TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION. Réponses à vos questions

Documents pareils
La dépression qui ne répond pas au traitement

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Mise à jour dans le traitement des troubles anxieux Jean-Pierre Bernier, Isabelle Simard

Se libérer de la drogue

Insuffisance cardiaque

EVALUATION DES METHODES D AIDE A L ARRET DU TABAGISME

Le retour au travail après une absence prolongée en

Les triptans. quel casse-tête! Kim Messier et Michel Lapierre. Vous voulez prescrire des triptans? Lisez ce qui suit!

Les médicaments génériques

9.11 Les jeux de hasard et d argent

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans?

Efficacité et risques des médicaments : le rôle du pharmacien

«Les jeux en ligne, quelle influence en France?»

Trouble bipolaire en milieu professionnel: Du diagnostic précoce àla prise en charge spécialisée

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

(septembre 2009) 30 %

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

SOMMAIRE I. INTRODUCTION 4 II. SOURCES D INFORMATION 5

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Évaluation du régime général d assurance-médicaments

Un danger vous guette Soyez vigilant

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

Migraine et Abus de Médicaments

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois

"Formation et évaluation de la compétence du pharmacien clinicien expérience suisse"

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

Évaluation et traitement de l insomnie associée au cancer

CONTRAINTES PSYCHOLOGIQUES ET ORGANISATIONNELLES AU TRAVAIL ET SANTE CHEZ LE PERSONNEL SOIGNANT DES CENTRES HOSPITALIERS:

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant

Bon usage. Mise au point

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

La gestion des problèmes

En 1949, Camel, une marque de

Loi 41. GUIDE D EXERCICE Les activités réservées aux pharmaciens

Vivre avec le VIH. Point de départ

Démarche d évaluation médicale et histoire professionnelle

Payons-nous trop cher nos médicaments? Denis Rousseau, B. Pharm., D.A. Relations gouvernementales Merck Frosst Canada Ltée

Référentiel Officine

GUIDE - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Affections psychiatriques de longue durée Troubles dépressifs récurrents ou persistants de l adulte

Ma vie Mon plan. Cette brochure appartient à :

Mieux informé sur la maladie de reflux


Le bilan comparatif des médicaments (BCM): où en sommes-nous?

MÉMOIRE RELATIF À L ÉVALUATION DU RÉGIME GÉNÉRAL D ASSURANCE MÉDICAMENTS PRÉSENTÉ PAR LA FÉDÉRATION DES MÉDECINS SPÉCIALISTES DU QUÉBEC

Autisme Questions/Réponses

La prise en charge d un trouble dépressif récurrent ou persistant

assurance collective Assurance médicaments Des solutions intégrées pour une gestion efficace

Les Jeudis de l'europe

N.-B. 18 à 34 24,3 28,1 20,1 24,4. 35 à 54 36,7 23,0 31,6 49,3 55 à 64 18,7 18,7 21,3 16,9 65 et plus 20,3 30,2 26,9 9,4

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Céphalées en soins primaires Docteur, j ai mal à la tête. Dr Donald Rivest Neurologue MD FRCPC

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Nouveautés dans Asthme & MPOC

ANNEXE I RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT

La schizophrénie est une maladie évolutive; elle comporte 5 phases, qui se succèdent souvent dans l ordre 2 :

Projet «Pharmacie vivre sans tabac»

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

Qu est-ce que la fibrillation auriculaire? (FA)

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

FAQ Appli RxTx mobile de l APhC

Dr Julie Dauphin, Ph.D. Psychologue clinicienne

L expérience du patient partenaire au suivi intensif dans la communauté à Sherbrooke. Daniel Boleira Guimarães; Luce Côté

La gestion de l effectif : réaliser vos objectifs d affaires grâce à une bonne gestion des absences

Repenser notre façon d aborder les problèmes de poids : s inspirer d un nouveau paradigme. Fannie Dagenais, Dt.P., M.Sc.

DÉVELOPPER SES COMPÉTENCES POUR SUPERVISER LA COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE. Présentation du programme de formation RCPI,

Guide à l intention des familles AU COEUR. du trouble de personnalité limite

DOMAINE 7 RELATIONS ET RÔLES

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

Déclarations européennes de la pharmacie hospitalière

LE SOMMEIL: TRAITEMENT DE L'INSOMNIE

IMPORTANT : VEUILLEZ LIRE ATTENTIVEMENT

Vertiges et étourdissements :

Délivrer le médicament le moins cher :

La prise en charge de votre cardiopathie valvulaire

La prise en charge d un trouble bipolaire

Dépression. comment optimiser la prise en charge?

Avis légal. I 2 FISCALLIANCE 2011 L Incorporation des Courtiers Immobiliers du Québec

Dangers potentiels d Internet et des jeux en ligne

La prise en charge de votre insuffisance cardiaque

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Repérage de la perte d autonomie

Ordonnance collective

testez-vous! Préparez vos partiels en toute sénérité!

Demande de règlement d invalidité de longue durée

AMMA vous épaule en toutes circonstances.

Sophie Blanchet, Frédéric Bolduc, Véronique Beauséjour, Michel Pépin, Isabelle Gélinas, et Michelle McKerral

LE JEU EXCESSIF. Dr Christine Davidson M.Philippe Maso. Décembre 2011

CYMBALTA (duloxétine) CYMBALTA 30 mg, gélule gastro-résistante : Corps blanc opaque imprimé 30 mg et coiffe bleu opaque imprimée 9543.

Surpoids et obésité de l adulte : prise en charge médicale de premier recours

Crédit : Comment vous êtes coté

Amélioration continue de sa compétence professionnelle

Les soins des douleurs chroniques dans les TMS Les échecs thérapeutiques

Copyright. Vente et distribution commerciale interdites

INSUFFISANCE CARDIAQUE «AU FIL DES ANNEES»

TDAH ET LA CONDUITE AUTOMOBILE

Investir à long terme

Fonctionnement neural et troubles cognitifs chez le patient bipolaire: preuve ou surinterprétation

7- Les Antiépileptiques

Transcription:

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION Réponses à vos questions

MODÉRATEURS Denis Villeneuve, B. Pharm. Pharmacien communautaire (Québec) Président, Panacée conseil inc. Julie Houle, B. Pharm. Pharmacienne communautaire (Trois-Rivières)

DÉCLARATION DES CONFLITS Julie Houle ne déclare aucun conflit d intérêt Denis Villeneuve : Panacée conseil a reçu des honoraires pour le développement de cette formation

CONFÉRENCIÈRE Nancy Légaré, B. Pharm., M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS Pharmacienne, Institut Philippe-Pinel de Montréal Professeur adjoint, Faculté de médecine (psychiatrie) Université de Montréal

DÉCLARATION DES CONFLITS Conférencière pour l alliance Otsuka/Lundbeck et Mylan (sans restriction sur le contenu) Une partie des honoraires liés à ces conférences a été remise à la Fondation Pinel

OBJECTIFS D APPRENTISSAGE Après cette formation, le pharmacien sera en mesure de : distinguer les étapes du traitement antidépresseur identifier les barrières à l intervention du pharmacien assurer un suivi adéquat des patients utilisant un traitement antidépresseur

PLAN DE LA PRÉSENTATION 1 2 3 ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA DÉPRESSION PHARMACOTHÉRAPIE DE LA DÉPRESSION SITUATIONS D INTERVENTION 4 FAQ

ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA DÉPRESSION Au Canada, selon l enquête ESCC de 2012 : Prévalence à vie: 11,3 % Prévalence annuelle: 4,7 % Chiffres comparables pour les troubles anxieux Ratio 2 femmes : 1 homme

UTILISATION DES ANTIDÉPRESSEURS Les antidépresseurs représentent la catégorie de médicaments la plus prescrite aux : Femmes de 25-79 ans (13,7 %) Femmes de 45-64 ans (17,2 %) Hommes de 25-44 ans (4,2 %) Viennent au 2 e rang pour Femmes de 25-44 ans (9,3 %), après les C.O. Aucune information sur l intention thérapeutique www.statcan.gc.ca

PLAN DE LA PRÉSENTATION 1 2 3 ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA DÉPRESSION PHARMACOTHÉRAPIE DE LA DÉPRESSION SITUATIONS D INTERVENTION 4 FAQ

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION 40-50 % des épisodes dépressifs ne répondent pas complètement au traitement pharmacologique initial Les symptômes résiduels sont responsables d une morbidité significative et d une perte de fonctionnement L utilisation d un antidépresseur double les chances qu un patient voit ses symptômes dépressifs diminuer substantiellement après un mois Robinson, 2013

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION Lam et al., 2009

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION Facteurs cliniques pouvant influencer la sélection d un antidépresseur Patient Médicament Âge Sexe Sous-type de dépression Comorbidités Réponse antérieur à un antidépresseur Sensibilité aux effets indésirables Histoire familiale Efficacité clinique Potentiel d interactions médicamenteuses Complexité d utilisation Symptôme de retrait Coût Contre-indications Effets indésirables Biomarqueurs potentiels Lam et al., 2009

PLAN DE LA PRÉSENTATION 1 2 3 ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA DÉPRESSION PHARMACOTHÉRAPIE DE LA DÉPRESSION SITUATIONS D INTERVENTION 4 FAQ

INTERVENTIONS DES PHARMACIENS Les pharmaciens interviennent moins auprès des patients souffrant de dépression qu auprès de ceux souffrant d autres maladies Barrières identifiées : Manque d information sur le patient et son traitement Dépression est une condition «difficile» Manque de formation en santé mentale Manque de temps et de confidentialité Liekens et al., 2012

INTERVENTIONS POSSIBLES Évaluer les besoins Évaluer l efficacité Évaluer l innocuité Favoriser l adhésion au traitement par l identification de barrières Marques et al., 2012

INTERVENTIONS DU PHARMACIEN Le rôle du pharmacien pour favoriser l adhésion au traitement antidépresseur est crucial car : un antidépresseur ne peut être efficace que s il est pris 30 % des patients cesseront leur antidépresseur en moins de 30 jours 40-50 % des patients cesseront leur antidépresseur en moins de 90 jours Raisons principales de non-adhésion au traitement antidépresseur : absence de réponse, effets indésirables, préjugés liés à la maladie McInnis., 2007

EN CONCLUSION La dépression touche de nombreuses personnes au Québec et au Canada Le traitement de la dépression demeure un défi, compte tenu des taux de réponse et de rémission sous-optimaux Les interventions du pharmacien contribuent à améliorer l issue d un traitement antidépresseur mais sont souvent négligées auprès de cette population

QUESTION NO. 1 Les patients nous demandent souvent s ils vont devenir dépendants de leur antidépresseur. Comment puis-je les rassurer?

Les patients nous demandent souvent s ils vont devenir dépendants de leur antidépresseur. Comment puis-je les rassurer? Traitement n entraîne pas d accoutumance, mais plutôt un nouvel équilibre dans le cerveau Si arrêt brutal, possibilité d EI transitoires, mais pas comparable au sevrage de l alcool ou d une drogue Arrêt graduel recommandé pour permettre au cerveau de se réhabituer au nouvel équilibre

QUESTION NO. 2 Comment faut-il présenter les effets indésirables pour donner l heure juste au patient sans créer d anxiété inutile envers le traitement?

Comment faut-il présenter les effets indésirables pour donner l heure juste au patient sans créer d anxiété inutile envers le traitement? Comme pour tout autre Rx, il y a possibilité d effets indésirables, surtout en début/modification de traitement pendant que le corps «s habitue» à l effet du médicament Même les EI les plus fréquents ne se manifestent pas chez tous les patients (EI = possibilité, pas une certitude) Demander au patient de vous contacter (ou le md) s il a un EI qu il juge dérangeant; surtout ne pas modifier son tx lui-même

QUESTION NO. 3 Que dois-je dire à mon patient qui veut savoir s il devra prendre son antidépresseur «pour toujours»?

Que dois-je dire à mon patient qui veut savoir s il devra prendre son antidépresseur «pour toujours»? Pourquoi pose-t-il cette question? Est-ce que quelque chose l inquiète? La durée du traitement varie d une personne à l autre. Certaines personnes doivent poursuivre leur traitement pendant plusieurs années pour réduire le risque de faire une rechute. Si le patient croit qu il est prêt pour arrêter son traitement, il doit en discuter avec son médecin et son pharmacien.

QUESTION NO. 4 Quels sont les EI qui ont tendance à ne pas disparaître? Prise en charge?

Quels sont les EI qui ont tendance à ne pas disparaître? Prise en charge? Dysfonction sexuelle (ISRS, IRSN) Traiter ou envisager de changer d AD seulement si priorité pour le patient Baisse de libido (H-F) : bupropion Problème d érection (H)/anorgasmie (H-F) : inhibiteur de la PDE5 Autres : amantadine, aripirazole, béthanechol, buspirone, cyproheptadine, mirtazapine, methylphénidate, trazodone Questionner sur le moment d apparition

Quels sont les EI qui ont tendance à ne pas disparaître? Prise en charge? Gain pondéral (mirtazapine, IRSN) Peut s avérer souhaitable chez un patient ayant perdu du poids Encourager l activité physique dès le début du traitement Adopter de saines habitudes alimentaires Augmenter la dose de mirtazapine ou envisager un changement de traitement

Quels sont les EI qui ont tendance à ne pas disparaître? Prise en charge? Somnolence Tolérance peut se développer mais pas toujours Prendre au coucher (ou au souper) Éviter l alcool et les sédatifs Diminuer la dose si possible ou envisager un changement de traitement

QUESTION NO. 5 Quels sont les interactions les plus significatives au plan clinique? Comment faut-il les gérer?

Quels sont les interactions les plus significatives au plan clinique? Comment faut-il les gérer? Allongement du QTc Évaluer les facteurs de risque et les minimiser si possible Évaluer le ratio risques: bénéfices S assurer que le patient ait un ECG de base avant l ajout d un second agent pouvant allonger le QTc et un suivi Utiliser la plus petite dose efficace Éviter les bêta-bloqueurs Éviter l administration HS

Quels sont les interactions les plus significatives au plan clinique? Comment faut-il les gérer? Syndrome sérotoninergique Symptômes cardinaux: altération de l état mental, hyperactivité du SNA, hyperthermie et activité neuromusculaire anormale Apparition dans les 24 heures après facteur déclenchant et disparition rapide à l arrêt de l agent causal Agents à l origine des associations risquées : Médicaments à longue demi-vie : fluoxétine, frovatriptan Inhibiteurs du CYP450 IMAO

Quels sont les interactions les plus significatives au plan clinique? Comment faut-il les gérer? ISRS ou IRSN + AINS/antiplaquettaires/anticoagulants Interactions pharmacocinétiques Inhibiteurs puissants du 2D6 (p.ex. fluoxétine, paroxétine) Inhibiteurs puissants du 1A2 (p.ex. fluvoxamine) Attention aux inhibiteurs/inducteurs puissants du CYP3A4 (p.ex. carbamazépine, clarithromycine, érythromycine)

QUESTION NO. 6 Faut-il viser une plus petite dose chez les patients âgés?

Faut-il viser une plus petite dose chez les patients âgés? Pas nécessairement La dose de départ devrait être augmentée selon la tolérance du patient jusqu à une dose efficace (souvent la même que chez les patients plus jeunes). Le rythme de l augmentation devrait être adapté au patient.

QUESTION NO. 7 Est-ce que je dois intervenir si un patient prend un antidépresseur à dose stable depuis 2 ans (ou plus)?

Est-ce que je dois intervenir si un patient prend un antidépresseur à dose stable depuis 2 ans (ou plus)? Pas nécessairement Certains patients ont besoin d un traitement prolongé en raison d un risque élevé de rechute ou de la nature de la dépression

Est-ce que je dois intervenir si un patient prend un antidépresseur à dose stable depuis 2 ans (ou plus)? Facteurs pouvant justifier un traitement prolongé ( 2 ans) : Âge avancé Antécédents d'épisodes récurrents ( 3) Antécédents d'épisodes chroniques Antécédents d'épisode(s) avec une composante psychotique Épisodes graves Antécédents d'épisode(s) de dépression ayant été difficile(s) à traiter Comorbidités graves (psychiatriques ou médicales) Présence de symptômes résiduels (c.-à-d. rémission non atteinte) pendant l'épisode actuel Antécédents de récurrence lors de l'arrêt d'un traitement antidépresseur antérieur

QUESTION NO. 8 Que puis-je dire à un patient qui veut arrêter son traitement dès qu il va mieux?

Que puis-je dire à un patient qui veut arrêter son traitement dès qu il va mieux? «Vous êtes tanné d aller mieux?» Le risque de rechute est élevé si on arrête trop tôt. Le cerveau a besoin de temps pour bien «intégrer» son nouvel équilibre. Comparer le traitement antidépresseur avec un traitement antibiotique : il faut le prendre aussi longtemps que prescrit par le médecin même si on va mieux après quelques jours (semaines pour les antidépresseurs)

QUESTION NO. 9 Mon patient vient d arrêter son traitement et il a des symptômes. Comment savoir si ce sont des symptômes liés à l arrêt du traitement ou un retour de la dépression?

Mon patient vient d arrêter son traitement et il a des symptômes. Comment savoir si ce sont des sx liés à l arrêt du tx ou un retour de la dépression? Symptômes d'interruption : apparition 1-3 jours après l'arrêt de l'antidépresseur et disparition en quelques jours si on réintroduit celui-ci Récidive : apparition de symptômes 2 à 3 semaines après l'arrêt de l'antidépresseur chez une personne qui était en rémission

QUESTION NO. 10 J ai un patient sous antidépresseur dont le médecin vient de prendre sa retraite. Est-ce que je peux prolonger son traitement? Pour combien de temps?

J ai un patient sous antidépresseur dont le médecin vient de prendre sa retraite. Est-ce que je peux prolonger son traitement? Pour combien de temps? Oui, mais Vérifier l efficacité et la tolérance La durée de la prolongation devrait tenir compte de : La durée initiale de la prescription «L étape» du traitement (début de traitement? Phase de maintien? Traitement prolongé?) La possibilité que le patient se trouve un médecin rapidement

TRAITEMENT DE LA DÉPRESSION Réponses à vos questions