Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE AVRIL 2015 N 107



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Transcription:

Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE CONJONCTURE AVRIL 2015 N 107 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL - Faible amélioration des perspectives de l économie mondiale en 2015. - Poursuite de la baisse des prix internationaux des produits de base. - Faible niveau de l inflation dans les pays industrialisés. - Maintien de politiques monétaires accommodantes dans les principaux pays avancés et émergents. - Orientation à la hausse de la plupart des indices boursiers internationaux et reprise de l euro, en particulier vis-à-vis du dollar américain, au mois d avril 2015. CONJONCTURE NATIONALE - Faible rythme de la croissance économique en 2014 et 2015. - Baisse de la production industrielle au cours des deux premiers mois de l année. - Poursuite du repli des indicateurs de l activité dans le secteur des services, notamment le tourisme et le transport aérien, depuis la fin de l année dernière. - Accélération de l inflation durant le premier trimestre de 2015. - Poursuite du recul des besoins de liquidité des banques au premier trimestre de l année 2015. - Poursuite de la tendance haussière du marché financier contrastant avec un repli des émissions sur le marché primaire et des transactions sur le marché secondaire. - Consolidation des entrées nettes de capitaux au cours du premier trimestre de 2015 et contraction du déficit courant. - Dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis du dollar américain, contre une appréciation par rapport à l euro, en mars 2015, et hausse des transactions devises-dinars sur le marché des changes. Ce document est téléchargeable à partir du site Internet de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications, à l adresse http : //www.bct.gov.tn

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), publiées au mois d avril 2015, il est attendu une légère amélioration du taux de croissance de l économie mondiale en 2015, soit 3,5% contre 3,4% en 2014 et ce, grâce à l amélioration des prévisions dans les pays industrialisées (2,4% contre 1,8%) contre un ralentissement attendu dans les pays en développement (4,3% contre 4,6%). CROISSANCE ECONOMIQUE En % 7 6 5 4 6,2 4,2 5,2 5,0 4,6 4,3 3,4 3,4 3,4 3,5 3 2 1,7 1,2 1,4 1,8 2,4 1 0 2011 2012 2013 2014 2015* Monde Pays Avancés Pays Emergents * Prévisions Source : Perspectives économiques mondiales du FMI (avril 2015) Aux Etats-Unis, une confirmation de la reprise amorcée à partir du deuxième trimestre de 2014 est prévue, en relation avec la poursuite de l impact positif des facteurs ayant contribué à la relance de l activité économique, notamment la modération du rythme de la consolidation budgétaire et le maintien d une politique monétaire accommodante et ce, outre le faible niveau de l inflation et la baisse des prix du pétrole brut qui pourrait limiter l effet négatif de l appréciation du dollar. Dans ce contexte, il est attendu que le taux de croissance de l économie américaine se stabilise au niveau de 3,1% au cours des années 2015 et 2016 contre 2,4% en 2014. Pour la Zone Euro, il est prévu que certaines difficultés structurelles 1 limitent le rythme de retour de l activité dans la zone à son niveau d avant la crise, malgré certains facteurs encourageants tels que la dépréciation de l euro et l amorce de l abandon des politiques budgétaires restrictives. Ainsi, le taux de croissance de la zone est prévu à 1,5% en 2015 contre 0,9% en 2014. Au Japon, et après la récession enregistrée en 2014 (-0,1%) sous l effet surtout de la contraction de la consommation en rapport avec le relèvement du taux de la TVA, il est attendu une croissance de l économie nippone de 1% au cours de cette année grâce notamment au maintien par la Banque du Japon du programme d assouplissement quantitatif, ainsi qu au dynamisme que connait le marché financier japonais et ce, outre la baisse des prix du pétrole et plus généralement des produits de base. 1 Principalement la baisse du taux de la croissance potentielle, le faible rendement des facteurs et certains facteurs démographiques. 2

Pour la Chine, il est probable que la restructuration de l économie entamée par les autorités ait un certain effet sur l activité économique sur le long et moyen termes, toutefois l affermissement de la consommation intérieure et le repli des prix des intrants industriels pourraient limiter l impact de cet effet. Globalement, la croissance chinoise est attendue à 6,8% cette année contre 7,4% en 2014. Dans les autres pays émergents, l économie indienne devrait poursuivre son rythme de croissance rapide bénéficiant des réformes réalisées concernant surtout la relance de l investissement en plus de la baisse des prix de l énergie avec un taux de croissance prévu à 7,5% en 2015 contre 7,2% l année précédente. En revanche, l économie russe devrait connaître une récession de 3,8% cette année sous l effet des sanctions économiques internationales à l encontre de la Russie et la contraction de ses recettes d exportation de pétrole suite à la baisse des prix sur les marchés mondiaux. Pour nombre de pays du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord, il est prévu que le repli des cours du pétrole limite la croissance dans les pays exportateurs, surtout dans les pays du Golfe. Par contre, les pays importateurs devraient bénéficier de ce facteur, outre le regain de confiance et les politiques monétaires de relance, pour réaliser un taux de croissance global estimé à 4% en 2015 contre 3% une année auparavant. Ainsi, la croissance de la région devrait connaître une certaine consolidation au cours de cette année (2,9% contre 2,6% en 2014). S agissant de la situation de l emploi, elle a connu une stabilisation dans les pays industrialisés, en relation avec le rythme modéré de leur activité. En effet, le taux de chômage aux Etats-Unis a atteint 5,5% en mars 2015, soit le même taux enregistré pour le deuxième mois consécutif. C est que la contraction de l activité dans plusieurs des principaux secteurs a empêché la création de nouveaux postes d emploi notamment dans le secteur de l immobilier et ce, en plus du licenciement de 11 mille travailleurs par les sociétés pétrolières américaines. Ce taux est demeuré également inchangé dans la Zone Euro en mars 2015 à 11,3%, soit son plus bas niveau depuis mars 2012. Au Japon, par contre, le taux de chômage a continué sa baisse revenant à 3,4% en mars contre 3,6% au début de l année. Pour ce qui est des prix internationaux des produits de base, l indice global du FMI a poursuivi son repli, en mars 2015, soit -2,8% par rapport au mois précédent. Cette baisse est imputable à la régression des prix de l énergie (-3,2%), des produits alimentaires (-2,5%) et des métaux (-1,9%). Cette évolution s explique par la surabondance de l offre face à la stabilisation de la demande pour les produits de base, notamment l énergie et les matières premières industrielles, outre l appréciation du dollar. En termes de glissement annuel, la baisse de l indice général des prix a atteint 35,8%, au cours du même mois. Repli qui a concerné les prix de tous les produits, à savoir l énergie (-45,1%), les produits alimentaires (-21,3%) et les métaux (-18,4%). Par ailleurs, le FMI s attend à ce que les prix du pétrole 1 poursuivent leur baisse en 2015 d environ 40% par rapport à leurs niveaux de 2014 (58,14 dollars le baril contre 96,25 dollars). En revanche, les cours de cette matière ont enregistré une hausse par rapport au début de l année, soit 66,78 dollars le baril de Brent au terme du mois d avril contre 55,11 dollars à fin mars, sous l effet, notamment, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. 1 Moyenne des différentes qualités de pétrole : Brent, léger américain. 3

PRIX DU PETROLE (En $ / Baril) 120 111,96 110 100 90 80 70 60 50 108,84 98,94 94,14 97,93 93,14 68,85 61,55 54,35 61,82 2012 2013 2014 2015* 2016* Léger américain Brent * Prévisions Source : Perspectives économiques mondiales du FMI (avril 2015) Suite à cette baisse des prix des produits de base, les prix à la consommation ont poursuivi leur tendance baissière dans les principaux pays industrialisés. En effet, en mars 2015 et après la stabilisation qu ils ont connue le mois précédent, les prix aux Etats-Unis se sont replié de 0,1% en glissement annuel sous l effet, surtout, de la régression des prix de l énergie (-18,3%). Dans la Zone Euro, également, la baisse des prix s est poursuivie, au cours du même mois, quoique à un rythme moins accentué qu en février (-0,1% en glissement annuel contre -0,3%), en rapport avec la décélération du rythme de repli des prix de l énergie (-6% contre -7,9%) et la hausse de ceux des produits alimentaires (0,6% contre 0,5%). Pour l ensemble de l année 2015, le FMI s attend à ce que l inflation demeure à des faibles niveaux dans les pays avancés, comparativement aux dernières années, soit 0,4% dans l ensemble de ces pays contre 1,4% en 2014. TAUX D INFLATION (En %) 8 7 6 5 4 3 2 1 0 7,3 6,1 5,9 5,2 4,2 3,9 2,7 2,0 5,1 5,4 3,5 3,2 1,4 1,4 0,4 2011 2012 2013 2014 2015* Monde Pays Avancés Pays Emergents * Prévisions Source : Perspectives économiques mondiales du FMI (avril 2015) 4

S agissant des politiques monétaires, la Réserve Fédérale a commencé à préparer les opérateurs économiques à un prochain relèvement du taux d intérêt directeur et ce, malgré le ralentissement de la production et de l emploi au cours du premier trimestre de l année qu elle attribue à des facteurs temporels, notamment le coup de froid hivernal. De son côté, la BCE a annoncé son intention de maintenir sa politique monétaire expansionniste pour relancer l activité et réduire la période de déflation, surtout avec les taux d inflation négatifs enregistrés dans la Zone Euro durant le premier trimestre de l année en cours. Dans ce contexte, elle poursuivra son programme d assouplissement quantitatif à travers le rachat d actifs pour une enveloppe mensuelle de l ordre de 60 milliards d euros jusqu à fin septembre 2016. La Banque du Japon a annoncé également le maintien de sa politique monétaire accommandante surtout avec la publication de certains indicateurs qui confirment le ralentissement de l économie. Ainsi, elle poursuivra son programme de rachats d actifs pour une enveloppe annuelle de 80 mille milliards de yens (623 milliards d euros). Pour sa part, la Banque Centrale de la Chine a annoncé une nouvelle réduction du ratio de la Réserve obligatoire et ce, pour la deuxième fois depuis le début de l année 2015 1, revenant à 18,5%. Cette mesure vise, surtout, à alléger les pressions sur la liquidité bancaire et à soutenir la consommation intérieure par l adoption d une politique de crédit plus souple face aux craintes d un ralentissement brutal de l économie. Du côté des marchés financiers internationaux, les principaux indices boursiers ont enregistré, au cours du mois d avril 2015, une orientation à la hausse notamment la bourse américaine dont le rendement a baissé en mars dernier. En effet, les communiqués publiés par certaines grandes banques centrales, en particulier la Réserve Fédérale Américaine, ont contribué à apaiser les inquiétudes des investisseurs quant à un resserrement brutal de la politique monétaire accommodante aux Etats-Unis. Egalement, le remboursement par la Grèce de 459 millions d euros de dettes envers le FMI a constitué un facteur positif pour les marchés financiers internationaux. Dans ce contexte, les indices américains Dow Jones et Nasdaq ont progressé, en avril 2015, de 0,8% et 1,3% respectivement par rapport au mois précédent, après avoir baissé de 2% et de 1,3% en mars. La hausse a atteint 2,5% pour l indice japonais Nikkei contre 2,2% un mois plus tôt. Sur les marchés des changes internationaux, l euro, en particulier, a enregistré une appréciation par rapport au dollar atteignant 1,1214 dollar pour un euro, au terme du mois d avril 2015 contre 1,0742 à la fin du mois précédent ; le billet vert étant affecté par les mauvais indicateurs économiques aux Etats-Unis, notamment le ralentissement de la croissance au premier trimestre de l année. 1 Baisse de 50 points de base au début du mois de février 2015 et de 100 points de base au cours du mois d avril de la même année. 5

CONJONCTURE NATIONALE Activité économique : Légère baisse du taux de chômage au cours du dernier trimestre de 2014 et évolution globalement négative de l activité dans les principaux secteurs, en particulier l industrie et les services, au cours des premiers mois de 2015 Le produit intérieur brut a enregistré durant le dernier trimestre de 2014, une croissance de 2,3%, en glissement annuel et en termes réels, soit le même taux réalisé au cours du trimestre précédent contre 2,1% durant la même période une année auparavant. Ainsi, le taux de croissance en 2014 s est établi à 2,3% contre 2,4% un an plus tôt. Pour l année 2015, les prévisions tablent sur une croissance de 3%, soit le même taux que celui prévu par le Fonds monétaire international. Par ailleurs et en dépit du ralentissement du rythme de la croissance économique durant l année écoulée, le taux de chômage a connu une légère baisse au cours du dernier trimestre de 2014 pour se situer à 15% contre 15,1% durant le trimestre précédent et 15,3% une année auparavant. 1- AGRICULTURE ET PECHE Le secteur de l agriculture et pêche a été caractérisé pour la campagne en cours par une récolte exceptionnelle d huile d olive (280 mille tonnes contre 70 mille la saison écoulée), ce qui a permis de redresser la balance alimentaire. S agissant des grandes cultures, les superficies emblavées en céréales au titre de la campagne agricole 2014-2015, ont atteint 1.164 mille hectares dont 82,5 mille en irrigué contre, respectivement, 1.244 mille et 84 mille hectares réalisées la campagne précédente. Il y a lieu de rappeler que les prévisions initiales de la récolte portent sur 20 millions de quintaux. S agissant du secteur de l élevage, la production de lait frais a enregistré, au cours des deux premiers mois de 2015, une hausse de 4,5% contre 4% une année auparavant pour se situer à 182,4 mille tonnes, alors que les quantités collectées ont accusé un ralentissement (0,8% contre 7,8%) pour atteindre 127,5 mille tonnes, ce qui a entrainé un repli du taux de collecte de 2,6 points de pourcentage pour revenir à 69,9%. Quant à la production de viandes rouges, elle a connu, au cours de la même période, une décélération de son rythme d accroissement (0,6% contre 4,2%) pour se situer à 17,4 mille tonnes. Pour ce qui est du secteur de la pêche et de l aquaculture, la production a diminué au cours du premier trimestre de 2015 de 18,9% contre un accroissement de 14,2% en 2014 pour atteindre 21,5 mille tonnes. Ce fléchissement est attribuable à la régression des principaux modes de pêche, en particulier la pêche au poisson bleu (-33,2%), la pêche pélagique (-21%) et la pêche côtière (-6,5%). Concernant la balance alimentaire avec l extérieur, elle a été marquée, au cours du premier trimestre de 2015, par un inversement de son solde enregistrant un excédent de 262,8 MDT et ce, pour la première fois depuis plusieurs années. Cette évolution est imputable au fléchissement des importations (-8%) contre une reprise importante des exportations (+160,5%) due à l accroissement des ventes de l huile d olives, soit 128,5 mille tonnes pour 756,1 MDT (contre 13,7 mille tonnes et 71,8 MDT une année auparavant). En effet, hormis les exportations de l huile d olive, les ventes de produits alimentaires n ont augmenté que de 6

11,3%. Ainsi, le taux de couverture s est amélioré de 83,2 points de pourcentage par rapport à la même période une année auparavant pour se situer à 128,6%. 2- ACTIVITE INDUSTRIELLE L indice général de la production industrielle (base 100 en 2010) a accusé, au cours des deux premiers mois de 2015, une baisse de 0,8% en termes de glissement annuel, contre un accroissement de 0,9% pendant la même période de l année précédente. Cette évolution est imputable à la poursuite de la contraction de la production dans les industries non manufacturières (-6,9% contre -3,1%) et ce, malgré la hausse des quantités produites dans les industries manufacturières, quoique à un rythme moins rapide qu une année auparavant (1,7% contre 2,7%). Le ralentissement de la production des industries manufacturières est dû, surtout, à la baisse de la production des principales branches notamment les industries mécaniques et électriques (-1,3% contre 3,5%), les industries chimiques (-12,6% contre 31,4%) et les industries de matériaux de construction, de la céramique et verre (-4,8% contre 8,5%) contre une reprise dans les industries agro-alimentaires (22,4% contre -16,1%) en relation avec la récolte importante d huile d olive. Pour sa part, la baisse de la production des industries non manufacturières est attribuable à la forte diminution de la production minière (-36,6% contre 125,3%), suite au fléchissement de la production de phosphates (-48,3%) sous l effet des grèves dans le bassin minier, conjuguée au repli de la production énergétique (-5,7% contre -5,3%). Concernant les échanges commerciaux du secteur avec l extérieur et hormis les industries agroalimentaires, les exportations des industries manufacturières ont enregistré, au cours du premier trimestre de 2015, une décélération de leur rythme de progression (0,8% contre 4% au cours de la même période de l an passé), suite au fléchissement des exportations des industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (-4,7% contre une stagnation en 2014) et au ralentissement de celles des industries mécaniques et électriques (2,7% contre 5,5%) et des industries diverses (6,6% contre 8,4%). Par ailleurs, les importations des biens d équipement ont enregistré, au cours de la même période, une baisse (-8,9% contre 5,4% l an passé) alors que les importations de matières premières et demi-produits ont connu un léger accroissement de leur rythme de progression (3,4% contre 3%). Néanmoins, la consommation d électricité de haute et moyenne tensions dans le secteur industriel s est accrue de 5% au cours des deux premiers mois de 2015 contre une légère hausse de 0,1% au cours de la même période une année auparavant, particulièrement dans les industries manufacturières avec une reprise de 5,9% contre un repli de 0,8% en 2014. Sur le plan énergétique et suite au fléchissement des cours du pétrole sur les marchés internationaux, les importations ont régressé de 16,5% contre un rythme plus prononcé pour les exportations (31,1%), ce qui a entraîné une diminution du taux de couverture de 9,3 points de pourcentage pour se situer à 43,9%, avec le même niveau de déficit enregistré une année auparavant (872,2 MDT). 7

3- TOURISME Les principaux indicateurs du secteur touristique ont poursuivi, au cours des trois premiers mois de 2015, leur évolution baissière et ce, depuis la fin de l année écoulée. Cette tendance a prévalu au cours du mois de mars 2015, durant lequel le nombre de nuitées touristiques globales s est inscrit en net repli (-10,3% et -28,9% en comparaison, respectivement, avec le même mois de 2014 et de 2010,) ainsi que pour celui des entrées de touristes étrangers (-7,6% et -28,3%) et les recettes en devises (-15,7% et -17,7%). Au cours du premier trimestre de l année 2015, les flux de touristes étrangers, établis à plus de 800 milles personnes, ont accusé un repli de 18,8% par rapport à leurs niveaux de 2014 et de 26,9% en comparaison avec 2010. Cette évolution est imputable, principalement, au fléchissement du nombre des entrées de touristes européens (-10,4% et -43%), notamment les français (-17,9% et -55%), les allemands (-13,3% et -34,1%) et les italiens (-0,5% et -41,3%), ainsi que les touristes de nationalités maghrébines (-24,7% et -19,7%), principalement les Libyens (-40% et -38,6%). S agissant du nombre de nuitées touristiques globales, il a connu, au cours de la même période, un recul de 10,7% en comparaison avec 2014 et de 27,7% par rapport à 2010. Cette régression a touché les principales zones touristiques notamment celles de Mahdia (-41,1%), Djerba-Zarzis (-22,3%) et Monastir- Skanès (-14,2%). Corrélativement, les recettes touristiques en devises ont continué leur contraction, au cours du premier trimestre de 2015, pour s établir à 570 MDT, enregistrant ainsi une baisse de 6,8% en comparaison avec la même période de 2014 contre une hausse de 7,2% par rapport à 2010. EVOLUTION DES RECETTES TOURISTIQUES EN DEVISES AU COURS DU PREMIER TRIMESTRE 2015 (En MDT) 510 612 570 2013 2014 2015 8

4- TRANSPORT AERIEN En rapport avec le repli de l activité touristique, le trafic aérien de passagers a accusé, en mars 2015, une baisse de 18,8% en glissement annuel contre un accroissement de 6,9% au cours du même mois de 2014. Sur le premier trimestre de l année en cours, le fléchissent du trafic aérien a atteint 15,9% contre une progression de 8,1% durant la même période de l an passé avec un nombre total de passagers de l ordre de 1,6 million de personnes. Encore faut-il signaler que ce fléchissement a résulté de celui des lignes internationales (-18,6%) et ce, malgré la nette amélioration du trafic sur les lignes intérieures (25,6%). Par aéroport, l évolution de l activité a été négative dans la plupart des aéroports, notamment ceux de Tunis-Carthage (-16%), de Monastir (-19,9%), de Tozeur (-22,4%) et surtout de Sfax (-82,4%). 5- EVOLUTION DES PRIX L indice des prix à la consommation (base 100 en 2010) a poursuivi son repli, au cours du mois de mars 2015 et pour le deuxième mois consécutif, soit une baisse de 0,1%, suite à la régression des prix des produits manufacturés (-0,4% contre -0,9%) et des produits alimentaires (-0,1% contre +0,2%) en dépit de la hausse des tarifs des services (+0,2% contre +0,6%). En termes de glissement annuel, la hausse de l indice des prix s est située au niveau de 5,7% en mars 2015 contre 3,9% au cours du même mois de l an passé. Cette augmentation a résulté, essentiellement, de la hausse importante des prix des produits alimentaires (8% contre 3,2% en mars 2014) et, à un degré moindre, des prix des produits manufacturés (5,2% contre 4,2%), alors que les tarifs des services ont gardé pratiquement le même rythme d évolution que celui du mois de mars 2014 (4,3% contre 4,2%). En moyennes mensuelles, le taux d inflation s est établi à 5,6% au cours du premier trimestre de 2015 contre 4,5% durant la même période de 2014. Cette accélération s explique, en particulier, par l accroissement des prix de l habillement et chaussures (6,1%), des produits alimentaires et boissons (7,6%) et des tarifs des hôtels et restaurants (10,2%). Sur la même période et par régime de fixation des prix, l évolution des prix des produits libres a atteint 5,8% et celle des produits encadrés s est établie à 5,2% contre, respectivement, 4,9% et 3,2% une année auparavant. Concernant l inflation de base, le rythme d évolution des prix des produits hors frais et encadrés a poursuivi sa décélération en mars 2015 pour le troisième mois consécutif (4,8% contre 4,9% en février). Cette même évolution a concerné les prix des produits hors alimentation et énergie (4,7% contre 4,8%). Ainsi, le niveau de l inflation sous-jacente est demeuré nettement inférieur à celui de l inflation globale. 9

EVOLUTION DU TAUX D INFLATION AU COURS DU PREIMIER TRIMESTRE 2015 (Variations en glissement annuel et en % de l indice général des prix à la consommation) EVOLUTION DES PRIX DES PRODUITS ALIMENTAIRES ET BOISSONS AU COURS DU PREIMIER TRIMESTRE 2015 (Variations en glissement annuel et en % des prix des produits alimentaires et boissons) 6,3 9,0 6,1 5,9 5,7 5,5 5,3 5,1 4,9 4,7 4,5 5,7 5,7 6,0 5,9 5,8 5,5 5,7 5,6 5,6 5,6 5,4 5,0 5,2 5,2 5,0 8,5 8,0 7,5 7,0 6,5 6,0 5,5 5,0 8,0 7,7 7,9 7,9 7,6 7,0 7,1 7,2 6,6 6,8 7,1 6,3 5,7 5,7 5,8 2014 2015 2014 2015 10

SITUATION DU SYSTEME FINANCIER Poursuite du recul des besoins de liquidité des banques au premier trimestre de l année 2015 1- LIQUIDITE BANCAIRE ET REFINANCEMENT DU SYSTEME FINANCIER 1 1-1. LIQUIDITE BANCAIRE L amélioration de la liquidité bancaire en termes de moyenne trimestrielle, observée depuis le troisième trimestre 2014 s est poursuivie, durant le premier quart de l année 2015, suite d une part, à la diminution des engagements des banques vis-à-vis de la Banque Centrale en matière de réserves obligatoires et d autre part, à l effet expansif exercé par les billets et monnaies en circulation sur la trésorerie des banques. 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0-1000 -2000-3000 -4000-5000 -6000-7000 LIQUIDITE STRUCTURELLE ET VOLUME GLOBAL DE REFINANCEMENT (EN MDT) Volume global de refinancement Liquidité structurelle En effet, en raison des distorsions que la réserve obligatoire additionnelle (ROA), instituée en 2012, a introduites sur le calibrage des liquidités à injecter hebdomadairement dans le marché monétaire, la Banque centrale a décidé, en vertu des dispositions de la circulaire aux banques n 2015-01 du 4 février 2015, de la supprimer. C est que le montant de la ROA calculé sur l augmentation de l encours des crédits à la consommation, par référence à l encours du mois de septembre 2012 n a pas cessé d augmenter, si bien qu au terme de l année 2014, il représentait plus de 80% de la réserve requise. Ainsi, la suppression de la ROA a permis de libérer plus de 400 MDT des comptes des banques et d atténuer, en partie, les besoins des banques. 1 Les données statistiques sont présentées en termes de moyennes trimestrielles. 11

COMPOSITION DES RESERVES OBLIGATOIRES MDT 600 500 400 300 420 MDT 200 100 0 Contribution DAV Contribution C. cons RO comptable A- ANALYSE DES FACTEURS AUTONOMES DE LA LIQUIDITE EN TERMES DE NIVEAUX Le premier trimestre de l année 2015 a été caractérisé par : - Un accroissement des actifs nets sur l étranger de 632 MDT, essentiellement imputable à l affermissement des avoirs nets en devises de 1.418 MDT suite à : * L encaissement d importantes ressources extérieures, dont notamment : l emprunt obligataire de 989 M$ (ou 1.841 MDT) au terme du mois de janvier 2015 et qui a été affecté au «Compte spécial du Gouvernement tunisien, en devises» ; le prêt FMA de 68 M$ (130 MDT) en février 2015, dont 42 M$ (81 MDT) ont été utilisés pour consolider le solde du compte courant du Trésor et le reliquat a été logé dans le compte «utilisation des ressources du FMA» ; et le dépôt de la Banque d Algérie de 100 M$ (194 MDT) au mois de mars 2015, et comptabilisé au compte «dépôts en devises». * La contraction du déficit de la balance courante, par rapport au trimestre antérieur, suite au repli, d un trimestre à l autre, du déficit commercial mensuel moyen de 213 MDT pour atteindre -817 MDT au premier trimestre de l année en cours (contre -1.030 MDT au quatrième trimestre 2014) à la faveur de l affermissement du solde de la balance alimentaire, tirant profit d une campagne exceptionnelle d exportation d huile d olive. - Une augmentation de 106 MDT, en moyenne, des billets et monnaies en circulation par rapport au trimestre précédent, traduisant le rythme modéré des dépenses des ménages au cours de la période sous-revue. - Une baisse du solde net des administrations publiques de 116 MDT, portant la marque de la hausse du solde du compte courant de 102 MDT. En effet, l affermissement du compte du Trésor est essentiellement imputable à l encaissement d importantes recettes fiscales, traduisant d une part, 12

l amélioration graduelle de l activité et d autre part, l effort de recouvrement de l Administration fiscale, qui s est conjugué avec le repli de l enveloppe de subventions accordée par l Etat aux entreprises publiques, notamment les sociétés pétrolières à la faveur de la baisse des prix internationaux du pétrole. EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE ET DES OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (Moyennes quotidiennes en MDT) DESIGNATION BILLETS & MONNAIE EN CIRCULATION SOLDE NET DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES Dont : SOLDE DU CCT ACTIFS NETS SUR L ETRANGER Dont: AVOIRS NETS EN DEVISES AUTRES FACTEURS NETS = LIQUIDITE STRUCTUELLE (A) APPELS D OFFRES OPERATIONS D OPEN MARKET FACILITES PERMANENTES DE DEPOT A 24 HEURES FACILITES PERMANENTES DE PRET A 24 HEURES = TOTAL OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (B) = AVOIRS EN COMPTES COURANTS DES BANQUES (A) +(B) 4 ème trim. 2014-8.396-356 -973 4.907 13.029-258 -4.103 3.680 477-11 530 4.676 573 1 er trim. 2015-8.502-472 -1.075 5.539 14.447-247 -3.682 3.280 394-62 357 3.969 287 Var. 1 er trim.2015 / 4 ème trim.2014-106 -116-102 632 1.418 11 421-400 -83-51 -173-707 -286 EVOLUTION DES EFFETS DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE (VARIATIONS TRIMESTRIELLES EN MDT) 2014 T1 2014 T2 2014 T3 2014 T4 2015 T1 1800 1400 1000 600 200-200 -600-1000 -1400-1800 -2200 Billets & monnaies en circulation Solde net des administrations pub. Actifs nets / l'étranger Autres facteurs nets Total des facteurs B- EFFETS DE L EVOLUTION DES FACTEURS AUTONOMES SUR LA LIQUIDITE BANCAIRE En termes de données de fin de période, les facteurs autonomes de la liquidité ont exercé, au premier trimestre de 2015 un effet restrictif de 1.337 MDT, contre un effet expansif de 940 MDT au quatrième trimestre de 2014. Cet effet a résulté : 13

- d un impact négatif des avoirs nets en devises de l ordre de 1.039 MDT dû, d une part, à la stérilisation de l essentiel des emprunts contractés au cours dudit trimestre dans des comptes en devises, et d autre part, à l affermissement des opérations de change, entre la BCT et les banques et ayant porté sur une enveloppe de 1.264 MDT au premier trimestre contre 286 MDT seulement au trimestre précédent (compte tenu du dénouement de certaines opérations de swap avec la BCT). - d un impact négatif de 552 MDT du solde du compte courant du Trésor, et pour cause, l encaissement d importantes recettes fiscales les souscriptions aux émissions de bons du Trésor et le net repli des transferts effectués au profit de sociétés et organismes publics, au cours de la période sous-revue. - d un impact positif des billets et monnaies en circulation de l ordre de 303 MDT au premier trimestre de l année en cours qui pourrait s expliquer par le rythme modéré des dépenses des ménages en pareille période de l année. EFFETS DES FACTEURS AUTONOMES ET DES OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE SUR LA LIQUIDITE (DONNEES DE FIN DE PERIODE EN MDT) Désignation T4-2014 T1-2015 Billets et Monnaies en Circulation (a) 313,6 303,2 Compte Courant du Trésor (b) 510,7-552,2 Avoirs Nets en Devises (c) 300,9 1.038,6 Effets des autres facteurs nets (d) -185,7-49,5 Total des effets des FAL (1) = (a)+(b)+(c)+(d) 939,5-1.337,1 Effet des opérations de politique monétaire (2) -1.021 1.072 Variation du solde du compte courant ordinaire des banques tenu à la BCT (3)=(1)+(2) -81,5-265,1 1500 1000 500 0-500 -1000-1500 -2000 EVOLUTION DE L'EFFET DES FAL (EN MDT) T4 2014 T1 2015 Effet BMC Effet CCT Effet AND Effet autres FAL Total effet FAL Compte tenu de l évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire et du montant des réserves obligatoires à constituer, les opérations de politique monétaire ont totalisé, en moyenne, 3.969 MDT au cours du premier quart de 2015, soit 707 MDT de moins que le trimestre précédent. En conséquence, les 14

avoirs en comptes courants ordinaires des banques tenus à la Banque Centrale ont baissé de 286 MDT, pour s établir en moyenne à 287 MDT. IMPACT DES FAL ET DES OPERATIONS DE PM SUR LE SCCOB MDT 6000 MDT 900 4000 2000 0-2000 -4000 573 287 700 500 300 100-6000 -100 Opérations de PM Total FAL SCCOB (axe droit) Moy trim SCCOB (axe droit) 1-2. MARCHE INTERBANCAIRE ET OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE Au premier trimestre de 2015, l importante baisse des demandes des banques emprunteuses de liquidité (-587 MDT) conjuguée à la hausse modérée de l offre de liquidité par les banques excédentaires (+37 MDT), se sont traduites par un net repli des besoins de liquidité, émanant des banques. Au niveau du compartiment interbancaire, les transactions se sont repliées de 103 MDT, au cours de la période sous-revue pour s établir à 752 MDT, en moyenne. Leur évolution a porté la marque de la baisse des transactions à terme et à vue de 65 MDT et 38 MDT respectivement, étant précisé que 51% des opérations ont pris la forme de transactions à terme contre 52,4% le trimestre précédent. EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE (EN MDT) EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE (EN %) 1100 900 700 500 300 100-100 2014 T 1 2014 T 2 2014 T 3 2014 T 4 2015 T 1 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 55,5 52,4 51,0 66,9 68,1 44,5 47,6 49,0 33,1 31,9 2014 T 1 2014 T 2 2014 T 3 2014 T4 2015 T 1 A VUE A TERME A VUE (%) A TERME (%) 15

Dans le cadre de ses opérations de politique monétaire, l Institut d émission est intervenu, principalement, à travers des appels d offres à 7 jours, qui ont porté sur une enveloppe moyenne de 3.280 MDT au cours du premier trimestre 2015, contre 3.680 MDT un trimestre auparavant. Egalement, l encours moyen des opérations d open-market s est établi à 394 MDT, en baisse de 83 MDT par rapport à celui du trimestre précédent. Cela s explique par le remboursement d une ligne de BTA, au mois de février 2015 pour un montant de 583 MDT dont 140 MDT en faveur de la BCT au titre de ses achats fermes de Bons du Trésor. Avec l élimination des réserves obligatoires sur l encours des crédits à la consommation, les banques ont eu de moins en moins recours aux facilités de prêt à 24 heures, qui ont reculé de 173 MDT, en moyenne, par rapport au dernier trimestre 2014 pour s établir à 357 MDT. On notera aussi un recours accru aux facilités de dépôt à 24 heures qui se sont consolidées de 51 MDT, en moyenne, pour atteindre 62 MDT au premier trimestre 2015. OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (EN MDT) (Données trimestrielles) 2015 T 1 2014 T 4 2014 T 3 2014 T 2 2014 T 1-200 100 400 700 1000 1300 1600 1900 2200 2500 2800 3100 3400 3700 4000 4300 4600 4900 5200 5500 Appels d'offres Facilité de dépôt à 24h Opérations d'open-market Facilité de prêt à 24h 1-3. LES TAUX DU MARCHE MONETAIRE Le taux moyen pondéré (TMP) des appels d offres est demeuré inchangé à 4,75%, et ce, depuis le troisième trimestre de l année 2014, malgré la légère hausse à 4,76% en mars 2015. S agissant du taux d intérêt pondéré au jour le jour sur le marché interbancaire, il a fluctué, au premier trimestre 2015, entre un minimum de 4,55% et un maximum de 4,95%. De ce fait, les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis respectivement à 4,89%, 4,80% et 4,82% au cours des trois premiers mois de 2015, soit une moyenne trimestrielle de 4,84%, contre 4,91% au cours du trimestre précédent, reflétant l atténuation des besoins des banques, d un trimestre à l autre. 16

TAUX MOYENS PONDERES (TMP) DES APPELS D OFFRES A 7 JOURS (EN %) 4,80 4,75 (En %) 4,70 4,60 4,50 4,50 4,40 TMP 7j Taux directeur Concernant le taux minimum de rémunération de l épargne (TRE), il est resté inchangé, soit 3,50%, et ce, depuis le mois de juillet 2014. EVOLUTION DES TAUX DU MARCHE MONETAIRE ET DU TRE (EN %) 5,25 5,00 4,75 4,50 4,71 4,68 4,72 4,72 4,70 4,78 4,98 4,94 4,92 4,93 4,93 4,88 4,89 4,80 4,82 4,75 4,25 4,00 3,75 3,50 3,25 3,50 3,00 Corridor TMM Taux directeur TRE 2- EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES La masse monétaire M3 a connu, au cours du premier trimestre de l année 2015, une décélération de son rythme de progression, soit 0,6% contre 1,9% au titre de la même période de l'année précédente. Cette évolution reflète celle aussi bien des créances nettes sur l'etat (2,7% contre 6,3%) que des concours à l'économie (1,3% contre 2%) et ce, en dépit de la reprise remarquable des créances nettes sur l'extérieur (+49,4% contre -38,5%). 17

2-1. EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER L évolution de l agrégat de monnaie (M3), au cours du premier trimestre de 2015, est imputable à l effet conjugué de la baisse de la monnaie fiduciaire dans les mêmes proportions que celles au titre du premier trimestre de 2014 (-0,2%) suite à la quasi-stagnation de l encours des billets et monnaies en circulation et l accroissement des disponibilités scripturales, notamment, les dépôts à vue auprès des banques qui ont modérément augmenté (2,2% contre 2,9%). D un autre côté, la légère baisse de la quasi-monnaie (-0,4% contre +1,7%) résulte du repli continu de l encours des certificats de dépôts (-14,2 % contre -7,4%) atténué en partie par l accélération des comptes d'épargne (2,5 % contre 1,5%) et l augmentation des dépôts à terme et autres produits financiers quoiqu à un rythme inférieur à celui de l année précédente (2,7% contre 9,4%). La tendance baissière de l encours des certificats de dépôts résulte du non renouvellement de certains titres en portefeuille des banques arrivés à échéance. VARIATION MENSUELLE DES PRINCIPAUX AGREGATS MONETAIRES (EN MDT) 2500 2000 1500 1000 500 0-500 -1000 JANVIER FEVRIER MARS JANVIER FEVRIER MARS 2014 2015 MASSE MONETAIRE (M3) CREANCES NETTES/EXTERIEUR CREANCES NETTES SUR L ETAT CONCOURS A L ECONOMIE A signaler que, la reprise notable au niveau des autres ressources, notamment, les ressources spéciales (+74,8% contre -2%) est imputable à la mobilisation d'un montant de 1 milliard $ en Janvier 2015 au titre de l emprunt obligataire que l'etat tunisien a émis sur les marchés financiers internationaux qui a été logé dans un compte en devises tenu à la BCT. 2-2. EVOLUTION DES CONTREPARTIES DU SYSTEME FINANCIER S agissant des contreparties des ressources du système financier, les créances nettes sur l'extérieur ont accusé une forte reprise, au cours du premier trimestre de l'année en cours, en augmentant de 1.074 MDT contre une baisse de 1.485 MDT au cours de la même période de 2014, et ce, en raison de la mobilisation des ressources extérieures importantes dont, notamment, l emprunt obligataire ci-dessus mentionné et le dépôt à terme effectué par la Banque d'algérie (191 MDT). 18

Les avoirs nets en devises ont clôturé le premier trimestre de 2015 à un niveau de 14.609 MDT soit l équivalent de 127 jours d'importation contre 11.158 MDT et 100 jours, respectivement fin mars 2014. De leur côté, les créances nettes sur l'etat ont modérément augmenté, au cours de la période sous-revue (324 MDT contre 651 MDT durant le premier trimestre de 2014). L accroissement des créances nettes sur l Etat de 96 MDT au titre du mois de mars 2015 a été, principalement, tiré par la hausse de l encours des bons du Trésor en portefeuille des banques de 106 MDT. EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES (Chiffres de fin de période en MDT) D E S I G N A T I O N MARS 2015* VARIATIONS EN % SAUF INDICATION CONTRAIRE MARS 2014 MARS 2015 DEC.2013 DEC.2014 AGREGAT M4 59.662 1,9 0,5 MASSE MONETAIRE (M3) 59.176 1,9 0,6 MASSE MONETAIRE (M2) 56.320 2,0 0,7 MONNAIE (M1) 23.101 2,5 2,5 QUASI-MONNAIE 33.219 1,7-0,4 M 3-M2 2.856-0,6-1,3 M4 -M3 486-2 -55 AUTRES RESSOURCES 18.871-4,4 11,0 TOTAL RESSOURCES = TOTAL CONTREPARTIES 78.533 0,4 2,9 CREANCES NETTES/EXTERIEUR ** 3.247-1.485 +1.074 CREDITS INTERIEURS 75.286 2,7 1,5 CREANCES NETTES SUR L ETAT ** 12.279 651 324 DT : BONS DU TRESOR** 5.930 642 45 COMPTE COURANT DU TRESOR ** 602 +305-13 CONCOURS A L'ECONOMIE 63.007 2,0 1,3 DT : CREDITS A L ECONOMIE 59.802 1,9 1,2 * Données provisoires. ** Pour ces agrégats, les variations sont exprimées en MDT. Les émissions des bons du Trésor ont totalisé, au terme du premier trimestre de l'année en cours, 467 MDT contre des remboursements d un montant de 664 MDT, ce qui a engendré une enveloppe des souscriptions nettes négatives de 197 MDT contre 983 MDT, 320 MDT et 663 MDT, respectivement, pour la même période de l'année dernière. Les concours du système financier à l'économie ont augmenté, au cours du premier trimestre de 2015, de 1,3% contre 2% à la même période de l année précédente reflétant, essentiellement, le ralentissement du rythme de progression des crédits sur ressources ordinaires (1,2% contre 1,8%) et du portefeuille-titres (3,3% contre 4,5%). L évolution des crédits sur ressources ordinaires porte la marque de l accroissement des comptes courants débiteurs de la clientèle auprès des banques (+632 MDT) et des créances immobilisées (+568 MDT). Selon les statistiques de la centrale des risques et le fichier des crédits aux particuliers et compte non tenu des avals et cautions, l augmentation des crédits recensés, durant le premier trimestre de l année 2015, a bénéficié, principalement, au secteur des services (+586 MDT) avec une part de 84% du total des prêts consentis aux professionnels. 19

MARCHE FINANCIER Poursuite de la tendance haussière du marché contrastant avec un repli des émissions sur le marché primaire et des transactions sur le marché secondaire L activité du marché financier a été caractérisée, au cours du premier trimestre de l année 2015, par : - une poursuite de la hausse de l indice Tunindex, et ce, en dépit de la baisse observée au cours du mois de mars suite aux événements du musée du Bardo ; - l octroi de l agrément du Conseil du Marché Financier (CMF) pour la constitution : du fonds commun de placement (FCP) de type mixte dédié aux comptes épargne en actions; à savoir le fonds «FCP Valeurs CEA II» promu par Tunisie Valeurs et Amen Bank, de quatre fonds communs de placement à risque (FCPR) 1, et du fonds d amorçage «Social Business» (20 MDT). Et ce, outre, le retrait d agrément du FCPR «Syaha Capital FCPR» à la demande de la société de gestion. I- LE MARCHE PRIMAIRE La poursuite des tensions sur les finances publiques a entraîné un recours accru du Trésor à l endettement intérieur. Les émissions de bons du Trésor ont dans ce cadre totalisé, au cours du premier trimestre de l année 2015, 457 MDT (dont 375 MDT ou 82,1% sous forme de BTA) ; soit 16,9% du montant prévisionnel annuel des émissions 2. EMISSIONS DE L ETAT D E S I G N A T I O N 1 ER TRIM. 2014 (*) 4 EME TRIM. 2014 1 ER TRIM. 2015 Bons du Trésor Assimilables (BTA) 624 632 375 Bons du Trésor à court terme (BTCT) 70 73 82 TOTAL 694 705 457 (*) Compte non tenu des adjudications d échange de bons du Trésor (montant levé de 289,6 MDT). (En MDT) Les fonds mobilisés par appel public à l épargne (APE) par les entreprises sur le marché primaire ont, pour leur part, été limités aux emprunts obligataires, au cours du premier trimestre de l année 2015, et ce, en l absence d opérations d augmentation du capital en numéraire. Ces opérations ont totalisé 180 MDT dont 120 MDT relatives à des emprunts visés en 2014 et clôturés au cours du premier trimestre 2015 3. 1 Il s agit des FCPR «Netinvest Potentiel» (20 MDT), «MCP Immo Fund» (20 MDT), «Cap Africa Fund» (10 MDT) et Djerba Development Fund»(10 MDT). 2 Pour l année 2015, le montant prévisionnel des émissions de BTA et de BTC est estimé à 2.700 MDT (dont 2.400 MDT ou 89% sous forme de BTA). 3 Il s agit des emprunts obligataires émis par l ATL (40 MDT), CIL (20 MDT), Attijari Leasing (30 MDT), Amen Bank (60 MDT) et Hannibal Lease (30 MDT). 20

EMISSIONS DES ENTREPRISES PAR APE (En MDT) D E S I G N A T I O N 1 ER TRIM. 2014 4 EME TRIM. 2014 1 ER TRIM. 2015 Titres de capital 7 187 0 Titres de créance 70 155 180 TOTAL DES FONDS LEVES 77 342 180 Par ailleurs, le CMF a accordé son visa pour l émission de quatre emprunts obligataires, au cours du premier trimestre 2015, émis par des sociétés de leasing pour un montant total de 75 MDT et pouvant atteindre un maximum de 115 MDT 1. Le nombre des Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) en activité s est élevé à 124 unités à fin mars 2015 suite à l entrée en activité de cinq fonds communs de placement 2. Les actifs nets détenus par les OPCVM ont enregistré un retour à la hausse de 96 MDT par rapport à fin décembre 2014 pour totaliser 4.673 MDT au terme du mois de mars 2015. Les OPCVM en activité ont réalisé un rendement de 0,88% au titre du premier trimestre 2015 (contre 1,14% au cours de la même période de l année 2014) reflétant essentiellement la baisse du rendement des OPCVM mixtes. ACTIVITE DES OPCVM D E S I G N A T I O N MARS 2014 DECEMBRE 2014 MARS 2015 Nombre en activité (en unités) 115 119 124 Actifs nets (En MDT) 4.693 4.577 4.673 - OPCVM obligataires 4.176 4.087 4.182 - OPCVM mixtes et actions 517 490 491 II- LE MARCHE SECONDAIRE Au terme du premier trimestre de l année 2015 et en l absence de nouvelles introductions en Bourse, le nombre des sociétés cotées est demeuré stable à 77 unités étant signalé que le mois de janvier 2015 a enregistré la reprise de la cotation du titre «Land or» sur le marché alternatif suite à deux mois de suspension. Concernant l activité boursière, La tendance haussière de l indice Tunindex observée en 2014 s est poursuivie au cours des deux premiers mois de l année 2015, favorisée par l accroissement des indicateurs d activité trimestriels relatifs au dernier trimestre 2014 et par une demande accrue de la part des investisseurs étrangers sur le marché. Néanmoins, l indice Tunindex s est inscrit en baisse de 2,4% au cours du mois de mars 2015 suite aux événements du musée du Bardo ; ce qui a limité ses gains enregistrés depuis le début de l année à 4,4%. 1 Il s agit des emprunts émis par Attijari Leasing, Hannibal Lease et Tunisie Leasing d un montant de 20 MDT susceptibles d être portés à un maximum de 30 MDT, chacun, et de l emprunt émis par la CIL pour 15 MDT susceptibles d être portés à un maximum de 25 MDT. 2 Il s agit du fonds de type obligataire «FCP obligataire Capital Plus», des trois FCP de type mixte «FCP Hayett Modération», «FCP Hayett Vitalité» et «FCP Hayett Plénitude» et du FCP de type actions «FCP Innovation». 21

Au cours du premier trimestre 2015, la performance des indices sectoriels a été mitigée, six indices ont affiché des rendements positifs à des taux variant entre 4,9% (sociétés financières) et 15,5% (agroalimentaire et boissons) alors que sept autres indices se sont inscrits en baisse à des taux compris entre -2,8% (automobiles et équipementiers) et -8,6% (bâtiment et matériaux de construction). L indice TUNBANK a, pour sa part, enregistré un rendement positif de 5%. EVOLUTION DU VOLUME DES TRANSACTIONS (En MDT) D E S I G N A T I O N 1 ER TRIM. 2014 4 EME TRIM. 2014 1 ER TRIM. 2015 Volume global des transactions 715 1.022 798 Cote de la Bourse 584 667 524 Hors cote 1 11 25 Opérations d enregistrement et déclarations 130 344 249 Pour leur part, les transactions réalisées sur la cote de la Bourse ont totalisé une enveloppe de 524 MDT, au titre du premier trimestre 2015, étant noté que le mois de mars a enregistré une forte baisse du volume des transactions en relation avec la dégradation de la situation sécuritaire. Par conséquent, le volume quotidien moyen des échanges s est élevé à 8,6 MDT, au cours de ce trimestre, contre 9,7 MDT au cours de la même période de l année 2014. Ces transactions ont été réalisées, notamment, sur le titre «SFBT» (127 MDT soit près du quart du volume global des transactions) en relation avec une demande importante des investisseurs, notamment étrangers, pour ce titre et ce, suite à la parution du décret n 2014-3629 du 18 septembre 2014 qui a assoupli les conditions de recours à l autorisation de la commission supérieure d'investissement (CSI) pour l acquisition par des étrangers de parts dans le capital des sociétés tunisiennes. EVOLUTION DES INDICATEURS BOURSIERS D E S I G N A T I O N MARS 2014 DECEMBRE 2014 MARS 2015 Indice TUNINDEX en points (base 1.000 le 31/12/1997) 4.591,17 5.089,99 5.312,73 Capitalisation boursière (en MDT) 15.105 17.324 17.990 Capitalisation boursière / PIB (en %) 18,3 21,0 21,8 (*) PER moyen 14,92 15,57 16,31 Nombre des sociétés cotées (en unités) 73 77 77 Taux de liquidité mensuel (en %) 53 57 44 Taux de la participation étrangère (en %) 22,09 24,1 25,59 (*) Calculé sur la base du PIB de l année 2014. Par ailleurs, 44 valeurs cotées ont accusé une baisse de leur cours, au cours du premier trimestre 2015, la plus mauvaise performance ayant été réalisée par le titre «STEQ» (-31,4%) alors que 31 autres valeurs ont enregistré un accroissement du cours, le meilleur rendement revenant au titre «SPDIT-SICAF» (+34,9). La capitalisation boursière s est, pour sa part, consolidée de 666 MDT ou 3,8%, au cours du premier trimestre 2015, avec un niveau de capitalisation du marché de 17.990 MDT à fin mars 2015 représentant 21,8% du PIB. 22

Le taux de la participation étrangère s est élevé à 25,59% au terme du premier trimestre 2015 (contre 24,1% à fin décembre 2014) avec un solde positif des interventions des étrangers sur la cote de la Bourse de 80 MDT. Les acquisitions des étrangers ont notamment concerné le titre «SFBT» suivi par «SAH» et «Délice Holding» qui ont accaparé près de 87% de l enveloppe globale de ces acquisitions. Evolution quotidienne des indices TUNINDEX et TUNBANK (En %) 20 16 12 8 4 0-4 -8 TUNINDEX TUNBANK 23

PAIEMENTS EXTERIEURS Consolidation des entrées nettes de capitaux au cours du premier trimestre de 2015 et contraction du déficit courant La balance générale des paiements a dégagé, au cours du premier trimestre de 2015, un excédent de 1.437 MDT contre un déficit de 434 MDT une année auparavant, résultat attribuable à la consolidation des entrées nettes de capitaux extérieurs, notamment, sous forme d emprunts extérieurs à MLT. Parallèlement, le déficit courant s est allégé de plus de 30% en comparaison avec son niveau enregistré une année auparavant (1,6% du PIB contre 2,5% du PIB). En conséquence, le niveau des avoirs nets en devises s'est inscrit en hausse pour atteindre 14.609 MDT, soit l équivalent de 127 jours d importation, au terme du premier trimestre de 2015, contre 13.097 MDT et 112 jours, à la fin de l'année 2014. EVOLUTION DES PRINCIPAUX SOLDES DE LA BALANCE DES PAIEMENTS (En MDT) DESIGNATION 2013 2014* 1 er Trimestre 2014 2015* 1- PAIEMENTS COURANTS -6.302-7.385-2.033-1.416 EN % DU PIB -8,3-8,9-2,5-1,6 - MARCHANDISES (FOB) -9.635-11.326-2.732-1.919 - SERVICES +2.634 +2.566 +389 +334 - REVENUS DE FACTEURS ET TRANSFERTS COURANTS +699 +1.375 +310 +169 2- OPERATIONS EN CAPITAL & FINANCIERES ET AJUSTEMENT +5.207 +8.980 +1.599 +2.853 - OPERATIONS EN CAPITAL +187 +480 +54 +6 - INVESSTISSEMENTS ETRANGERS (Directs et de portefeuille) +1.850 +1.740 +311 +454 - AUTRES INVESTISSEMENTS ET AJUSTEMENT 1 +3.170 +6.760 +1.234 +2.393 SOLDE GENERAL -1.095 +1.595-434 +1.437 * Chiffres provisoires. 1 Il s agit des opérations ayant trait aux capitaux de prêts-emprunts à moyen et long termes, aux dépôts auprès de la BCT et autres avoirs et engagements à CMLT. 1- BALANCE DES OPERATIONS COURANTES La balance des paiements courants a dégagé, au cours du premier trimestre de 2015, un déficit qui s est contracté de 30,3% ou de 617 MDT, par rapport à la même période de 2014, pour revenir à 1.416 MDT soit 1,6% du PIB contre 2.033 MDT et 2,5% une année auparavant. Cette évolution est attribuable à la contraction du déficit commercial (FOB/FOB) de 813 MDT pour se situer à 1.919 MDT, alors que l excédent de la balance des services et celui de la balance des revenus de facteurs et des transferts courants se sont inscrits en baisse de 55 MDT et 141 MDT pour revenir à 334 MDT et 169 MDT, respectivement. 24