DABIGATRAN (PRADAXA MD )

Documents pareils
En considérant que l effet anticoagulant du dabigatran débute dans les 2 heures suivant la prise du médicament :

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS

Pharmacologie des «nouveaux» anticoagulants oraux

Point d information Avril Les nouveaux anticoagulants oraux (dabigatran et rivaroxaban) dans la fibrillation auriculaire : ce qu il faut savoir

Les nouveaux anticoagulants oraux sont arrivé! Faut il une surveillance biologique?

Aspects pratiques du traitement de la MTEV

Nouveaux anticoagulants oraux (NOAC)

Les nouveaux anticoagulants en 2012

Les Nouveaux AntiCoagulants Oraux

Après la prévention veineuse

Informations sur le rivaroxaban (Xarelto md ) et l apixaban (Eliquis md )

Les nouveaux anticoagulants oraux, FA et AVC. Docteur Thalie TRAISSAC Hôpital Saint André CAPCV 15 février 2014

MONOGRAPHIE DE PRODUIT

XARELTO (RIVAROXABAN) 2,5 MG - 15 MG - 20 MG, COMPRIMÉS PELLICULÉS GUIDE DE PRESCRIPTION

Les nouveaux anticoagulants dans la Fibrillation atriale en pratique

Nouveaux anticoagulants oraux : aspects pratiques

Les nouveaux anticoagulants oraux (NAC)

Nouveaux anticoagulants oraux : gestion des accidents hémorragiques

Nouveaux Anti-thrombotiques. Prof. Emmanuel OGER Pharmacovigilance Pharmaco-épidémiologie Faculté de Médecine Université de Rennes 1

Les nouveaux anticoagulants ont ils une place aux Urgences?

Deux nouveaux anticoagulants oraux : Dabigatran et Rivaroxaban

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

Infospot. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Octobre - Novembre - Decembre 2014

Nouveaux AntiCoagulants par Voie Orale. Dr. François PAPON 27 juin 2013

Pharmacologie, indications et implications des NAOs. Stéphanie Cloutier, hématologue Le 24 septembre 2014

Nouveaux anticoagulants Evolution ou innovation? 10 Février 2011

Gestion des anticoagulants oraux directs dans le cadre de l urgence

le médicament du mois Rivaroxaban (Xarelto ) : nouvel anticoagulant oral, inhibiteur direct sélectif du facteur Xa

Les nouveaux anticoagulants oraux : quelles interactions médicamenteuses?

journées chalonnaises de la thrombose

Programme de prise en charge et de suivi en anticoagulothérapie

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants oraux

Fibrillation atriale chez le sujet âgé

RIVAROXABAN ET TESTS DE BIOLOGIE MEDICALE

1 - Que faut-il retenir sur les anticoagulants oraux?

Suivi Biologique des Nouveaux Anticoagulants

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE. Avis. 10 mars 2010

SÉCURISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS TRAITÉS PAR DABIGATRAN ET RIVAROXABAN AU CH DE HAGUENAU

Les anticoagulants oraux directs

Fibrillation auriculaire non valvulaire Du bon usage des anticoagulants oraux directs en médecine générale PHILIPPE VORILHON DMG CLERMONT-FERRAND

Dabigatran, rivaroxaban et apixaban: le point sur les nouveaux anticoagulants oraux

Pradaxa Capsules de dabigatran etexilate

Médecine Physique Prévention de la maladie thrombo-embolique veineuse. Pr Philippe NGUYEN Vendredi 17 Décembre 2010

Prise en charge des hémorragies par les NACO et autres protocoles

Les nouveaux anticoagulants oraux

Le RIVAROXABAN (XARELTO ) dans l embolie pulmonaire

PLACE DES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX CHEZ LE SUJET AGE

Les Nouveaux Anticoagulants Oraux (NAC) Société STAGO -HOTEL MERCURE 22 Novembre Troyes

UNIVERSITE DE NANTES

CAPACITE DE GERONTOLOGIE MANIEMENT DES ANTICOAGULANTS

Nouveaux Anticoagulants. Dr JF Lambert Service d hématologie CHUV

Hémorragies cérébrales et nouveaux anticoagulants

Anticoagulation chez le sujet âgé cancéreux en traitement. PE Morange Lab.Hématologie Inserm U1062 CHU Timone Marseille

MEET - Nice Dimanche 8 Juin Christian BRETON Nancy (France) 1

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

Gestion périopératoire et des évènements hémorragiques sous nouveaux anticoagulants (NOACs)

28/06/13. Mardi 12 Mars 2013 Pascal Schlesser et Pierre Webert Cardiologues à Saint- Avold

Pharmacovigilance des nouveaux anticoagulants oraux

Compte-rendu du Comité technique de Pharmacovigilance CT Séance du 12 novembre 2013

Le rivaroxaban contre la fibrillation auriculaire lorsque la warfarine ne va pas?

LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX

voie extrinsèque voie intrinsèque VIIa IXa XIa XIIa IX XI prothrombine Xa, V, Ca, PL thrombine IIa facteurs contact XII fibrinogène fibrine

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 18 janvier 2012

NOUVEAUX ANTICOAGULANTS ORAUX : LE POINT DE VUE DU CARDIOLOGUE?

Nouveaux anticoagulants oraux

OBJECTIFS INTRODUCTION CONFLITS D INTÉRÊT POTENTIEL L ANTICOAGULANT IDÉAL N EXISTE PAS ENCORE LES ANTICOAGULÉS

UTILISATION DES C.C.P DANS LES HEMORRAGIES SOUS AVK ET SOUS NACO : RECOMMANDATIONS DE L HAS COPACAMU 2014

Cibles Nouveaux ACO AVK. Fondaparinux HBPM HNF. Xarelto. Eliquis Lixiana. Pradaxa PARENTERAL INDIRECT ORAL DIRECT. FT / VIIa.

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

NACO - Antiplaquettaires et anesthésie locorégionale. Ph MAHIOU Clinique des Cèdres Echirolles

Plan. Introduction. Les Nouveaux Anticoagulants Oraux et le sujet âgé. Audit de prescription au Centre Hospitalier Geriatrique du Mont d Or

Apixaban. Rivaroxaban. Dabigatran (Pradaxa ) (Xarelto ) (Eliquis ) 6X (ClCr 10-30ml/min)

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

Les nouveaux anticoagulants oraux anti IIa, anti Xa

Cas clinique n 1. Nouveaux anticoagulants. IIa. Nouveaux anticoagulants Comment s y retrouver? fibrine. Facteur tissulaire VIIa

Rapport thématique. Les anticoagulants en France en 2012 : Etat des lieux et surveillance

Thrombotiques. Réanimation. Limoges Sept B. Honton

Prise en charge de l embolie pulmonaire

PREVENTION DE LA MALADIE THROMBO- EMBOLIQUE VEINEUSE (MTEV) EN PERI- OPERATOIRE QUOI DE NEUF?

Système cardiovasculaire - CV CV111 CV110. aliskirène Rasilez

SYNOPSIS INFORMATIONS GÉNÉRALES

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 29 février 2012

AVK AVEC ASSISTANCE! ADOS EN EXAMEN : Pharmacologie et Effets sur les tests d hémostase

Antiagrégants plaquettaires Anticoagulants

Données de Pharmacovigilance et les NOACs. Haleh Bagheri

Les anticoagulants oraux directs: Pr. David SMADJA Service d hématologie biologique, HEGP, Paris Inserm UMR-S 1140, Université Paris Descartes

PARTIE III : RENSEIGNEMENTS POUR LE CONSOMMATEUR

Les Anticoagulants Oraux Directs en Pratique Courante

Traitement par le rivaroxaban

Nouveaux anticoagulants oraux chez le sujet âgé : état des lieux au centre hospitalier gériatrique du Mont d Or et proposition de guides de bon usage

En dehors de la FA, quelles sont les autres indications validées ou à venir?

La Maladie Thrombo-Embolique Veineuse (MTEV) et sa prise en charge médicamenteuse

LES ANTICOAGULANTS ORAUX

Les anticoagulants oraux: des AVK aux «NOACs» NOACs ou NACOs? Bandes des rues de Mexico responsables d incivilités permanentes

Traitement par le rivaroxaban

ANNEXE I RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT

Les NOACs en situation de crise

Rapport sur les anticoagulants oraux directs (AOD) (antérieurement appelés «nouveaux anticoagulants oraux» ou NACO)

E03 - Héparines non fractionnées (HNF)

Groupe d Intérêt en Hémostase Périopératoire

Transcription:

DABIGATRAN (PRADAXA MD ) OBJECTIF Donner un aperçu du mode d action, des indications approuvées, des schémas posologiques et des effets indésirables du dabigatran MODE D ACTION Le dabigatran est un inhibiteur direct de la thrombine (facteur IIa) qui s administre par voie orale. En se liant de manière réversible au site actif de la thrombine, il diminue l activité de cette dernière et réduit ainsi la formation de fibrine. INDICATIONS Au Canada, l emploi du dabigatran est approuvé pour les indications suivantes : prévention de l accident vasculaire cérébral (AVC) et de l embolie systémique chez les patients atteints de fibrillation auriculaire non valvulaire qui sont de bons candidats pour une anticoagulothérapie orale; traitement de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l embolie pulmonaire (EP) aiguës chez les patients qui ont déjà suivi une anticoagulothérapie parentérale initiale pendant 5 à 10 jours, et prévention des récidives de TVP et d EP; prévention de la TVP et de l EP à la suite d une arthroplastie non urgente de la hanche ou du genou. POSOLOGIE a) Prévention de l AVC en présence de fibrillation auriculaire : La posologie est de 110 ou de 150 mg 2 fois par jour (f.p.j.). Les patients âgés de 80 ans ou plus et ceux qui ont plus de 75 ans et qui présentent 1 facteur de risque d hémorragie doivent recevoir la dose de 110 mg 2 f.p.j. Tous les autres patients doivent prendre 150 mg de dabigatran 2 f.p.j. Aucun réglage posologique n est recommandé en cas d insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine [ClCr] : 30-50 ml/min). L emploi du dabigatran est contre-indiqué en cas de ClCr inférieure à 30 ml/min. b) Traitement de la TVP et de l EP : Il faut instaurer l anticoagulothérapie par le dabigatran à raison de 150 mg 2 f.p.j. 5 à 10 jours après l anticoagulothérapie parentérale initiale. Aucun réglage posologique n est recommandé en cas d insuffisance rénale modérée (ClCr : 30-50 ml/min). L emploi de la dose réduite (110 mg) n a pas été évalué dans le cadre de l essai clinique sur le traitement de la thromboembolie veineuse (TEV). 2017 Thrombose Canada Page 1 de 5

c) Thromboprophylaxie à la suite d une chirurgie orthopédique : Il faut commencer par administrer au patient 110 mg de dabigatran de 1 à 4 heures après l intervention chirurgicale (et l établissement de l hémostase), puis passer à 220 mg 1 f.p.j. dès le lendemain de cette intervention. Il faut ensuite poursuivre le traitement à cette dose (220 mg par jour) pendant au moins 10 jours, voire jusqu à 35 jours. Les patients qui ont une insuffisance rénale modérée (ClCr : 30-50 ml/min) peuvent prendre une dose unique de 75 mg, puis des doses quotidiennes de 150 mg. SURVEILLANCE Il n est pas nécessaire d effectuer régulièrement des examens de laboratoire pour surveiller la réponse à l anticoagulothérapie. Le temps de prothrombine (TP) et le rapport international normalisé (RIN) ne sont pas des mesures fiables de l activité anticoagulante du dabigatran. Le dabigatran prolonge le temps de céphaline activée (TCA), et cette prolongation varie selon le réactif utilisé. Le TCA finit par se stabiliser lorsque la concentration du dabigatran est élevée. Quoi qu il en soit, une prolongation du TCA témoigne de la présence de dabigatran dans le sang, et un TCA normal indique qu il est peu probable que la concentration du dabigatran soit élevée. La mesure du temps de thrombine (TT) est la méthode de dosage la plus sensible pour déceler la présence du dabigatran dans le sang. On observe toujours une prolongation du TT en présence de dabigatran; cela dit, il ne faut pas se servir de ce paramètre pour surveiller l activité anticoagulante de cet AOD. La relation entre le TT diluée (type de dosage commercialisé sous le nom de marque Hemoclot MD ) et la concentration plasmatique du dabigatran est linéaire. Il existe également une relation linéaire entre le temps d écarine (TÉ; ou temps de coagulation par l écarine) et la concentration du dabigatran. Précisons toutefois que les mesures du TT et du TÉ ne sont pas des tests très accessibles et que l on n a établi de marge thérapeutique ni pour l un ni pour l autre (voir le guide AOD [ou NACO] Tests de coagulation). Il n est peut-être pas nécessaire d effectuer régulièrement des examens de laboratoire pour surveiller l activité du dabigatran en cas d utilisation prolongée de cet agent, mais il est essentiel de procéder à des évaluations cliniques périodiques visant à établir le degré d adhésion thérapeutique et à l accroître au besoin, à passer en revue les maladies concomitantes et à informer le patient. En outre, il est recommandé dans la plupart des cas d évaluer la ClCr tous les ans, voire plus souvent si elle était anormale au départ. EFFETS INDÉSIRABLES Le principal effet indésirable du dabigatran est l hémorragie. L utilisation concomitante d un antiagrégant plaquettaire accroît ce risque. Il faut éviter d administrer du dabigatran aux patients qui sont porteurs d un cathéter épidural à demeure ou qui viennent de subir une ponction rachidienne, afin de réduire le risque d hématome épidural ou rachidien. La prise du dabigatran peut être associée à des épisodes de dyspepsie chez jusqu à 10 % des patients; cela dit, il est possible de réduire la fréquence de cette complication en prenant le dabigatran avec des aliments. En général, la dyspepsie disparaît avec le temps. Elle peut aussi être atténuée par la prise d un médicament contre les ulcères, 2017 Thrombose Canada Page 2 de 5

tel qu un inhibiteur de la pompe à protons, mais dans ce cas la prudence est de mise, car l absorption du dabigatran diminue en cas d administration concomitante avec des antiacides qui contiennent de l aluminium, du magnésium ou du calcium. PRISE EN CHARGE PÉRIOPÉRATOIRE Voir le guide AOD (ou NACO) Prise en charge périopératoire. CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES Mode d administration et conservation : Le dabigatran peut être pris avec ou sans aliments. Les capsules doivent être avalées entières. Il ne faut pas les écraser, les mâcher ou les ouvrir avant de les avaler. Il faut les conserver dans leur plaquette alvéolée pour les protéger de l humidité. Risque d hémorragie : On dispose désormais d un antidote du dabigatran, un fragment d anticorps humanisé dirigé contre cet AOD, appelé «idarucizumab», qui peut être utilisé en cas d hémorragie potentiellement mortelle ou non maîtrisée. L idarucizumab (5 g par bolus intraveineux) neutralise rapidement les effets anticoagulants du dabigatran. Les stratégies de prise en charge des hémorragies sont décrites dans le guide AOD (ou NACO) Prise en charge des hémorragies. Interactions médicamenteuses : Les agents qui augmentent le ph gastrique (à savoir les antiacides à base de magnésium ou d aluminium) diminuent l absorption du dabigatran. L utilisation concomitante de dabigatran et d inhibiteurs de la pompe à protons, elle, ne fait l objet d aucune contre-indication. Chez les patients atteints de fibrillation auriculaire qui ont participé à l étude RE-LY, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) ont accru la fréquence des hémorragies de 50 à 100 % et les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) l ont accrue de 100 %. Par conséquent, la prudence est de mise lorsqu on administre ces médicaments en concomitance avec le dabigatran. Étant donné que le dabigatran etexilate est un substrat de la glycoprotéine P (une protéine de transport), il faut s attendre à ce que les inhibiteurs et les inducteurs puissants de cette dernière modifient la concentration plasmatique du dabigatran. a) Inhibiteurs de la glycoprotéine P : Les médicaments qui inhibent cette protéine de transport sont susceptibles d accroître l exposition générale au dabigatran. En conséquence, l utilisation concomitante de dabigatran et d inhibiteurs puissants de la glycoprotéine P (p. ex., kétoconazole, dronédarone) est contre-indiquée. En outre, il faut user de prudence en cas d administration concomitante du dabigatran et d inhibiteurs modérés de cette protéine (p. ex., cyclosporine, itraconazole, ritonavir et tacrolimus). Les patients sous vérapamil ou sous quinidine (qui sont tous deux des inhibiteurs de la glycoprotéine P) doivent prendre leur dose de dabigatran 2 heures avant celle de ces médicaments. Aucun réglage de la posologie du dabigatran n est recommandé chez les patients qui prennent également du vérapamil ou de la quinidine, lorsque cet AOD est utilisé à titre préventif en présence de fibrillation auriculaire ou pour le traitement de la TEV. En revanche, le fabricant recommande de réduire la dose à 150 mg 1 fois par jour lorsqu il est employé pour une thromboprophylaxie à la suite d une arthroplastie de la hanche ou du genou. 2017 Thrombose Canada Page 3 de 5

b) Inducteurs de la glycoprotéine P : Les inducteurs de la glycoprotéine P peuvent entraîner une diminution de l exposition générale au dabigatran. L administration concomitante de dabigatran et d inducteurs puissants de la glycoprotéine P, tels que la carbamazépine, la phénytoïne, la rifampine et le millepertuis, est donc à éviter. Insuffisance rénale et hépatique : L emploi du dabigatran est contre-indiqué chez les patients dont la ClCr est inférieure à 30 ml/min. Aucune modification de la dose n est nécessaire en cas d insuffisance hépatique. Il faut toutefois utiliser le dabigatran avec prudence chez les patients atteints de cirrhose et ceux qui présentent une coagulopathie au départ et qui sont exposés à un risque élevé d hémorragie. Port d une prothèse valvulaire mécanique : L emploi du dabigatran est contre-indiqué chez les patients qui sont porteurs d une prothèse valvulaire mécanique. Grossesse et allaitement : Le dabigatran traverse la barrière placentaire et ne devrait donc pas être utilisé durant la grossesse. On ignore s il passe dans le lait maternel; par conséquent, il ne doit pas non plus être administré aux femmes qui allaitent. Enfants : Il est déconseillé d utiliser le dabigatran chez les enfants tant que les études en cours n auront pas permis d établir les propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques ainsi que les marges d efficacité et d innocuité de cet agent chez les nouveau-nés et les enfants. Thrombose associée au cancer : Il est encore trop tôt pour recommander l utilisation du dabigatran ou d un autre AOD (ou NACO) pour le traitement de première intention de la thrombose associée au cancer, puisqu on ne dispose pas pour le moment de suffisamment de données probantes qui vont dans le sens d une telle recommandation. AUTRES GUIDES CLINIQUES PERTINENTS DE THROMBOSE CANADA AOD (ou NACO) Comparaison et foire aux questions AOD (ou NACO) Tests de coagulation AOD (ou NACO) Prise en charge des hémorragies AOD (ou NACO) Prise en charge périopératoire Enfants Emploi des nouveaux anticoagulants Prévention de l AVC en présence de fibrillation auriculaire Thromboprophylaxie Chirurgie orthopédique RÉFÉRENCES Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée. Monographie de Pradaxa (dabigatran etexilate) révisée le 24 juin 2014. Connolly SJ, et al. Dabigatran versus warfarin in patients with atrial fibrillation. N Engl J Med 2009;361(12):1139 1351. Eriksson BI, et al. Dabigatran etexilate versus enoxaparin for prevention of venous thromboembolism after total hip replacement: a randomised, double-blind, non-inferiority trial. Lancet 2007;370(9591):949 956. 2017 Thrombose Canada Page 4 de 5

Eriksson BI, et al. Oral dabigatran etexilate vs. subcutaneous enoxaparin for the prevention of venous thromboembolism after total knee replacement: the RE-MODEL randomized trial. J Thromb Haemost 2007;5(11):2178 2185. Schulman S, Crowther MA. How I treat with anticoagulants in 2012: new and old anticoagulants, and when and how to switch. Blood 2012;119(13):3016-3023. Schulman S, et al. Dabigatran versus warfarin in the treatment of acute venous thromboembolism. N Engl J Med 2009;361(24):2342 2352. Date de la version : 13 janvier 2017 Il est à noter que l information contenue dans le présent guide ne doit pas être interprétée comme étant une solution de rechange aux conseils d un médecin ou d un autre professionnel de la santé. Si vous avez des questions précises sur un problème d ordre médical, quel qu il soit, vous devez consulter votre médecin ou un autre professionnel de la santé. En somme, vous ne devriez jamais reporter une consultation médicale, faire abstraction des conseils de votre médecin, ni mettre fin à un traitement médical sur la base de l information contenue dans le présent guide. 2017 Thrombose Canada Page 5 de 5