L INSERTION PROFESSIONNELLE DES APPRENTIS 2016

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ENQUÊTE IPA 2016 (Promotions sorties en 2015) Apprentissage Publication n 16 Janvier 2017 Direction de la Formation et de l Apprentissage auvergnerhonealpes.fr L INSERTION PROFESSIONNELLE DES APPRENTIS 2016 APPRENTIS FORMÉS EN RHÔNE-ALPES (ACADÉMIES DE GRENOBLE ET DE LYON) 7 MOIS APRÈS LEUR SORTIE DE FORMATION PRÉFET DE LA RÉGION AUVERGNE- RHÔNE-ALPES

GLOSSAIRE Diplômes BAC PRO : Baccalauréat Professionnel BEP : Brevet d'études Professionnelles BP : Brevet Professionnel BTS : Brevet de Technicien Supérieur CAP : Certificat d'aptitudes Professionnelles DUT : Diplôme Universitaire de Technologie Autres sigles CDI : Contrat à Durée Indéterminée CDD : Contrat à Durée Déterminée CFA : Centre de Formation d Apprentis DM : Domaine de Métier (Nomenclature des familles professionnelles) FAP : Famille Professionnelle (nomenclature - Cf. Annexe 7) INSEE : Institut National de la Statistique et des Études Économiques ns : Non Significatif (lorsque le nombre de jeunes analysés est inférieur à 30) NSF : Nomenclature des Spécialités de Formation (Cf. Annexe 5) NSP : Ne Sait Pas ZTEF : Zone Territoriale Emploi Formation

SOMMAIRE PAGE 5 SYNTHÈSE : CE QU'IL FAUT RETENIR PAGE 6 INTRODUCTION : PRÉSENTATION DE L'ENQUÊTE IPA PAGE 9 CHAPITRE N 1 : LES APPRENTIS INSCRITS DANS UN CFA EN RHÔNE-ALPES PAGE 12 CHAPITRE N 2 : LA SITUATION DES RÉPONDANTS SORTIS DE FORMATION PAGE 32 CHAPITRE N 4 : LA SITUATION DES RÉPONDANTS SANS EMPLOI PAGE 33 CHAPITRE N 5 : LA SITUATION DES RÉPONDANTS PAR DOMAINE DE SPÉCIALITÉ 1 Transformations 2 Mécanique, électricité, électronique 3 Échanges et gestion 4 Génie civil, construction, bois 5 Services aux personnes PAGE 19 CHAPITRE N 3 : LA SITUATION DES RÉPONDANTS EN EMPLOI Zoom Expérience préalable dans l entreprise d'embauche Zoom Mobilité Zoom Les apprentis en BTS ANNEXES 1. Regroupements utilisés... 44 2. Nomenclature des niveaux et diplômes en apprentissage... 44 3. Formules utilisées... 44 4. Régression logistique... 45 5. Nomenclature des Spécialités de Formation (NSF)... 48 6. Les métiers les plus représentés par domaine de spécialité NSF...49 7. Nomenclature nationale des Familles Professionnelles (FAP)... 50 8. Simulation de redressement des données pour tenir compte des non répondants à l enquête... 52 9. La mobilité des apprentis... 54 10. Expérience préalable dans l entreprise d embauche... 56 11. Sortants de BTS - Origine scolaire, réussite au diplôme et insertion professionnelle des apprentis... 58 3

4

SYNTHÈSE CE QU'IL FAUT RETENIR 70% des apprentis sortant de formation qui ont répondu à l enquête «Insertion Professionnelle des Apprentis» (IPA) sont en emploi, sept mois après leur sortie de formation. Au 1 er février 2016, après deux années favorables à l insertion en 2011 et 2012 (respectivement 72% et 73%) et trois années stables (69% en 2013 et 68% en 2014 et 2015), le taux repart à la hausse en 2016 (+2 points). Cette amélioration s inscrit dans un contexte de reprise économique au niveau régional comme national. Le taux d emploi a augmenté pour tous les niveaux 1 de formation, avec une hausse plus marquée pour les niveaux III, IV et V (+3 points chacun). Pour autant, l insertion professionnelle reste largement conditionnée par le niveau de la formation préparée : le niveau V présente le taux d emploi le plus faible (55%) tandis que l insertion au niveau Bac et pour les formations supérieures se situe entre 76% et 82%. Cette année encore, le niveau I présente un taux d emploi inférieur à celui des niveaux II et III, expliqué en partie par le faible recours aux contrats de professionnalisation à ce niveau. Le taux d emploi a progressé pour les sortants du domaine des Services 2 comme pour ceux de la Production. Il reste supérieur dans le domaine de formation des Services (73%) par rapport à celui de la Production (68%), ce qui s explique largement par une part plus élevée de jeunes ayant suivi une formation supérieure dans les Services. Ainsi, à niveau égal, les jeunes s insèrent de façon équivalente, qu ils soient issus d une formation des Services ou de la Production. Le niveau IV fait néanmoins exception avec une meilleure insertion des jeunes sortant d une formation de la Production. L obtention du diplôme est un atout majeur pour s insérer dans la vie active. Au 1 er février 2016, 75% des sortants diplômés ont un emploi tandis qu ils sont 53% parmi les non diplômés. À l exception du niveau I, l écart entre le taux d emploi des diplômés et celui des non diplômés se réduit à mesure que le niveau de formation s élève. C est au niveau V que l obtention du diplôme augmente le plus fortement la probabilité de trouver un emploi : 64% des diplômés de niveau V sont en emploi tandis qu ils sont 37% parmi les non diplômés. La part des apprentis en emploi durable progresse légèrement en 2016 après une diminution de 3 points sur la période 2010-2015. Ainsi, au 1 er février 2016, 53% des apprentis en emploi occupent un emploi durable, 36% un emploi à durée déterminée et 11% un emploi aidé. La part d emploi durable est plus élevée aux niveaux I, II et IV (64% au niveau I et 54% pour les niveaux II et IV). On notera que l emploi durable est moins fréquent au niveau III (46%). Le niveau V compte la part d emploi à durée déterminée la plus importante (43%) et les niveaux II et III les parts les plus élevées d emplois aidés (respectivement 15% et 20%). 1 Cf. Annexe 2 : Nomenclature des niveaux et diplômes en apprentissage. 2 Cf. Annexe 5 : Nomenclature des Spécialités de Formation (NSF). 3 Ce constat a été réalisé en comparant pour chaque apprenti le diplôme préparé à l intitulé déclaré pour l emploi occupé. Pour ce faire, les informations ont été codifiées en Domaines de Métiers (cf. Annexe 7 - Nomenclature des FAP Nationale). En 2016, les femmes présentent un taux d emploi supérieur à celui des hommes (respectivement 71,5% et 69,5%) mais cet écart est largement le fait d un niveau de formation des femmes en moyenne plus élevé. Si l on raisonne toutes choses égales par ailleurs (à niveau de formation, taux de réussite et spécialités de formation équivalents), les hommes ont une probabilité plus élevée d être en emploi sept mois après leur sortie de formation. Les écarts sont également significatifs concernant la qualité des emplois : les conditions de travail des femmes sont plus précaires avec davantage de temps partiel et des rémunérations moins élevées. Les caractéristiques des entreprises d embauche sont similaires aux années précédentes. Les entreprises d embauche sont majoritairement des petites et moyennes entreprises (36% ont moins de 10 salariés et 28% ont entre 10 et 49 salariés). Les apprentis travaillent principalement dans une entreprise privée (91%). Un jeune sur deux a déjà travaillé dans l entreprise qui l a recruté (51%). Cette première expérience dans l entreprise favorise l accès à l emploi durable. L embauche d un jeune ayant déjà travaillé dans l entreprise s accroît avec le niveau de formation. Elle est plus fréquente à la suite d une formation dans le domaine de la Production ainsi que dans les entreprises de moins de 10 salariés. 84% des jeunes formés en Rhône-Alpes y travaillent. Ce taux a peu évolué depuis 2010. La mobilité géographique des jeunes s accroît avec le niveau de formation. Ainsi, 90% des sortants d une formation de niveau V et 89% de niveau IV exercent un emploi dans la région tandis que cette part est de 55% pour les sortants de niveau I. Les effectifs d apprentis en BTS progressent de 17% sur la période 2010-2014 avec un pic en 2012 et 2013. Le nombre de diplômés s accroît quant à lui de 53% au cours des 4 dernières années, avec un pic en 2014. On notera que plus de la moitié des entrants en BTS par apprentissage sont issus d une terminale professionnelle ou technologique. Le taux d emploi des sortants de BTS est élevé sur la période 2012-2016 : environ 10 points de plus que le taux d emploi tous niveaux confondus. Il est de 80% en 2016. La promotion sortie en 2014, qui correspond à une arrivée plus importante de jeunes issus de Bac pro en 2012, s insère aussi bien que celle sortie un an plus tôt. Les apprentis exercent très majoritairement un métier en lien avec leur formation 3 : 74% des jeunes en emploi exercent une profession dans le domaine pour lequel ils ont été formés et 10% une profession dans un domaine proche. Cependant, le lien entre la formation et l emploi varie en fonction du domaine de formation. Globalement, le lien entre la formation et l emploi est particulièrement élevé dans les domaines de l Informatique et télécommunications (95%), la Banque et assurances (95%), les Ingénieurs et cadres de l industrie (93%) et la Santé, action sociale, culturelle et sportive (92%). À l inverse, il est le plus faible dans les domaines de l Agriculture, marine, pêche (68%) et des Matériaux souples, bois, industries graphiques (69%). 5

INTRODUCTION PRÉSENTATION DE L ENQUÊTE IPA PRÉSENTATION L enquête Insertion Professionnelle des Apprentis (IPA) est une enquête nationale annuelle obligatoire, définie par le Ministère de l Éducation Nationale, qui rend compte de l insertion professionnelle des apprentis sept mois après leur sortie de formation. Elle permet d identifier les conditions d entrée à court terme des apprentis sur le marché du travail et de comparer leur insertion selon la filière suivie, le genre, le niveau, etc. Cette enquête contribue à l analyse menée par l ensemble des partenaires en charge de l enseignement et de la formation professionnelle, notamment au sein du CREFOP (Comité Régional de l Emploi, de la Formation et de l Orientation Professionnelles). L enquête IPA est réalisée par les services statistiques de chaque académie, en collaboration avec l ensemble des Centres de Formation d Apprentis (CFA), auprès des apprentis sortis de formation l année précédente. Le questionnaire est transmis aux apprentis par voie postale et, depuis 2013 dans certaines académies 4, par internet. Afin d en améliorer le taux de réponse, une phase de relances téléphoniques auprès des non répondants aux interrogations postales et par mail est financée depuis 2010 par la Région pour les académies de Grenoble et de Lyon. En 2016, les relances téléphoniques sont reconduites sur le périmètre de l ancienne région Rhône-Alpes, c'est-à-dire auprès des apprentis des académies de Grenoble et de Lyon. Cette procédure sera élargie à l académie de Clermont-Ferrand l année prochaine et couvrira ainsi la totalité du territoire régional Auvergne-Rhône-Alpes à partir de 2017. Grâce aux relances téléphoniques, le taux de réponse à l enquête de 2016 atteint 73% pour les académies de Grenoble et de Lyon alors qu il n était que de 48% pour l enquête postale et en ligne. Ce taux élevé permet de réaliser une analyse plus fine des résultats. Dans la continuité des années précédentes, la coordination du projet, l analyse des résultats de l enquête et la réalisation de l étude sont confiées par la Région Auvergne-Rhône-Alpes à l Observatoire Régional Emploi Formation (OREF) du Pôle Rhône- Alpes de l Orientation (PRAO), en collaboration avec les services statistiques des Rectorats de Grenoble et de Lyon. Le rapport a été élaboré et validé par un comité technique dans lequel sont représentés : la Région Auvergne-Rhône-Alpes, les Rectorats de Grenoble et de Lyon, la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l Emploi (DIRECCTE), la Direction Régionale de l Alimentation, de l Agriculture et de la Forêt (DRAAF), la Chambre Régionale de Métiers et de l Artisanat (CRMA), la Chambre de Commerce et d Industrie de Région (CCIR) et le Pôle Rhône-Alpes de l Orientation (PRAO). MÉTHODOLOGIE DE L ENQUÊTE IPA i Dans le cadre de l enquête IPA 2016 : parmi les 40 478 apprentis inscrits en Rhône-Alpes en 2014/2015, 20 031 apprentis considérés comme sortant de formation ont été interrogés au 1 er février 2016. 14 687 ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse global de 73%. Ce rapport est basé sur les réponses à l enquête IPA 2016 en Rhône-Alpes. Celle-ci a été réalisée en trois phases : En février 2016, le questionnaire de l enquête a été envoyé aux apprentis considérés comme sortant de formation en 2015, par voie postale (envoi par les CFA) et par mail (envoi par les Rectorats) pour connaître leur situation au 1 er février 2016, soit sept mois après leur sortie de formation. En mars, une relance postale a été effectuée par les CFA. En avril et mai, une relance téléphonique financée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et supervisée par le PRAO et les Rectorats a été réalisée pour améliorer le taux de réponse. Périmètre Apprentis formés en Rhône-Alpes c'est-à-dire dans les académies de Lyon et de Grenoble. Le périmètre sera élargi à l académie de Clermont-Ferrand en 2017. Champ de l enquête Apprentis inscrits en CFA au 31 décembre 2014 et ayant terminé ou arrêté en cours de formation un contrat d apprentissage en 2015, quel que soit leur niveau de formation. Les apprentis en poursuite d études ou en contrat d apprentissage à la suite de l année scolaire 2014/2015 sont exclus du champ de l enquête. ``Résultats présentés Les résultats ne sont pas comparables avec ceux diffusés par la DEPP 5 car les méthodologies employées et les objectifs diffèrent : La DEPP réalise un suivi d ensemble, au niveau national, et obtient un taux de réponse de 56% 6 qui impose un redressement des données. 4 À partir de 2013, une interrogation en ligne des apprentis est progressivement mise en place par les Rectorats de Grenoble et de Lyon : d abord Grenoble en 2013 à titre expérimental puis Lyon l année suivante pour les CFA volontaires. Depuis 2015, ce mode d interrogation a été généralisé à l ensemble des CFA de ces deux académies : le taux de réponse à l enquête en ligne est de 16% pour l académie de Lyon et de 20% pour l académie de Grenoble. 5 Direction de l Évaluation, de la Prospective et de la Performance Ministère de l Éducation Nationale, de l Enseignement et de la Recherche. 6 En 2015, sur le champ restreint des sortants d une année terminale de formation, le taux de réponse à l enquête est de 56 % au niveau national (France métropolitaine et DOM). 6

La Région a privilégié une relance téléphonique exhaustive auprès des non répondants à la première phase d interrogation depuis 2010 afin de pouvoir disposer de données à un niveau fin (par CFA, par diplôme ou spécialité de formation par exemple). Le taux de réponse à l enquête est ainsi de 73% ce qui rend un redressement nettement moins pertinent. Néanmoins, une simulation de redressement à partir des pondérations calculées par la DEPP est effectuée sur les principaux indicateurs de l enquête. Elle montre que les écarts entre les données brutes et les données redressées sont faibles et sans incidence notable sur l analyse. Cette simulation est présentée en Annexe 8. Pour plus d informations sur les résultats de l enquête IPA au niveau national pour les formations du CAP au BTS, se référer à la publication «Repères et références statistiques 2016» du ministère de l Éducation Nationale (pages 258-259) : http://www.education.gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques.html Attention : les publications disponibles au niveau national concernent l enquête IPA 2015 (et non l enquête IPA 2016) et les analyses nationales portent sur les seuls sortants d une année terminale de formation. Figure 1 : Schéma de la population étudiée dans le cadre de l enquête IPA 2016 en Rhône-Alpes Chapitre 1 Inscrits en CFA rhônalpins au 31/12/2014 40 478 Inscrits Ensemble des jeunes en apprentissage en CFA sur le territoire rhônalpin au 31/12/2014, quelle que soit leur année de formation. Sortants potentiels interrogés au 01/02/2016 20 031 Répondants 14 687 Poursuites d études connues 20 447 Non répondants Sortants potentiels interrogés Apprentis inscrits en CFA au 31/12/2014 et sortant en 2015, hors poursuite d études connue. Les jeunes en poursuite d études peuvent continuer dans le même cycle de formation ou dans un nouveau cycle de formation (en voie scolaire ou en apprentissage). Chapitre 2 Sortants confirmés 12 678 Poursuites d études Sortants confirmés Parmi les sortants interrogés répondant à l enquête, certains poursuivent leurs études. Ils ne sont pas pris en compte ici. En emploi 8 895 Sans emploi 3 783 Parmi ces sortants confirmés, il reste deux catégories de jeunes : en emploi ou sans emploi. Ce sont les jeunes étudiés dans cette enquête. Chapitre 3 Chapitre 4 Sources Les données concernant le nombre d apprentis inscrits en formation sont issues de l enquête menée par la Région Auvergne- Rhône-Alpes sur le nombre d inscrits dans les CFA rhônalpins au 31 décembre 2014. Les données concernant les répondants à l enquête sont issues de l enquête IPA 2016 réalisée par l Éducation Nationale. Précaution d utilisation L analyse de l insertion professionnelle concerne uniquement les 12 678 apprentis répondants sortis de formation en 2015, qu ils soient ou non en emploi. Elle ne représente aucunement le devenir de l ensemble des apprentis inscrits en CFA rhônalpins au 31 décembre 2014 car de nombreux apprentis ont poursuivi leurs études (en apprentissage ou par la voie scolaire) en 2015/2016 et ne sont donc pas pris en compte ici (cf. page suivante). 7

LES POURSUITES D ÉTUDES Les jeunes inscrits en apprentissage au 31 décembre 2014 ont majoritairement poursuivi leurs études en 2015/2016 : soit dans le cycle de formation en cours, soit dans un nouveau cycle de formation. Ces poursuites d études représentent, au minimum, 56% des effectifs inscrits, la part des jeunes en poursuite d études parmi les non répondants n étant pas connue. Sur les 40 478 inscrits en CFA rhônalpins en 2014/2015, 22 208 suivaient une formation en année terminale. Parmi eux, au 1 er février 2016 : 51% au moins entrent dans la vie active (en emploi ou non, dont jeunes en contrat de professionnalisation) ; il s agit des jeunes répondant à l enquête IPA et sortis d une formation en année terminale, 30% au moins poursuivent leurs études (dont certains redoublent et/ou sont à nouveau en apprentissage), la situation n'est pas connue pour plus de 4 000 jeunes, soit 19%. On pourra en particulier noter que : au moins 41% des apprentis issus d une dernière année de formation au niveau V poursuivent leurs études l année suivante, au niveau IV comme au niveau III, ils sont au minimum 25% à poursuivre leurs études. Cette enquête ne permet pas de savoir quel est le niveau de la formation préparée par la suite. Figure 2 : Situation des jeunes à l issue de leur apprentissage selon le niveau de la formation suivie Niveau II Niveau III Niveau IV 18% 67% 15% 25% 57% 18% 25% 54% 21% Situation inconnue Niveau V 41% 39% 20% TOUS NIVEAUX 30% 51% 19% 0 20 40 60 80 100 Nb : les effectifs en poursuite d études après une formation de niveau I ne sont pas disponibles cette année. Sortants Poursuite d éudes 8

CHAPITRE N 1 LES APPRENTIS INSCRITS DANS UN CFA EN RHÔNE-ALPES Rhône-Alpes compte 40 478 apprentis inscrits 7 en formation au 31 décembre 2014. Pour la deuxième année consécutive, les effectifs d apprentis sont en diminution (-4,1%). Au 31 décembre 2013, 42 203 apprentis sont inscrits dans un CFA Rhônalpin. LA MAJORITÉ DES APPRENTIS SE FORME DANS LE RHÔNE ET L ISÈRE Figure 3 : Répartition des apprentis inscrits par département Loire 14% Rhône 31% Ardèche 3% Ain 8% Drôme 7% Isère 20% Haute-Savoie 11% Savoie 6% 1000 à 3 000 apprentis 3 000 à 5 000 apprentis 5 000 à 7 000 apprentis 7 000 à 9 000 apprentis > 9 000 apprentis Les départements du Rhône (31%) et de l Isère (20%) concentrent la moitié des apprentis inscrits en Rhône-Alpes. Les trois Zones Territoriales Emploi Formation (ZTEF) les plus importantes, en termes d effectif, regroupent 37% des inscrits : Grand Lyon Centre et Nord (16%) Bassin Grenoblois (11%) Loire Sud (10%) Elles correspondent aux trois grandes villes de la région : Lyon, Grenoble et Saint-Étienne. 71% DES APPRENTIS SONT DES HOMMES 71% 29% Les hommes sont majoritaires, quel que soit le niveau de formation préparé. DEUX TIERS DES APPRENTIS SUIVENT UNE FORMATIONS SECONDAIRE MAIS LA PART DE CES FORMATIONS DIMINUE Figure 4 : Répartition des apprentis inscrits par diplome préparé 8,6% 5,3% 39,5% 18,7% 27,9% Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V ``67% des apprentis sont formés au niveau 8 IV et V en 2014 soit 27 296 apprentis La diminution des effectifs en formation secondaire, amorcée en 2012 9, se poursuit en 2014. La part du niveau V diminue de 2,3 points sur la période 2012-2014. ``Le nombre d apprentis en formation supérieure (niveaux I à III) se stabilise cette année après plusieurs années de croissance (3 531 apprentis supplémentaires depuis 2008). Leur part progresse néanmoins légèrement cette année encore (+1,3 points). 33% des inscrits sont désormais formés dans le supérieur. 7 Cette étude se base sur l enquête menée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes sur le nombre d inscrits dans les CFA des académies de Lyon et Grenoble au 31 décembre 2014. 8 Cf. Annexe 2 : Nomenclature des niveaux et diplômes en apprentissage. 9 Avec la rénovation de la voie professionnelle, 2 promotions menant au Bac Pro ont coexisté à partir de la rentrée 2009 (BEP puis Bac Pro en 2 ans d une part, nouveau Bac Pro en 3 ans d autre part) ce qui a engendré un flux exceptionnel d apprentis en terminale professionnelle en 2011/2012. On est ainsi passé d un système dans lequel 4 classes d âge sont parallèlement en formation secondaire (1 ère et 2 e année de BEP, 1 ère et terminale professionnelle), à un système dans lequel 3 classes d âge sont formées en parallèle (seconde, 1 ère et terminale). En conséquence de cette durée de formation plus courte, les effectifs cumulés des 2 diplômes de Bac pro et BEP diminuent. ``Quatre types de diplômes accueillent 78% des effectifs, soit 31 871 apprentis : CAP (37%) BTS (16%) Bac Professionnel (13%) Brevet Professionnel (12%). 9

UNE RÉPARTITION SEXUÉE SELON LES NIVEAUX ET LES DOMAINES DE FORMATION ``Les hommes sont majoritaires quel que soit le niveau de formation préparé. Cependant, les femmes préparent en moyenne une formation de niveau plus élevé que les hommes : 39% d entre elles suivent une formation de l enseignement supérieur (30% des hommes). ``64% des apprentis sont inscrits dans une formation du domaine de la Production et 35% dans les Services. Figure 5 : Répartition des apprentis inscrits par spécialité de formation préparée 64,4% 34,9% 0,7% Services Domaines disciplinaires Production 81% des hommes suivent une formation en apprentissage dans le domaine de la Production. ``84% des apprentis sont regroupés dans cinq domaines de spécialité de formation 10 : En 2014 comme en 2013, c est le domaine des Transformations qui regroupe le plus grand nombre d apprentis. Transformations (21%, soit 8 397 apprentis) Mécanique, électricité, électronique (18%, soit 7 111 apprentis) Échanges et gestion (17%, soit 6 736 apprentis) Génie civil, construction, bois (16%, soit 6 331 apprentis) Services aux personnes (13%, soit 5 328 apprentis) Entre 2013 et 2014, les effectifs sont en diminution dans de nombreux domaines, sauf dans les domaines de la Communication et information (effectifs stables) et des Services à la collectivité (+22 inscrits soit +4%). Les effectifs ont diminué dans les domaines suivants : Spécialités pluritechnologiques de la production : -14% (-253 inscrits) Agriculture, pêche, forêt et espaces verts : -9% (-250 inscrits) Génie civil, construction, bois : -7% (-506 inscrits) Services aux personnes : -6% (-335 inscrits) Transformations : -2% (-181 inscrits) Échanges et gestion : -2% (-132 inscrits) Mécanique, électricité, électronique : -2% (-147 inscrits) 75% des femmes suivent une formation en apprentissage dans le domaine des Services. ``Les apprentis du domaine des Services préparent en moyenne une formation d un niveau plus élevé que ceux de la Production. En effet, 45% des inscrits dans une formation des Services suivent une formation supérieure tandis qu ils sont 25% dans la Production. 10 Cf. Annexe 5 : Nomenclature des Spécialités de Formation (NSF). 10

MÉTHODOLOGIE Prendre en compte les effets de structure ou comment éviter une erreur de diagnostic Pour accompagner l aide à la décision, on est souvent amené à comparer deux groupes, par exemple les apprentis formés dans la Production et ceux formés dans les Services. Pour cela, il est indispensable, avant de conclure que l un des secteurs insère mieux que l autre, de s assurer que les écarts constatés ne s expliquent pas par des effets de structure 11 par exemple liés à une sur représentation des hommes, des diplômes, etc. mais sans rapport avec le secteur. Cette précaution est indispensable pour éviter une erreur de diagnostic et donc une décision inadaptée. ``Un exemple pour comprendre ce qu est un «effet de structure» Le taux d emploi est plus élevé dans le domaine des Services (73%) que dans celui de la Production (68%), soit 5 points d écart. Peut-on en déduire que les formations du domaine des Services insèrent mieux que les formations de la Production? Avant de conclure à un effet du domaine de spécialité sur l insertion, on peut se demander si un autre facteur ne serait pas en cause, le niveau de formation préparé par exemple. Le niveau de formation est en effet fortement lié à l insertion : le taux d emploi augmente avec le niveau de formation (excepté au niveau I). TAUX D EMPLOI Niveau I 76% Niveau II 82% Niveau III 80% Niveau IV 74% Niveau V 55% TOUS NIVEAUX 70% Or, les apprentis sortant d une formation des Services ont préparé une formation d un niveau plus élevé en moyenne que les sortants d une formation de la Production : la part de sortants d une formation supérieure atteint 57% dans les Services et 31% dans la Production. Voir Figure 6 Figure 6 : Répartition des apprentis sortants selon le niveau et la spécialité de formation Services 17% 18% 21% 24% 19% Niveau I Niveau II Niveau III Production 7% 5% 18% 28% 41% Niveau IV 0 20 40 60 80 100 Niveau V En observant les taux d emploi à chaque niveau, on constate ainsi que les sortants d une formation de la Production s insèrent aussi bien que ceux formés dans le domaine des Services, et même mieux au niveau IV 12. TAUX D EMPLOI SERVICES PRODUCTION Niveau I 78% 75% Niveau II 83% 81% Niveau III 79% 80% Niveau IV 71% 75% Niveau V 55% 55% TOUS NIVEAUX 73% 68% Cet écart tous niveaux confondus entre les deux domaines de spécialité est donc largement la conséquence d un effet de structure, c'est-à-dire d une population de jeunes différente entre les Services et la Production. ``L utilisation de méthodes statistiques avancées Pour éliminer tout effet de structure qui viendrait fausser l interprétation des résultats, on peut avoir recours à des méthodes statistiques comme les techniques de régression logistique utilisées à plusieurs reprises dans ce document 13. Ces méthodes permettent de s assurer que les groupes dont on compare une situation, le taux d emploi par exemple, sont bien équivalents du point de vue de toutes les autres variables qui peuvent avoir un effet sur cette situation (niveaux de formation, obtention ou non du diplôme, le genre, être titulaire ou non du permis de conduire, etc.). 11 Définition des effets de structure, selon l INSEE : «Lorsqu'une population est répartie en sous-populations, il peut arriver qu'une grandeur évolue dans un sens sur chaque sous-population et dans le sens contraire sur l'ensemble de la population. Ce paradoxe s'explique parce que les effectifs de certaines sous-populations augmentent alors que d'autres régressent : c'est l'effet de structure.» 12 À chaque niveau, le taux d emploi n est pas significativement différent entre ces deux domaines, excepté au niveau IV où il est supérieur de 4 points pour les sortants de la Production (test du Khi2). 13 Modèle «toutes choses égales par ailleurs» - Cf. Annexe 4 Régression logistique ou modèle Logit. 11

CHAPITRE N 2 LA SITUATION DES RÉPONDANTS SORTIS DE FORMATION En Rhône-Alpes, 20 031 apprentis ont été interrogés lors de l enquête IPA 2016. Parmi eux, 14 687 ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse de 73% (+1 point par rapport à 2015). Cependant, l analyse de la situation d emploi porte uniquement sur les 12 678 répondants sortant de formation. En effet, les jeunes en poursuite d études (y compris en contrat d apprentissage) ne font pas partie du périmètre d étude de cette enquête d insertion professionnelle. UNE AMÉLIORATION DE L INSERTION PROFESSIONNELLE DES APPRENTIS EN 2016 En emploi 14 : 70% des répondants sortant de formation sont en emploi au 1 er février 2016 (dont près de 7% en contrat de professionnalisation). Après deux années favorables à l insertion en 2011 et 2012 (respectivement 72% et 73%) et trois années stables (69% en 2013 et 68% en 2014 et 2015), le taux d emploi repart à la hausse en 2016 (+2 points). Cette amélioration s inscrit dans un contexte de reprise économique au niveau régional comme national. Le niveau de l emploi des apprentis reste toutefois inférieur à celui de 2012. Sans emploi : 30% 15 des répondants sortant de formation n ont pas d emploi. Parmi eux, près de 25% sont à la recherche d un emploi, un peu moins de 4% n en recherchent pas et presque 2% sont en stage de formation. Figure 7 : Situation des sortants selon l'année d'enquête 100 % 3% 3% 3% 3% 4% 3% 4% 26% 23% 22% 26% 80 % 26% 27% 25% 69% 72% 73% 2% 2% 2% 69% 68% 68% 70% 2% 2% 2% 2% 60 % Sans emploi et sans recherche d'emploi Sans emploi et à la recherche d'un emploi En stage de formation 40 % 64% 66% 67% 63% 62% 61% 64% En emploi (hors contrat pro.) 20 % Contrat de professionnalisation 0 % 5% 2010 6% 2011 6% 2012 6% 2013 6% 2014 7% 2015 7% 2016 Taux d'emploi Conjoncture économique en Auvergne-Rhône-Alpes (source INSEE) Au moment de l enquête IPA (février 2016) : Après une année 2014 morose sur le plan économique, la reprise s'amorce en 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes comme au niveau national. Le niveau de l'emploi salarié privé augmente, plus rapidement qu en France métropolitaine. Il est particulièrement porté par le secteur tertiaire marchand. Les exportations repartent à la hausse. Les secteurs des transports et du tourisme montrent des signes de reprise, à l inverse de ceux de la construction et de l'agriculture qui connaissent encore des difficultés en 2015. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans augmente à nouveau en 2015, mais de façon plus modérée (+4,6% en 2014 et +2,1% en 2015). Cependant, les effectifs des jeunes demandeurs d emploi de la seule catégorie A 16 ont baissé d environ 1 %. Situation après l enquête IPA 2016 : Au premier trimestre 2016, la reprise de l activité économique se confirme. L emploi salarié marchand non agricole augmente de 0,3%, en Auvergne-Rhône-Alpes comme au niveau national. Pour la première fois depuis la crise de 2008, le secteur de la construction maintient son niveau d emploi. Le taux de chômage fléchit légèrement. Auvergne-Rhône-Alpes est l une des régions dans lesquelles le taux de chômage est le plus bas (8,8% de la population active soit 1,1 point de moins que pour la France métropolitaine). Source : «Bilan économique 2015» Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes N 3 - mai 2016 (INSEE Auvergne-Rhône-Alpes) et de Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes N 4 - juillet 2016 (INSEE Auvergne-Rhône-Alpes). 14 Cf. Annexe 1 et 3 : Regroupements et formules utilisés. 15 En raison des arrondis, la somme des pourcentages est égale à 31% dans le graphique. 16 Demandeurs d emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi (INSEE). 12

UNE INSERTION INÉGALE SELON LE TERRITOIRE DU SITE DE FORMATION DU CFA i Attention : les taux d emploi sont calculés sur la Zone Territoriale Emploi Formation (ZTEF) du site de formation en CFA (et non sur la ZTEF de l entreprise d embauche). ZONES TERRITORIALES EMPLOI FORMATION (ZTEF) TAUX D EMPLOI SITE DE FORMATION RÉPONDANTS DANS LA VIE ACTIVE ZT3B - Bassin d'albertville Tarentaise Vanoise 87% 38 ZT2B - Forez 77% 117 ZT4A - Chablais 76% 78 ZT9C - Grand Lyon Centre et Nord 75% 2 171 ZT4B - Albanais - Bassin Annecien - Usses et Bornes 75% 921 ZT4C - Faucigny - Mont Blanc 74% 206 ZT9B - Est lyonnais 74% 883 ZT8D - Isère Rhodanienne - Bièvre Valloire 72% 138 ZT8A - Bassin Grenoblois 71% 1 738 ZT2A - Loire Sud 71% 1 220 ZT6A - Drôme - Ardèche Centre 70% 258 ZT8C - Centre Isère 70% 150 ZT1B - Bresse - Dombes - Val de Saône 69% 520 ZT9A - Beaujolais élargi 68% 225 ZT2C - Roannais 68% 337 ZT3C - Espace Métropole Savoie - Avant Pays Savoyard Chartreuse 67% 719 ZT4D - Genevois - Haut Savoyard 67% 137 ZT8B - Nord Isère 66% 703 ZT9D - Rhône Sud et Ouest 65% 740 ZT7B - Ardèche Verte 64% 181 ZT6B - Drôme des Collines - Royans - Vercors 64% 75 ZT1C - Bugey - Côtière - Plaine de l Ain 64% 416 ZT6C - Sud Drôme 63% 57 ZT6D - Diois - Vallée de la Drôme 58% 491 ZT7A - Ardèche Méridionale 51% 138 ZT1A - Pays de Gex - Bassin Bellegardien - Haut Bugey ns 21 ZT3A - Maurienne - - TOTAL 70% 12 678 ``Les meilleurs taux d emploi sont observés dans les ZTEF suivantes : Bassin d'albertville Tarentaise Vanoise (87%) Forez (77%) Chablais (76%) Grand Lyon Centre et Nord (75%) Albanais Bassin Annecien Usses et Bornes (75%) ``Les taux d emploi les moins élevés se situent dans les ZTEF : Sud Drôme (63%) Diois - Vallée de la Drôme (58%) Ardèche Méridionale (51%) Figure 8 : Taux d'emploi par Zone Territoriale Emploi Formation ZT4A ZT1B ZT1A ZT4D ZT2C ZT9A ZT4C ZT1C ZT4B ZT9C ZT9B ZT9D ZT2B ZT8B ZT3C ZT3B ZT2A ZT8D ZT8C ZT3A ZT7B ZT6B ZT8A ZT6A N 50 km ZT7A ZT6D ZT6C Taux d emploi Aucun apprenti de 50% à 60% de 60% à 70% plus de 70% Bornes supérieures non comprises 13

Entre 2015 et 2016, une hausse du taux d emploi est observée dans de nombreuses ZTEF Bassin d'albertville Tarentaise Vanoise et Ardèche Méridionale (+13 points chacun), Chablais (+12 points), Drôme des Collines - Royans - Vercors (+8 points), Isère Rhodanienne - Bièvre Valloire et Roannais (+7 points chacun). Le taux d emploi reste stable ou diminue légèrement : Espace Métropole Savoie - Avant Pays Savoyard Chartreuse (pas d écart), Bassin Grenoblois, Drôme - Ardèche Centre et Nord Isère (-1 point chacun). Le taux d emploi diminue dans le Sud Drôme (-7 points) pour la deuxième année consécutive. UNE INSERTION INÉGALE SELON LE TERRITOIRE DE RÉSIDENCE DU JEUNE i Attention : les taux d emploi indiqués ici concernent le département de résidence déclaré par le jeune au moment de l enquête, au 1 er février 2016 (22 non réponses soit 12 656 répondants). Les écarts d insertion observés entre départements peuvent avoir de multiples causes. En effet, de nombreux paramètres influençant l insertion entrent en jeu au niveau d un territoire, notamment : l offre de formation (spécialité, niveau, volume ), les spécificités des entreprises présentes (dynamisme sectoriel, niveau de qualification des salariés, taille ), l âge de la population et/ou ses habitudes de mobilité Le taux de chômage est un premier indicateur de la situation du marché du travail. Il est ici mis en regard des taux d emploi des jeunes pour apporter un éclairage du contexte économique départemental. DÉPARTEMENTS DE RÉSIDENCE AU 1 ER FÉVRIER 2016 TAUX D EMPLOI RÉPONDANTS DANS LA VIE ACTIVE TAUX DE CHÔMAGE (EN %, AU SENS DU BIT)* Ain 70% 1 127 7,3 Ardèche 64% 464 10,8 Drôme 62% 793 11,1 Isère 67% 2 269 8,5 Loire 69% 1 250 10,0 Rhône 72% 2 942 9,0 Savoie 74% 726 7,6 Haute-Savoie 76% 1 324 7,4 Hors RA 72% 1 761 - TOTAL 70% 12 656 *Source : INSEE, taux de chômage localisés trimestriels (en moyenne trimestrielle - données CVS), du 1 er trimestre 2016. France métropolitaine : 9,9% En 2016 comme en 2015, on observe des taux d emploi plus importants pour les résidents de Haute-Savoie (76%), de Savoie (74%) et du Rhône (72%). À l inverse, les taux d emploi sont faibles pour les résidents de la Drôme, de l Ardèche et de l Isère. Ces écarts peuvent s interpréter par des différences de structure des départements : structure par niveau de formation, taux de réussite ou spécialités de formation par exemple. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs (en faisant abstraction des éventuels effets de structure), les jeunes résidant en Haute- Savoie, en Savoie, dans l Ain, le Rhône et la Loire ont une plus forte probabilité d être en emploi 17. Les départements de la Savoie, de la Haute-Savoie et dans une moindre mesure de l Ain se distinguent : malgré un taux élevé de jeunes issus de formations secondaires, ils présentent des taux d emploi relativement élevés. Dans les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie, on note des caractéristiques particulières d'emploi : la part des emplois à durée déterminée est très élevée en Savoie (47%, 11 points de plus que la moyenne en Rhône-Alpes), les contrats de travail inférieurs à 6 mois sont plus fréquents dans les deux départements savoyards, le lien entre la formation préparée et l emploi occupé est faible en Savoie (24% occupent un emploi sans lien avec la formation soit 8 points de plus que la moyenne en Rhône-Alpes), les domaines de métiers Hôtellerie, restauration, alimentation et Santé, action sociale, culturelle et sportive sont plus fréquents pour les jeunes de Haute-Savoie, les métiers de la Maintenance plus présents en Savoie. Il est probable que ces caractéristiques résultent de la forte présence d'emplois en lien avec les métiers du tourisme et de la montagne. Les écarts observés dans les autres départements sont à mettre en lien avec les différences de niveau de formation des jeunes. Les résidents de l Ardèche et de la Drôme sortent plus souvent d une formation de niveaux V (respectivement 42% et 45% ; 31% pour l ensemble des sortants), niveau pour lequel les jeunes sont les plus en difficulté face à l emploi. À l inverse, les jeunes résidant dans le Rhône et hors Rhône-Alpes ont plus fréquemment suivi une formation supérieure (respectivement 49% et 66% ; 42% pour l ensemble des sortants), pour lesquelles les jeunes s insèrent mieux. 17 Voir aussi l encadré relatif aux facteurs déterminants de l accès à l emploi et l Annexe 4. 14

UNE PROGRESSION DU TAUX D EMPLOI À CHAQUE NIVEAU DE FORMATION Figure 9 : Taux d'emploi des sortants selon le niveau de formation 100% Contrat de professionnalisation 80% 0% 1% 1% 1% 1% 2% 2% 7% 7% 8% 10% 12% 12% 12% 11% 13% 13% 14% 14% 15% 14% 5% 5% 4% 5% 4% 5% 5% En emploi (hors contrat pro.) 60% 4% 5% 3% 3% 3% 3% 3% 40% 20% 72% 77% 80% 73% 72% 73% 74% 73% 76% 74% 70% 70% 69% 68% 67% 66% 69% 72% 74% 74% 66% 65% 69% 69% 64% 63% 67% 66% 51% 55% 55% 52% 51% 49% 52% 0% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V L accès à l emploi progresse avec le niveau de la formation préparée (à l exception du niveau I). Une forte amélioration est observée entre le niveau V (55%) et les autres niveaux (de 74% au niveau IV à 82% pour le niveau II). Entre 2015 et 2016, le taux d emploi a augmenté à chaque niveau de formation, et particulièrement pour les apprentis de niveau III à V (+3 points chacun). Les niveaux III et II comptent à nouveau une part importante de contrats de professionnalisation (respectivement 15% et 12%). Ces contrats sont particulièrement présents pour les sortants d un DUT (38%), d un DCG (30%), d un Titre certifié de niveau II (29%) et d un BTS (14%). Globalement, les contrats de professionnalisation sont plus nombreux dans les 3 domaines 18 de formation suivants : Échanges et Gestion (12% en moyenne ; le taux atteint 20% pour la Comptabilité, gestion et 17% pour les spécialités Ressources humaines, gestion du personnel, gestion de l emploi), Communication et information (12% ; le taux s élève à 29% pour la spécialité Secrétariat, bureautique) et les Spécialités pluritechnologiques de la production (9%). En apparence, les femmes présentent en 2016 un taux d emploi supérieur aux hommes de 2 points (respectivement 71,5% et 69,5%) mais cet écart est largement lié à un niveau de formation moyen des femmes plus élevé. Ainsi, toutes choses égales par ailleurs (à niveau de formation, réussite au diplôme et spécialités suivies équivalents), les hommes ont plus de chance d accéder à l emploi que les femmes 19. On observe parallèlement une part de contrat de professionnalisation significativement plus importante pour les femmes (+1,2 point). Pour ces contrats, l écart homme/femme est très marqué au niveau III (+5 points pour les femmes). Or cet écart n est pas visible entre hommes et femmes à secteur de formation égal. La sur représentation des contrats de professionnalisation parmi les femmes est donc largement la conséquence de leur orientation plus massive vers les formations des Services. 18 Cf. Annexe 5 : Nomenclature des Spécialités de Formation (NSF) en 17 postes. 19 Voir aussi l encadré relatif aux facteurs déterminants de l accès à l emploi et l Annexe 4. 15

UN TAUX D EMPLOI QUI PROGRESSE DANS LES SERVICES COMME DANS LA PRODUCTION 20 ET UN TAUX D EMPLOI ÉQUIVALENT À NIVEAU ÉGAL POUR LES SORTANTS DE CES DEUX DOMAINES DE FORMATION (EXCEPTÉ AU NIVEAU IV) Figure 10 : Taux d'emploi des sortants selon le domaine de formation 100% 80% 60% 40% 20% 0% 4% 5% 4% 4% 5% Production 5% 5% Contrat de professionnalisation En emploi (hors contrat pro.) 7% 7% 7% 62% 66% 68% 64% 61% 61% 63% 65% 67% 67% 62% 63% 62% 64% 9% Services 8% 9% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Du fait de son faible effectif (153 apprentis), la spécialité Domaines disciplinaires n est pas présentée Le taux d emploi reste plus élevé dans le domaine des Services (73%) que dans le domaine de la Production (68%). Cet écart 9% s explique très largement par la plus forte présence de jeunes en formation supérieure dans les Services. Ainsi, à niveau égal, le taux d emploi n est pas significativement différent entre ces deux domaines, excepté au niveau IV où les jeunes sortant d une formation de la Production s insèrent mieux (+3 points). Néanmoins, dans le domaine des Services, la part de contrats de professionnalisation est plus élevée (9% soit +4 points par rapport au domaine de la Production). Certains domaines de spécialité affichent des taux d emploi plus élevés 21. Toutes choses égales par ailleurs (à niveau, genre et taux d obtention du diplôme équivalents), les apprentis ayant suivi une formation liée aux Services aux personnes et aux Transformations présentent une probabilité plus importante d être en emploi relativement à ceux ayant été formés dans le domaine de la Mécanique, électricité, électronique. À l inverse, les apprentis formés aux Services à la collectivité, aux Spécialités pluritechnologiques de la production et à l Agriculture, pêche, forêt et espaces verts rencontrent plus de difficultés à s insérer professionnellement. L OBTENTION DU DIPLÔME EST UN ATOUT MAJEUR POUR S INSÉRER DANS LA VIE ACTIVE Parmi les répondants, 81% des sortants d apprentissage ont obtenu leur diplôme : 78% des sortants du domaine de la Production et 85% du domaine des Services. La part des diplômés augmente avec le niveau de formation, allant de 73% pour le niveau V à 96% pour le niveau I. L obtention du diplôme préparé a un impact direct sur le taux d emploi à tous les niveaux et quel que soit le domaine de spécialité de formation. Figure 11 : Taux d'emploi selon l'obtention du diplôme 100% 80% 60% 40% 20% 0% Diplômés Non diplômés 77% 82% 82% 78% 64% 75% 65% 79% 72% 62% 37% 53% Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Tous niveaux i Attention : les commentaires suivants portent sur une partie de la population en apprentissage (les jeunes ne poursuivant pas d études et ayant répondu à l enquête). Par conséquent, les taux de diplômés ne reflètent pas les taux de réussite aux examens. (Taux de réponse à la question sur l obtention du diplôme : 96%). ``Un atout à tous les niveaux de formation Quel que soit le niveau de formation, le fait d obtenir le diplôme préparé augmente la chance de trouver un emploi. Globalement, l écart entre le taux d emploi des diplômés et des non diplômés est de 22 points : 75% pour les diplômés, 53% pour les non diplômés. À l exception du niveau I, l écart se réduit à mesure que le niveau de formation s élève : L écart est le plus important au niveau V : au 1 er février 2016, 64% des diplômés de niveau V sont en emploi tandis que cette part atteint seulement 37% pour les non diplômés, soit un écart de 27 points. Les niveaux III et IV présentent des taux d emploi variant respectivement de 10 et 16 points entre les diplômés et les non diplômés. 20 Nomenclature des spécialités de formation NSF en 4 postes. 21 Voir aussi Annexe 4 : Régression logistique. 16

``Un atout quel que soit le domaine de formation (NSF) À domaine de spécialité égal, le taux d emploi des diplômés reste toujours supérieur à celui des non diplômés. L écart entre le taux d emploi des diplômés et des non diplômés est de 23 points pour les formations de la Production et de 19 points pour les formations des Services. Les domaines de spécialité pour lesquels les écarts de taux d emploi entre les diplômés et les non diplômés sont importants se caractérisent par une part élevée de formations secondaires (niveau IV et V) : Services aux personnes (28 points d écart ; 1 122 répondants en emploi ; 86% sortent d un niveau IV ou V) Transformations (27 points d écart ; 1 615 répondants en emploi ; 79% sortent d un niveau IV ou V) Mécanique, électricité, électronique (26 points d écart ; 1 261 répondants en emploi ; 71% sortent d un niveau IV ou V) Génie civil, construction, bois (18 points d écart ; 1 030 répondants en emploi ; 86% sortent d un niveau IV ou V) Le domaine de spécialité Communication et information se démarque avec un écart de 22 points et une part très élevée de sortants d une formation supérieure (88%). LES TITULAIRES DU PERMIS DE CONDUIRE S INSÈRENT MIEUX Être titulaire du permis de conduire est un atout dans la recherche d emploi : 14 points séparent le taux d emploi des jeunes selon qu ils en sont ou non titulaires. L écart du taux d emploi est particulièrement important pour les sortants d un niveau V (20 points) ou d un niveau IV (12 points). Les domaines de spécialité qui présentent de forts écarts se caractérisent par une présence importante de formations du secondaire : Génie civil, construction, bois et Transformations (19 points chacun), Mécanique, électricité, électronique (18 points) et Services aux personnes (17 points). Toutes choses égales par ailleurs, avoir obtenu le permis de conduire favorise l insertion des apprentis 22. 87% DES JEUNES ENTRÉS DANS LA VIE ACTIVE SONT SATISFAITS DE LEUR FORMATION 87% des sortants se disent satisfaits 23 de leur formation, dont 27% très satisfaits. Globalement, les sortants occupant un emploi au 1 er février 2016 sont plus satisfaits que ceux n ayant pas d emploi (+6 points). 22 A Voir l encadré relatif aux facteurs déterminants de l accès à l emploi et l Annexe 4. 23 Cf. Annexe 3 : Formules utilisées. 17

Les facteurs déterminants de l accès à un emploi Les résultats précédents ont mis en évidence qu'un certain nombre de facteurs (niveau et spécialité de formation, genre, réussite au diplôme, département d habitation, être titulaire du permis de conduire), pris séparément, avaient une incidence sur le fait d être en emploi 7 mois après la fin de la période d apprentissage. Toutefois, les méthodes statistiques utilisées jusqu'à présent ne permettent pas d identifier simultanément le rôle de chacune des variables. Une méthode statistique plus complexe 24 (modèle de régression logistique) permet de mesurer les effets propres de chaque variable relativement à une situation de référence. L individu de référence choisi est un homme, diplômé de niveau IV, du groupe de spécialité Mécanique, électricité, électronique, résidant en Isère 7 mois après la fin des études et titulaire du permis de conduire. Le modèle permet par exemple de neutraliser l effet structurel du niveau de formation plus élevé des filles sur le taux d emploi de ces dernières, ou l effet structurel du niveau de formation plus élevé des sortants de certaines spécialités de formation. ``Principaux résultats Tous les facteurs testés ont une influence significative sur l accès à l emploi 7 mois après la fin des études. Les sortants d une formation de niveau supérieur ont, toutes choses égales par ailleurs, une plus grande probabilité d être en emploi que les sortants de niveau IV. À l inverse, entrer dans la vie active après une formation de niveau V réduit considérablement les chances d être en emploi par rapport à ces derniers. Ne pas avoir obtenu son diplôme augmente fortement le risque d être sans emploi. Être titulaire du permis de conduire augmente la probabilité d être en emploi. Le modèle confirme ainsi les résultats descriptifs identifiés précédemment. Les différences sont également importantes selon les territoires (le lieu de résidence). Toutes choses égales par ailleurs, le fait de résider en Haute-Savoie et en Savoie, dans l Ain, le Rhône ou la Loire augmente les chances d accéder à un emploi. Les chances de trouver un emploi sont plus élevées pour les sortants d une formation dans le domaine des Services aux personnes et des Transformations, tandis que les sortants des spécialités relatives aux Services à la collectivité, aux Spécialités pluritechnologiques de la production et à l Agriculture, pêche, forêt et espaces verts ont une plus faible probabilité d accéder à un emploi (sont citées les spécialités qui possèdent des effectifs suffisamment importants 25 ). Cette année encore, toutes choses égales par ailleurs, les hommes ont plus de chance d être en emploi 7 mois après leur sortie de formation que les femmes. Voir Annexe 4 24 Cf. Annexe 4 : Régression logistique. 25 Les effectifs sortants de la spécialité de formation Mathématiques et sciences sont faibles (82 sortants) et sont donc à utiliser avec prudence. 18

CHAPITRE N 3 LA SITUATION DES RÉPONDANTS EN EMPLOI Cette partie présente la situation des 8 895 répondants en emploi, au 1 er février 2016, soit 70% des apprentis entrés dans la vie active. Elle inclut les jeunes ayant signé un contrat de professionnalisation. En revanche, les jeunes sans emploi ou poursuivant leurs études (voie scolaire ou apprentissage) ne sont pas pris en compte dans le champ d analyse. LE TAUX D EMPLOI DURABLE REPART LÉGÈREMENT À LA HAUSSE 7 mois après leur sortie de formation, 53% des répondants occupent un emploi durable 26, 36% occupent un emploi à durée déterminée et 11% un emploi aidé. Les hommes occupent plus souvent un emploi durable que les femmes (+4 points). À niveau et spécialité de formation équivalents, les femmes ont en effet plus de difficultés à accéder à un emploi durable. Elles sont en revanche plus nombreuses à occuper un emploi aidé (+2 points). Les hommes travaillent davantage en intérim (+5 points). Après une diminution de la part de l emploi durable et une augmentation de la part des emplois aidés sur la période 2010/2015 (respectivement -3 et +3 points), la tendance s inverse en 2016 : la part de l emploi durable repart légèrement à la hausse au détriment des contrats aidés. Parmi l emploi à durée déterminée, la part d intérim reste stable par rapport aux années précédentes. Figure 12 : Statut d'emploi des répondants en emploi 100% 80% 55% 53% 55% 54% 53% 52% 53% dont CDI : 50% 60% 40% 20% 0% 9% 9% 8% 9% 10% 12% 36% 38% 37% 36% 37% 36% 11% 36% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 dont contrat pro 10% dont CDD : 27% autres : 9% Emploi durable Emploi aidé Emploi à durée déterminée Figure 13 : Statut d'emploi par niveau de formation préparé 100% 80% 60% 38% 36% 29% 30% 29% 30% 29% 38% 35% 35% 36% 31% 35% 31% 32% 34% 32% 30% 36% 34% 35% 35% 37% 37% 38% 37% 36% 38% 39% 44% 42% 42% 43% 43% 43% 4% 4% 4% 6% 6% 1% 2% 9% 9% 10% 14% 16% 15% 15% 17% 17% 18% 7% 16% 6% 6% 7% 7% 9% 19% 19% 20% 8% 10% 6% 6% 8% 7% 9% 7% 40% 20% 61% 62% 67% 66% 67% 64% 64% 53% 56% 55% 51% 53% 50% 54% 53% 49% 51% 52% 45% 47% 46% 58% 57% 57% 56% 56% 55% 54% 51% 48% 52% 52% 50% 48% 50% 0% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 Niveau I Niveau II Niveau III Niveau IV Niveau V Emploi à durée déterminée Emploi aidé Emploi durable 26 CDI, Fonctionnaire ou agent public, Armée, À son compte - Voir aussi l Annexe 1 : Regroupements utilisés. 19