PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

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Direction de l Action Sociale, de l Enfance et de la Santé Sous-direction de la Santé 2016 DASES 377G Subvention (150.000 euros) et conventions avec l Association de Santé Mentale du (13e) et l établissement public de santé Maison Blanche (20e) PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, Le projet de délibération qui vous est présenté a pour objet la signature de deux conventions, l une avec l Association de Santé Mentale du 13 e arrondissement de Paris et l autre avec l établissement public de santé Maison Blanche (20 e ), pour le financement de deux équipes de psychiatrie de secteur dédiées aux signalements des bailleurs sociaux des 13 e et 20 e arrondissements de Paris. Depuis trois ans le Département de Paris a créé, au sein de la sous-direction de la Santé de la DASES, la Mission Santé Mentale. Celle-ci a pour objectifs de représenter la collectivité parisienne dans ses rapports avec tous les acteurs intervenant dans le champ de la santé mentale à Paris, d impulser et de soutenir les orientations et actions de la politique de santé mentale de la collectivité en lien avec les secteurs institutionnels et associatifs. Elle fournit un appui aux Conseils Locaux de Santé Mentale (CLSM), en étroite collaboration avec les mairies d arrondissement. Les principaux axes des groupes de travail des 15 CLSM en fonctionnement aujourd hui sont le logement, les jeunes et les résolutions de cas dits «complexes».

Concernant le thème du logement en particulier, il a été constaté dans le cadre des ateliers mis en place pour la rédaction du Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion qu il était impératif de réfléchir en amont avec tous les acteurs concernés afin de permettre le maintien dans le logement des personnes souffrant de troubles de santé mentale générant des troubles du voisinage, avec un accompagnement tant sur le plan médical que sur le plan social. Les bailleurs sociaux sont souvent en difficulté pour évaluer la situation du locataire en crise grave de trouble de voisinage et assurer l accompagnement et le suivi vers les soins psychiatriques lorsque cela s avère nécessaire. Les troubles psychiatriques caractérisés sont pris en charge par les Centres Médico-Psychologiques (CMP) lors des signalements faits par les bailleurs (patients nouveaux ou en rupture de soins). Les équipes soignantes et les assistantes sociales participant aux CLSM ont signalé que des liens existaient déjà entre certains bailleurs sociaux et les CMP des 13 e et 20 e arrondissements. Ainsi, le nombre de situations signalées en 2015 est estimé entre 60 et 80 locataires pour ces deux arrondissements. L expérience des différents acteurs amène à constater que de nombreux cas signalés ou pris en charge en urgence ont pu connaître un temps plus ou moins long de latence pendant lequel des signes (subite rupture du paiement des loyers, changement brutal des habitudes, etc.) auraient pu alerter sur la situation et éviter l urgence. Certaines expérimentations menées avec des partenaires associatifs, dont leur mission est d évaluer et d orienter, ont aussi montré l intérêt du circuit court avec la nécessité de poser un diagnostic médical dans le cadre spécifique des problématiques liées du logement. C est donc dans ce cadre et en lien avec les CLSM que les CMP de l Association de Santé Mentale du 13 e arrondissement de Paris et de l établissement public de santé Maison Blanche proposent un projet expérimental de recherche opérationnelle avec la mise en place de deux équipes de psychiatrie de secteur dédiées aux signalements des bailleurs sociaux des 13 e et 20 e arrondissements de Paris. Les objectifs de ce projet sont les suivants : Mettre en place un dispositif capable d évaluer et d orienter des situations qui ne sont pas forcément repérées comme psychiatriques, mais correspondant à des personnes en difficultés psycho-sociales ; Réaliser une évaluation pluridisciplinaire et un diagnostic de la situation du locataire signalé ; Permettre une orientation et une prise en charge précoce ; Accompagner vers les soins ambulatoires (CMP - psychiatrie de secteur) le cas échéant ; Coordonner les soins avec les CMP : favoriser un circuit court de signalement et une prise en charge directe lorsque la situation du locataire relève de troubles psychiatriques (renforcer le réseau de l accès aux soins) ; Soutenir et accompagner par une écoute active les salariés des bailleurs (gardiens d immeuble, médiateurs, conseillers sociaux, responsables de site ) ; Assurer une liaison et une coordination entre les différents acteurs du territoire qui interviennent dans la prise en charge du locataire. Ces équipes dédiées seront composées de 2 médecins psychiatres ayant un savoir-faire relatif à la prise en charge de situations dites «complexes», d une assistante sociale et d un infirmier du secteur de

psychiatrie détachés à temps partiel ainsi que d un coordonnateur, pour un coût prévisionnel de 153.000 par équipe. Ce dispositif permettra : - à la psychiatrie de secteur d intervenir plus en amont et d éviter systématiquement l urgence sur des situations de crise graves, de repérer en amont des situations et d améliorer leurs prises en charge et de développer un travail de prévention et d accès aux soins ; - aux bailleurs sociaux, de répondre aux problèmes de troubles du voisinage importants provoqués par certains locataires qui présentent des troubles psychiques, d avoir une réponse médicale, une prise en charge rapide et le plus en amont possible et d assurer une formation continue à leurs travailleurs sociaux. En s appuyant sur l expérience et le savoir-faire d une équipé dédiée issue du secteur de psychiatrie et en favorisant un circuit cours de signalement, ce projet aura ainsi pour finalité de fluidifier la procédure de signalement, de mieux orienter les personnes signalées vers les dispositifs les plus adaptés et ainsi d éviter une «psychiatrisation» de toutes les situations complexes. Ce projet permettra en outre de favoriser la prévention et les interventions précoces, d éviter les expulsions, de mieux vivre ensemble au sein du parc social et enfin de sensibiliser les équipes et les personnels de proximité des bailleurs sociaux aux problématiques des troubles de santé mentale. Afin de permettre la mise en place de cette expérimentation sur les 13 e et 20 e arrondissements, et sachant que l ensemble des bailleurs sociaux volontaires sur chaque territoire financeront pour moitié chacune des deux expérimentations, je vous propose d accorder une subvention de 150.000 dans le cadre de la mise en œuvre du Pacte parisien de lutte contre la grande exclusion (75.000 à l Association de Santé Mentale du 13 e arrondissement de Paris et 75.000 à l établissement Public de Santé Maison Blanche) pour le financement de deux équipes de psychiatrie de secteur dédiées aux signalements des bailleurs sociaux et de m autoriser à signer avec lesdits organismes des conventions dont les textes sont joints à ce projet de délibération. Je vous prie, Mesdames, Messieurs, de bien vouloir délibérer. La Présidente du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil Départemental

2016 DASES 377G Subvention (150.000 euros) et conventions avec l Association de Santé Mentale du Paris (13e) et l établissement public de santé Maison Blanche (20e) Le Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil Départemental Vu le Code général des collectivités territoriales, notamment les articles L 3211-1, L 3411-1 et suivants ; Vu la loi n 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations et en particulier son article 10 ; Vu le décret n 2001-495 du 6 juin 2001 pris pour l'application de l'article 10 de la loi n 2000-321 du 12 avril 2000 et relatif à la transparence financière des aides octroyées par les personnes publiques ; Vu le projet de délibération en date du par lequel la Maire de Paris, Présidente du Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil Départemental, lui propose d accorder une subvention à l Association de Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris (13e) et à l établissement public de santé Maison Blanche (20e) et de l autoriser à signer une convention annuelle avec ces organismes ; Sur le rapport présenté par Mme Dominique VERSINI et M. Bernard JOMIER au nom de la 4e Commission ; Délibère : Article 1 : Mme la Maire de Paris, Présidente du Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil Départemental, est autorisée à signer avec l Association de Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris, 11 rue Albert Bayet 75013 Paris, une convention annuelle dont le texte est joint à la présente délibération. Article 2 : Une subvention de 75.000 euros est attribuée à l Association de Santé Mentale du 13e arrondissement de Paris (SIMPA 16670 - dossier 2016_08517) au titre de l exercice 2016. Article 3 : Mme la Maire de Paris, Présidente du Conseil de Paris siégeant en formation de Conseil Départemental, est autorisée à signer avec l établissement public de santé Maison Blanche, 6-10 rue Pierre Bayle 75020 Paris, une convention annuelle dont le texte est joint à la présente délibération. Article 4 : Une subvention de 75.000 euros est attribuée à l établissement public de santé Maison Blanche au titre de l exercice 2016. Article 5 : La dépense correspondante sera imputée à la rubrique 583, chapitre 65, nature 6574, ligne DF34014 du budget de fonctionnement du Département de Paris de l exercice 2016 et ultérieurs sous réserve des décisions de financement.