La Ville Archipel Vers de nouvelles formes urbaines E. Gaudin MRW Zeppeline Bretagne Ensemble des textes du site
1. Bien vivre dans son logement Le logement, espace de vie privilégié, doit répondre à l évolution des modes de vie et : - Etre confortable et adapté - Se diversifier pour prendre en compte la multiplicité des situations familiales (recomposée, monoparentales, personnes seules ) - Etre adapté à l accueil de certaines activités professionnelles - Etre évolutif par la modularité des espaces, l adaptabilité à la mobilité réduite, les changements de destination. 1.1. Se sentir bien chez soi Nous passons la majeure partie de notre vie dans du bâti. Il doit répondre aux attentes de confort, de sécurité et de santé de chacun, tout en respectant l évolution des réglementations comme l accessibilité aux personnes handicapées et les performances énergétiques. 1.1.1. La prise en compte de l intimité Limiter les nuisances sonores et visuelles permet une meilleure prise en compte de l intimité individuelle et familiale. 1.1.2. Un logement spacieux et fonctionnel L impression d espace prévaut à la surface réelle dans le ressenti. On l'obtient grâce à un bon agencement intérieur (logement traversant, pièces communicantes, cloison mobile...) et une bonne luminosité. 1.1.3. Un logement bien orienté Une bonne orientation du logement permet de privilégier l apport de lumière naturelle, bénéfique pour la santé. Cela permet également d optimiser l isolation thermique, et donc de réduire la consommation d énergie, lorsqu elle est associée à une ventilation efficace 1.1.4. Un logement sain Des procédés permettent de limiter les agents allergènes ou cancérigènes comme l usage de matériaux sains (peintures, revêtements) et de bons réflexes (renouvellement de l air, produits d entretien écologiques, bonne hygrométrie). Page 2 sur 11
1.2 Un logement adapté et évolutif Le logement doit pouvoir s adapter à la diversité et aux évolutions des besoins en permettant l évolutivité (extension par exemple) et l adaptabilité aux nouvelles normes, en particulier les normes environnementales (consommation d énergie, gestion de l eau et des déchets ). 1.2.1. Un logement individualisé Pour favoriser l appropriation du logement par l habitant, un traitement particulier peut être réalisé : Une entrée individuelle Une différentiation de couleurs, textures, matériaux, formes 1.2.2. Vieillissement, handicap et mobilité Il est nécessaire de permettre le maintien à domicile des personnes à mobilité réduite : - soit par de nouvelles formes d habitat - soit grâce à l évolutivité du logement (domotique, ascenseur, douche italienne ) 1.2.3. Evolutions intérieures Réhabiliter pour entretenir son logement et l adapter à l évolution de nos modes de vie est possible de différentes manières : en modifiant la destination des pièces ou l agencement du logement, ou encore en accueillant de nouvelles activités dans le logement. 1.2.4. Agrandir ou rénover son logement Prévoir des capacités d extension et d aménagements dès la conception des logements et dans son organisation intérieure permet d avoir des espaces à aménager, à combler (choix des structures porteuses par exemple). 1.3. Les espaces complémentaires Les pièces ou lieux secondaires contribuent à la qualité du logement et permettent le rangement, la détente, le travail. 1.3.1. Les pièces annexes Les pièces annexes permettent d avoir des surfaces dédiées au rangement (cellier, ) ou à des activités particulières (bricolage..). Elles libèrent les espaces de vie, améliorent la lisibilité et facilitent l évolution du logement. 1.3.2. Le prolongement du logement Page 3 sur 11
Le logement s ouvre vers l extérieur, et les espaces extérieurs créés en continuité constituent des pièces supplémentaires au logement (terrasses, jardins, patios ). 1.3.3. Les parties communes Lieu partagé, lieu de passage comme lieu de vie, les parties communes exigent un traitement de qualité pour permettre une bonne appropriation par les résidents. 1.3.4. Le stationnement Adapter les stationnements aux typologies de bâtiments limite leur impact sur le paysage. Cela passe par leur réduction en nombre ou leur traitement (mutualisation, en sous-sol, végétalisés ). Page 4 sur 11
2. Des espaces extérieurs de qualité Lieux d échange et de rencontre entre résidents, les espaces extérieurs jouent des rôles variés (centralité, détente, sociabilité ). De l habitation à la centralité, les espaces se hiérarchisent par leur attractivité et jouent un rôle de transition (proximité, polarité, centralité ). Un projet s articule autour de ces espaces extérieurs, privés ou publics, qui doivent être de qualité pour jouer au mieux leur rôle. 2.1. L espace de proximité Directement situé aux abords du logement, l espace de proximité constitue un lieu partagé de voisinage (rencontre, convivialité, détente, jeux). Il est également un lieu de transition entre la sphère privée et publique. 2.1.1. La transition avec l espace public L absence de séparation claire, entre la parcelle privée et l espace de proximité préserve l intimité des résidents en jouant sur les transparences. 2.1.2. Les espaces communs conviviaux Les espaces communs conviviaux (structures sportives en plein air, terrain de jeu pour les enfants ) donnent l opportunité de rencontrer ses voisins, ils favorisent l échange entre les résidents et développent l entraide. 2.2. L espace de rencontre dans le quartier Attractif au niveau du quartier, cet espace présente une forte empreinte paysagère ou urbaine qui invite à la flânerie, à la rencontre. Il offre des lieux où se retrouver tout au long de l année (salle des associations, place publique, cœur d îlot, etc.). Cette fonction se retrouve à l échelle des centres bourgs. 2.2.1. Le cœur d îlot Parfois aménagé pour des stationnements, le cœur d îlot favorise la vie locale quand il est ouvert au public. Pause végétale, il permet des usages de proximité et offre souvent des percées visuelles. 2.2.2. Les espaces partagés Page 5 sur 11
Les espaces partagés participent à la vie sociale au niveau du quartier. Parfois implantés au cœur d îlot, ils présentent des aménagements spécifiques. 2.3. L espace du quartier Les équipements, services et commerces rendent cet espace attractif et dynamique. Son aménagement doit favoriser l accessibilité et la sécurité des usagers. 2.3.1. Les lieux de centralité Les nouveaux aménagements des lieux de centralité accordent une place moins importante à la voiture, au profit des aménagements pour les modes de déplacements doux. Les lieux de centralité sont structurés par un réseau varié de voirie et il met à disposition une palette d activités diversifiées. 2.3.2. Le stationnement L aménagement de l espace public doit intégrer le stationnement tout en limitant son impact visuel et les flux de circulation. 2.3.3. Le mobilier urbain Partie intégrante de la signalisation, harmonisé et intégré avec cohérence dans son environnement, le mobilier urbain facilite la lisibilité des lieux et contribue à l identité du quartier, de la commune. Page 6 sur 11
3. L organisation du quartier Un quartier s articule autour de ses habitants, des autres quartiers, de la ville, du territoire. Il est organisé pour trouver son identité et une complémentarité avec les autres échelles. 3.1. La diversité des formes urbaines La diversité d habitants entraîne une diversité d attentes vis-à-vis de son logement. Pour y répondre, les formes d habitat doivent être variées et correspondre aux différents modes de vie. 3.1.1 L individuel sous toutes ses formes La maîtrise de l étalement urbain a pour objectif de limiter la consommation d espace pour préserver les espaces agricoles. Cela oblige à repenser la forme du logement individuel (lots libres denses, individuels groupés). 3.1.2. L habitat intermédiaire Cette typologie d habitat, se traduisant par deux logements superposés, permet de concilier habitat compact et qualité, grâce à l individualisation du logement et des espaces extérieurs généreux. 3.1.3. Les logements collectifs S insérant dans les centres villes ou dans les secteurs denses de quartier d extension, le logement collectif offre une plus forte urbanité tout en proposant une bonne qualité de vie. 3.1.4. Mixer les formes urbaines, mixer les programmes, les fonctions La mixité s appréhende à différentes échelles et domaines. Sociale, générationnelle ou fonctionnelle, l aménagement des quartiers doit traduire cette diversité pour réussir le «vivre ensemble». 3.2. Relier les quartiers Les quartiers proposent des services, des ambiances différentes. La lisibilité et le fonctionnement de la ville dans son intégralité dépendent des liaisons entre les différentes entités qui la composent. Page 7 sur 11
3.2.1. Organiser les déplacements Les différentes activités nécessitent des déplacements quotidiens et imposent une organisation structurée. Transports en commun, co-voiturage et déplacements doux se combinent afin d être "compétitifs" vis-à-vis de la voiture individuelle. 3.2.2. Se connecter à l existant La hiérarchie des voies permet d organiser la desserte entre les quartiers, d optimiser les déplacements doux vers les services de la vie quotidienne et d ouvrir des perspectives de paysage. 3.2.3. La complémentarité des équipements et services Les équipements et services de proximité doivent répondre aux besoins de la vie quotidienne, et limiter ainsi les déplacements vers la ville-centre. Ils peuvent être mutualisés pour en faciliter l accès (exemple les services médicaux). 3.2.4. Développer des lieux de convivialité A proximité d un équipement, en centralité ou dans un espace de quartier plus dégagé, les lieux de convivialité participent à la vie d un quartier, d une commune.certains lieux de convivialité de plus grande échelle peuvent être aménagé en périphérie d une commune et s adresser à un large territoire. 3.3. L image du quartier Une ambiance propre au quartier renforce le sentiment d appartenance des résidents. Elle dépend de l aménagement, de l impact de la centralité sur lequel influe l histoire du quartier, la voirie et les végétaux. 3.3.1. La qualité de l aménagement L aménagement concilie l histoire et la culture des lieux pour leur donner un sens et une identité. Il s adapte aussi aux évolutions des besoins (sécurité, stationnements ). 3.3.2. Le développement des polarités Renforcer l attractivité des polarités permet d organiser le développement urbain : par exemple, requalifier les centres bourgs et les cœurs de quartier en créant des Page 8 sur 11
équipements de proximité et en maintenant un commerce diversifié structure le développement. 3.3.3. Patrimoine et modernité La spécificité de chaque opération est déterminée par son patrimoine culturel, historique, naturel et bâti. Les opérations nouvelles sont aussi l occasion d étoffer ce patrimoine. 3.3.4. La place du végétal La trame verte entre dans les espaces urbains ; les végétaux participent à la dépollution de l air et à la biodiversité. Ils atténuent le bruit et la chaleur urbaine. Page 9 sur 11
4. La trame urbaine et son environnement Les espaces agricoles et naturels constituent une richesse à protéger. Le développement urbain doit se faire le moins possible à leur détriment. Les projets intègrent une utilisation économe de l espace. Cela se traduit sur la métropole rennaise par un travail pour renforcer le tissu urbain existant, pour bien respecter la topographie du site et pour maintenir les alternances ville-campagne. 4.1. Les spécificités de la ville La spécificité d un territoire est forgée à partir de son histoire, de ses composantes géographiques et paysagères. Des études urbaines évaluent et intègrent ces éléments dans les nouvelles opérations qui s articulent autour de ce contexte. La population s y intègre plus facilement et cela garantit une harmonie de la ville. Les études aident à développer un véritable projet urbain durable. 4.1.1. Le site La création d une ville s est appuyée sur la géographie du site. Inscrit dans un contexte climatique, agricole et naturel, son développement intègre ces spécificités pour préserver le paysage naturel. 4.1.2. Le développement urbain La planification urbaine s appuie sur le diagnostic de la ville pour améliorer son fonctionnement et permettre son développement, façonnant ainsi le paysage urbain dans l évolution de la ville. 4.2. La forme de la ville Conditionnée par une succession de projets, la ville s adapte à de nouveaux besoins. Les opérations s articulent de manière harmonieuse pour former une entité cohérente à différentes échelles : la ville, l agglomération, la région Elles questionnent aussi les limites de la ville. 4.2.1. Anticiper le développement Une ville se construit par étapes successives. Afin d accompagner cette évolution, il est nécessaire d anticiper les opérations futures en leur permettant de se greffer au tissu existant. La conception des opérations actuelles doit se faire en anticipant un développement futur. Page 10 sur 11
4.2.2. Refaire la ville sur elle-même Les opérations d extension doivent être réalisées en complémentarité des centres; ceuxci doivent être dimensionnés en adéquation avec le développement urbain afin de continuer à assurer leur rôle de centralité. 4.3. La nature en ville La création et la préservation d espaces végétalisés dans l espace urbain participent à son identité. La nature en ville offre des espaces de détente, de respiration mais est également nécessaire au maintien de la biodiversité, confortant la sauvegarde de la trame verte et bleue et limitant l imperméabilisation des sols. 4.3.1. Des lieux conviviaux Les parcs, les squares et les jardins publics sont des espaces de convivialité, de promenade, de détente et participent à la qualité de vie en ville. 4.3.2. La nature au service de l urbanisme Le végétal met en valeur le patrimoine des lieux. Il réduit l impact des constructions et des infrastructures grâce à un aménagement paysager de qualité. 4.3.3. L urbanisme au service de la nature Tout en répondant aux impératifs de constructions, l urbanisme participe à la préservation de la nature. Les paysagistes réalisent des inventaires et diagnostics de l existant pour concevoir les futurs aménagements paysagers. Page 11 sur 11