RISQUE INFECTIEUX EN MATERNITE

Documents pareils
Streptocoque B :apports des tests en fin de grossesse, nouvelles propositions.

Fièvre sans foyer chez l enfant de moins de 3 mois

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

Mise au point sur le bon usage des aminosides administrés par voie injectable : gentamicine, tobramycine, nétilmicine, amikacine

Mise en place du contrôle du bon usage des carbapénèmes: expérience d une équipe pluridisciplinaire

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Recommandations des experts de la Société de réanimation de langue française, janvier 2002 Prévention de la transmission croisée en réanimation

Evaluation des coûts de dépistage d Entérocoques Résistants aux Glycopeptides : Résultats préliminaires

infections néonatales, marqueurs biologiques, CRP, PCT, IL-6 KEYWORDS Neonatal infections, biological marker, CRP, PCT, IL-6

SOINS DE PRATIQUE COURANTE. Prélèvement aseptique cutané ou de sécrétions muqueuses, prélèvement de selles

Signalement et gestion des infections respiratoires aiguës (IRA) et des gastroentérites aiguës (GEA) 19 juin 2014

Faq 1 - Mener l interrogatoire et l examen clinique d un enfant fébrile

Tuberculose bovine. Situation actuelle

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Infections nosocomiales

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DE LA SANTÉ MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA COHÉSION SOCIALE SOLIDARITÉS

Définition de l Infectiologie

L ANGINE. A Epidémiologie :

Bienvenue aux Soins Intensifs Pédiatriques

Prévention anténatale du risque infectieux bactérien néonatal précoce

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

Service d ambulance. Normes. de soins aux patients. et de transport

Infection VIH et Grossesse Rédigée par : Laurichesse Hélène, C Jacomet


EVALUER LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX EN EHPAD

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

Vaccinations - Rédaction Dr BOUTON

Indications de la césarienne programmée à terme

PLAN D ACTION POUR ACCELER LA REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET NEONATALE

Les fistules obstétricales sont des communications anormales entre les voies urinaires ou digestives et l'appareil génital. ou d une manœuvre abortive

Don d organes et mort cérébrale. Drs JL Frances & F Hervé Praticiens hospitaliers en réanimation polyvalente Hôpital Laennec, Quimper

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

INFECTIONS URINAIRES CHEZ L ENFANT

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Maternité et activités sportives

Existe t il des effets pervers à l identification du portage de BMR?

4eme réunion régionale des référents en antibiothérapie des établissements de Haute-Normandie

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

PRÉVENTION ANTÉNATALE DU RISQUE INFECTIEUX BACTÉRIEN NÉONATALE PRÉCOCE

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

E8 - Faire l exercice d entraînement : Surveillance des infections nosocomiales en maternité : Produire les résultats avec des programmes

Intérêt diagnostic du dosage de la CRP et de la leucocyte-estérase dans le liquide articulaire d une prothèse de genou infectée

La campagne québécoise des soins sécuritaires volet prévention et contrôle des infections

La découverte et l utilisation

Les pathologies infectieuses en pédiatrie

PARTAGER NOTRE PASSION. Livret de présentation de la vaccination et de nos vaccins

Restauration collective. quelques aspects réglementaires

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

La gestion des risques en hygiène hospitalière

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

o Non o Non o Oui o Non

Qu est-ce que la peste?

Fondation PremUp. Mieux naître pour mieux vivre

Votre bébé a besoin de soins spéciaux

Collection Avis et Rapports

Ministère du travail, de l emploi et de la santé

Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Tests de détection de l interféron γ et dépistage des infections tuberculeuses chez les personnels de santé

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

Service de Biothérapies

Z I G U I N C H O R SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE REGIONALE Service Régional de la Statistique et de la Démographie de Ziguinchor

Apport de la biologie moléculaire au diagnostic des parasitoses

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer

ALLOGREFFE DE CELLULES SOUCHES HEMATOPOÏETIQUES (CSH) CHEZ 26 PATIENTS ATTEINTS DE β THALASSEMIES MAJEURES

DROITS A L ASSURANCE MATERNITE

La version électronique fait foi

Docteur, j ai pris froid!

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

GESTION DU RISQUE INFECTIEUX D ORIGINE ALIMENTAIRE DANS LES UNITES DE SOINS

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE

Club Santé. «Vaccination : quelle évolution pour une meilleure prévention?» Dimanche 16 octobre 2005

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

A C T I V Méningites à pneumocoque de l Enfant en 2007

Recommandations de la Société de Pneumologie de Langue Française sur la prise en charge de la tuberculose en France

Stratégies de dépistage des bactéries multirésistantes. Qui? Pourquoi? Comment? Après? L exemple des MRSA

Ouverture d un pavillon médical : Mesures mises en œuvre pour la mise en eau et suivi bactériologique

Leucémies de l enfant et de l adolescent

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 3 septembre 2008

Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Etablissement Français du Sang

Infiltrats pulmonaires chez l immunodéprimé. Stanislas FAGUER DESC Réanimation médicale septembre 2009

Croissance et vieillissement cellulaires Docteur COSSON Pierre Nb réponses = 81 sur 87. Résultats des questions prédéfinies

LA TRES GRANDE PREMATURITE:QUEL PRONOSTIC POUR L ENFANT? DELABY BEATRICE COURS DES ROUEN LE 9 MARS 2005

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

ANTIBIOTHÉRAPIE PAR VOIE GÉNÉRALE. Infections ORL et respiratoires basses

La vaccination, une bonne protection

Soins palliatifs en salle de naissance. Pierre Bétrémieux CHU de Rennes 9 octobre 2009 Chantilly


LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

ATTENTES DE L ÉQUIPE & MFP

NOTICE : INFORMATIONS DU PATIENT. Keforal 500 mg comprimés pelliculés. Céfalexine monohydratée

Conduite à tenir devant des troubles digestifs au retour du voyage. Laurent Beaugerie Hôpital Saint-Antoine, Paris

Organisation du suivi dans le cadre d un réseau

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

INDICE DE FRÉQUENCE DES ACCIDENTS DE SERVICE

Transcription:

RISQUE INFECTIEUX EN MATERNITE Rupture ou Fissuration des membranes > ou = 8 heures = score 1 Rupture ou Fissuration des membranes > ou = 12 heures = score 2 Liquide amniotique teinté ou souffrance fœtale aiguë = score 1 Antécédent d infection à strepto B chez un enfant précédent = score 1 Prélèvements vaginaux positifs à strepto B = score 2 Mère fébrile : 38 à 38 5 = score 1 Mère fébrile : > 38 5 = score 2 Détresse respiratoire = score 3 A - Score 1 à 2 = RISQUE INFECTIEUX 1. Score 1 Prélèvement gastrique Surveillance clinique quotidienne Pas de bilan sanguin d emblée 2. Score 2 Prélèvement gastrique CRP entre H 12 et H 24 Electrosynérèse urinaire à strepto B B - Score 3 : SUSPICION D INFECTION NEONATALE Hémoculture au cordon Appel du pédiatre en salle d accouchement Passage de l enfant en pédiatrie Bilan infectieux complet Traitement d emblée en attendant les résultats C CRITERES DE PASSAGE EN PEDIATRIE -1- A la naissance = score 3 ou Signes cliniques chez l enfant : = APGAR bas sans cause obstétricale. = détresse respiratoire -2- CRP > ou = 20 pour bilan et éventuel traitement -3- Prélèvement gastrique positif à strepto B } ou coli } + CPR > ou = 20-4- Electrosynérèse positive à strepto B.

BILAN AVANT TRAITEMENT Prélèvements bactériologiques :. Liquide gastrique. Hémoculture. Electrosynérèse urinaire strepto B + coli (peut être fait après le début du traitement) Prélèvements hémato et biochimiques. NFS. Ionogramme + Ca + glycémie. CRP ANTIBIOTIQUES Amoxilline : 100mg/kg en 2 fois /24h. (en 3 fois si enfant > 8 jours de vie). 200mg/kg en 2 fois si méningite. Céfotaxime : 50 mg/kg en 2 fois. 100mg/kg en 2 fois si méningite Pour l effet synergique : un aminoside Soit Gentamicine : 4mg/kg en 30 minutes Ou Nétromicine : 6mg/kg en 30 minutes en 1 fois pendant 48h 3 jours maximum (+++). NB = les aminosides entraînent un risque de Nephrotoxicité et de Surdité au-delà de 5 jours de traitement et s ils sont répétés. Lequel choisir?. Si on connaît le germe : ADAPTER +++ Ampicilline ou amoxilline pour strepto B ou listéria Céphalosparine pour coli ou germe GR AM négatif + Gentamicine (ou Nétromicine) pour effet synergique.. Si on ne connaît pas le germe. Avec risque de listéria (fièvre maternelle, prématurité ) Amoxilline + Céphalosporine + Aminoside.

D- CRITERES DE SURVEILLANCE EN MATERNITE SANS TRAITEMENT Examen médical quotidien. CRP < 20 même si prélèvement positif. ARBRE DECISIONNEL DU RISQUE INFECTIEUX NEONATAL SCORE 1 SCORE 2 SCORE 3 Prélèvement gastrique Prélèvement gastrique négatif et CRP < 20. CRP>20 Passage en pédiatrie = Complément de bilan ; Surveillance clinique. traitement 48h. 3j. en attendant les résultats Si Prélèvement gastrique positif CRP < 20. Surveillance clinique CRP de contrôle avant sortie. Si Prélèvement gastrique positif Strepto B ou coli CRP > 20 Si résultats négatifs CRP > 20 CRP <20 Electrosynérèse positive Electrosynérèse négative Prélèvements positifs avec CRP > 20 Hémoculture négative = A RRET DU TRAITEMENT. = TRAITEMENT Traitement = 8 jours si méningite : Strept B = 8J. Coli = 15j.

DUREE DU TRAITEMENT L arrêt de la triple antibiothérapie doit être impératif au 3 e jour d une INFECTION NON CONFIRMEE. Les infections pulmonaires sont à traiter 7 jours. Les septicémies sont habituellement traitées durant 10 jours. Les méningites nécessitent un traitement prolongé : - Strepto B = 10 jours - Colibacilles et autres = 21 jours Si l antibiothérapie doit être poursuivie au delà de 3 jours, elle doit être réduite à une bithérapie. Les aminosides sont habituellement prescrits pour une durée de 2 à 3jours (en aucun cas ne dépasser 5 jours). INFECTIONS NOSOCOMIALES CHEZ LES NOUVEAU-NES 1. INFECTIONS CUTANEES Définition : infection survenan t > 48h après l admission A. MATERNITE Diagnostic différentiel : érythème toxiallergique En cas d infection STAPHYLOCOCCIQUE : Les bulles sont moins fréquentes, plus espacées, plus grandes ou égales à 0,5 cm. Prélèvement : B actériologique Facteurs favorisants Centralisation des soins aux bébés en un seul local Insuffisance des techniques de lavage des mains Insuffisance de désinfection du matériel entre deux enfants Conduite à tenir Dépistage précoce Isolement Hygiène des mains Hygiène de matériel et des locaux. 2. INFECTION OCULAIRE : endémique ou épidémique Diagnostic différentiel : conjonctivite irritative pendant les 24-48 heures liées au nitrate d Argent.

Facteurs favorisants Centralisation des soins aux bébés en un seul local Insuffisance des techniques du lavage des mains Désinfection du matériel entre deux enfants Conduite à tenir Collyre unidose (choix du collyre à discuter) 3. INFECTION DU CORDON : endémique ou épidémique Le cordon est la porte d entrée aux infections générales graves : Méningites Septicémies Arthrite Diagnostic : pus = prélèvement Conduite à tenir Antisepsie Dépistage Isolement 4. INFECTION GENERALE : Sporadique ou épidémique = enquête épidémiologique ( Bactério) infection virales : rotavirus (gastro-entérites) virus respiratoire syncytial. France : 7.2% B. NEONATOLOGIE Facteurs de risque Petits poids de naissance Prématurité Immaturité pulmonaire ( ventilation prolongée) Actes invasifs (cathéterismes de durée supérieur ou égale à 72h ou répétés ) Infections nosocomiales Pneumopathies (2.5%) Infections sur cathéter (?? pour 1000 jours) Bactériennes (3.5%) Gastro-entérites Entérocolites ulcéro-nécrosantes Bactério Souvent Gram négatif Staphylo épidermidis Prévention Qualité des soins

Surveillance épidémiologique Isolement Asepsie des soins de base ++ : Désinfection des mains Désinfection du matériel Entretien des locaux Asepsie des soins invasifs (ventilation, cathéterismes ) Rigueur dans l hygiène de l alimentation. INCUBATEUR La Température du nouveau né doit se situer entre 36 5 et 37. L humidité de l incubateur influence la déperdition calorique. Une faible humidité augmente la perte de poids. Une forte humidité diminue la perte de poids. Poids de naissance 0 24 H. 2 3 J. 4 7 J. > 8 J. < 1500 g. 34-35 33-34 32-33 32 1500 2000 g. 33-34 33 32 32 2000 2500 g. 33 32 32 32 > 2500 g. 32 32 32 32 Surveillance Température de l enfant / heure jusqu à stabilisation 4x /J 4x /J 2x /J HUMIDITE 60-80% 50 60% 50% 50% La température rectale doit rester à 37 C. Si T > ou égale à 37 37 5 diminuer la température de la couveuse de 1. Si température trop élevée Augmentation de la fréquence respiratoire Agitation Transpiration