MEDEF Actu-Eco - n 200 Semaine du 7 au 10 avril 2015

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+ MEDEF Actu-Eco - n 200 Semaine du 7 au 10 avril 2015 SOMMAIRE FRANCE 1. Point sur la situation économique au 1 er semestre 2015 : croissance plus vive que fin 2014, nouvelle hausse du chômage, accélération de la consommation, stagnation des investissements des entreprises 2. Immatriculations de véhicules neufs en mars 2015 : +4,6% sur un mois, +5,3% au 1 er trimestre 2015 3. Balance commerciale en février 2015 : -51 milliards d euros en cumul sur un an, plus bas niveau depuis août 2010 4. Entreprises sous contrôle de l Etat en 2013 : 1 444 sociétés, employant plus de 800 000 salariés INTERNATIONAL 5. Climat des affaires aux Etats-Unis en mars 2015 : nouveau ralentissement dans le secteur manufacturier 6. Marché de l emploi aux Etats-Unis en mars 2015 : des créations qui marquent le pas 7. Tendances récentes des marchés : remontée du prix du pétrole à 58,9$ le baril de Brent MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 1

1. Point sur la situation économique au 1 er semestre 2015 : croissance plus vive que fin 2014, nouvelle hausse du chômage, accélération de la consommation, stagnation des investissements des entreprises * Selon la dernière Note de conjoncture de l INSEE (mars 2015), la croissance du PIB devrait être de +0,4% au 1 er trimestre 2015 (après +0,1% au dernier trimestre 2014). Toutefois, souligne l INSEE, «ce regain de croissance serait porté par le rebond de la production énergétique. Cet effet s estompant au 2 ème trimestre, l activité ralentirait» (+0,3%), rythme plus élevé qu en moyenne depuis mi 2011 (+0,1%). Soit une progression de+1,1% sur un an, et un acquis de croissance de +0,8% mi-2015. * Le recul de l emploi marchand devrait se poursuivre au 1 er semestre 2015, mais de manière moins prononcée (-13 000) qu au 2 nd semestre 2014 (-61 000), du fait à la fois de la légère accélération de l activité et du «soutien apporté par les effets cumulés du Pacte de responsabilité et de solidarité et de la montée en charge du CICE». Compte tenu des emplois aidés (+20 000), l emploi total devrait croître légèrement, mais insuffisamment pour absorber la progression de la population active, d où l alourdissement du chômage à 10,6% mi-2015 pour la France y compris DOM (10,4% fin 2014), et 10,2% pour la seule France métropolitaine (10% fin 2014). Evolution en % 2014 T3 2014 T4 2015 T1 2015 T2 2013 2014 2015 acquis PIB +0,3 +0,1 +0,4 +0,3 +0,4 +0,4 +0,8 Importations +1,7 +1,7 +0,8 +0,8 +1,9 +3,9 +3,8 Consommation des ménages +0,3 +0,2 +0,6 +0,3 +0,3 +0,6 +1,3 Investissement, dont : -0,6-0,5-0,3-0,3-0,8-1,6-1,4 Entreprises 0,0-0,2 0,0 +0,1-0,6 +0,7-0,2 Ménages -1,6-1,5-1,0-1,0-3,1-5,9-4,0 Administrations publiques -1,7-0,1-0,5-0,5 +1,1-3,3-2,2 Exportations +1,0 +2,5 +0,8 +1,2 +2,4 +2,9 +4,1 Contributions (points de PIB) Demande intérieure hors stocks +0,2 +0,1 +0,4 +0,2 +0,5 +0,4 +0,8 Variations de stocks +0,4-0,2 0,0 0,0-0,2 +0,3-0,1 Commerce extérieur -0,2 +0,2 0,0 +0,1 +0,1-0,3 +0,1 Source : INSEE * Ces perspectives de croissance reposent sur des composantes de demande contrastées : - renforcement des exportations par la dépréciation de l euro ; - comme dans les pays voisins, forte augmentation de la consommation des ménages (+1,5% sur un an à la mi-2015), dans le sillage de leur pouvoir d achat, soutenu par le «moindre dynamisme des prélèvements obligatoires» en 2014, mais surtout par la désinflation (effet pétrole) : - 0,1% en glissement annuel de l indice général des prix d ici mi-2015 et +0,1% pour l inflation sous-jacente 1. Ce regain de pouvoir d achat ne doit pas masquer le nouveau ralentissement des salaires attendu au 1 er semestre 2015 (baisse passée de l inflation, revalorisation modérée du SMIC au 1 er janvier, hausse du chômage). - nouveau recul des investissements des ménages (logement), à un rythme moindre qu au 2 nd semestre 2014 (-1%, contre -1,5%). (1) hors produits volatils -énergie, produits frais- et impact mécanique des modifications de fiscalité indirecte MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 2

- stagnation des dépenses d investissement des entreprises, malgré le redressement attendu des marges (acquis de -0,2% mi- 2015). - nouveau recul des investissements publics (acquis de -2,2% mi-2015), qui confirme les arbitrages de 2014 (baisse des investissements de -3,3%, augmentation des dépenses de personnel de +1,9%). Constatant, au vu des enquêtes de conjoncture, le décalage entre «la perception des agents, et notamment les entreprises, et la nette bouffée d oxygène apportée par la baisse du pétrole, la dépréciation du taux de change de l euro et le caractère plus accommodant du policy mix en zone euro», l INSEE considère que ce décalage pourrait se réduire :.soit «par le haut», s il traduit une prudence devant les premiers signes de l amélioration de la demande, la croissance pouvant alors progressivement gagner en dynamisme et se révéler plus forte que prévu ;.soit «par le bas», s il traduit des difficultés structurelles empêchant les entreprises de bénéficier pleinement de cet environnement favorable, la croissance risquant alors de demeurer bridée et «à nouveau de décevoir». * La question se pose au premier chef pour les entreprises, dont «l atonie» attendue des investissements peut surprendre «alors que de nombreux facteurs de soutien sont aujourd hui réunis pour une plus franche accélération». Que suggèrent les informations disponibles?.une amélioration mécanique du taux de marge cette année : montée en puissance du CICE, première tranche du Pacte de responsabilité, amélioration des termes de l échange (pétrole, euro). Selon les comptes de l INSEE, l acquis du taux de marge des sociétés non financières serait de 31,3% mi 2015 (29,7% en 2014) 1. La dernière prévision de Rexecode retient un taux de marge de 31,4% en 2015. Tout paraît donc en ligne pour que l investissement aille mieux..mais beaucoup reste à faire pour compenser les reculs antérieurs : le taux de marge des sociétés en 2015 retrouverait à peine son niveau de 2010 (31,5% de la valeur ajoutée), encore loin de celui de 2007 (33,5%). En cause, notamment, un niveau de prélèvements obligatoires proche de ses records historiques de la fin des années 1990. L allègement des PO après subventions en 2014 résulte du CICE, traités dans les comptes nationaux comme subvention, au titre d un allègement du coût du travail. Hors subvention (et donc hors CICE), le taux de PO aurait continué de s alourdir. Prélèvements fiscaux et sociaux (sociétés non financières) % valeur ajoutée PO avant subventions PO après subventions 2007 24,9 23,3 2008 25,0 23,4 2009 23,7 22,0 2010 23,6 21,8 2011 24,4 22,9 2012 24,8 23,2 2013 25,7 24,2 2014 (e) 26,2 23,8 Source : INSEE (1) hors CICE (9,7 milliards d euros selon les comptes nationaux), le montant des marges en 2014 aurait été inférieur de 3% à celui de 2013. MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 3

. Une forte disparité sectorielle des taux de marge : nette restauration dans l industrie en 2014 (maîtrise salariale avec des hausses moindres que les gains de productivité), poursuite de la détérioration dans les autres grandes branches, notamment dans les services (inertie des salaires, problèmes de recrutement dans les métiers qualifiés), à des niveaux très inférieurs à ceux de 2007 ou 2008. Taux de marge dans les grandes branches EBE/VA (%) Industrie manufacturière Construction Commerce Services marchands (1) 2007 34,9 37,3 33,2 36,1 2008 33,0 38,6 34,7 35,7 2009 30,7 35,2 32,4 33,5 2010 31,5 35,6 30,1 33,8 2011 32,6 36,0 30,1 32,6 2012 32,5 36,2 30,3 31,3 2013 32,6 35,9 29,1 30,2 2014 (e) 34,3 35,0 28,6 30,0 Source : INSEE / (1) Hors services financiers et services immobiliers Au fond, déplacement du problème de marges de l industrie dans les années 2000 aux autres activités maintenant, ce qui pose le problème de la fragilisation du tissu économique des territoires, à forte dominante de construction, de commerces et de services.. Une certaine corrélation entre marges et investissements : dans l industrie manufacturière, redressement de 6 points des budgets d investissement annoncés par les industriels pour 2015 entre les enquêtes d octobre 2014 et janvier 2015. Mais cet investissement manufacturier ne représente que 25% de l investissement productif total * Finalement, attentisme des entrepreneurs ou freins structurels pour expliquer «l atonie» de l investissement? Sans doute les deux à la fois :. d une part, doute sur un retour durable à la croissance, une fois épuisés les effets positifs des stimulants extérieurs (pétrole, euro) ;. d autre part, persistance de verrous (niveau des PO, fragilité des marges) mais aussi d incertitudes sur l évolution de la politique économique (besoin de stabilité, de visibilité et de simplification pour investir). * Deux points d inquiétude en ce début 2015, au -delà de la conjoncture instantanée :. le décalage de dynamique économique entre la France et la zone euro (notre économie n embraye pas sur la reprise européenne) ;. l insuffisante compétitivité du site de production français : pertes de parts de marché à l exportation, contraction de notre base industrielle (baisse de la valeur ajoutée manufacturière depuis 2007, et plus encore des marges), déficit extérieur qui témoigne d un excès de la demande intérieure de la France par rapport à son offre compétitive MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 4

2. Immatriculations de véhicules neufs en mars 2015 : +4,6% sur un mois, +5,3% au 1 er trimestre 2015 * Les immatriculations de voitures particulières et commerciales neuves, y compris véhicules des domaines et transit temporaire (données cvs-cjo) ont augmenté de +4,6% en mars 2015, après un repli de -1,3%. Cette progression se retrouve pour les immatriculations de voitures de marques étrangères (+3,7%) et, plus encore, pour les voitures de marques françaises (+5,5%). Entre mars 2014 et mars 2015, l ensemble des immatriculations s est ainsi accru de +5% (+4,3% pour les voitures de marques étrangères, +5,8% pour les voitures de marques françaises). 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 0,9 0,8 0,7 Immatriculations de voitures neuves (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) Marques étrangères Marques françaises 0,93 0,92 Source : CCFA Calculs Coe-Rexecode * Au 1 er trimestre 2015, les immatriculations de véhicules neufs ont progressé de +5,3% par rapport au 4 ème trimestre 2014 (+6,7% sur un an). Elles se sont ainsi établies à 1 842 773, niveau toutefois encore inférieur de -11,4% à la moyenne des années 2000-2013. Dans le détail, les immatriculations se sont accrues de +1,4% pour les voitures de marques étrangères et de +9,6% pour les voitures de marques françaises. Ce redressement du marché automobile en France se retrouve dans nos pays voisins, mais à partir de niveaux différents : - hausse de +2,6% des immatriculations en Allemagne, dont le niveau est inférieur de - 2,4% à la moyenne de longue période ; - hausse de +5,6% des immatriculations en Espagne, dont le niveau est inférieur de - 18,2% à la moyenne de longue période ; - hausse de +10,2% des immatriculations en Italie, dont le niveau est, malgré tout, encore inférieur de -27,3% à la moyenne de longue période. MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 5

2,7 2,5 Immatriculations de voitures neuves en France (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) 3,4 3,3 Immatriculations de voitures neuves en Allemagne (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) Moyenne 2000-2013 = 3,25 millions 2,3 2,1 Moyenne 2000-2013 = 2,08 millions 3,2 3,1 3,0 3,2 1,9 1,7 1,8 2,9 2,8 2,7 1,5 2,6 1,4 1,3 1,2 1,1 1,0 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 Immatriculations de voitures neuves en Espagne (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) Moyenne 2000-2013 = 1,28 million 1,0 2,5 2,3 2,1 1,9 1,7 1,5 1,3 1,1 Immatriculations de voitures neuves en Italie (millions annualisés, moyenne mobile sur trois mois, données CVS CJO) Moyenne 2000-2013 = 2,1 millions 1,53 Source : CCFA Calculs Coe-Rexecode MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 6

2.2008 8.2008 2.2009 8.2009 2.2010 8.2010 2.2011 8.2011 2.2012 8.2012 2.2013 8.2013 2.2014 8.2014 2.2015 2.2007 8.2007 2.2008 8.2008 2.2009 8.2009 2.2010 8.2010 2.2011 8.2011 2.2012 8.2012 2.2013 8.2013 2.2014 8.2014 2.2015 3. Balance commerciale en février 2015 : -51 milliards d euros en cumul sur un an, plus bas niveau depuis août 2010 * Le déficit FAB-FAB des échanges de marchandises s est légèrement réduit en février 2015, passant de -3,7 milliards d euros en janvier à -3,4 milliards d euros. Cette évolution est imputable à une amélioration plus marquée des exportations (+1,4%, après -2,5%) que des importations (+0,6%, après -1,3%). Le rebond des exportations tient à la forte poussée des livraisons de matériels de transport (avions et satellites) et au rebond des ventes de produits chimiques à l Union européenne. La modeste progression des importations est le résultat de hausses (automobile, pharmacie, matériel électrique, habillement, etc.) partiellement compensées par une nouvelle contraction des approvisionnements énergétiques et par un reflux des achats de produits chimiques. * En glissement sur les douze derniers mois, le déficit commercial s est établi à -51 milliards d euros, niveau le plus faible depuis août 2010. Il poursuit donc sa réduction, entamée à l automne 2011. Les exportations ont progressé de +0,5% sur un an, comme en janvier. En revanche, les importations se sont contractées de -1,2% : il s agit du 23 ème mois consécutif de baisse. +20 +15 +10 +5 0-5 -10-15 -20 Evolution sur un an des échanges de marchandises (glissement sur douze mois, %) Exportations Importations +0,5-1,2 0-10 -20-30 -40-50 -60-70 -80 Solde FAB-FAB des échanges de marchandises (milliards d'euros, cumul sur douze mois) -51,0 Source : Douanes * En données FAB-CAF (pour une analyse sectorielle et géographique), le déficit, toujours en cumul sur un an, est passé de -77,4 milliards d euros en février 2014 à -67,5 milliards d euros en février 2015. Cette réduction recouvre : - par zone géographique : un creusement du déficit avec l Asie de -23,6 à -24,8 milliards d euros (progression plus importante des importations que des exportations) ; une réduction du déficit avec nos partenaires européens, de -35,8 à -30,4 milliards d euros pour l Union européenne et de -10,1 à -8,2 milliards d euros pour l Europe hors UE ; un redressement de l excédent avec l Afrique de +0,3 à +2,6 milliards d euros (contraction des importations, progression des exportations) ; un déficit devenu excédent avec l Amérique (recul des importations) ; un accroissement de l excédent avec le Proche et Moyen-Orient de +1,8 à +2,5 milliards d euros (repli des importations) ; - par secteur : un creusement du déficit industriel, de -23,8 à -25,4 milliards d euros (progression plus importations des importations que des exportations) ; une réduction de l excédent agroalimentaire de +10,8 à +8,9 milliards d euros (repli des exportations) ; et un nouveau repli du déficit énergétique, de -64,4 à -50,5 milliards d euros (net repli des importations). MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 7

4. Entreprises sous contrôle de l Etat en 2013 : 1 444 sociétés, employant plus de 800 000 salariés * Selon une étude récente de l INSEE 1, l Etat contrôlait majoritairement, en France 1 444 sociétés (= unités légales) fin 2013, employant 801 270 salariés. Ce nombre s est accru de +40 unités par rapport à 2012 : o -79 sociétés sont sorties de la sphère publique en raison de cessations d activité, de ventes de filiales (cessation d une partie des centrales photovoltaïques d EDF Energies Nouvelles) ou de restructurations (par exemple dans le groupe La Française des jeux et dans le groupe Commissariat à l énergie atomique et aux énergies alternatives) ; o +119 sociétés sont entrées dans les groupes contrôlés par l Etat (40% des entrées réalisées par le groupe EDF, 20% par le groupe SNCF, 10% par le groupe La Poste). Sur longue période, conséquence de plusieurs vagues de privatisations, le nombre de sociétés contrôlées par l Etat a été divisé par deux entre 1985 et 2013, pour tomber à 1 444 sociétés. Le nombre de salariés concernés est ainsi passé de plus de 1,8 million à un peu plus de 800 000 (- 56%). 2 000 1 800 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 0 1991: Les PTT deviennent des entreprises publiques: La Poste et France Télécom 1987: 1ère vague de privatisations Nombre et effectifs des sociétés contrôlées par l'etat Effectifs (milliers) 1993: 2ème vague de privatisations 1998: 3ème vague de privatisations Nombre de sociétés Prises de contrôle de filialles 2004: 4ème vague (notamment EDEF: parc éolien, de privatisations SNCF: Kéolis) (France Télécom, Air France) 2008: privatisation de Gaz de France 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 Source : INSEE / (1) INSEE Première n 1541 avril 2015 * Parmi les 1 444 sociétés françaises sous contrôle de l Etat, 88 le sont directement, l Etat détenant plus de la moitié de leur capital. Ces dernières emploient 77% de l emploi salarié dans les sociétés publiques (617 022 salariés). Sur ces 88 sociétés, 38 n ont aucune filiale alors que 11 sont à la tête de groupe rassemblant chacun plus d une dizaine de sociétés (EDF et La Poste plus d une centaine chacune, la SNCF plus de 500). MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 8

Agriculture Administration publique Autres services** Matériels de transport Activités financières et d'assurance Information et communication Autres activités industrielles * Activités scientifiques et techniques Énergie Transport et entreposage * Par secteur d activité, le secteur tertiaire emploie huit salariés sur dix des sociétés contrôlées par l Etat : 61,8% des effectifs des sociétés publiques sont dans le transport et l entreposage (494 000 salariés), 7,4% dans les activités scientifiques et techniques. A contrario, les sociétés contrôlées par l Etat sont peu présentes dans l industrie (part notable de l énergie dans ce secteur) et dans l agriculture, et encore moins dans la construction. 70 60 50 40 30 20 10 0 Répartition de l'emploi salarié des sociétés publiques par secteur d'activité (%, 31 décembre 2013) 1,2 1,4 2,0 2,0 2,8 2,9 3,2 7,4 15,3 61,8 Source : INSEE / (*) équipements électriques, électroniques et machines et autres produits industriels / (**) commerce, restauration, activités immobilières et autres activités de services / NB : L effectif salarié dans la construction, étant trop faible, n est pas représenté ici. La répartition par secteur d activité de ces sociétés a fortement évolué depuis 1994 : la part de l industrie manufacturière ne représente plus que 5% de l ensemble des effectifs des sociétés contrôlées par l Etat, contre 22% en 1994 ; celle des activités financières est passée de 8% à 3% en vingt ans. MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 9

5. Climat des affaires aux Etats-Unis en mars 2015 : nouveau ralentissement dans le secteur manufacturier * Selon la dernière enquête réalisée auprès des directeurs d achat, le climat des affaires aux Etats-Unis s est une nouvelle fois détérioré dans le secteur manufacturier en mars 2015. L indicateur synthétique s est en effet replié pour le cinquième mois consécutif. Il est à son plus bas niveau depuis mai 2013. Dans le détail, cette évolution, qui traduit un nouveau ralentissement de l activité manufacturière américaine, recouvre des évolutions contrastées selon ses composantes : - une modeste progression de sa composante «production», après quatre mois consécutifs de baisse ; - une nouvelle diminution de la composante «carnets de commandes totales» (indice inférieur à sa moyenne des années 2000-2013), imputable notamment à celle, plus marquée, de la composante «carnets de commandes à l exportation» (indice inférieur à la ligne des 50 seuil délimitant la zone d expansion de la zone de contraction- pour le 3 ème mois consécutif) ; - un repli de la composante «emploi», dont l indicateur est à son plus bas niveau depuis mai 2013. Les entreprises interrogées évoquent notamment l impact sur l activité, de la rigueur de l hiver et de l appréciation du dollar. 62 60 58 56 54 52 50 48 46 Indice synthétique ISM (solde d'opinion des chefs d'entreprise, %) Expansion de l'activité Contraction de l'activité non manufacturier manufacturier Source : Institute for Supply Management * Dans le même temps, dans le secteur non manufacturier, l indice synthétique ISM s est également replié en mars 2015, après avoir progressé en janvier et février derniers. Il se maintient à un niveau nettement supérieur à la moyenne de longue période. Dans le détail, cette évolution recouvre : - un repli de la composante «production» ; - un accroissement de la composante «carnets de commandes totales», largement soutenue par la composante «carnets de commandes à l exportation», comme de la composante «emploi» ; Les commentaires des entreprises interrogées reflètent une certaine stabilité de l activité et sont globalement positifs sur le climat des affaires et sur l économie en général. MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 10

6. Marché de l emploi aux Etats-Unis en mars 2015 : des créations qui marquent le pas * Le marché de l emploi aux Etats-Unis a marqué le pas en mars 2015. Les créations d emploi dans le secteur non agricole ont, en effet, nettement ralenti : +126 000 postes, après +264 000 en février. Il s agit de la plus faible progression enregistrée depuis décembre 2013. Par ailleurs, les chiffres de janvier et février derniers ont été nettement révisés à la baisse : de respectivement +239 000 à +201 000 et de +295 000 à +264 000. Ces créations recouvrent une contraction des effectifs dans le secteur public (-3 000 postes, après avoir stagné en février) et un net ralentissement des créations dans le secteur privé (+129 000 postes, après +264 000). Par secteur, des pertes d emploi ont été enregistrées dans la construction (-1 000 postes) et dans l industrie manufacturière (-1 000). En revanche, les effectifs ont continué de progresser dans le tertiaire, malgré un ralentissement (+142 000, après +244 000) : +40 000 dans les services aux entreprises, +25 900 dans le commerce de détail, +9 500 dans le transport, etc. Sur l ensemble du 1 er trimestre 2015, +197 000 postes auront été créés, contre +324 000 au 4 ème trimestre 2014. Sur un an, +3 128 000 emplois créés, soit en hausse de +8,4% par rapport à 2010. +500 +400 Evolution de l'emploi salarié (milliers, secteur non agricole) 8,5 8,0 7,5 Taux de chômage aux Etats-Unis (%) +300 +264 7,0 +200 +100 0 +126 6,5 6,0 5,5 5,0 5,50 Source : US Bureau of Labor Statistics * Le taux de chômage a stagné à 5,5% de la population active en mars 2015, plus bas niveau depuis mai 2008. Cette stagnation est probablement à relier au nouveau recul du taux d activité à 62,7%. La population active s est en effet réduite de - 96 000 personnes (+34 000 personnes employées, -130 000 chômeurs). Ceci indique que des personnes, découragées par la recherche d un emploi, ne sont plus comptabilisées dans la population active. MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 11

7. Tendances récentes des marchés : remontée du prix du pétrole à 58,9$ le baril de Brent 1,1 Taux de rendement des obligations d'etat à 10 ans 1,0 (%) 0,9 0,8 0,7 0,6 France 0,5 0,4 0,44 0,3 0,2 Allemagne 0,16 0,1 2,2 2,0 1,8 1,6 1,4 1,2 1,0 Taux de rendement des obligations d'etat à 10 ans (%) Italie 1,21 1,20 Espagne 1,30 1 euro =... dollar 1,25 1,20 1,15 1,10 1,05 1,09 125 Indice boursier CAC 40 (100 = 2008) 120 115 110 105 100 95 90 116 Indice boursier Eurostoxx 50 (100 = 2008) 111 106 101 96 91 86 175 Indice boursier Standard and Poor's(100 = 2008) 173 171 169 167 165 163 161 159 157 MEDEF Actu-Eco semaine du 7 au 10 avril 2015 12

Cours des matières premières hors pétrole et métaux précieux 190 (100 = 1988) 186 182 euros 178 174 170 166 162 158 dollars 80 Prix du baril de pétrole brut Mer du Nord (brent) 70 dollars 60 50 euros 40 58,9 54,2 200 Cours des matières premières alimentaires (1988 = 100) 195 190 185 euros 180 175 170 dollars 165 220 210 200 190 180 170 160 150 Cours des matières premières industrielles (1988=100) euros dollars 225 Cours des matières premières métaux communs (1988=100) 215 euros 205 195 1300 Cours de l'once d'or (en dollars) 1250 1200 1207,25 185 dollars 1150 175 1100 Contact : cdefleuriau@medef.fr Rédaction achevée le 9 avril 2015 MEDEF Actu-Eco semaine du 3 au 7 novembre 2014