Quelques chiffres Mortalité routière en 2015 : environ 3600 décès

Documents pareils
ADDITIF AU RAPPORT DE CERTIFICATION V2010 CLINIQUE CHIRURGICALE DU LIBOURNAIS

Gestion du traitement personnel des patients : Enquête et audit régional

Déclarations européennes de la pharmacie hospitalière

Audit et Inspection Les contraintes extérieures B.Malivoir

Poitou-Charentes. Commission Sécurisation du circuit du médicament Groupe informatisation du circuit

Formation sur la sécurisation du circuit du médicament

Référentiel Officine

OUVERTURE ET MISE EN PLACE

Rapport d audit interne

DISTRIBUTION DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR VOIE ORALE PAR L INFIRMIERE : RISQUE DE NON PRISE DU TRAITEMENT MEDICAMENTEUX PAR LE PATIENT

Sécurisation du circuit du médicament dans les Etablissements d hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sans pharmacie à usage intérieur

Semaine Sécurité des patients

Edition et intégration de logiciels médicaux. Service commercial 22 rue de Chantepie JOUE LES TOURS. Tél : Fax :

Le Circuit de Distribution des Médicaments en EHPAD. «Afin que le bon médicament arrive à la bonne dose dans la bonne bouche»

curité du patient 19 mai 2009 Aurore MAYEUX Guy CLYNCK LIE

Mise en place du Système de Managagement de la Qualité de la prise charge médicamenteuse pour la pharmacie à usage interne du CRM

AUDIT 2009 des UCPC de Lorraine

Certification ISO 9001 de la prise en charge médicamenteuse

Unité de Recherche Clinique St Louis - Lariboisière Fernand Widal Le 03 Février 2012

Accueil et Formations du personnel recruté en Stérilisation Centrale. Présenté par Dany GAUDELET et le Dr. Julien MOLINA

Qualité et gestion des risques

COMPTE-RENDU D ACCREDITATION DE LA CLINIQUE LA LIRONDE. Saint-Clément-de-Rivière Saint-Gély-du-Fesc

La raison d être des systèmes d information

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

DOSSIER-TYPE DE DEMANDE D AUTORISATION DE CREATION D UN SITE INTERNET DE COMMERCE ELECTRONIQUE DE MEDICAMENTS HUMAINS

Fiche de poste : Agent d entretien FICHE DE POSTE. AGENT d ENTRETIEN 1/7

Guide méthodologique pour les EVALUATIONS Demandées au Contrat de Bon usage PACA Corse

Semaine Sécurité des patients «Le mystère de la chambre des erreurs!»

Ministère des affaires sociales, de la sante et des droits des femmes

Pascal LACHAISE Paul TORNER. Matthieu PICARD

B. REGLEMENTS D EXECUTION

«Gestion de la pharmacie et organisation du circuit du médicament»

SERVICES TECHNIQUES CENTRE HOSPITALIER. d AURILLAC. 1er congrès de l AFGRIS

Certification des coordinations hospitalières de prélèvement d organes et de tissus

La prise en charge. de votre affection de longue durée

Sécurisation du circuit des médicaments et des dispositifs médicaux. Au Centre hospitalier de Valenciennes

ARRÊTÉ du. relatif au cahier des charges de santé de la maison de santé mentionné à l article L du code de la santé publique.

L enjeu de la reconnaissance des pharmaciens comme éducateur de santé

Pandémie grippale et réorganisation des soins primaires. Le travail de la Maison Médicale de Garde d Ambérieu

GESTION DES RISQUES Cartographie COVIRISQ

Simulation en santé. Outil de gestion des risques. Avril Dr MC Moll 1

Coordination de la Gestion des risques. Bilan - Programme

Le guide du bon usage des médicaments

Risques et dispositifs médicaux. «Responsabilités encourues» Isabelle Lucas-Baloup. 12, 13 et 14 octobre 2010

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

SOMMAIRE COMMUNIQUÉ DE PRESSE. p. 3. p. 4 LE CESU. p. 5. Les outils. p. 6. Le centre de simulation. Quelques chiffres

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SANTÉ ETABLISSEMENTS DE SANTÉ.

La politique pharmaceutique à l hôpital (PPH) : élémentaire pour la dispense globale de soins

modifiant la loi sur la santé (révision partielle)

Organisation du circuit du médicament en établissement de santé

LE MALI L HÔPITAL GABRIEL TOURE L HÔPITAL DU POINT G INTRODUCTION 2 INTRODUCTION 1 DISPENSATION DES ARV DANS LES HÔPITAUX DU POINT G ET GABRIEL TOURE

Dossier de demande d autorisation temporaire d exploiter une centrale d enrobage à chaud SRTP le Petit Nazé ARGENTRE (53) Indice : 1.

SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX - PROFESSIONNELS

Rôle de l Assurance Qualité dans la recherche clinique

REFERENTIEL D AUTO-EVALUATION DES PRATIQUES EN ODONTOLOGIE

Collaboration MRS (MRPA) - Pharmacie

Un projet multi-établissements de territoire en Franche-Comté

Pharmacien d officine Un métier au cœur du système de soins

LE Dossier Livraison dans les EHPAD et assurances : Une prudence nécessaire

Compte Qualité. Maquette V1 commentée

Organisation du circuit du médicament dans les hôpitaux et cliniques

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SPORTS DIRECTION DE L HOSPITALISATION ET DE L ORGANISATION DES SOINS

Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France

PROFIL DE POSTE DU CONDUCTEUR AMBULANCIER SMUR :

Sécurisation du circuit du médicament dans les établissements de soins

STAGE D'INITIATION AUX SOINS INFIRMIERS D'ACCES EN PCEM2 ou en 2ème ANNEE DE CHIRURGIE DENTAIRE

La gestion des risques en établissement de santé Point de vue de la Société française de gestion des risques en établissement de santé SoFGRES

La Pharmacie Clinique en Belgique : Pratique et Formation

COMPTE RENDU D ACCREDITATION DE L'HOPITAL ET INSTITUT DE FORMATION EN SOINS INFIRMIERS CROIX-ROUGE FRANÇAISE

Un métier en évolution pour répondre aux nouvelles. Face à ces évolutions, un nouveau métier

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Révision des descriptions génériques Comment monter un dossier?

Conduite des Essais Cliniques en Pharmacie Hospitalière Organisation du circuit du médicament

La gestion des risques dans les établissements de soins

Centre Antipoison et de Toxicovigilance Strasbourg Tél:

PATISSERIE : NIVEAU DE MAITRISE

BONNES PRATIQUES DE PHARMACIE HOSPITALIERE

Prescription médicamenteuse par téléphone (ou téléprescription) dans le cadre de la régulation médicale

Hôpital performant et soins de qualité. La rencontre des extrêmes estelle

PAR ANAT. Améliorer la sécurisation de l identification des patients en secteur sanitaire BLOC OBSTÉTRICAL SCÉNARIO CONSULTATION IDENTITO-VIGILANCE

Dossier de presse 2013

"Formation et évaluation de la compétence du pharmacien clinicien expérience suisse"

PARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE

GESTION DE STOCK. July Hilde De Boeck

Le patient traceur comme outil de développement de la culture qualitérisques-sécurité. CAPPS Bretagne Rennes 12 juin 2015

HSE MONITOR GESTION DU SYSTÈME DE MANAGEMENT. 8 modules de management intégrés.

PREMIERE CONFERENCE DES HAUTS RESPONSABLES CHARGES DE L ETAT CIVIL DES ETATS MEMBRES DE L OCI

Conseil. en Organisation et Gestion de Bloc Opératoire. tel : +32 (0) fax : +32 (0)

A N N E X E 1. Introduction : référentiel d activités professionnelles page 7. Référentiel de certification page 21

Sécurité Sanitaire des Aliments. Saint-Pierre, le 19 novembre Olivier BOUTOU. Les outils de la qualité sanitaire dans les pays du sud

FORMATION CONTINUE RECHERCHE APPLIQUÉE OUTILS PÉDAGOGIQUES. Promouvoir les soins pharmaceutiques

Décret n du 19 octobre

Les technologies du RFID Les applications générales et médicales Les risques liés aux ondes électromagnétiques

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

Projet pilote du programme de soutien de PAH au système pharmaceutique malgache Février-Juillet 2012

Maîtrise universitaire d études avancées (MAS) en pharmacie hospitalière. Dossier de présentation et programme

Sommaire des documents de la base documentaire v /11/2013

Simulation en aviation

TRAVAUX DU GROUPE GUINEE/CONAKRY ET BISSAO

COMPTE-RENDU D ACCREDITATION DU CENTRE DE SOINS SPECIALISE LE CHÂTEAU DU BOY. Lanuéjols MENDE

Transcription:

Quelques chiffres Mortalité routière en 2015 : environ 3600 décès UE 2.11 S1 Les médicaments sont à l origine d au moins 10 000 décès et de 130 000 hospitalisations par an. 1 2 3 4 52 % sont des erreurs d administration 13 % des erreurs de préparation 15 %à des erreurs de délivrance 15 % des erreurs de prescription. 5 6 1

Pourquoi y a-t-il des erreurs? Le circuit du médicament est complexe et de nombreux acteurs interviennent aux différentes étapes : 7 8 Définition : L erreur médicamenteuse est l omission ou la réalisation non intentionnelle d un acte relatif à un médicament, qui peut être à l origine d un risque ou d un événement indésirable pour le patient. Par définition, l erreur médicamenteuse est évitable car elle manifeste ce qui aurait dû être fait et qui ne l a pas été au cours de la prise en charge thérapeutique médicamenteuse d un Elle peut concerner une ou plusieurs étapes du circuit du médicament, telles que la prescription, la dispensation, la préparation galénique, la délivrance, l administration, le suivi thérapeutique mais aussi ses interfaces telles que les transmissions. patient. 9 10 L erreur médicamenteuse peut être définie comme : L objectif de la prise en charge médicamenteuse à l hôpital est d assurer au bon patient l apport du bon médicament, à la bonne posologie, selon la bonne voie, dans les bonnes conditions et au meilleur coût. 11 avérée lorsqu elle résulte en l administration au patient d un médicament erroné, d une dose incorrecte, par une mauvaise voie ou selon un mauvais schéma thérapeutique, etc., potentielle, si elle est interceptée avant l administration du produit au patient, latente (risque d erreur), s il s agit d une observation témoignant d un danger potentiel pour le patient. 12 2

Erreur d omission Erreur de doses : jusqu à 71 % des erreurs sur injectables RÉPARTITION SELON LES TYPES D ERREURS Erreur de produit : Elles représentent 50 % des évènements indésirables graves (EIG) Erreur de forme galénique Erreur de technique d administration Erreur de voie : Surtout en pédiatrie Erreur de débit : Les erreurs de débit représente 66% des IV. 13 14 Erreur de durée d administration : 9% en soins intensifs Erreur de moment : nombreuses erreurs sont interceptées à près de 80 %, elle représente alors 33,6 % des erreurs. Erreur de patient : évaluée jusqu à 19 % tous services Périmés, détérioration : de 8 à 22% en France selon le circuit de distribution nominatif ou non. Comme erreur, il est très souvent rappelé que la date d ouverture du flacon à dose multiple n est pas indiquée ou que le produit n est pas conservé en salle de soins selon les recommandations. SYNTHESE DES CAUSES SELON LES STADES DU CIRCUIT DU MÉDICAMENT LISTE NON EXHAUSTIVE 15 16 PRISE EN COMPTE DE LA PRESCRIPTION Difficulté d interprétation de la prescription (incomplète, illisible, inadaptée) Multiplicité des supports de prescription Absence de standardisation des modalités de prescription (Support, écriture, calcul, protocole) Absence de support unique de prescription /administration conduisant aux retranscriptions Communication entre professionnels difficile Médicaments prescrits en dehors du livret thérapeutique Manque de formation Défaut de connaissances (patient, médicaments, résultats biologiques) Absence, insuffisance, difficultés d accès aux données QUALITE DE LA PRESCRIPTION GESTION DES DONNEES Préparation extemporanée, réalisation des piluliers Déconditionnement des produits Absence d étiquetage des médicaments préparés Difficulté d interprétation et réalisation des calculs de doses (absence de calculatrice, unités de dosage non-standard, formation, complexité) Hygiène de préparation non respectée Forme galénique non adaptée à la posologie (flacon multi dose, broyage, fractionnement) Dispositif médical non adapté (seringues, pipettes, perfusions) Absence de protocoles de préparation Glissement de tâches Défaillances humaines Qualité des calculs Étiquetage Environnement 17 18 3

Contrôle Acte d administration Absence vérification de la concordance prescription patient/produit en fin de préparation Absence de contrôle du calcul de dose, allergies Absence de lecture de l étiquetage produit à chaque manipulation Supervision défaillante Absence de traçabilité Manque de temps, stress, etc. Absence de vérification au lit du patient (identité/produit/prescription) Défaut d information/consentement patient Choix d autonomie inadapté Qualité des voies d abord non vérifiée Coexistence de plusieurs perfusions Non-respect des horaires de prise Absence de protocoles d urgence (antidotes, pratiques à risque) Glissement de tâches Défaut de connaissances et de pratique Défaillances humaines Facteur humain Facteur organisationnel Méthode d identification du patient Facteur organisationnel Omission 19 20 Enregistrement Surveillance Management qualité et risques Enregistrement de l administration en fin de journée Absence ou suivi biologique, constantes inadaptées Absence de traçabilité des médicaments non administrés Défaut de traçabilité des effets attendus et secondaires Surveillance non appropriée (périodicité, matériel) Absence de programme d amélioration de la qualité et de gestion des risques Coordonnateur des risques non identifié Défaut de culture du risque (peu de signalements, dossiers sécurité non suivis, cartographie non réalisée) et difficulté d engagement à une non-sanction après déclaration d une EM Absence d évaluation (audits, EPP, tableaux de bord, etc.) Absence d études a posteriori des incidents Difficultés de mise en œuvre des alertes descendantes Organisation défaillante Qualité de la traçabilité 21 22 DISPOSITIFS DE GESTION DU RISQUE L information du patient pourrait permettre d intercepter des erreurs La technologie fait progresser la sécurité La responsabilisation de chacun, le management des risques permettent de faire progresser l ensemble du système de façon durable L informatisation réduit les erreurs. L informatisation doit comprendre, la prescription, le dossier de soins, l interface avec l administration et la pharmacie. Attention aux nouveaux risques induits. La mise en place d une zone spécifique de préparation des médicaments au niveau des services La mise en place de la distribution nominative 23 24 4

Le double check à l administration La mise en place d un simple contrôle à chacune des étapes réduit de 85 % les erreurs La mise en place de pompes à puce «smart pompes» réduit de 73 % les incidents liés aux pompes La mise en place d aide au calcul, informatisé ou sous forme de pense-bête réduit de 72 % ales erreurs de doses La suppression des stocks de certains médicaments réduit de 72 % les erreurs liées aux injectables La gestion informatisée avec code-barres réduit de 59 à 70 % les erreurs ainsi que le code-barres au lit du patient Prise en compte de la prescription Standardisation de la prescription (support, écriture, calcul, protocole) Prescription spécifique au produit Mise en place médecin référent Avis pharmaceutique avant prise en compte Prescription en DCI Outils d orientation des choix et posologies Suppression des abréviations Systèmes d alertes en cas de dosages dépassés Informatisation de la prescription Support unique prescription/administration 25 26 Collecte du médicament Préparation extemporanée, réalisation des piluliers Harmonisation des stocks Rationalisation des stocks Sécurisation des accès Étiquetage des armoires (caractères d accroche, DCI, codes couleur ) Informatisation du stockage Retour des médicaments non utilisés en PUI Séparation physique des stocks, gestion par la pharmacie Utilisation de systèmes prêts à l emploi Mise à disposition d outils de calcul de doses Protocole de préparation Standardisation des présentations de plateaux d anesthésie Étiquetage informatisé des préparations Suppression des interférences pendant la préparation (téléphone d urgence uniquement, délégation à un autre personnel ) Application des règles d hygiène Réalisation d une préparation et un patient à la fois Délivrance nominative Armoire sécurisée, Standardisation et harmonisation du stockage dans les service Outils de calcul Étiquetage informatisé Suppression des appels 27 28 Contrôle Actes d administration Systématisation du contrôle Informatisation du contrôle (code-barres, enregistrement) Mise en place du contrôle indépendant Lecture à haute voix Formation et supervision Accès informatique au lit du patient Mise en place de code-barres patient Bracelet patient Harmonisation des pompes Formation des personnels, tutelle et parrainage Traçabilité de l évaluation des abords veineux Outils de contrôle Identitovigilance Formation des professionnels 29 30 5

Enregistrement Surveillance Management qualité Technologie au lit du patient Protocole de surveillance Création de fiches de surveillances produit Informatisation de la traçabilité Traçabilité en temps réel Visites régulières des services par une équipe transversale (pharmacien clinicien, gestionnaire risque, responsable qualité) Suivi des évènements sentinelles spécifiques aux médicaments (indicateurs sentinelles) Évaluation approfondie par audit ou auto-évaluation Formation et responsabilisation des différents acteurs Revue d incidents médicamenteux 31 32 Dispositifs adaptés de contrôle, d utilisation et de suivi QUELLES SONT LES RÈGLES DE SÉCURISATION ESSENTIELLES À RETENIR? Réduire les facteurs environnementaux (lumière, bruit, interruptions, charge de travail) Éducation et formation des personnels Éducation du patient Système qualité et management des risques 33 34 La règle des 5 B : Bon Patient Bon Médicament Bonne Dose -Bonne Voie Bon Moment Information du patient L interruption de tâche L interruption de tâches est définie comme une interruption non prévue et non planifiée de l exécution d une activité humaine initiée par une source interne ou externe au destinataire. Documentation sur le médicament Communication entre les professionnels Étiquetage, packaging et nomenclature de dénomination Stockage et standardisation 35 Cette rupture se traduit par la suspension d une tâche initiale pouvant aller jusqu à effectuer une tâche imprévue qui se traduit par une rupture ou la résiliation de la tâche principale Les interruptions de tâches sont inhérentes au travail en équipe qui s appuie sur la coordination et la communication entre les différentes personnes. 36 6

Elles affectent l attention, peuvent générer du stresset donc générer des erreurs. Il est difficile de reprendre une tâche interrompue, augmentant ainsi le risque d erreurs médicamenteuses. A ce jour, l interruption de tâches est socialement perçue comme un fonctionnement normal auquel les professionnels sont habitués. Les sources d interruptions de tâches sont multiples: échanges entre professionnels, appels téléphoniques, bruits, discussions ou activités multitâches. Les interruptions sont nombreuses et souvent de courte durée. 37 38 Certaines actions ont démontré leur efficacité pour réduire les erreurs médicamenteuses: comme le marquage au sol d une zone protégée, une salle dédiée à la préparation des piluliers, le blocage du téléphone et des appels la présence de 3 personnes maximum dans la salle de préparation des médicaments SOURCES Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Le guichet erreurs médicamenteuses : bilan d'activité de l'année 2009. Saint-Denis: Afssaps; 2010. Guide HAS : Outil de sécurisation et d autoévaluation administration des médicaments www.has-sante.fr L. Beretz, Pharmacien Chef de service Hopitaux Universitaires de Strasbourg 39 40 7