fait! La grande vitesse doit irriguer notre région, tous ses territoires. Les LGV bénéficieront par exemple à des villes comme Foix, Cahors, Auch ou Carcassonne qui ne sont pas sur les projets de ligne. C est cela la vision d un aménagement des territoires adapté et partagé. Je suis une combattante. Je ne lâcherai rien et je sais que nous sommes nombreux dans cet état d esprit! Nous avons besoin des volontés de toutes et tous, et en cela je tiens à saluer l engagement des médias régionaux dans ce combat, pour que nos voix se fassent entendre toujours plus fort là-haut à Paris. La grande vitesse n est pas une option pour l Occitanie : c est une nécessité! Les enjeux sont énormes et évidents! Nos amis de Nouvelle Aquitaine qui sont à nos côtés le savent si bien ; Bordeaux ne peut plus s en passer (+75% d augmentation de la fréquentation de la LGV Paris-Bordeaux depuis son ouverture)! Supprimons durant une semaine les 6 LGV qui desservent toutes les heures Paris, on devrait pouvoir se faire comprendre Soyons sérieux. Il faut répondre à notre croissance démographique et à la saturation des transports. Oui, notre région est une des plus dynamiques et innovante de France et d Europe.. Avec nos industries de pointes et nos milliers de start-up, un taux de création d emplois et d entreprises record. 2
. Avec 51.000 habitants de plus chaque année, 6 millions d habitants aujourd hui, 7 millions demain. Cela veut dire plus d 1 million de nouveaux déplacements d ici 2030 à Toulouse, Montpellier, Perpignan, etc. Le rail est saturé aujourd hui dans ces aires urbaines. Il faut, et vite, libérer des sillons pour le trafic des trains du quotidien, et en prime faciliter le fret, essentiel dans notre modèle de société plus responsable. Plus de LGV, ce sera plus de TER, et des TER à l heure! N est-ce pas monsieur le Directeur Régional de SNCF Mobilité? Moi je n oppose pas la grande vitesse aux trains du quotidien. Quel argument populiste et absurde! L une et l autre vont ensemble, notamment dans notre région. Et puis le TGV est aussi le train du quotidien pour beaucoup de travailleur et d entrepreneurs, la possibilité d une mobilité plus grande et plus performante. Je ne connais pas un haut fonctionnaire de Bercy qui dirait le contraire, s il faisait l effort d aller au-delà du périphérique La vitesse, c est vital aujourd hui! Toulouse Paris en 3h10, Montpellier Barcelone en 2h20, ça change tout! L avion, c est bien, mais ce ne peut pas être l unique solution. C est plus cher, moins souple : demander à l entrepreneur des P.O combien pèsent dans son budget de recherche de prospects les déplacements de Paris à Perpignan? Et c est également bien plus polluant (35 fois plus que le train). Gagner du temps, c est nous rapprocher et nous raccrocher à l Europe. L Occitanie, comme Nouvelle Aquitaine, est au cœur du corridor sud européen. L Espagne nous attend depuis 2013! L enjeu majeur c est notre attractivité et notre compétitivité. A qui faut-il encore prouver que là où la grande vitesse arrive, l économie et la connaissance accélère également à grande vitesse! Des milliers d emplois sont en jeu. Sans parler du tourisme, une de nos ressources principales. 3
Enfin il y a un enjeu d aménagement urbain. Le TGV transforme les villes. Des quartiers entiers se reconfigurent pour accueillir la grande vitesse (à Toulouse, à Montpellier, à Béziers, à Montauban/Bressols, etc.) 2 / L Etat doit respecter ses engagements, il doit tenir parole! Depuis plus de 10 ans, il y avait consensus entre l Etat et les collectivités autour de la réalisation des LGV Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Dax et Montpellier- Perpignan. Une promesse faite par trois présidents de la République : N.Sarkozy, F.Hollande et Emmanuel Macron, durant sa campagne. 142 M d argent public ont déjà été engagés pour préparer ces chantiers en Occitanie, c est le prix de 3 à 4 lycées neufs. Pour rien? Il faudrait que tout s arrête? Comment expliquer cela à nos concitoyens? Quelle irresponsabilité! Des années d études, de travaux préparatoires, d acquisitions foncières ont été nécessaires. La DUP est acquise pour l un, l enquête publique doit impérativement démarrer en 2018 pour l autre. La Région est la première collectivité à contribuer à ces deux projets. Des provisions financières ont été faites par M.Malvy pour pouvoir financer la LGV. Et si G. Frêche a mis 400 M sur la table pour le CNM, ce n est pas pour s arrêter à Montpellier! Mais bien pour faire le lien avec Perpignan et l Espagne! Nous avons toujours tenus nos engagements vis-à-vis de l Etat. Aujourd hui l Etat doit tenir les siens. En finançant avec nous les deux projets de LGV qui dépendent du réseau national. La grande vitesse, ce n est pas de la magie, c est possible! Je suis en colère mais je veux rester constructive. Le problème est financier pour l Etat. Nous sommes déjà force de proposition auprès de la Ministre E.BORNE avec qui nous travaillons pour le portage et les financements des LGV. 4
Nous avons étudié cela avec la Région nouvelle Aquitaine et les métropoles : plus de 60% du coût des deux projets peut être assuré par des ressources nouvelles. Elles viendraient compléter les fonds européens, ceux de l Etat et des collectivités. Aujourd hui l offensive est lancée ici à Toulouse, elle passera par Perpignan le 29 novembre prochain, jusqu aux conclusions des Assises de la Mobilité en décembre! Parce que nos transports sont notre avenir, je vous propose de former un pack territorial. Avec, dans la mêlée, toutes les collectivités, métropoles, villes, villages, territoires de projet. Tous les élus locaux et les parlementaires dont je considère le rôle comme essentiel. Dans ce pack aussi, les acteurs économiques et sociaux, le monde sportif et culturel, les usagers qui sont les premiers concernés. Dans ce pack enfin la parole citoyenne fera la différence. Vous avez été 75 % à soutenir les projets de grande vitesse lors de la grande concertation des EGRIM en décembre dernier ; vous êtes ce matin dans la Presse Quotidienne Régionale 88%! Alors j en appelle à la mobilisation de chacune et de chacun : vous trouvez dans ce dépliant un rappel des enjeux pour notre territoire : parlez-en, signez massivement la pétition lancée par le groupe le Dépêche et inondez la plateforme participative de l Etat www.assisesdelamobilité.gouv.fr,expliquez que vous n avez pas envie d être les oubliés de la France d en bas. NON à la grande injustice, OUI à la grande vitesse! 5