HISTORIQUE *Le RAVeL A la découverte du RAVeL 1
*LE RÉSEAU RAVEL Historique. La Wallonie, terre pionnière de l'industrie a, dès le 18e siècle été amenée à développer les moyens de communication, au départ le transport fluvial, suivit du chemin de fer dans la seconde partie du 19e siècle et finalement remplacer par l'autoroute dans la seconde moitié du 20e siècle. Le Fleuve Dès le 18ième, les régions charbonnières furent relier à l'axe des grands fleuves, l'escaut, la Sambre et la Meuse par l'intermédiaire de divers canaux. A côté des grands canaux actuels, certains projets de canaux n'ont jamais vu le jour (la liaison Meuse Rhin), d'autres n'ont jamais été terminés (Canal de l'ourthe...), ou n'ont jamais été utilisés (Canal de Comines) ou simplement arrive trop tard face à une concurrence du chemin de fer (Canal de Blaton Ath). Ces travaux inutiles font aujourd'hui font partie de notre patrimoine... Le Chemin de Fer Dès la fin du 19e siècle, le transport fluvial est détrôné par le développement du chemin de fer, moins cher, plus facile, plus pratique. Son développement est tel que le Pays se couvre du réseau le plus dense du monde (avec près de 10.000 km de voies ferrées, soit une densité de 300 mètres de chemins de fer par km²). Au début, si l'on comptait de nombreuses sociétés privées, 2 A la découverte du RAVeL
au lendemain de la Première Guerre, il ne subsiste plus que la SNCB et le SNCV, qui finiront par fusionner également. Le réseau routier Dans le courant du XXème siècle, le développement du transport routier et de la voiture transforment le paysage et entraînent la désaffection progressive du Chemin de fer, fait disparaître très rapidement les voies des chemins de fer vicinaux et de très nombreuses voies ferrées de la SNCB. Suppression qui continue encore aujourd'hui pour des raisons de rentabilité. Le RAVeL C'est en 1987 que la Région Wallonne se penche sur le devenir des infrastructures et des voies ainsi laissées à l'abandon. Certaines voies se font entendre en proposant une réaffectation en voies vertes, et le gouverment régional wallon de l époque y réagit favorablement. Si les voies de halage ne posent pas de problème de propriété, les voies de chemin de fer désaffectées posent des questions juridiques, en effet le droit de propriété de la SNCB ne relèvant pas du droit commun. Il faudra de nombreuses années pour arriver à un accord avec la SNCB, Le projet de voies vertes débute en 1991 avec cinq lignes de chemin de fer désaffectées inscrites au plan de secteur comme «grandes voiries pour le trafic lent». C'est en 1995 que nait officiellement sous l'impulsion du Ministre Michel Lebrun le réseau dit «RAVel». L'objectif déclaré était clair sur le projet : «Dans un souci de sécurité, et plus particulièrement pour les usagers plus vulnérables que sont les cyclistes et les piétons, le réseau de voies lentes sera développé et amélioré le long de certaines voiries, mais surtout, en sites privilégiés, tels les chemins de halage et les voies de chemin de fer désaffectées». En 1997 la Région Wallonne et la SNCB trouvent un accord consistant en un bail emphytéotique d'une durée de 99 ans pour les voies abandonnées. La notion de réseau naît officiellement par l'am du 4 décembre 1997 qui reconnait la notion de «réseau» pour la mobilité lente. Et à partir de ce moment, commence la grande aventure de l'aménagement du réseau. Il faut reconnaître IMAGES COUVERTURE Le canal du CharleroiBruxelles sur la commune de Seneffe, PAGE 2 En haut : Pré-Ravel entre Ouel et Auder au niveau de BurgReuland. En bas, Ravel de l Ourthe. PAGE 3 Entre Ciney et Havelange. PAGE 5 La gare de Maredsou sur le Ravel de la vallée de la Molignie PAGE 6 L ascenseur de StrépyThieu. DOS Le barrage de la Gileppe. A la découverte du RAVeL 3
Ypres Comines ArmentièresRoubaix Kortrijk Oudenaarde Flobecq Ath Tournai Leuze enh Antoing Péruwelz Condé RAVeL Liaison Blaton Dour Lessines Chantier et projet Braine Sognies Mons Maubeuge Solre lc Aalst Binche Erquelinnes Beaumont Ronquières Anderlecht Seneffe Nivelles Thuin Chimay Momignies Charleroi Thy LC LLN Gembloux Mettet Mariembourg Jodoigne Givet Namur Dinant Landen Hannut Houyet Rochefort Gedinne Huy Modave Ciney Amay Daverdisse Tongeren Hotton Glons Ans Liège Esneux Durbuy Visé Barchon Plombières Aachen Herve La Roche Spa Eupen Trois-Ponts Lierneux Marche ef Gouvy Houffalize Bastogne Maastricht Malmedy Burg Reuland Troisvierges Wiltz Butgenbach Saint Vith Prüm Neuerburg Charlevilles Vresse s/s Bertrix Florenville Martelange St Léger Virton 4 A la découverte du RAVeL
que le intégration du premier millier de kilomètres fut assez aisé, on a simplement intégré les voies de halage et de service des nombreux canaux et les anciennes voies de chemin de fer sélectionnées depuis 1991. Avec les succès rencontrés, d autres voies ferroviaires furent aménagées. Divers aménagem Le réseau a pu voir le jour grâce à l infrastructure du passé industriel de la région ents sont toujours en cours. Depuis les premières réalisations de réhabilitation des voies ferrées (en 1996, le premier tronçon du RAVeL, entre les gares de Rochefort et de Villers-sur-Lesse, suivit de la Ligne 38 dans la fin des années 90 sous l'impulsion de la Jeune Chambre du Pays de Herve), un long chemin a été parcouru. Par ailleurs, la Région Wallonne et la ville de Charleroi ont reçu, en 2003, un «European greenways award» récompensant la réalisation du RAVeL empruntant l'ancienne ligne 119, dite «La Houillère». On doit en partie le succès de la formule du RAVeL à la promotion réalisée par Adrien Jouvenau de la RTBF qui organise les «Beaux Vélos de RAVEL», une grande kermesse populaire autour du RAVeL. Pour la petite histoire, on doit le jeu de mots à Benoit Poolvoerde. Bref, la notoriété du concept pousse diverses Communes à souhaiter un aménagement sur son territoire, c est ainsi qu il faut aussi ajouter les diverses sections de Pré- RAVeL et des «Chemins du Rail» réalisées par les Communes et l ASBL Chemin du Rail. Le Chemin du Rail se différencie du Pré-RAVeL dans la mesure où il est ouvert à la circulation automobile. Si fin 2004, le RAVeL comptait 885 kilomètres de voies praticables, en 2011 on peut compter sur près de 1500 km. Depuis lors l aménagenemtn continue et de nouveau projets sont encore dans les cartons. Ces dernières années, la Région Wallonne, s'est doté d'un plan d'ensemble «vert», fixant ainsi le cadre de ses priorités et aussi d'autres outils tel le PiCVert (malheureusement trop peu souvent accessible aux VTC). Les comuunes font aussi appel à l'expertise d'association de cyclistes (GRACQ, PRO VELO,...), les offices de tourisme ont A la découverte du RAVeL 5
développés leurs propres circuits..., sans oublier le développement progressif des réseaux «Points Noeuds» sur le territoire Wallon,... Reste à voir si l'ensemble apportera une réponse cohérante aux défis de mobilités de demain. La menace de la disparition du RAVeL le développement du réseau ne se fait pas à sens unique, et cette analyse ne serait pas complète si l'on n'abordait pas les menaces de disparition de sections de RAVeL. Des fermetures sont parfois à l'ordre du jour citons par exemple le projet, aujourd'hui abandonné, de la ville de Rochefort, d'utiliser l'assiette du RAVeL comme voie de contournement de la ville, ou plus récemment le plan d'action de 2011 du Ministre Henry sur la mobilité en Wallonie qui propose de réouvrir diverses voies de chemin de fer, dont plusieurs sont actuellement transformées en RAVeL. Ce plan fait peser une véritable menace sur le réseau au point tel que si il devait être réalisé dans sa totalité (ce qui est peu probable compte tenu des implications budgétaires) c'est l'essence même du RAVeL qui serait en péril. Aujourd'hui la disparition de sections roulables, bien que de faible ampleur, est déjà aujourd'hui bel et bien une réalité. Il résulte principalement du développement des ports autonomes entrainant l'interdiction de l'accès à certaines voies de halage. (Chantier du TriLogiPort, darse de Ghlain sud, darse de la Louvière sur la Canal du Centre...). 6 A la découverte du RAVeL
De même que le chantier du Canal Seine- Nord-Europe (reliant les bassins de la Seine et de l'escaut), prévu entre 2015 et 2020 aura presque inévitablement des répercussion sur l'accès aux berges, même en Wallonie. Le cadre administratif La gestion du RAVeL est confiée au Service public de Wallonie conjointement la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments, à la Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques, et à la Direction générale opérationnelle du Territoire, du Logement et de l Énergie. La répartition des tâches est confiée à un comité de pilotage. Le Cadre légal L'arrêté ministériel du 11 août 1994 répartissant les voies publiques de la Région wallonne en catégories fonctionnelles (modifié par l'arrêté ministériel du 4 décembre 1997 qui confère au RAVeL une reconnaissance formelle.) L'Arrêté Royal du 1er décembre 1975 portant règlement général sur la police de la circulation routière (modifié par l'a.r. du 9 octobre 1998 insérant l article 22 quinquies qui régit la circulation sur les chemins réservés aux piétons, cyclistes et cavaliers et par l'a.r. du 4 avril 2003 qui introduit le concept de «Code de la Rue»). L'Arrêté ministériel du 25 juin 2004 déterminant les voies gérées par la Direction générale opérationnelle de la Mobilité et des Voies hydrauliques et incorporées au RAVeL. A la découverte du RAVeL 7
OliMar graphisme *réalisation (textes, photographies, mise en page) : OliMar WWW. VELO-RAVEL.BE 8 A la découverte du RAVeL